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Une professeur de suédois se retrouve enfermée dans le local photocopie un vendredi soir. Comment sortir ? Quelqu'un va bien s'apercevoir de son absence ? La chercher ? Oui, mais vont-ils penser à l'école ? Elle devait aller faire des courses ? Lasse d'attendre un éventuel secours, Eva-Lena fait un point sur sa vie, professionnelle, familiale, amoureuse.

J'ai toujours plaisir à découvrir un auteur scandinave mais là, je n'ai pas accroché. Je n'ai pas souri de la situation. C'est facile à lire mais je me suis ennuyée et n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. La relation entre Eva-Lena et Aurora est intéressante mais survolée.
Être parfait n'est pas possible, ni pour soi ni pour les autres. Il faut arriver à en prendre conscience avant de craquer. Eva-Linna peut remercier le local photocopie.
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Derrière cette couverture « incongrue » se cache l'histoire d'une prof de suédois et d'anglais, mère de trois enfants, mariée à Erik. Eva-Lena est ce qu'on appelle une femme organisée, une championne de l'organisation même. Son leitmotiv est de mettre de l'ordre dans le chaos, elle règle donc ses journées et celles de sa famille avec précision, elle calcule, elle anticipe tout pour ne jamais être prise au dépourvu. Autant dire que la porte qui se referme et l'enferme un vendredi soir dans le local à photocopies de son collège – sans son téléphone portable, bien sûr – crée une forme de chaos totalement inattendu. Tenter de toutes les façons possibles de sortir, de se mettre dans la position la plus confortable, apprendre par coeur le mode d'emploi de la photocopieuse, ça occupe un temps mais ça a ses limites.

Le roman alterne les pages où Eva-Lena se morfond en se demandant si quelqu'un va se rendre compte de sa disparition et les pages de son quotidien de prof, de mère de deux ados qui s'éloignent d'elle et d'une adorable petite fille, femme d'Erik qui a depuis pas mal de temps perdu le goût de se rapprocher de son épouse. Un quotidien dont elle ne se rend même pas compte de la grisaille et de l'ennui (elle-même étant une source de grisaille pour ses proches – et elle ne s'en rend pas compte non plus) jusqu'à l'arrivée dans son collège d'Aurora, une prof de dessin, ancienne copine d'enfance, qui ne craint pas de révéler ses failles, ses gaffes, ses histoires d'amour parfois douloureuses. Peut-être le chaos va-t-il gagner une petite place dans la vie d'Eva-Lena ?

Voilà un roman sympa, sans prise de tête mais qui vous procure une rafraîchissante remise en question, surtout quand vous êtes vous-même prof (vous savez bien que les profs ont tendance à tout régenter partout, en se croyant en permanence dans leur salle de classe…) Mention spéciale au personnage d'Aurora mais Eva-Lena elle-même est attachante dans son obsession d'ordre et sa fragilité bien cachée. Sur ce point le roman aurait pu être un peu plus riche, c'est mon seul bémol.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Je n'ai jamais eu l'idée de regarder un tableau à l'envers …
Solja Krapu nous le propose en se servant de son héroïne Eva-Lena :
« Une fois, Aurora m'avait montré à quoi ressemblait le Cri de Munch quand on mettait le tableau à l'envers : le cri semblait partir en arrière, vers l'intérieur, et museler la bouche. C'est à peu près la sensation que j'ai eue dans mon rêve. »
J'ai recherché une reproduction du Cri et j'ai fait l'expérience !
Je vous conseille de le faire aussi pour comprendre ce que l'on peut ressentir alors !

Une histoire où une femme active qui ne s'arrête jamais, qui a toujours quelque chose à faire, qui s'investi dans son métier d'enseignante, qui … mais peut être oublie t elle parfois sa famille, son mari, son fils, ses filles ?
Un simple incident, et une famille s'interroge …
Une, se retrouve coincée dans un petit espace avec rien à faire, rien à lire, juste se retrouver soi même et accepter de laisser passer le temps pour peut être se découvrir …
Un, se retrouve confronté à l'absence de l'autre, à l'obligation de gérer ce qu'il n'a jamais fait, à constater qu'il a oublié de parler de ses rêves …
Des enfants, se retrouvent confrontés à eux mêmes, seuls pour faire face à leur propre vie et constatent que ce n'est pas si facile.

Une belle idée de scénario, une belle écriture, simple sans être simpliste, faisant bien ressortir tous les sentiments enfouis dans chaque individu et une proposition bien trouvée pour chacun de nous :
Se mettre hors service pour pouvoir devenir un adulte libre !
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Eva-Lena Eliasson est une femme parfaite. Elle a la chance d'exercer un métier qu'elle aime passionnément et pour lequel elle ne compte pas ses heures, enseignant l'anglais et de suédois dans le collège d'une petite ville. Elle a aussi trois beaux enfants (des jumeaux adolescents et une petite fille de 6 ans), une belle maison et son mari, homme d'affaires, va de succès en succès. Quel dommage que ses adolescents soient ingrats, sa cadette puérile, et que son mari, de plus en plus distant, ne lui apporte aucune aide pour s'occuper d'eux ni prendre soin de la maison, tout en lui reprochant de consacrer trop de temps à son travail. Et ce n'est pas comme si ses collègues et ses élèves manifestaient de la reconnaissance envers tous les efforts qu'elle entreprend.
Et puis une amie d'enfance fait son apparition dans cette vie organisée au millimètre près, faisant voler en éclats l'équilibre auquel Eva-Lena se cramponnait tant bien que mal. Si elle tente d'abord de rester totalement maîtresse de toutes les situations, seul moyen de fonctionnement qu'elle connaît, le contrôle lui est brutalement retiré lorsqu'elle se retrouve enfermée dans le local à photocopies. Ses seules ressources : un peu de nourriture et surtout de quoi écrire. Et en écrivant, de nouvelles vérités viennent au jour, et une nouvelle façon de vivre s'esquisse.
Peu à peu, le texte lui-même perd l'équilibre strict du début. le rythme des chapitres, alternant première et troisième personne, se rompt. de nouveaux personnages ajoutent leurs voix et leurs points de vue. Et si la fin laisse en suspens beaucoup de questions que les personnages devront résoudre, le roman indique clairement que la société ne peut se limiter à un seul point de vue, ou – pour parler de façon plus métaphorique – que l'on ne peut progresser en restant enfermé dans un espace clos.
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Première lecture de 2021 et déjà un coup de Coeur pour un roman. Je sens que cette année livresque va être riche en découvertes et je vois cela comme un bon présage pour la suite.

Avec Hors-Service, nous faisons la connaissance d'Eva-Lena, professeur dans un collège a la vie bien rangée, ou tout doit être organisé, planifié à l'avance et qui essaie sans cesse d'être parfaite. Quand un vendredi soir, elle retourne au collège faire des photocopies et qu'elle se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse pour le week-end, c'est l'occasion pour elle de dresser un bilan de sa vie et de se remettre en question.

J'ai adoré le ton du roman, tragi-comique. Tragique car on sent une réelle souffrance chez Eva-Lena. Elle se voile la face mais il est clair qu'elle est au bord du burn out. Comique parce qu'elle et son amie / collègue Aurora sont un duo hors pair.

Eva-Lena est attachante et on éprouve un peu de pitié pour elle car sa famille ne lui rend pas la vie facile : ses deux ado sont en pleine crise, sa petite fille est dans un âge ou elle lui en demande beaucoup et son mari complètement absent. Bref, comme beaucoup de femme, elle doit jongler entre la maison à tenir et son travail qu'elle prend très à coeur. le personnage secondaire qui m'a le plus plu est évidement Aurora, qui est aux antipodes d'Eva-Lena. On ne peut pas faire plus différents mais pourtant elles se complètent parfaitement.

Le style est juste, l'écriture mêle à merveille les moments présents avec le flash-backs dans le passé ce qui renforce le suspense de savoir comment Eva-Lena va pouvoir sortir de cette situation rocambolesque.

C'est un excellent roman suédois, qui change des polars et thrillers scandinave que l'on trouve dans toutes les bonnes librairies. L'humour est présent du début à la fin et j'ai adoré découvrir un autre style de roman venus du nord.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Très drôle, surtout en cette période de confinement... l'héroïne se retrouve par inadvertance coincée, enfermée, confinée, dans le local de la photocopieuse de son établissement (soit 9 m2 et un peu plus, mais il y a les étagères, une table et la machine). Du coup, grosse remise en question, révision de ce qui est son quotidien habituel, retour sur ses relations aux autres... surtout quand on en aurait bien besoin !
Cela se passe dans le monde enseignant, et je me dis que la Suède n'a rien à envier à la France et réciproquement. Ce livre est truffé de remarques drôlatiques, désopilantes.
Un livre fait de portraits, de caractères, de personnalités, souvent narcissiques et complexées, dans une société qui privilégie les envahissants, les invasifs.
Un livre qui rafraîchit, qui décoiffe aussi (gentiment cependant), qui remet à l'heure tout aussi gentiment. Cela ne va pas loin dans une révolution radicale, mais cela ne fait pas de mal.
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L'aventure tragi-comique d'une épouse suédoise ♀
*
Encore une bonne pioche ce mois-ci (dans le cadre du challenge Pioche dans ma PAL).
J'apprécie beaucoup ce que propose la maison d'édition Gaia. Je ne suis jamais déçue. De surcroît, je suis de plus en plus attirée par la littérature scandinave.
Dans ce primo-roman, une auteure suédoise conte les déboires d'une enseignante quarantenaire qui se souhaite parfaite à tous points de vue. Avec ce qu'il faut de causticité et de grotesque, elle place son personnage dans une situation cocasse : la survie dans un endroit clos.
*
Une épouse-mère maniaque et "freak control" se retrouve à son insu enfermée dans la salle de photocopie du collège le temps d'un week-end.
Durant son enfermement , elle puise dans ses souvenirs pour une introspection forcée. On assiste alors à ses moments de doute, de rancoeur, de fêlures conjugales et d'insécurité. Il est clair que l'héroïne n'a pas une place enviable.
*
Sur un thème assez classique de fragilité féminine, l'auteure sort tout de même son épingle du jeu. Cela fonctionne même parfaitement. Le ton est juste, amer sans apitoiement et résolument positif. Car cette femme va sortir de sa "léthargie" pour coucher tout cela sur papier (c'est à peine esquissé dans le récit mais on le devine ).
Il n' y a pas que son point de vue puisque le mari (presque infidèle) nous donnera son avis sur la question de cette "crise conjugale débutante". Le portrait de la meilleure amie extravertie est le contrepoint de la fragilité de l'héroïne.
Sous un air humoristique et absurde (au début j'ai ri de cette situation), cette histoire sonne juste et est ancrée dans la réalité. Si probable que je me demande si ce n'est pas un récit d'autofiction.

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"Hors service" de Solja Krapu (267p)
Ed. Gaïa.

Bonjour les fous de lectures....

Agréable découverte que cette autrice finlandaise!!

Eva-Lena, mère de trois enfants, est enseignant de suédois dans un collège.
Sa vie est réglée comme un coucou suisse.. c'est monotone, mais elle ne l'envisage pas autrement.
Tout ce qui pourrait modifier cette belle routine est pour elle inenvisageable.
Un vendredi soir, voulant s'avancer dans son travail, elle se rend au collège pour faire des photocopies.
Elle va se retrouver enfermée dans le cagibi faisant office de local à photocopieuses.
Le temps va être long .. très long.
La voici face à elle-même.
Après avoir occupé son temps comme elle pouvait, il ne lui reste plus qu'une chose à faire se remettre en question sur sa vie, ses choix, son comportement ... et là, la belle image qu'elle a d'elle-même commence à se lézarder.
Serait-elle passée à côté de l'essentiel ?
L'enfermement dans ce placard va-t-il la libérer ?

Roman pétillant à l'écriture fluide.
Récit léger dont le seul but est de nous distraire mais pas que.. ne sommes nous pas un peu tous prisonniers de notre quotidien, de notre routine qui nous rassure?
Ne sommes nous pas un peu comme Eva-Lena en mode automatique ?
STOP... brisons la routine et les habitudes de vie.. osons aller vers l'inconnu, la découverte d'autres horizons et surtout n'ayons pas peur de nous remettre en question!
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La première moitié du roman est plutôt drôle et intéressante. Autant j'ai mis une soirée à la lire, autant j'ai patiné pour finir la deuxième partie. L'auteur n'avait pas l'air de savoir comment terminer son histoire. A la fin, je me suis dit "tout ça pour ça". C'est le genre d'histoire qui aurait été parfaite sous forme d'une nouvelle d'une vingtaine de pages. Mais les enjeux sont beaucoup trop limités pour étirer ça sur la longueur d'un roman.
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Enseignante dévouée Eva-Lena se retrouve un vendredi soir enfermée dans le local à photocopies de son école. La voilà coincée pour tout un week-end seule, seule avec elle-même.
L'occasion de faire un point sur sa vie, de peut-être se remettre enfin en question.

En ce début d'année scolaire, Eva-Lena doit bien se rendre à l'évidence: sa vie a perdu tout éclat.
Femme soignée et conventionnelle, fière de ses compétences domestiques et professionnelles, c'est une sorte de maniaque du contrôle (rien ne lui apporte plus de plaisir que des crayons parfaitement aiguisés...).
Elle n'est que contraintes et rigidité: des leçons parfaitement préparées, une maison impeccable, pas de grignotage entre les repas et la liste est sans fin.
Sa recherche de perfection constante a bien sûr des répercutions sur sa vie familiale. Deux grands enfants qui étouffent et un mari qui commence à regarder vers d'autres femmes plus spontanées.

Durant ce deux jours, notre psycho-rigide va avoir le temps de réfléchir à tout ça.
Épuisée, sale et déshydratée, elle laisse son esprit vagabonder dans les rêveries et les fantasmes.

Tout ça fait un pitch de roman bien intéressant mais c'est finalement l'ennui et la platitude qui l'auront emporté.
Le cocasse de la situation aurait pu en faire un livre drôle: je n'ai pas souri un seul instant.
Les réflexions d'une femme en crise auraient pu me toucher: je l'ai trouvé énervante.
Verdict: ce livre n'était pas pour moi, mauvaise pioche.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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