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Citations sur L'Art du roman (86)

Dans l'optique de Broch, le mot « polyhistorique » veut donc dire : mobiliser tous les moyens intellectuels et toutes les formes poétiques pour éclairer « ce que seul le roman peut découvrir » : l'être de l'homme.

p81
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L'essor des sciences propulsa l'homme dans les tunnels des disciplines spécialisées. Plus il avançait dans son savoir, plus il perdait des yeux l'ensemble du monde et soi-même, sombrant ainsi dans ce que Heidegger, disciple de Husserl appelait d'une formule belle et presque magique, «l'oubli de l'être.»
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SEMPITERNEL.
Aucune autre langue ne connaît de mot comme celui-ci, si désinvolte à l'égard de l'éternité.
Les associations corésonnantes : s'apitoyer - pitre
- piteux - terne - éternel; le pitre s'apitoyant sur le si terne éternel.
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(...) le monde basé sur une seule Vérité et le monde ambigu et relatif du roman sont pétris chacun d'une manière totalement différente. La Vérité totalitaire exclut la relativité, le doute, l'interrogation et elle ne peut donc jamais se concilier avec ce que j'appellerais l'esprit du roman.
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L'esprit du roman est l'esprit de complexité. Chaque roman dit au lecteur : "Les choses sont plus compliquées que tu ne le penses." C'est la vérité éternelle du roman mais qui se fait de moins en moins entendre dans le vacarme des réponses simples et rapides qui précèdent la question et l'excluent. Pour l'esprit des temps, c'est ou bien Anna ou bien Karénine qui a raison, et la vieille sagesse de Cervantes qui nous parle de la difficulté de savoir et de l'insaisissable vérité paraît encombrante et inutile.
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La bêtise moderne signifie non pas l'ignorance mais la non pensée des idées reçues
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Les mécanismes psychologiques qui fonctionnent à l'intérieur des grands événements historiques sont les mêmes que ceux qui régissent les situations intimes
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Situer un roman dans ce monde de l'obéissance, du mécanique et de l'abstrait, où la seule aventure humaine est d'aller d'un bureau à l'autre, voilà qui paraît contraire à l'essence même de la poésie épique. D'où la question : Comment Kafka a-t-il réussi à transformer cette grisatre matière antipoétique en des romans fascinants ?
On peut trouver la réponse dans une lettre qu'il a écrite à Milena : "Le bureau n'est pas une institution stupide ; il relèverait plutôt du fantastique que du stupide." La phrase recèle un des plus grands secrets de Kafka. Il a su voir ce que personne n'a vu : non seulement l'importance capitale du phénomène bureaucratique pour l'homme, pour sa condition et pour son avenir, mais aussi (ce qui est encore plus surprenant) la virtualité poétique contenue dans le caractère fantomatique des bureaux.
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P17 : « Comprendre avec Descartes l’ego pensant comme le fondement de tout, être ainsi seul en face de l’univers, c’est une attitude que Hegel, à juste titre, jugea héroïque.
Comprendre avec Cervantès le monde comme ambiguïté, avoir à affronter, au lieu d’une seule vérité absolue, un tas de vérité qui se contredisent (vérités incorporées dans des ego imaginaires appelés personnages) posséder donc comme seule certitude la sagesse de l’incertitude, cela exige une force non moins grande. »
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... la bêtise moderne signifie non pas l'ignorance mais la non-pensée des idées reçues.
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