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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" Absences" est loin d'être un thriller sanglant; certes un meurtre a été commis. Amanda O' Toole est retrouvée morte, sectionnée de quatre doigts. Tout porte à croire que c'est sa voisine, Jennifer White, une chirurgienne à la retraite, la responsable de sa mort.
Mais l'enquête s'avère difficile car Jennifer est atteinte de la maladie d'Alzeimer. Est-elle vraiment coupable et pour quelles raisons a-t-elle commis cet acte?

L' auteure, Alice LaPlante, nous décrit au fil des pages l'état psychique et mental de Jennifer White. Elle nous fait part de ses souvenirs passés, de sa vie familiale, de sa carrière. Mais tout n'est pas clair dans son esprit et la vérité est loin d'éclater. Tout est confus. Chaque chose passée est effacée.

La maladie d' Alzeimer est une longue maladie dévastatrice et fait perdre pied. La mémoire est constamment brouillée et le corps réagit différemment.



J'ai suivi avec intérêt le parcours de cette chirurgienne; sa vie, sa relation avec ses deux enfants, Fiona et Mark mais aussi celle d'Amanda O'Toole.

" Absences" est un roman saisissant, poignant et émouvant.
Il est également original de part sa construction car des brides de journal de bord y figurent.

" le carnet est un moyen de communiquer avec moi-même et avec les autres. Ou de remplir les blancs. Quand tout est dans le brouillard, quand on fait référence à un événement où à une conversation que je ne me rappelle pas, je le feuillete. Parfois ça me réconforte de lire ce qu'il y a dedans. Parfois non. C'est le bible de ma conscience."

Je me suis vraiment attachée au personnage principal, j'ai ressenti de nombreuses émotions; du bonheur mais aussi la souffrance que peut engendrer cette maladie ça ronge l'être humain et lui fait perdre totalement toutes ses facultés.

Alice LaPlante a vraiment abordé cette maladie de manière profonde et intense. Comment une telle maladie peut provoquer une déflagration physique et mentale de l'être?

Même si ce n'est pas un thriller, j'ai vraiment passé un excellent moment de lecture et pour un premier roman, je dois dire que j'étais littéralement emportée par le style de l'écriture. Sensible et tellement humain!!!

Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Ça s'en va et ça revient...

La meilleure amie de Jennifer White, Amanda, est retrouvée morte chez elle, la main mutilée. Les soupçons se portent alors sur elle, le Dr White, chirurgien orthopédiste retraitée, la dernière personne à avoir vu la victime. Mais soupçonner n'est pas prouver et la police devra se livrer à une enquête soumise aux aléas de la mémoire défaillante de la suspecte. Car Jennifer souffre de la maladie d'Alzheimer et son état, qui s'aggrave de jour en jour, l'empêche elle-même de se rappeler les derniers instants passés avec son amie. Coupable, pas coupable? Bienvenue dans les méandres de la mémoire de Jennifer White!

Comment rendre hommage à ce livre comme je pense qu'il le mérite? J'ai envie de le défendre contre ces avis négatifs que j'ai lu avant et après ma lecture et de vous donner à vous qui allez parcourir ces lignes, l'envie irrésistible de le lire. J'ai le sentiment que mon billet va se démarquer parce que mon ressenti est clairement positif.

J'ai ouvert ce livre de 400 et quelques pages pour ne le refermer que 3 fois faute de temps pour le lire d'une traite. J'aime quand je ressens dès les premières pages tournées, l'envie d'aller de l'avant dans un roman. Plonger dedans et me laisser porter par l'histoire sans effort. Je n'ai à aucun moment ressenti cet ennui qui vous fait dire "allez accroche-toi, ça va sûrement finir par être mieux". Non, ce que je lisais était déjà suffisant à mon plaisir. le texte est aéré, l'écriture agréable, le rythme en adéquation avec le contenu (mais ça je vais y revenir). Pour peu que l'on entre dans la peau du Dr Jennifer White, que l'on s'accroche comme elle aux bribes de souvenirs, Absences devient purement addictif.

Le point fort pour moi de ce roman est cette narration à la première personne, la "voix" de la Jennifer White lucide, qui se fait entendre avec de plus en plus de difficultés. Cette femme qui mène un combat de chaque seconde contre sa mémoire défaillante pour répondre aux sollicitations de son entourage, aux interrogatoires et contre-interrogatoires des enquêteurs. Est-elle en mesure de se rappeler ce qui a pu se passer, le veut-elle vraiment ou sa maladie lui offre-t-elle surtout un refuge contre l'accusation qui pèse sur elle?
Alors je suis là, moi lectrice, à suivre ses pensées, à recoller avec elle à coups de notes dans un carnet ou à coups d'éclairs de lucidité les souvenirs qui lui restent de sa vie, de sa famille, de cette relation pas si paisible que ça avec cette amie dont elle doit en plus, revivre à répétition l'annonce de la mort.
Je m'intéresse aussi à ces autres voix que l'auteure a choisi de distinguer par des caractères en italique. Il y a Fiona et Mark, les enfants de Jennifer. Il y a Magdalena, sa garde-malade et la voix par procuration d'Amanda.
Dans ce qui peut nous paraître que confusion, absence de trame j'ai trouvé, au contraire, que tout était clair et que l'auteure n'avait rien laissé au hasard. Dans les bribes de souvenirs, dans les échanges brouillons entre le Dr White et les autres, on en apprend des choses. Des secrets étouffés refont surface... le vrai caractère de certains est mis à nu. Ces petites indications sont autant d'éléments qui permettent aussi d'essayer de trouver un mobile au crime, de s'interroger et remettre en question ou non la culpabilité de Jennifer White. Et si, et si quelqu'un d'autre avait profité de sa confusion mentale pour lui faire porter le chapeau?
On sait, on devine comme l'inspectrice que quelque chose est là, proche à jaillir de la mémoire de Jennifer pour infirmer ou confirmer sa culpabilité. C'est comme avoir un coffre sous les yeux et avoir perdu la combinaison du cadenas. C'est comme se dire "ah mince, je l'ai sur le bout de la langue" mais ça ne vient pas... Pas encore, peut-être jamais. Alors j'ai attendu, patiemment, sans même me dire "pfft il ne se passe rien", "pfft ça piétine". Non, rien de tout ça. J'étais dans la tête de cette vieille dame en train de reconstituer comme elle des pans de son histoire, lointaine ou proche, heureuse ou douloureuse, avouable ou non et je trouvais ça bon. Bon dans le sens où je ne m'ennuyais pas, au contraire! [...]
Suite de l'avis sur le blog, merci :)
Lien : http://quel-bookan.hautetfor..
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à peine entamé, je n'ai pas considéré ce roman comme un polar, pas plus comme un thriller, certes il y a un meurtre et un criminel, avec une enquête au milieu....
mais bien plus que cela comme un roman , une superbe histoire, je suis concernée par ALzeimer et les problèmes de mémoire, je pense malheureusement que nombreux d'entre nous se retrouveront, tôt ou tard, liés à une personne dans ce désarroi...

ce livre m'a énormément touchée, tant je trouve juste la représentation de la maladie, la façon dont la personne s'éloigne de ses proches et d'elle même, essaye de se retrouver et lutte....

violent, stressant oui....
mais juste et émouvant, à croire que cette maladie effraie même à travers un livre, c'est donc qu'il est justement écrit, le lecteur simplement pas assez préparé à ce type de lecture !

pour ma part je vous le recommande, même si il vous égratigne, tellement bon de se sentir égratigné non ?
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Un livre policier ? Non ... Un thriller ? Encore moins... Il est difficile de classer ce livre tant le sujet abordé l'est d'une façon bien peu commune.
On a un meurtre et un suspect. On devrait donc se plonger dans une enquête policière. Pourtant, c'est loin d'être le sujet central du livre.
L'histoire est racontée à la première personne (du moins, pour une bonne partie de l'histoire), et pas par n'importe qui. Elle est racontée du point de vue de la suspecte, Jennifer White, ancienne chirurgienne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Et c'est bien ça qui fait toute l'originalité de ce roman. Que peut-on demander à quelqu'un souffrant de cette maladie ? Quels souvenirs a-t-elle gardés ? Est-elle capable de dire ce qui s'est réellement passé ?
Finalement, sa maladie nous plonge dans ses souvenirs anciens et dans sa vie de tous les jours, de plus en plus compliquée par l'avancée inexorable de la maladie. On découvre le quotidien de quelqu'un qui ne se souvient pas toujours de ses enfants, pour qui voir son auxiliaire de vie est toujours une nouvelle rencontre. On se met à sa place et c'est assez terrifiant... Imaginez qu'on vous présente des gens âgés de 25 à 30 ans et qu'on vous dise "Ce sont vos enfants", mais que vous soyez incapable de les reconnaître. On imagine assez facilement la souffrance que cela doit être, pour elle et ses enfants. En fait, ce roman nous fait découvrir une maladie d'un autre point de vue que celui des médecins, celle du malade. Sans pathos, sans exagération, avec même une pointe d'humour.
Et même si l'enquête pour meurtre parait n'être qu'un point éloigné dans ce récit, l'histoire et les souvenirs de Jennifer tournent tous autour. A nous de remettre les pièces dans le bon ordre.
Original, passionnant, un roman à mettre entre toutes les mains.
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Ceux qui aiment les récits structurés, chronologiques, clairs, passez votre chemin! Ce roman ressemble plus à un puzzle, où chaque pièce prise individuellement ne ressemble pas à grand chose , un détail, mais qui en s'assemblant lentement forme un dessin. Il faut lire ce livre avec attention et patience, tout ne se mets en place qu'à la fin, une fois la dernière pièce posée.
Le récit est subjectif. On voit tout à travers les yeux, les pensées de Jennifer. Et on assiste donc à l'évolution de sa maladie. On en suit chaque étape jusqu'à la fin, au moment où quelque part elle ne s'appartient plus totalement !
Pas véritablement d'enquête dans ce récit. Même si les policiers sont présents, surtout une, on ne peut pas dire qu'il s'agisse de trouver un criminel. Les soupçons pèsent sur Jennifer mais on ne peut être vraiment sur. D'autant plus qu'il faut à chaque fois lui annoncer la mort d'Amanda et reposer encore et encore les mêmes interrogations.
Si Jennifer perds la mémoire elle se souvient néanmoins avec précision de certains évènements de sa vie. Ils paraissent anodins, enfin presque, mais répondent à la question de qui? et pourquoi?
On découvre aussi Jennifer, LES Jennifer, celle qu'elle est lors du récit, luttant pour conserver sa raison , son identité , et celle du passé, amoureuse d'un homme étrange, passionnée par son métier, mère distante, amie soumise. On découvre aussi la victime Amanda, et je dois avouer que je me suis posée beaucoup de question sur cette femme haïssable, ses motivations sont obscures et les moyens qu'elle utilise sont répréhensibles. En fait je suis surprise qu'elle est vécue aussi longtemps!

J'ai surtout apprécié dans ce récit le long tête à tête avec Jennifer, l'enquête policière (même si on ne peut pas vraiment parler d'enquête) était accessoire.
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Belle histoire au sein de la maladie d'Alzheimer...
J'ai adoré !!!
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Jennifer, chirurgienne orthopédiste renommée, est atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle est soupçonnée d'avoir tuée son amie Amanda et de lui avoir tranché quatre doigts. Mais où est la vérité puisque Jennifer n'est pas capable de se souvenir de ce qu'elle fait.

La recherche du coupable n'apparait qu'en toile de fond de ce roman dans lequel on découvre plutôt la maladie de Jennifer ainsi que son évolution.

J'ai beaucoup aimé ce livre, je me suis vraiment attachée à Jennifer, celle-ci est en général très lucide sur son passé et par intermittence sur son présent.

"Et j'ignore les deux femmes dans ma cuisine, deux êtres parmi la multitude envahissante de ces étrangers que je connais à peine, qui prennent leurs aises dans ma maison, avec ma personne." p .131

Cette maladie entraîne de réelles difficultés de communication et complexifie sérieusement les relations familiales. le lecteur découvre petit à petit quelle fut la vie de Jennifer, ses relations avec Amanda la victime ainsi qu'avec les membres de sa famille.

"J'essaie de suivre le nouveau conseil affiché dans la cuisine : Profitez du moment J'y suis bien obligée. Je n'ai plus d'autres choix maintenant." p.141

Cette maladie c'est "la mort de l'esprit", qu'il doit être difficile d'apprendre plusieurs fois la mort d'un proche !

Jennifer a aussi des éclairs de lucidité qui lui permettent parfois des vrais échanges avec d'autres.

"Certaines choses demeurent. Je fais ce que Carl, mon ami neurologue, suggère et je fouille ma mémoire. Vois ce qui émerge, dit-il. Vois où ça t'emmène. Entraîne tes neurones." p.175

En revanche, certaines personnes se confient à Jennifer pour se soulager car ils savent qu'elle va oublier.

Certains passages sont cocasses malgré tout et m'ont fait sourire, comme certains résidents de mon travail me font parfois sourire, je leur trouve un côté attendrissant. Evidemment ce ne sont pas des membres de ma famille et cela ne doit pas du tout faire le même effet, j'en suis bien consciente.

Je suis très contente de cette découverte, un très bon moment de lecture !
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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