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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'histoire est malheureusement tristement banal, comment un employeur voyou reprenant une entreprise va mettre en place un plan de restructuration dans une maison d'édition pour jeunesse. L'intérêt du roman de Valérie Kuperman vient du fait qu'elle a connu la situation qu'elle décrit, elle même perdant son job. Son histoire trouve bien évidemment écho dans la situation dramatique que connaissent de nombreux salariés. Les méthodes employées nous révoltent et le roman de Kuperman a cette force là. Mais elle porte aussi un regard distant vis à vis de ces collègues, et c'est là que le roman apporte un éclairage intéressant. Entre colère, résignation, hypocrisie et peur, le roman de Kuperman fait froid dans le dos nous montrant comment la possible perte d'emploi peut agir de façon différente sur les individus. Kuperman montre comment l'harcélement arrive à fissurer la cohésion d'une équipe, et comment l'indvidualité reprend le dessus. Un constat amer, désenchanté mais terriblement lucide.
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Une entreprise doit être rachetée. Après une année d'incertitude, un acheteur se présente. Dans un premier temps, soulagés de ne pas se retrouver au chômage, les employés se demandent quel va être leur avenir : tout le monde va-t-il être repris, et à quel poste ? Agathe, Ariane, Patrick et Muriel : nous entrons dans leur quotidien, dans leurs questionnements et leurs angoisses sur leur devenir. Les personnalités se révèlent, les sentiments, bons ou mauvais, apparaissent au grand jour.
Mon avis : Écrit un peu comme un recueil de nouvelles, ce roman montre une grande sensibilité, et le parcours, hélas de plus en plus fréquent, de bien des employés d'entreprises qui ferment ou délocalisent. Les personnes sont vraiment humaines, avec leur quotidien, leurs espoirs et leurs déceptions. Je dois dire malgré tout que la peinture qui nous en est faite frôle parfois la caricature
Nathalie Kuperman écrivait uniquement pour la jeunesse. En 1999, elle s'adresse pour la première fois à un public adulte et depuis, elle a su s'imposer, reçoit de bonnes critiques et des prix. Elle n'en oublie pas pour autant son jeune public et continue d'écrire pour lui.
Public : roman pour les adultes.
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Une critique et une observation acerbes du monde du travail par le prisme de quelques personnages bien sentis.
A partir d'une situation malheureusement courante, une entreprise de presse en difficulté, l'auteur concentre toutes les situations et tous les maux de notre époque ; recherche du profit de l'actionnaire, souci de productivité et de rentabilité sont autant de mots peu compatibles avec la création et l'édition de contenus de qualité.
En plein plan social, les caractères s'affirment ou se révèlent, pas toujours dans le sens de ce que l'on croyait savoir de ses collègues de bureau...
Un opus très juste et très bien senti. On aurait aimé penser que l'auteur avait beaucoup inventé... Malheureusement, tous ceux qui ont côtoyé une entreprise privée d'une certaine taille auront une impression de vécu.
Lien : http://www.motspourmots.fr
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C'est une histoire banale, celle d'un repreneur qui rachète une entreprise de presse avec tout ce que ce remaniement sous-entend : licenciements plus ou moins brutaux, conditions de travail revues et corrigées (on imagine facilement dans quel sens), relogement dans des locaux plus petits etc. Mais cette histoire touche des « êtres vivants », ces salariés sur la sellette, leurs angoisses, les tentatives de se faire bien voir, les plaintes devant la machine à café, dont Nathalie Kuperman fait entendre les voix. On vit ainsi la situation du point de vue de Muriel Dupont-Delvich devenue directrice générale, femme à poigne qui cache une vie de solitude absolue, Agathe Rougier, lente et névrosée, Ariane Stein dont la colère monte peu à peu. A ces chapitres s'ajoutent les prises de parole collectives du « choeur », comme dans les tragédies antiques, qui représentent l'ensemble des salariés de l'entreprise. C'est aussi construit comme une tragédie en 3 « actes » en quelque sorte : « menace », « dérèglement » et « trahison ».

J'ai été prise par la puissance de ces voix, par la justesse des propos qui font mouche. C'est fort, souvent sombre mais nécessaire.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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Une entreprise de journaux pour enfants est en vente depuis maintenant une année, n'intéressant personne jusqu'à maintenant, jusqu'au jour ou Paul Cathéter est intéressé par l'entreprise et décide de la racheter. Malheureusement, ce nouveau patron inquiète les employés, car il veut faire du vide parmi eux, pour gagner en rentabilité et en bénéfices. Chacun va donc tenter de garder sa place ou tout du moins de survivre dans ce milieu très dangereux des sociétés.

Découpé en trois axes, le livre est entièrement constitué des différentes pensée des personnages, ainsi que d'une pensée collective, qui les regroupent tous. le point de vue, les émotions et le ressenti de chacun est exprimé.

Nous sommes immergé dans le monde de l'entreprise, du travail, du chômage, mais également de la lutte, pour tenter de garder sa place de salarié.

Malheureusement, je ne suis pas réellement rentré dans ce roman, j'ai un peu plané au dessus, regardant de haut l'histoire de ces petits salariés de bureau soumis à un chef qui les dirige. Je ne me suis pas ennuyé, mais je trouvais certains passages lassants... manque d'action, sans doute ! Les personnages ne sont pas attachants, mais c'est un bel exemple de la froideur et du manque d'humanité des patrons de nos jours et du combat des employés pour tenter d'éviter le chômage.
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Une entreprise spécialisée dans la littérature enfantine, et plus particulièrement la presse, vient d'être rachetée par un homme d'affaires cynique.
Cela faisait un an que l'entreprise était à vendre. Ce repreneur aurait pu être un sauveur. Malheureusement, il n'est est rien. Sa logique est celle du profit. L'humain n'a aucune importance.
Dans ce texte a plusieurs voix, chaque salarié se fait entendre; par la voix de quelques uns ou par le choeur (tous les salariés).
C'est une situation de crise, l'entreprise déménage, des rumeurs de licenciements circulent, chacun se sent menacé. Tous sont bouleversés.
Les réactions vont être différentes et terriblement révélatrices de la personnalité de chacun. Certains résistent, d'autres collaborent, dénoncent ou encore se mettent en avant, il y a ceux qui perdent pied.
Dans ce combat pour la survie, tous les coups sont permis et les vrais visages apparaissent. Petites lâchetés, trahisons, vengeance personnelle, sabotage et les rumeurs deviennent le quotidien de Mercandier Presse.
Le monde du travail est une jungle. Jamais cette phrase ne s'est révélée aussi vraie.
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Un magazine pour enfant en difficulté financière est repris par un repreneur sans scrupule dont le but avoué est de faire des bénéfices rapidement sans se soucier du social et du bien être de ses employés. Chacun tente de s'adapter et de survivre dans cette jungle où la loi du plus fort est la plus forte et où les plus faibles sont éliminés.



Roman qui nous décrit de l'intérieur le ressenti d'un plan social par les différents acteurs de ce drame humain. On suit pas a pas les différentes émotions et réactions des employés suscités par l'évolution du plan social. Un roman ancré dans une réalité sans concession où l'on assiste aux déchirements et a la détresse de ceux qui voit leur avenir s'inscrire en pointillé et a la métamorphose de ceux qui pour ne pas se faire dévorer deviennent des loups.L'auteure alterne les points de vue en nous faisant partager les états d'âme des différents protagonistes. Une immersion qui nous permet de partager de l'intérieur leur désarroi et de ressentir leurs désillusions.

Roman social inventif sans concession mais avec un humour incisif. Seul bémol : une fin qui nous laisse sur notre faim. Ma note 7/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Vu de l'intérieur, le monde cruel du travail, au moment où un repreneur vient d'acheter une petite entreprise de presse pour la jeunesse. Les employés, tour à tour, nommés Agathe, Ariane, Patrick, la DG, relayés par le choeur de tous les autres, prennent la parole, confient leurs angoisses, leur déstabilisation, face à une nouvelle direction qui n'a que la rentabilité en tête. Dès l'annonce du changement, suivi par des rumeurs de déménagement, les petites mesquineries deviennent plus apparentes, les craintes d'être jugé augmentent, les bruits de couloir se font tour à tour murmures ou cacophonies, les prises de pouvoir se succèdent. C'est vraiment la loi du plus fort, surtout dès que les perspectives de licenciement d'une partie du personnel semblent inévitables. La peur domine alors, au point de retentir sur la vie privée, sur l'intime, mettant chacun en demeure de réagir à sa manière…
Sur un sujet assez aride, ce roman est fort bien tourné, permettant l'empathie avec différents salariés plus « représentatifs », avec leurs soucis personnels, leurs petites faiblesses, montrant qu'avant tout, ils sont des êtres humains, et non de simples pions qu'on peut déplacer à volonté. Une lecture salutaire, sauf peut-être pour ceux qui sont eux-mêmes au coeur d'une période aussi critique dans leur travail, ce que je ne souhaite à personne !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Au bord de la faillite, Mercandier-Presse, un groupe éditorial spécialisé dans les publications enfantines, est racheté par un certain Paul Cathéter, financier peu scrupuleux pratiquant le dégraissage sans le moindre état d'âme. Il nomme Muriel sur le poste de directrice générale mais celle-ci n'arrive pas à se pardonner d'avoir désigné Ariane et huit autres collègues pour la première charrette et finit par donner sa démission. Après un moment de révolte un peu puérile, Ariane réussit à retourner la situation en sa faveur et à prendre la place de Muriel.
Le monde mesquin et cruel de l'entreprise en proie à un plan de restructuration dans toute son horreur. Les sentiments et interactions entre les employés sont minutieusement décrits et même presque disséqués à la manière d'un entomologiste. Nathalie Kuperman donne tour à tour la parole à chacun des protagonistes avec pour résultat un « roman choral » , procédé qui n'a plus grande originalité et qui brouille le récit au lieu de l'éclairer. Ce roman, qui n'est ni une thèse socio- économique ni un témoignage en dépit de la sinistre réalité qu'il tente de décrire, manque nettement d'épaisseur dramatique et un peu de réalité humaine. Les personnages sont un tantinet caricaturaux (particulièrement Cathéter) et le style naturel et « parlé » s'encombre trop des détails d'un quotidien banal et insignifiant. Celles et ceux qui ont déjà subi ce traumatisme n'apprendront rien. Et certains se demanderont peut-être si tout cela est vraiment possible dans nos sociétés libérales avancées...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un groupe de presse est en vente depuis plus d'un an. Un "sauveur" arrive et impose ses méthodes brutales de financier. Peurs, questionnements, licenciements, la solidarité est de courte durée. Sans espoir et lucide sur le monde de l'entreprise aux mains d'investisseurs obsédés par le gain rapide.
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