T. J. KluneLa tête hors de l'eau tome 2 sur 3
Régis Balcon (Traducteur)/5 8 notes
Régis Balcon (Traducteur)/5 8 notes
Résumé :
L'orage guette et les certitudes vacillent.
Alors que le calme revient sur la ville de Roseland suite au passage des Hommes Étranges, Benji reste prisonnier de l'incertitude. Le souvenir de son père le hante, la cause de sa mort l'obsède. Il sait qu'il doit trouver des réponses.
L'amour de Calliel lui donne un nouveau souffle, mais lorsque le souffle se transforme en tempête, les questions se bousculent et des vérités refont surface. Et... >Voir plus
Alors que le calme revient sur la ville de Roseland suite au passage des Hommes Étranges, Benji reste prisonnier de l'incertitude. Le souvenir de son père le hante, la cause de sa mort l'obsède. Il sait qu'il doit trouver des réponses.
L'amour de Calliel lui donne un nouveau souffle, mais lorsque le souffle se transforme en tempête, les questions se bousculent et des vérités refont surface. Et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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T.J. Klune : 4* / Éditeur : 0 pointé ! = Résultat : 2* …
Comme je le disais dans mon commentaire sur la première partie de ce livre je n'ai vraiment pas apprécié que l'éditeur fractionne ce livre en deux parties, c'est une manière de doubler le prix du livre, mais aussi d'enlever de la profondeur lorsqu'on lit les deux parties à plusieurs mois d'intervalle. Si nous voulons éviter que ce genre de procédé se renouvelle il est préférable de boycotter ce type de parutions. Bon je suis faible et ne puis commencer un livre sans le finir alors j'ai acheté la seconde partie …
J'ai eu quelques difficultés à retrouver l'état d'esprit généré par la première partie, l'atmosphère pesante et les nombreuses répétitions se sont transformées en longueurs, par principe je ne saute jamais des passages, mais ici ce n'est pas l'envie qui m'en manquait ! le rêve quotidien, le levé de soleil, etc répétés je ne sais combien de fois, à la fin ça lasse, bon ça crée une ambiance et un rythme mais c'est très différent du style auquel Klune nous a habitué.
Benji est incapable d'accepter le décès du père qu'il adorait, cinq ans après l'accident il vit dans la dépression et l'obsession de trouver les causes et les responsables du meurtre, dans le récit au présent s'intercalent d'innombrables retours au moment de l'accident et à des moments partagés dans le passé avec son père, les moments heureux sont enrobés de la tristesse de leur perte et le ressenti de Benji est restitué avec une grande sensibilité. Cal, l'ange bleu à l'amour indéfectible, pourrait alléger l'atmosphère, mais sur lui aussi pèsent des menaces, et la volonté inconnaissable de dieu n'arrange rien, sommes nous obligés de souffrir pour connaître de brefs moments de bonheur ?
À la sombritude se mêlent des côtés mystiques, des visions, les interventions des archanges, des questionnements sur l'auto détermination par rapport aux dessins divins, qui peuvent ressembler à un jeu où le divin impose des tests et met à l'épreuve ses créations. Heureusement qu'au milieu de cette rivière de ténèbres apparaissent des petites touches décalées typiques de Klune, il semble ne pouvoir s'en empêcher, et c'est tant mieux !
Un livre original, l'auteur livre avec talent ses réflexions sur l'amour paternel et sur la foi, ses questionnements sur le déterminisme et le pouvoir de l'amour avec une grande sensibilité, une lecture prenante où les émotions sont traitées avec brio, un livre très différents des productions habituelles qui devrait cependant trouver son lectorat …
Comme je le disais dans mon commentaire sur la première partie de ce livre je n'ai vraiment pas apprécié que l'éditeur fractionne ce livre en deux parties, c'est une manière de doubler le prix du livre, mais aussi d'enlever de la profondeur lorsqu'on lit les deux parties à plusieurs mois d'intervalle. Si nous voulons éviter que ce genre de procédé se renouvelle il est préférable de boycotter ce type de parutions. Bon je suis faible et ne puis commencer un livre sans le finir alors j'ai acheté la seconde partie …
J'ai eu quelques difficultés à retrouver l'état d'esprit généré par la première partie, l'atmosphère pesante et les nombreuses répétitions se sont transformées en longueurs, par principe je ne saute jamais des passages, mais ici ce n'est pas l'envie qui m'en manquait ! le rêve quotidien, le levé de soleil, etc répétés je ne sais combien de fois, à la fin ça lasse, bon ça crée une ambiance et un rythme mais c'est très différent du style auquel Klune nous a habitué.
Benji est incapable d'accepter le décès du père qu'il adorait, cinq ans après l'accident il vit dans la dépression et l'obsession de trouver les causes et les responsables du meurtre, dans le récit au présent s'intercalent d'innombrables retours au moment de l'accident et à des moments partagés dans le passé avec son père, les moments heureux sont enrobés de la tristesse de leur perte et le ressenti de Benji est restitué avec une grande sensibilité. Cal, l'ange bleu à l'amour indéfectible, pourrait alléger l'atmosphère, mais sur lui aussi pèsent des menaces, et la volonté inconnaissable de dieu n'arrange rien, sommes nous obligés de souffrir pour connaître de brefs moments de bonheur ?
À la sombritude se mêlent des côtés mystiques, des visions, les interventions des archanges, des questionnements sur l'auto détermination par rapport aux dessins divins, qui peuvent ressembler à un jeu où le divin impose des tests et met à l'épreuve ses créations. Heureusement qu'au milieu de cette rivière de ténèbres apparaissent des petites touches décalées typiques de Klune, il semble ne pouvoir s'en empêcher, et c'est tant mieux !
Un livre original, l'auteur livre avec talent ses réflexions sur l'amour paternel et sur la foi, ses questionnements sur le déterminisme et le pouvoir de l'amour avec une grande sensibilité, une lecture prenante où les émotions sont traitées avec brio, un livre très différents des productions habituelles qui devrait cependant trouver son lectorat …
Citations et extraits (6)
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La nouvelle du retour de Cal se répand rapidement à Roseland. Le premier jour se passe dans un calme relatif, puisque que je ne suis pas au magasin. Nous nous rendons à la Grande Maison ce matin-là, peu après être descendus du toit. Cal pose son bras autour de mon épaule tandis que nous marchons et je savoure le contact de son corps contre moi. Il bavarde sans arrêt, me parle de l’écureuil qu’il a vu dans la forêt pendant l’exil qu’il s’était lui-même imposé, et qui pendant ces cinq jours semblait l’avoir suivi. Il est visiblement tout excité à propos de cet animal et je ne peux m’empêcher de sourire alors qu’il imite les bruits de l’animal, une sorte de petit cri aigu qu’il reproduit en aspirant ses joues et en avançant les lèvres. Ce n’est pas un son que l’on s’attend à entendre de la bouche d’un grand gaillard comme lui.
— Je deviens humain, répond-il calmement.
Le soleil s’accroche dans sa toison rousse. Ça me fait penser à du sang, et j’ai envie de crier. On dirait qu’il est recouvert de sang.
— Père a instauré cela pour éviter que les anges ne deviennent terrestres, poursuit-il. Plus je reste et plus je deviens humain. Et si je choisis de rester…
Il contemple l’horizon.
— Cal ? lui demandé-je. Je connais déjà la réponse, mais j’ai besoin de l’entendre de sa bouche.
— Que va-t-il se passer si tu restes ?
Il se tourne vers moi et m’embrasse profondément. Je ressens tout le désespoir de ce baiser quand il entre en moi. Il serre mon dos, essayant d’assouvir son besoin de moi autant qu’il peut. Je m’écarte parce que je ne sais pas ce qui ne va pas. Il attrape ma nuque et m’attire à lui d’un coup sec. Sa voix grince dans mon oreille quand il me parle. J’en tremble.
— Si je reste… Si je reste, dès l’instant où je deviendrai humain, je mourrai. Mon âme ne sera pas autorisée à s’élever. Je sombrerai dans le Noir et serai perdu à jamais.
Le soleil continue son ascension.
Le soleil s’accroche dans sa toison rousse. Ça me fait penser à du sang, et j’ai envie de crier. On dirait qu’il est recouvert de sang.
— Père a instauré cela pour éviter que les anges ne deviennent terrestres, poursuit-il. Plus je reste et plus je deviens humain. Et si je choisis de rester…
Il contemple l’horizon.
— Cal ? lui demandé-je. Je connais déjà la réponse, mais j’ai besoin de l’entendre de sa bouche.
— Que va-t-il se passer si tu restes ?
Il se tourne vers moi et m’embrasse profondément. Je ressens tout le désespoir de ce baiser quand il entre en moi. Il serre mon dos, essayant d’assouvir son besoin de moi autant qu’il peut. Je m’écarte parce que je ne sais pas ce qui ne va pas. Il attrape ma nuque et m’attire à lui d’un coup sec. Sa voix grince dans mon oreille quand il me parle. J’en tremble.
— Si je reste… Si je reste, dès l’instant où je deviendrai humain, je mourrai. Mon âme ne sera pas autorisée à s’élever. Je sombrerai dans le Noir et serai perdu à jamais.
Le soleil continue son ascension.
Tout ce que je souhaitais, c’était que Big Eddie soit en vie. Qu’il soit là, avec ma mère et moi. Pour reconstituer le triangle afin que nous cessions de dériver, de nous perdre en nous-mêmes. Parfois, j’avais l’impression que nous souffrions simplement parce que nous ne savions que faire d’autre. Que nous ne trouverions jamais la sortie de ce trou noir que nous avions nous-mêmes creusé. Au bout d’un moment, c’était devenu habituel, rassurant. On n’attend pas grand-chose de vous quand vous êtes en deuil. Vous pouvez avancer dans la vie sans aucune éclaboussure, car vous vous en fichez. Quelle importance qu’on vous voie ou qu’on parle de vous. Quelle importance que vous ne ressembliez à rien, même si vous arriviez à vous extirper du lit le matin, surtout s’il pleut dehors. Ma mère m’avait emmené voir un spécialiste à Eugene une fois, quatorze mois environ après la mort de Big Eddie. Il avait farfouillé dans tous les coins, sous toutes les coutures pour finalement nous annoncer que je souffrais de dépression.
— Tu veux que je te dise quelque chose, Benji ? me demande Corwin d’une voix radoucie.
Non, je ne pense pas le vouloir. Mais il y a quelque chose dans sa voix qui m’empêche de refuser.
— Quoi ?
— Un homme m’a appelé il y a cinq ans. Il pensait que quelque chose se tramait dans sa ville. Il pensait qu’il devait en alerter les autorités, autres que le bureau du shérif. Il n’a pas voulu me donner son nom. Il m’a dit qu’il devait penser à sa famille. Qu’il avait un fils.
— Non, murmuré-je.
— Quand peux-tu me rencontrer ? insiste-t-il.
— J’ai un magasin à faire tourner, dis-je pour me dérober.
— Trouve quelqu’un d’autre pour s’en occuper. C’est important.
— Je…
— Benji, ton père essayait de faire ce qu’il fallait. À présent, c’est ton tour.
— Merde, dis-je en fermant les yeux.
Non, je ne pense pas le vouloir. Mais il y a quelque chose dans sa voix qui m’empêche de refuser.
— Quoi ?
— Un homme m’a appelé il y a cinq ans. Il pensait que quelque chose se tramait dans sa ville. Il pensait qu’il devait en alerter les autorités, autres que le bureau du shérif. Il n’a pas voulu me donner son nom. Il m’a dit qu’il devait penser à sa famille. Qu’il avait un fils.
— Non, murmuré-je.
— Quand peux-tu me rencontrer ? insiste-t-il.
— J’ai un magasin à faire tourner, dis-je pour me dérober.
— Trouve quelqu’un d’autre pour s’en occuper. C’est important.
— Je…
— Benji, ton père essayait de faire ce qu’il fallait. À présent, c’est ton tour.
— Merde, dis-je en fermant les yeux.
— Un test de quoi ? lui demandé-je, sans détacher mes yeux des siens.
— De la Foi, Benji, déclare-t-il, comme si c’était la chose la plus évidence au monde. Tout revient toujours à la Foi. Pour faire ce que tu as à faire, il te faut croire. Père n’a jamais cessé de tester la foi des autres d’aussi loin que je me souvienne. C’est un peu Son truc, au cas où tu n’aurais pas entendu parler de ces histoires. Mais il se peut que je doive accélérer un peu les événements. Comme je l’ai déjà dit, nos regards, à Lui comme à moi, doivent se porter ailleurs.
— De la Foi, Benji, déclare-t-il, comme si c’était la chose la plus évidence au monde. Tout revient toujours à la Foi. Pour faire ce que tu as à faire, il te faut croire. Père n’a jamais cessé de tester la foi des autres d’aussi loin que je me souvienne. C’est un peu Son truc, au cas où tu n’aurais pas entendu parler de ces histoires. Mais il se peut que je doive accélérer un peu les événements. Comme je l’ai déjà dit, nos regards, à Lui comme à moi, doivent se porter ailleurs.
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Interview en anglais au moment de la parution de Under the whispering door.
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