AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3.5/5   3 notes
Résumé :
Quatrième de couverture : A quatre-vingts ans passés, le vieux marquis Amélien de La Bare, qui a perdu ses fils et souffre d'être sans descendance, découvre l'existence d'un petit-fils illégitime et, d'un coup, remonte du néant. L'enfant est un bâtard, un paysan, tout se ligue pour le lui ravir ! Qu'importe ! Le vieux marquis vas s'attacher à conquérir tout ce qui reste de son sang. Une intrigue bien agencée, des péripérties nombreuses, des personnages étonnants, to... >Voir plus
Que lire après La dernière FêteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le marquis de la Bare dont les fils étaient morts prématurément sans descendance découvre un jour qu'il a un petit-fils caché, ou plutôt naturel. Il décide de le ramené dans la famille pour le faire hérité de son nom et de ses biens. Commence alors pour le viel aristocrate légitimiste un parcours du combattant et pour La Varende l'occasion de nous décrire les gens et les moeurs de sa région, jusqu'à la caricature.
Si les Rougon-Macquart sont les héros de Zola, celui De La Varende, c'est le Pays d'Ouche. Bien sûr il le voit et en parle en petit hobereau nostalgique de la Royauté. Mais il veut en conserver le maximum : les expressions, les personnages, les histoires, les fait-divers, les paysages… En cela il est plus ethnologue que romancier. du charbonnier au notaire, de la noblesse bretonne à la normande, de la grande à la petite, il regarde. du travail en forêt, au pansage des chevaux, de la politesse du coeur à celle inculquée, des préjugés aux rancunes tenaces, de la toilette des dames à l'habillement des serviteurs et aussi du marquis, il veut tout noter. Un bon écrivain parle bien de ce qu'il connait.
Ses personnages ne sont pas exempts de stéréotypes : l'homme cupide que le notaire congédie est rouquin, comme Judas. le marquis rend visite aux charbonniers, au dernier échelon de la société, comme le preux chevalier du moyen-âge. Mais il serait bon que chaque région ait son La Varende.
Commenter  J’apprécie          33

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
… je tourne désagréablement autour du souvenir de Marguerite, très désagréablement – ne vous choquez pas de cette manière de parler d'une morte, mais il s'agit de la vivante. J'ai vaguement l'idée d'une sorte de mystère à elle attaché. Et, figurez-vous – raillez-moi – c'est une impression que j'ai prise chez les domestiques ! Il demeure, à son sujet, dans l'esprit de nos gens, une manière d'effroi, de frappante inquiétude, qui se révèlent par des hochements de tête, des froncements de sourcils, des silences angoissés ? Ont-ils, eux aussi, la persuasion du suicide ? Je me demande si cela suffirait pour un acte trop habituel dans ce pays, et qui, à l'ordinaire, laisse aux paysans une sensation admirative. Un respect du courage nécessaire pour choisir délibérément la mort... Qu'est-ce qu'ils imaginent ..? Bien entendu, je n'interroge pas, je sais trop bien que je n'obtiendrais rien qu'une fermeture complète... Maintenant, il faut faire état d'un certains paganisme, chez nos ruraux ? D'une croyance à la fatalité, au destin, à la Némésis...

2449 – [Le Livre de poche n° 5196, p. 245]
Commenter  J’apprécie          100
Le beau temps le troublait un peu.
Les feuilles jaunissaient et tombaient avant l'heure.
Une gouttière obstruée en août, et pour quelle faible pluie !
Pas même vingt minutes d'averse ; une pissée de gendarme ! ...
Ca irrite, cette persistance du sec ...
Commenter  J’apprécie          130
Le marquis connaissait bien l'invraisemblable dédale des parentés, des haines rurales ; ce côté inextricable de la paysannerie que ceux des villes ne saisiront jamais. Seulement, sa joie de délivrance tombait aussi vite qu'était monté le spasme... Ah ! cet enfant, quelle mêlée pour le rendre à la race paternelle ! Autour de Georges, tout semblait avoir des griffes ! Quelle ruée des choses, sur lui...
Un oncle valait mieux qu'un père, mais, cependant, quand Georges serait à La Bare - et IL Y SERAIT ! - il aurait à côté de chez lui, près de ces beaux salons, un parent sordide, affreux, déambulant de loge en loge sur des chevaux de sac, et affilié à tout ce qui demeurait le plus éloigné de ce monde où l'enfant devait vivre... N'était-ce pas à se décourager, à tout abandonner ? Ce nom de Lieurre, qu'on ne pourrait arracher du petit, le poursuivrait, car le marquis connaissait les ruraux, ces parentés étaient sues de tous... De toute la forêt, au moins. D'ailleurs voilà en partie le secret de cette singulière situation de Georges au milieu des forestiers. Il leur appartenait en propre...

629 - [Le Livre de poche n° 5196, p. 111]
Commenter  J’apprécie          10
Les Orléans ne sont pas les héritiers de Monseigneur (le comte de Chambord) dans l'ordre de la Couronne : la Couronne devrait aller au plus proche agnat, un Bourbon d'Espagne. La renonciation du duc d'Anjou ne portait que sur la renonciation aux « deux » couronnes. En fait, c'est la bouteille à l'encre... En France existe une loi aussi indiscutable que la loi salique : « Le Roi ne peut disposer de la couronne ». Donc le duc d’Anjou n'avait pas le droit de renoncer au trône de France ; donc l'approbation ou la désapprobation du comte de Chambord n'ont aucune valeur. Philippe V, le prétendant serait le deuxième fils de don Carlos. Ce serait Charles-Alphonse. Si l'on discute de l'hérédité, nous sommes fichus... »
Mais il reprit avec une malice pétillante :
« Mais ce que personne ne veut entendre, et encore moins répéter, c'est qu'en répudiant tous ces princes, ce ne serait qu'un modeste gentilhomme français qui devrait s’asseoir sur les fleurs de lys : le comte de Bourbon Busset. Du moment qu'on discutaille, le voilà, le vrai direct.

2459 – [Le Livre de poche n° 5196, p. 274]
Commenter  J’apprécie          10
Stop ! fit M. de La bare, v'là mes castors."
Ils arrivaient à une étoile de la forêt, une vaste place ronde, réellement grandiose, entourée de hêtres géants et de cabanes minuscules, où s'agitait tout un peuple noir, les charbonniers du Triangle. Pas le travail des meules mais déjà celui des établis, des préparations automnales. On ramène alors le bois des fonds que l'hiver rendait inaccessibles.
L'industrie forestière réunissait encore beaucoup de monde, patriarcalement. Ici, un clan vivait sous l'autorité d'un arrière-grand-père, qui régnait sur une trentaine de fils, de brus, de marmots, lesquels entouraient la voiture amicalement. Le marquis était à son affaire. Penché sur la droite, il serrait des mains noircies mais point encore noires, mais qui se dressaient toujours. Les enfants grimpaient sur les trois marchepieds et tendaient leurs patoches. Le marquis avait tiré son gant parce que le peuple est sensible aux vieilles habitudes courtoises.

613 - [Le Livre de poche n° 5196, p. 25]
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Jean de La Varende (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean de La Varende
Mademoiselle de Corday Jean de la Varende Éditions Via romana
Initialement paru en 1939, ce portrait psychologique de Charlotte Corday est l'occasion pour l'auteur, royaliste et contre-révolutionnaire, de reconnaître la diversité des oppositions à la Révolution française. Il résume l'essence de l'assassin de Marat à une identité fantasmée : fille de gentilhomme, païenne, vierge, viking et normande. ©Electre
https://www.laprocure.com/product/303006/mademoiselle-de-corday
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}