Le deuxième tome de
Bleach développe l'univers des Hollows, ces fantômes malfaisants, là où le tome 1 n'avait fait que poser les bases. Des bases sympas, j'étais assez emballé.
Le tome 2 tiraille dans tous les sens. On découvre par exemple que l'enfer existe... deux belles grandes portes ornées de squelettes... bof. Les Shinigami, ces émissaires de la Soul Society ont besoin d'artefacts et autres adjuvants pour se maintenir à niveau. On a droit à des trucs qui ressemblent clairement à des PEZ, y compris le distributeur de pastilles à tête de canard ou de kitten. Les Hollows ont de sacrés pouvoirs, dont celui d'emprisonner l'âme d'un enfant dans un perroquet... Bref, pas toujours très cohérent. On a davantage de questions que de réponses. D'ailleurs, on comprend vite (àmha) que cela ne sert à rien de se poser trop de question. Il faut lâcher prise et se laisser emporter. L'ensemble, à défaut d'être cohérent, est plutôt accrocheur. Ichigo est attachant. Kuryo également. Leurs failles, leurs faiblesses les rendent touchants aussi. Tout comme Chad abordé en fin de tome 1 et qui ressemblent à Jaws dans James Bond, vous savez le gars avec son gros appareil dentaire...
L'histoire qui clôt le tome fait apparaître un nouveau personnage, ou plutôt un alter ego d'Ichigo. Comme beaucoup de nations, la Soul Society a bossé sur la chimie du soldat parfait. Quand un Shinigami abandonne son corps pour lutter contre un Hollow, l'idée est de placer une âme artificielle dans le corps pour sauver les apparences... L'idée de génie est alors de placer une "âme de combat". Il suffit au Shinigami d'avaler une pilule. Hélas, il y a des pilules défectueuses et l'âme de remplacement se met à avoir des velléités d'indépendance. La manière dont
Kubo gère le tout est drôle et émouvante à la fois. Je m'attendais à beaucoup de baston, et l'auteur prend l'option de l'humanité et de l'émotion (pas trop non plus), tout en lorgnant vers un peu de coquinerie (Orihime et sa poitrine qui fait l'objet de quelques blagues de bon goût).
Bref un étrange tome 2, qui confirme tout le bien et tout le mal que l'on pouvait penser du tome 1.