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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman sur l'exil, les non-dits, la transmission intergénérationnelle, A crier dans les ruines est surtout une histoire d'amour. Léna et Ivan grandissent côte à côte dans un petit village ukrainien, ils se promettent l'éternité, leurs prénoms sont gravés sur un arbre, ils s'aiment comme des enfants.

... Enfants de la bombe
Des catastrophes
De la menace qui gronde
Enfants du cynisme
Armés jusqu'aux dents...

Cette chanson leur ressemble tellement, pauvres âmes que celles déchirées par l'erreur humaine. La centrale de Tchernobyl s'enflamme, les radiations se répandent comme une mélasse momifiant toute la vie autour.
Sans explication, le père de Léna précipite leur exil vers la France. Pas le temps pour une valise, pour les souvenirs et les adieux, il faut partir.

Les années vont passer. Léna grandira sur une terre qui n'est pas la sienne, rongée par le poids du silence, par les fantômes d'Ivan qui ne cesseront de la hanter. Ivan resté à Piev continuera d'attendre Léna, lui écrira sans jamais recevoir de réponse.

Ce roman est certes signé d'une très belle plume, dont un passage suite à l'incendie de Tchernobyl qui m'a beaucoup charmée et que j'ai lu et relu, je suis mitigée sur l'ensemble. Ce roman selon moi aurait mérité plus de pages afin que les années ne passent pas de manière aussi brusque, m'empêchant de m'ancrer et de m'attacher aux personnages. Il y a pourtant des romans très courts qui se suffisent de peu de pages pour faire mouche mais d'autres comme celui-ci qui mériterait de l'étoffe tant le sujet semble passionnant.

J'aurai tout de même grappillé quelques informations politiques, écologiques sur cette terrible catastrophe de Tchernobyl. J'en attendais plus.

Et la musique résonne encore et encore...

Ils s'aiment comme des enfants
Comme avant les menaces et les grands tourments
Et si tout doit sauter
S'écrouler sous nos pieds
Laissons-les laissons-les laissons-les
Laissons-les s'aimer…
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Exercice délicat pour un auteur : jouer les cartes de la distinction et de l'érudition sans paraître
- au pire prétentieux (déjà, ce titre : je ne comprends pas le 'À'...)
- au mieux un peu pathétique, façon élève trop appliqué qui imite bien ses maîtres (ah les tics de langage empruntés à quelques écrivain(e)s français : il est des... comme un enfant... évidence... effroi...).

S'agissant d'un premier roman, écrit par une blogueuse que j'ai aimé suivre pendant quelques années, je choisis la seconde impression.

Autre exercice délicat, côté lecteur cette fois : ne pas entrer dans un ouvrage les poils rebroussés par le concert de louanges des 'amis' de l'auteur (nombreux sur la blogo et Babelio), plus ou moins sincères, qui ont accompagné l'arrivée du 'bébé'.

Dans ce roman initiatique, nous suivons Léna, jeune fille ukrainienne dont les parents décident de fuir en France après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986. Elle part à reculons, laissant sur place Ivan, sa 'moitié', ami d'enfance peut-être promis à devenir davantage. Mais peut-on savoir à treize ans ce que l'avenir nous réserve...

J'ai été longtemps agacée, distante, et souvent tentée d'abandonner ces mots trop parfaits, ces agencements trop propres, cette abondance de symboles, de légendes, de références à diverses mythologies - ce livre too much aux allures d'exposé scolaire.

Je suis contente d'avoir persévéré, car j'ai aimé les cinquante dernières pages, à partir des mots de Zenka.
Le ton était-il devenu plus authentique ? ou bien je m'y suis habituée...

• Quel dommage que la superbe couverture initiale avec des coquelicots & des liquidateurs alignés, jaunes comme des Lego n'ait pas été conservée pour le format poche !
>> https://www.auxforgesdevulcain.fr/collections/fiction/a-crier-dans-les-ruines/
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Un premier roman qui a provoqué beaucoup d'échanges sur la blogosphère et qui m'intriguait, par le fait.

Alexandra Koszelyk nous raconte une histoire d'enfance confrontée à la terrible catastrophe nucléaire ukrainienne, les vies à reconstruire ailleurs et la joie de vivre de l'enfance qui disparaît.
C'est un joli roman bien troussé, qui s'adresse plutôt à un public adolescent, en regard de la dramaturgie assez simple opposant enfance heureuse et bouleversement familial. il casse rapidement le joli monde des premières années insouciantes pour suivre le parcours de deux enfants de Pripiat, arrachés à leur quotidien un jour d'avril 1986.

Éveil à la sensualité, amours d'adolescents, déracinement, exil, séparation. Les grands thèmes d'un roman apprentissage se bousculent, complétés par cette capacité de la jeunesse à savoir se réinventer, ou être capable de résilience. Dommage que cela soit un peu convenu et trop bien léché. Il faut dire qu'étant plutôt affûtée sur la thématique Tchernobyl, je n'ai eu que l'accroche de la séparation d'amours platoniques de Léna et Yvan pour piéger mon intérêt.
Et je n'ai justement pas accroché.

L'auteur a la plume joliment descriptive, sensible et poétique. Pour un premier roman, il donne du potentiel à une carrière d'auteur.
A suivre donc...
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C'est un livre qui me faisait de l'oeil depuis longtemps et que j'ai enfin découvert en l'empruntant à la médiathèque où je travaillais il y a encore quelques jours, puisque celui-ci avait obtenu un prix des lecteurs là-bas.

Pour l'histoire, nous sommes en 1986 au début du récit, très précisément au moment où tout a basculé le 26 avril avec Tchernobyl. La catastrophe nucléaire qui a détruit tant de vies en Ukraine, y compris celles de Léna et d'Ivan, deux ados de treize ans qui sont ami•es depuis des années et qui s'aiment mutuellement. Tchernobyl va les séparer, puisqu'Ivan va rester avec sa famille dans la zone, alors que Léna est déracinée et doit suivre ses parents en France.

Avant de parler de la catastrophe nucléaire, ce livre parle de l'exil. En effet, nous suivons la vie de Léna qui a dû quitter son pays, son école, ses ami•es et Ivan. Ivan qui représentait tant pour elle. Ivan qui, d'après le père de Léna, est mort. Mais elle ne veut pas y croire et souffre de cette absence. Vingt ans plus tard, devenue adulte, Léna reviendra dans sa région natale, à la recherche de ses origines et de son amour perdu..'

La coïncidence a fait que j'ai commencé ce roman quelques temps après la guerre en Ukraine, alors même que, de nouveau, des personnes ont dû tout laisser derrière elles et fuir leur pays. C'est exactement de cela dont l'autrice nous parle ici : le déracinement. C'est un sujet très intéressant et important mais j'aurais aimé suivre un peu plus Ivan, resté en Ukraine, pour savoir ce qu'était l'après Tchernobyl.

C'était une jolie histoire d'amour, un roman assez fort sur l'exil et la perte des repères, mais qui évoquait que trop peu le désastre de Tchernobyl sur la région, malheureusement. Malgré ce petit bémol, j'ai beaucoup aimé ce livre, que j'ai lu pratiquement d'une traite, emportée par la plume poétique de l'autrice ! C'est son premier roman mais elle a su montrer son talent d'écriture, si bien que j'ai envie de lire ses autres ouvrages !
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À crier dans les ruines aborde un sujet qui ne m'attire pas forcément : des amours adolescentes sur fond de catastrophe de Tchernobyl. Dans le genre, il y a plus fun.

Pourtant, je me suis laissée prendre par le premier roman d'Alexandra Koszelyk.
J'ai aimé le style vif de l'auteur, j'ai appris beaucoup de choses sur la catastrophe et sur ses conséquences et je me suis vite attachée à Léna et à Ivan. Sans compter l'hymne à la nature qui a eu une résonance particulière en moi.

Il ne s'agit cependant pas d'un coup de foudre car le roman est imparfait. L'histoire d'amour est convenue, la fin est lisible rapidement. Il y a quelques incohérences : par exemple, comment la famille de Léna peut-elle fuir si facilement, pot-de-vin ou pas ?
Et à trop vouloir donner d'infos sur Tchernobyl, le roman prend parfois des allures de docu.

La plume est jeune aussi je pardonne ces carences et je vais m'employer à suivre de près le travail d'Alexandra Koszelyk.
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Ils étaient des adolescents de l'Ukraine d'avant Tchernobyl. Lena, la privilégiée car fille d'ingénieur de la centrale nucléaire qui ne tardera pas à faire parler d'elle, et Ivan, dont les parents travaillent la terre d'Ukraine.
Ils s'aiment, c'est évident ; mais l'accident de la centrale va les séparer pour de longues années….

A crier dans les ruines est l'histoire d'un amour, d'une quête à la fois personnelle et de l'autre ; c'est aussi un livre sur l'exil et tout ce qu'il ″ impose‶ de renoncements, de silence et d'enfouissement.

Ce premier roman d'Alexandra est indéniablement agréable à lire. On sent très vite le travail de recherche qu'il a nécessité. Mais cela n'a pas suffi à m'émouvoir ; rares sont les histoires d'amour qui y parviennent. Sans doute a-t-il manqué à ce premier roman ‶l'audace ″ du débutant dans le style ; ce petit coup de folie pour se démarquer (qui aurait pu me plaire ou pas mais qui lui aurait donné ce quelque chose d'originalité qui aurait fait son effet.

Je m'attendais à un rendu moins convenu, et moins académique (avec des références littéraires trop présentes et qui personnellement ne m'ont pas particulièrement parlé)

L'ensemble est propre, agréable, divertissant ; mais pas marquant.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Nous sommes en 1986, en pleine guerre froide.

Léna a 13 ans. Elle vit dans l'actuelle Ukraine, à Priapat, avec ses parents, ingénieurs dans la toute proche centrale nucléaire de Tchernobyl.
Elle partage un lien puissant, indescriptible depuis sa petite enfance avec Ivan, un garçon du même âge d'origine plus modeste. Deux âmes soeurs. Inséparables. Complices. Ils partagent un amour pour la nature environnante.
Jusqu'à ce dramatique jour d'avril.
Aux premières loges, le père de Léna sait qu'il faut partir très vite et très loin de cette explosion qui projette dans l'air des substances éminemment dangereuses : radium, plutonium... Et très loin des radiations qui émanent du réacteur en feu.
Léna quitte donc Ivan brusquement, à l'aube de leur amour naissant, en pensant que c'est pour quelques semaines... Commence alors son exil en France, en Normandie.

Le début et la fin de ce roman m'ont beaucoup plu mais entre les deux, la période d'exil de Léna en France, m'a semblé tellement longue !!
Pour l'écriture, même sentiment paradoxal : des phrases très belles, poétiques... Mais une poésie utilisée parfois abusivement, gênant le propos, obligeant à relire certains passages rendus un peu trop abstraits.

Le thème m'a intéressée, le traitement romanesque me semblait une bonne histoire support à cette thématique : séparation, manque, recherche de l'autre, retrouvailles. Avec de quoi décrire les conséquences à court et à plus long terme de l'explosion du réacteur de Tchernobyl.
Malheureusement, la qualité est inégale. C'est dommage.
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Ce livre a comme un parfum d'enfance. Petite, j'ai lu et relu le nuage de Gudrun Pausewang, je lui ai inventé des suites, j'ai vibré avec ses personnages. En substance, il raconte Tchernobyl avec des yeux d'enfant sans détail technique particulier, mais il dit la fuite, la suite maladive. Cette histoire s'est inscrite et pérennisée en moi. Son souvenir est vivace et doux.

Tout ce qui est solide se dissous dans l'air de Darragh McKeon n'avait pas réussi à surpasser cette cristallisation d'enfance, La série, Chernobyl, elle, a mit des mots concret sur la catastrophe avec une grande force. J'attendais beaucoup d'A crier dans les ruines, peut-être parce que j'en ai beaucoup entendu parler. Je l'ai lu de long mois après sa sortie et il n'a pas été complètement à la hauteur de mes espérances. Mais est-ce seulement possible de détrôner le souvenir d'un de mes romans d'enfance préférés ? La compétition n'est surement pas équitable.

Chaque lectures vient après d'autres et nous touchera plus en fonction de celle que l'on a lu avant et celle d'après. J'ai commencé A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk dès que je l'ai eu entre les mains, sans y réfléchir particulièrement. Plus que de la catastrophe réellement, il traite de l'exil et du rapport lointain a une patrie que l'on a dû abandonner, parfois contre son gré. J'ai trouvé ce roman paradoxal. A la fois plutôt académique avec beaucoup de retenu. La maîtrise de la langue est visible mais il y a comme une impression de rangement efficace et organisé. Un manque de lâcher prise sur la forme peut-être ?
Le fond en revanche, m'a semblé étrangement romantique, presque affecté, contrastant avec la maîtrise du texte. J'ai trouvé la fin presque surréaliste, elle m'a laissé un petit gout d'absurde, l'instinct de survie n'est jamais en berne. C'est comme si tous les codes étaient mis à l'échafaud paradoxalement à la rigueur d'écriture.

J'ai aimé la relation de la petite fille à sa grand-mère, j'aurais aimé qu'elle soit plus fouillée, plus viscérale. Il m'a manqué une psychologie fine des personnages pour m'y attacher vraiment et entrer en empathie avec eux. Tout est suggéré, même les colères, les animosités, les incompréhensions restent contenues. Seule la romance, au quelle je ne suis pas sensible du tout, et ce dans n'importe quel roman, est fougueuse.

J'ai aimé ce roman élégant à la couverture époustouflante, mais il m'a manqué l'intime pour l'apprécier encore plus.

Autour de cette lecture
Un essai: La supplication : Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse de Svetlana Alexievitch (tous ces essais sont par ailleurs à découvrir)
Une mini- série : Chernobyl de Craig Mazin
Un roman jeunesse : le nuage de Gudrun Pausewang
Un album jeunesse : Dans la forêt rouge de Chelsea Mortenson et Jen Rice Edition la Ville Brûle https://www.lavillebrule.com/ (l'un de mes éditeurs chouchous pour enfants! )

Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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Ivan et Léna sont amis, et bien plus que cela, deux enfants âmes soeurs vivant en Ukraine dans les années 1980.

En Ukraine, à Pripiat dans l'ombre de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

26 avril 1986. Une explosion. La radioactivité qui se diffuse comme un poison. Les parents de Léna prennent le chemin de l'exil alors que ceux d'Ivan resteront.

Ivan et Léna seront séparés. L'une connaîtra l'exil, la souffrance et la solitude en France.

L'autre survivra entre manque et déchirement familial.

Tous les deux seront hantés par le souvenir de l'autre.

Les années passent. Adulte, Léna décide de revenir sur ses pas, dans les traces de son enfance.

L'amour de la littérature, des mythes et des contes rythment les pages. L'exil, le déracinement aussi.

Pourtant ce roman m'a laissé de marbre.

J'avoue que je serais bien en peine de décrire pourquoi, malgré ses indéniables qualités, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman. Je me contenterais d'un voilà, c'est comme ça !

Peut-être que c'est le choix de faire un récit court, tel un conte, qui m'a dérangé et qu'un récit fleuve m'aurait davantage séduite.

Tout ça pour dire qu'assez bizarrement, même si je n'ai pas eu de coup de coeur, je le conseillerais car même si la magie n'a pas opéré sur moi, je reste certaine qu'elle pourra opérer pour d'autres.
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Ukraine, Pripyat, ville proche de Tchernobyl. 

Léna et Yvan, jeunes enfants, se rencontrent au square. Un lien fort se noue entre eux, ils inventent une langue, des codes, se comprennent d'un regard. "Les hautes herbes folles s'écartaient sur leur passage, elles étaient une haie d'honneur païenne."

À l'adolescence leur amitié se mue en amour… sans se le dire.

Vient le 25 avril 1986, survient la catastrophe, l'incendie de la centrale nucléaire.

Lena quitte l'Ukraine pour la France le lendemain avec ses parents. Elle est convaincue qu'Ivan est mort. 

Ivan se gâche dans l'alcool.

La vie des familles qui ont voulu ou n'ont pas eu le choix de rester proche de leur terre est cruelle, les maladies, le rejet, les doutes, les fantômes. La nature elle se forge de nouveaux passages.

Chaque année Ivan écrira une lettre à Lena, des lettres qui resteront chez lui dans une boîte. 

Dès la première page du roman, Lena revient dans son pays natal en Ukraine, elle foulera les ruines touristiques de Tchernobyl. Tentera de retrouver ce qui lui a manqué. 

Un premier roman aux sujets intéressants (centrale nucléaire, Tchernobyl, exil, retour au pays natal ), cependant je suis mitigée … j'ai apprécié la plume poétique mais elle était bardée de trop de références littéraires, des symboles étaient beaucoup trop nombreux et ont rendu la lecture assez lourde finalement et j'ai ete gênée par des facilités au niveau des liens, de plus l'issue était évidente dès le début. L'autrice à un grand potentiel, l'écriture est douce.



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