Le marquis de la Bare dont les fils étaient morts prématurément sans descendance découvre un jour qu'il a un petit-fils caché, ou plutôt naturel. Il décide de le ramené dans la famille pour le faire hérité de son nom et de ses biens. Commence alors pour le viel aristocrate légitimiste un parcours du combattant et pour
La Varende l'occasion de nous décrire les gens et les moeurs de sa région, jusqu'à la caricature.
Si les Rougon-Macquart sont les héros de
Zola, celui
De La Varende, c'est le
Pays d'Ouche. Bien sûr il le voit et en parle en petit hobereau nostalgique de la Royauté. Mais il veut en conserver le maximum : les expressions, les personnages, les histoires, les fait-divers, les paysages… En cela il est plus ethnologue que romancier. du charbonnier au notaire, de la noblesse bretonne à la normande, de la grande à la petite, il regarde. du travail en forêt, au pansage des chevaux, de la politesse du coeur à celle inculquée, des préjugés aux rancunes tenaces, de la toilette des dames à l'habillement des serviteurs et aussi du marquis, il veut tout noter. Un bon écrivain parle bien de ce qu'il connait.
Ses personnages ne sont pas exempts de stéréotypes : l'homme cupide que le notaire congédie est rouquin, comme Judas. le marquis rend visite aux charbonniers, au dernier échelon de la société, comme le preux chevalier du moyen-âge. Mais il serait bon que chaque région ait son
La Varende.