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C'est un roman se déroulant autour de 2500. On navigue entre la passé, le présent et le futur. Belisarius est un homme sollicité par les dirigeants militaires de l'Union subsaharienne puisqu'il semble être la personne la plus habilitée à faire passer leur flotte de guerre au travers d'un trou de ver ennemi qui sont très contrôlés et militarisés.

La flotte est si petite qu'il doute de l'aboutissement du projet. L'union ayant mis au point un style de propulsion prometteur, ils souhaitent tout bonnement devenir indépendants et ne plus être qu'une nation vassale.

Une militaire taularde, un pilote poisson, un généticien véreux, un mini humain, un vieil escroc, une IA qui se prend pour un saint catholique… Et Belisarius, un Homo quantus. C'est le seul à avoir quitté la « mansarde » étant un labo de recherche dans lequel vivent tous les autres car il est "lacunaire" et il ne peut se prêter aux mêmes choses que les siens.

Le magicien quantique démontre une fois de plus que la Hard SF est guère faite pour moi 🙈. Pourtant, vous êtes pas mal à l'avoir adoré. Je trouve l'intrigue assez rude à appréhender entre autres à cause de tous les théorèmes mathématiques, la physique quantique... Il faut être vigilant. Ce n'est pas une lecture tranquillou pépère 😉

Je mise donc tout sur le roman de Claire Duvivier concernant le #prixdeslecteurs2022 de Livre de poche imaginaire. C'est pour vous dire, j'ai dû relire des avis pour pouvoir mieux comprendre l'ouvrage et en parler un petit peu 🙄
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C'est avec cette superbe couverture signée Manchu que le Magicien Quantique a attiré mon attention. Sauf que qui dit "quantique" dit Hard SF en général et j'appréhendais un peu cet aspect. Alors, je remercie énormément Gilles Dumay d'Albin Michel Imaginaire de m'avoir proposé de tester quand même ce roman et ainsi de mettre fin à mon hésitation.

Le Magicien Quantique est le premier roman de Derek Künsken, un auteur de science-fiction canadien. Il y mélange avec réussite SF militaire, science quantique et arnaque à la Ocean's Eleven. C'était totalement inédit pour moi. Pour cela, nous apprenons à connaitre Belisarius Arjona, un homme quantique qui a des capacités cognitives poussées à un niveau extrême. Mal dans sa peau à cause de ses particularités, il a trouvé un certain équilibre en tant qu'escroc. C'est ainsi qu'il se fait remarquer et embaucher pour déplacer une flotte de vaisseaux de guerre à travers un trou de ver ennemi. Pour cela, il recrute une équipe de post-humains comme lui ainsi qu'une I.A. Sauf que ce n'est pas qu'une simple mission militaire et qu'il y a un terrible plan dans le plan qui pourrait les tuer tous.

J'avais quelques appréhensions avant d'entamer ce roman, je vous en ai parlé et dans les premiers temps elles se sont confirmées. En effet, le début du récit est un peu abrupt pour le lecteur, comme moi, peu habitué aux termes de Hard SF. L'auteur place pas mal de concepts scientifiques qui ne sont pas toujours facile à appréhender, à imaginer, ce qui a rendu ma lecture des premières pages un peu compliquée. Mais l'univers étant ce qu'il est, j'ai persévéré et cette difficulté s'est vite évanouie parce qu'au final on tourne rapidement autour des mêmes notions et qu'elles étaient juste présentées en masse au début pour nous introduire dans le concept du roman.

En effet, nous sommes dans un futur lointain de notre humanité. Pour survivre celle-ci a dû évoluer. Elle a créée des hommes quantiques capables de vrais prodiges grâce à leurs capacités cognitives boostées. Mais ce ne sont pas les seuls post-humains que nous croisons. L'auteur profite de son intrigue pour nous présenter tout un panel de possibilités d'évolutions plus ou moins hasardeuses de l'homme avec ses conséquences pas toujours positives voire toujours négatives. Il y a les Fantoches, vrais fanatiques religieux qui ne peuvent vivre loin de leurs divinités et dont on va découvrir l'extrémisme glaçant. Face à eux, les Numens sont des humains modifiés pour justement apparaitre comme des divinités à suivre mais ils ont perdu leur libre arbitre entre temps. Il y a également les Bâtards, peut-être les premiers à avoir été modifiés, qui sont devenus de terrifiants et horribles hommes poissons ne pouvant vivre que dans certains milieux et qui en sont venus à détester leurs propres congénères. Enfin, existent bien sûr les I.A. dont le représentant que nous suivons est complètement fou puisqu'il se prend pour Saint Matthieu... Tout un panel qui fait frémir mais passionne le lecteur curieux.

Tout ce petit monde va être réuni pour mener à bien une vaste arnaque qui pourrait déclencher une guerre interplanétaire voire plus. Et toute l'astuce de l'auteur est de mélanger cette intrigue pleine de promesses d'action avec la mise en place d'un univers post-humains très riches en enseignements. J'ai beaucoup aimé l'équilibre qui s'est dégagé au fil des pages. Au début, on est dans une exposition pure et dure, un peu complexe à suivre à cause des concepts qu'englobent le héros et la flotte qui va l'embaucher. Puis, on le suit dans son recrutement et la mise en place de son plan, ce qui donne des dialogues vraiment savoureux avec la constitution d'une équipe disparate composée de fortes personnalités. Enfin, le plan se met en branle et là, on retient notre souffle jusqu'au final tant ça part dans tous les sens avec une bonne dose d'imprévisibilité nous faisant trembler pour eux. le final est une excellente surprise même si l'arnaque est un peu surfaite. C'est vraiment bien mené surtout qu'en parallèle l'auteur n'oublie pas de nous parler des différentes catégories de populations, des différentes planètes/clans et détaille un univers assez fascinant sur ce qu'il dit de la terrible évolution de l'humanité, surtout dans le dernier tiers du récit. Je ne m'attendais clairement pas à ça et j'ai aimé être surprise.

Ainsi, en plus d'avoir de la bonne science-fiction militaire avec le montage d'un vrai plan pour faire passer ses vaisseaux menant à une bonne bataille à l'ancienne, on a également une science-fiction plus réflexive qui interroge sur le devenir de l'humanité et les travers qu'il pourrait y avoir dans ce qu'on pense être bien au premier abord. L'auteur interroge sur notre quête d'intelligence toujours plus poussée, sur notre relation à la religion des deux côtés : croyants et objet de leur croyance, mais aussi notre humanité au sens large. Jusqu'où est-on prêt à aller pour s'adapter et avec quels conséquences ? La réponse proposée ici est assez terrible et fait réfléchir.

Du côté des personnages, j'ai trouvé ceux-ci très bien écrit. le héros a un côté vieux roublard gentil qui m'a beaucoup plu et amusée. Malgré son intellect supérieur, il a ses failles et fragilités, il n'est pas parfait et j'ai apprécié cela. Ce n'est pas un être déconnecté de tout. Il en va de même pour sa compagne qu'il va recruter pour le projet. L'ensemble de l'équipe est également bien défini, que ce soit l'I.A. qui se prend pour un martyr sans l'être (qu'est-ce que j'ai ri), l'homme-poisson à la gouaille vulgaire mais au courage immense, la fana d'explosifs qui en fourre dans les endroits les plus inattendus, le Numens qui ne veut pas en être un et qui a un grand sens du sacrifice et j'en passe. Ce sont tous des personnages marquants qui sont très bien exploités dans l'histoire et ne font pas tapisserie.

Pour un premier roman, je suis vraiment très surprise par la qualité du récit que nous offre Derek Künsken. Certes le texte n'est pas d'un abord facile au début mais il faut persévérer pour vraiment toucher son essence et se laisser prendre par l'univers proposé avec sa gouaille, ses réflexions et son aventure si particulière. Pour ma part, je le trouve très prometteur et je serai curieuse de le retrouver dans une autre aventure.
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Une histoire intelligente qui arrive à retomber sur ses pieds grâce à plein de bonnes idées qui amènent à de belles réflexions.

Belisarius Arjonan ou Bel pour ses amis est un Homo Quantus. Dans le lointain futur dans lequel se passe ce livre, les humains à diverses périodes et pour diverses raisons (plu ou moins bonnes) se sont lancés dans la modification extrême du patrimoine génétique humain donnant de ce qu'on pourrait appeler des sous espèces humaines, parmi elles les Numen et les Puppets, ou la tribu des Mongrels ( Homo eridanus) qui font aussi parti de l'intrigue. Les résultats ne se sont pas vraiment révélés à la hauteur de leur espérances dans la grande majorité des cas, mais ces sous espèces ont perduré et vécu, et il faut faire avec maintenant.

L'Homo Quantus est un humain non seulement capable de détecter les courants magnétiques mais aussi les états quantiques. Il est également capable de réserver une partie de son esprit, jusqu'à la totalité, et de se mettre dans un état ou sa conscience disparait au profil d'un intellect dévoué au calcul quantique. Quand il l'est partiellement il s'appelle l'état Savant, et quand il l'est totalement c'est la Fugue.

La plupart des Homo Quantus sont à la limite de l'instabilité, beaucoup souffrent de schizophrénie. Ils se sont donc fabriqué un espèce de paradis qui leur correspond et ou leurs esprit peuvent travailler sur des projets qui les intéressent. En fait dans leurs modifications ils ont fait en sorte qu'ils ressentent du plaisir à calculer et à se plonger dans ces autres états de conscience.

Mais Bel a décidé que cette vie protégée et enfermée n'était pas pour lui, il veut voir le monde. Et surtout il n'aime pas du tout se plonger dans la fugue parce qu'il a l'impression que plus il y va, plus il a de mal à en sortir, et il craint qu'un jour il reste bloqué dedans, sans conscience.

Du coup il lui faut quand même trouver des éléments pour occuper son cerveau, sinon l'envie de la fugue reste trop présent. Il c'est donc lancé dans la création et l'exécution d'arnaques de tout genre. Il a même fini par être appelé "le magicien" parce qu'il a un don pour réaliser l'impossible.

Quand il est contacté par un groupe militaire qui souhaite faire passer en douce 12 vaisseaux à travers le trou de ver protégé par les Puppets, il saute sur l'occasion.

Lorsque les humains se sont dispersés dans la galaxie, ils ont découvert un système de passages abandonnés sous forme de trous de ver permettant un voyage rapide d'un lieu à un autre. Bien sur ces passages sont en nombre limité et du coup ils sont très bien protégés par ceux qui ont la chance d'en avoir un dans leur zone.

Bien sur pour que le plan de Bel fonctionne il va devoir avoir besoin d'une équipe. Composée d'un panel de personnalités très différentes qui ne se connaissent pas, ils vont devoir apprend à travailler ensemble pour la réalisation du projet.

*****

Ce qui marche dans ce roman, c'est le fait de prendre un type d'intrigue très familier (l'arnaque que Bel met en place), avec tout ce qu'on attend dedans : la formation de l'équipe, les différents personnalités qui s'entendent ou pas, les personnages qui se chamaillent et les divergences qui peuvent être plus profondes. Vont-ils réussir à s'entendre suffisamment pour que tout fonctionne? Et si il y a un dysfonctionnement les autres sauront-ils s'adapter?

Et de plonger cette intrigue dans un monde totalement différent et qui pourrait être difficile à appréhender dans d'autres circonstances. Mais la familiarité des éléments précédents aide en fait à ne pas trop se sentir submergé. On sait ou l'intrigue va nous mener, au final, malgré tout le reste. du coup en très peu de pages il arrive à nous faire assimiler plein de choses.


Le point le plus marquant n'est toute fois pas l'intrigue, mais surtout les différents sous espèces humaines et leur façon de fonctionner. Cette partie la était vraiment très intéressante, soulevant de nombreuses questions et réflexions. Notamment celle sur ce qu'est la liberté pour une personne qui a été modifiée sans qu'on lui demande son avis, ou celle sur la responsabilité qu'un humain a sur les fautes/actions de ses ancêtres.

Finalement c'est vraiment ça qui fait le gros plus de cette lecture. J'ai été à la fois fascinée et horrifiée par les relations entre les Numen et les Puppets, ou par la difficulté à vivre des Mongrels. Mais en même temps on se dit que l'humain serait tout à fait capable de réaliser ce genre de chose, et c'est ça qui nous effraye le plus, je pense, et nous met mal à l'aise. Ça a trop de résonance vis à vis de notre passé pour ne pas sembler réaliste.


Au final, je n'ai pas été particulièrement impressionnée par l'arnaque en elle même, je trouve même que c'est le point faible du roman. le plan semble limite trop simple au départ pour un grand cerveau comme Bel. En plus qu'il est dévoilé un peu trop tôt à mon gout ce qui gâche un peu le suspense et apporte pas mal de mou à l'intrigue au milieu - heureusement compensé en partie par les autres idées qui arrivent à ce moment la.
Mais elle trouve bien sa place au milieu de tout le reste. Heureusement qu'il y avait tout de même de bonnes idées bien développées sur l'ensemble du roman.


16/20
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En Résumé : Même si tout n'a pas été parfait, The quantum Magician m'a offert un très bon moment de lecture offrant un intrigue fun, efficace, qui ne manque pas de tension et de moments explosifs. Je me suis ainsi retrouvé rapidement captivé, à tourner les pages avec l'envie d'en apprendre plus. le gros point fort vient de cette humanité futuriste que présente l'auteur, une humanité qui a connu énormément de modifications, que ce soit biologique, génétique, technologique et autre, mais qui a amené de nombreuses problématiques. Une humanité qui fait réfléchir, qui ne laisse pas indifférent et nous fait nous poser des questions que la façon dont on voit l'avenir, nos besoins, nos envies et nos folies. le tout est aussi porté par un aspect scientifique solide, très hard-science, mais présenté de façon compréhensible et efficace, même si cela risque d'en déranger certains. Je regretterai par contre dans l'univers un travail géopolitique et social un peu grossier, un peu simpliste, même si par certains points il est intrigant, alors qu'il a son importance. En ce qui concerne les personnages, dans l'ensemble je les trouve intéressants, j'ai même énormément accroché à Marie dans sa folie, son envie de tout exploser, sa vision. Je suis un peu moins emballé par notre couple de héros, Belisarius et Cassandra qui, même s'ils apportent de bonnes choses à l'univers, m'ont paru manqué de profondeur et tombent parfois dans la caricature. J'avoue aussi que l'aspect Ocean's Eleven à travers le groupe soudé, le sourire Colgate, fait que, parfois, le récit en fait parfois un peu trop,, m'a paru un peu artificiel. Maintenant cela n'empêche pas ce roman d'être très bon, bien porté par une plume simple, efficace, entraînante et je lirai la suite sans soucis, même si, à noter, ce premier tome a sa propre conclusion et peut être lu comme un one-shot sans soucis. Pour ceux tentés par la VF il sort début 2020 chez Albin Michel Imaginaire.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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C'est un livre que j'ai mis un peu de temps à lire (une semaine et demie) alors que d'habitude je vais beaucoup plus vite, mais il faut savoir que le lecteur doit être bien concentré (ou au moins dans sa bulle) pour garder le fil de l'histoire et comprendre toutes les subtilités du scénario et des personnages.
J'ai beaucoup aimé !

Tout d'abord les personnages eux même et leurs caractéristiques diverses (chacun a une origine, une lignée, des aptitudes propres à elle-même, du genre des "homo quanticus" qui sont très évolués et fait pour comprendre l'univers, en passant par les fanatiques religieux ou encore les hommes baleines pilotes de vaisseaux, parmi pleins d'autres).

L'histoire se pose comme une grande arnaque que le héros va devoir mettre en place et exécuter, avec un joli twist final !
Nous sommes dans un mélange de space Opéra, de guerre et de hard SF. Les passionnés de science-fiction vont adorer :)
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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LE MAGICIEN QUANTIQUE de Derek Künsken
Traduit du Canadien par Gilles Goullet

Dans un futur très éloigné et inimaginable, transmuter la plausibilité en réalité, l'homo quantus en est capable, pour cela, il doit être en fugue quantique.

L'homo quantus a un pouvoir, celui de deceler les états qui relèvent du quantique selon diverses courants. Sa conscience est capable de disparaître totalement lorsqu'il est en État savant et il est programmé pour en être totalement épanoui.

Belisarius Arjona, en est un, et qui plus est, surnommé “le magicien”.

Officiellement marchand d'art, c'est un véritable escroc. 

Des militaires lui proposent une mission, contre un gros paquet d'argent, une escroquerie de grande ampleur : Déplacer une flotte de vaisseaux de guerre à travers un trou de ver ennemi exploité à des fins commerciales.

Pour cela il doit recruter les meilleurs pour former un équipage qui sera composé de post-humains, d'une Intelligence Artificielle nommée Saint Mathieu, de Cassie son Ex petite-amie… cette mission sera t-elle couronnée de succès malgré les personnalités et attentes si différentes de chacun des protagonistes ?

Au-delà de l'intrigue assez simple et de sa réalisation ou pas … j'ai été séduite par l'idée de la fugue quantique. La plongée en fugue, la corporalité du héros transportée, sa température à 41,7 qui provoque la décohérence de la fugue quantique, son estomac qui se purge, il frôlera lors de ce passage du roman deux fois la mort par hyperpyrexie :

“Aborder la fugue quantique donnait à Belisarius l'impression de se tenir debout sur un plongeoir. le moi était au-dessus de l'eau, s'y reflétait. La dissolution attendait dans l'eau, l'extinction du moi. Plonger était devenir partie intégrante de l'environnement, tels l'espace, les étoiles et le néant, cesser d'être un sujet capable de ressentir. Plonger signifiait rejoindre la catégorie de choses qui étaient des ensembles de règles et d'algorithmes sans esprit, tels les insectes et les bactéries. Entrer en fugue vous transformait en une des innombrables choses dans l'indétermination du monde quantique. Son estomac se serra. il s'était tenu sur le plongeoir à regarder son propre reflet. Il n'en avait pas sauté depuis dix ans.”

J'ai été étonnée par les Homos eridanus, la Tribue du Bâtard, ils sont terriblement laids, de taille humaine, mais rien d'humain dans les traits, peau de style baleine, au lieu de jambes une imposante queue…leur langue éléctrique qui tutoie tout le monde et utilise à profusion des mots crus et orduriers de toutes les langues depuis le Français 8 en remontant jusqu'au français 1 :

“Tu parles Bâtards ? J'ai entendu parler de votre bande de torche-cul. Je croyais qu'elle chiait sur la cime des montagnes en pensant aux étoiles.”

J'ai passé un bon moment de lecture, et sincèrement, je ne vais pas me jeter pour autant sur le tome 2 “ le jardin quantique”. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'ai pas tout saisi, il manque selon moi la genèse pour comprendre et j'ai trouvé quelques passages assez emmêlés (il me semble que c'était le premier roman du Canadien Derek Künsken). Paradoxalement, je n'avais jamais envie d'abandonner cette lecture, car j'ai été happée dès le début par les états en fugue et les transformations qu'elles opéraient sur Belisarius, et Cassie… puis il y avait d'autres idées originales et je voulais connaître la fin du premier opus, et je n'ai pas été déçue !
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Dans un futur aussi lointain qu'improbable, Belisarius Arjona use de ses capacités intellectuelles hors normes d'homme quantique pour tirer profit de petites arnaques de jeux de casinos. Et voilà qu'on lui propose une fortune pour détourner une douzaine de vaisseaux spatiaux qu'il s'agit de faire disparaître en les faisant traverser un trou de ver ennemi. Disposant de propulseurs à énergie révolutionnaire, ces engins ont une très grande valeur. Pour réaliser sa mission, Belisarius doit faire appel à toute une équipe de post-humains dans son genre ou de proto-humains (mi-hommes, mi-animaux) et même à une intelligence artificielle qui se prend pour la réincarnation de Saint Mathieu.
« Le magicien quantique » est le premier roman d'un auteur canadien qui parsème son texte de jurons spécifiques de la belle Province, comme « Ostie », « Câlice » ou « Tabernak » et même d'un certain nombre de grossièretés gratuites (« Lèche-toi les couilles si t'arrive à les trouver ! », « Si tu n'es pas en train de baiser, t'es celui qui se fait baiser ! ») ! Comme genre c'est plutôt de la hard SF toute hérissée de concepts pseudo-scientifiques abscons qui n'aident pas à la compréhension du message et ne font qu'alourdir un style déjà ampoulé et peu fluide. L'intrigue, relativement mince, longue à démarrer (plus de 90 pages de mise en route et exposition sans grand intérêt), lente à se déployer s'achève dans une bataille galactique aussi lassante qu'interminable. Il faut s'armer de patience pour venir à bout de ce pavé indigeste de près de 500 pages qui tombent des mains. Espérons que le prochain opus de cet auteur sera plus magique que quantique !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Belisarius est un arnaqueur aussi brillant que redouté, alors quand on lui propose d'escroquer un gouvernement autoritaire au péril de sa vie, il signe ! Assisté par la crème de la crème - dont une IA illuminée peinte à l'effigie du Saint Matthieu de Caravage et de Marie, adorable tête brûlée prête à tout faire péter au moindre coup de nerf - Belisarius se prépare pour réaliser l'impensable...
Cinématographique à souhait, mêlant génie génétique et physique quantique, le Magicien Quantique pose les bases d'une série pleine de promesses. Derek Künsken maîtrise sa partition et on adore ça !
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Le Magicien quantique est un roman hard science, un space opera de l'écrivain canadien Derek Künsken, traduit et publié en mars 2020 chez Albin Michel Imaginaire.
Récit d'un escroquerie interstellaire menée par une équipe de post-humains aussi intelligents que grossiers et caractériels, ce livre relègue les « Ocean's Eleven » au rang de cambrioleurs amateurs atteints de crétinisme avancé et de sénilité précoce…
Amateurs de d'IA iconoclastes, de trous de ver générés et de chats de Schrödinger, foncez !
Lien : http://les-carnets-dystopiqu..
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Attirant ce titre, non ? On se demande ce que va être ce magicien dont nous parle le titre alors que l'on plonge dans un roman de Hard SF, bien loin, je suppose, du magicien à la Gandalf ou à la Harry Potter. Et cet adjectif : quantique, où l'auteur veut-il en venir ? Est ce qu'on va avoir droit à un magicien façon particule quantique... une IA peut être ? En plus, la couv' made in Manchu est encore une fois très réussie tout en étant plutôt minimaliste (perso, j'adore cette teinte de bleu), combo d'autant plus attractif.

Voilà, à peu près toutes les pensées qui me sont venues à l'esprit en commençant ce livre. J'avais bien retenu LA phrase de l'avis d'Apophis "Ocean's eleven revu par Greg Egan" et même sans avoir lu Egan, cette simple accroche m'a vendu du rêve... principalement parce que la Hard SF et moi, c'est pas spécifiquement le grand amour (sauf Liu Cixin bien sûr ;) ) alors une intrigue façon arnaque de haute volée placée dans un environnement SF pur et dur, et bien... j'étais complètement partante.
Derek Künsken nous entraine dans un futur lointain où l'humanité a essaimé à travers l'univers et a colonisé de nombreux environnements. Ces déplacements ont été rendus possible grâce à la découverte de réseaux de trous de vers préexistants (et on n'en sera pas plus). L'histoire prend place dans un coin de l'univers non défini où se côtoie plusieurs branches de l'espèce humaine. Belisarius Arjona est un homme quantique, un Homo Quantus, fruit de plusieurs générations de recherche génétique privée. Une branche de l'humanité peut adaptée à la vie en dehors de la Mansarde qui leur a donné le jour mais Belisarius est un peu le rebelle de sa génération. Il a trouvé dans les arnaques en tout genre, une manière d'occuper son cerveau quantique, capable d'effectuer des quantités faramineuses de calculs. Ce trait génétique est une aptitude comparable à une addiction difficile à étancher et la nouvelle arnaque qu'il prépare à la demande d'une planète sécessionniste s'annonce de suffisamment grande envergure pour étancher un peu sa soif.


A la manière d'un Dany Ocean, il va réunir autour de lui les personnes nécessaires à ce casse planétaire. Cette équipe regroupe les différentes branches de l'humanité avec des Homo Quantus comme lui, un Homo Pupa sorte d'esclave religieux ayant réduit ses Dieux à des otages sans droits et un Homo Eridanus résultat de lourdes modifications génétiques afin de s'acclimater à la vie dans l'eau à très haute pression. le déroulé de l'intrigue ressemble fortement à celle du film de Soderberg dopée à la science-fiction. Cela donne dans l'ensemble un bon rythme au récit et y insuffle un petit quelque chose d'addictif que j'ai beaucoup de mal à trouver dans certains récits de Hard SF. Cependant, ne vous y trompez pas, le magicien quantique est bien un livre de Hard SF avec une bonne dose de théories sur les moteurs des vaisseaux spatiaux et sur celles des trous de vers, sans parler des IA et des modifications génétiques dans le style post-humanisme. Savant mélange, plutôt (très) réussi.
Je ne ferais que deux reproches à l'auteur, une certaine faiblesse dans ces descriptions de lieux (peut être à dessein) et un rythme dans l'intrigue un peu cassé au moment des révélations finales. Pourtant, Derek Künsken parsème son récit de lieux charismatiques : astéroïdes, planète glacée dont les villes sont enterrées, stations orbitales, etc... tous plus dépaysant les uns que les autres mais pas toujours faciles à imager à partir des descriptions de l'auteur. Cela m'a parfois un peu dérouté mais dans l'ensemble, j'ai trouvé le livre astucieusement construit.

Au final, le magicien quantique est un livre de Hard SF accessible pour les lecteurs novices tout en reprenant toutes les caractéristiques du genre pour les connaisseurs. du rythme, des personnages bien construits et une intrigue qui bien que classique reste efficace, c'est un récit qui sort des sentiers battus. Pour moi, un premier roman réussi où, pour une fois en Hard SF, les personnages et l'intrigue sont également au coeur du récit !
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