Je sais que beaucoup de gens n'aiment pas l'arc Quincy (principalement parce qu'ils le trouvent trop long), mais personnellement, moi qui m'y suis mise très en retard et qui ai pu lire tous les tomes à la suite, j'adore ! D'une part parce que l'auteur remet au goût du jour cette race oubliée et négligée que sont les Quincy, et d'autre part, parce que j'ai enfin accès à toutes les révélations que j'attendais depuis 4 ans ! (Depuis que j'ai vu l'anime pour la première fois...)
On sait maintenant pourquoi Ichigo a battu Zaraki dans l'arc Soul Society (car oui,
Tite Kubo s'est trouvé une raison logique), on sait pourquoi ce dernier n'a vaincu Nnoitra que d'un cheveu, on sait pourquoi Ichigo ne gagne que tout juste quand il engage un combat serré. On sait enfin la vérité sur la famille Kurosaki – et leurs gènes sont pour le moins originaux !
Mon appétit est comblé.
Et surtout, je suis satisfaite de voir que l'auteur a fait l'effort de justifier les combats et les victoires d'Ichigo. Dans les shonens, c'est un classique : le héros affronte un méchant très fort, le bat, puis en affronte un autre encore plus fort, puis le bat, puis un autre encore plus puissant, etc. Il n'y a pas forcément de raison au fait que les combats soient de plus en plus ardus (Dragon Ball Z, voilà ton héritage !). Ici, non seulement ça enrichit l'histoire, mais en plus ça consolide sa crédibilité.
Parlant de ça, avant de lire cette suite, j'aimais bien l'univers de
Bleach, mais le trouvai bancal. Pourquoi les Shinigamis ne traversent-ils pas les murs quand ils sont dans le monde réel ? Comment peuvent-ils marcher sur l'air ? Pourquoi c'était toujours le Hollow qui sauvait le héros et non Zangetsu ? Mais tout est expliqué… L'instabilité du pouvoir d'Ichigo, le peu de panache de ses shikai et bankai, jusqu'à la modification de son shihakushō (son vêtement). Ces failles scénaristiques n'en étaient finalement pas ! Je suis très contente de voir les capacités d'Ichigo évoluer encore (j'ai toujours été déçue par l'apparence son bankai).
Mais la meilleure révélation, pour moi, reste l'identité du premier Zenpachi ainsi que la scène de duel avec Zaraki. Comment croire qu'une femme aussi douce et empathique qu'Unohana ait pu être une criminelle de premier ordre ? Comment sa mentalité a-t-elle pu exercer une telle révolution qu'elle soit désormais experte en soins ? Et la relation qu'elle entretient avec le capitaine de la 11e acquiert une nouvelle profondeur que je n'aurai jamais pu soupçonner : entre admiration, rejet et dépendance. Ces scènes étaient incroyablement poignantes, et j'ai espéré jusqu'à la fin qu'ils s'en sortent tous les deux.
Évidemment, j'ai été déçue, à tel point que j'ai remis en question la stratégie de Kyōraku. Est-ce que ça valait le coup de se priver de la puissance guerrière d'un capitaine pour améliorer la force d'un autre ? Les Shinigamis ne sont-ils pas perdants, dans l'histoire ?
« Eh bien, peut-être pas tant que ça », me susurre ce 64e tome. le duel de Zaraki contre Gremmy dévoile l'étendue de son potentiel et m'épate littéralement. Je ne vous en dit pas plus, je vous laisse découvrir...
Alors certes, c'est un arc qui promet d'être encore plus vaste que celui des Arrancars. Les combats ont tendance à trop s'éterniser et se multiplier, mais les personnages qu'on connaissait depuis des lustres sont en train de mourir – c'est profondément palpitant ! L'empereur est quelqu'un de machiavélique et manipulateur, et pourtant tellement charismatique – sûrement à cause du fait qu'il ressemble tant à « Zangetsu ». Il est vicieux, mystérieux et impitoyable : je l'adore ! Mais je croise les doigts pour ne jamais me trouver face à quelqu'un qui lui ressemble dans la vraie vie…
Malheureusement, j'arrive au bout de ma réserve de chapitres, et il va bientôt falloir que je fasse comme tout le monde et que j'attende la sortie de la suite. Je crois que c'est maintenant que l'arc va devenir très long pour moi…