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EAN : 9782897128777
128 pages
Mémoire d'Encrier (03/02/2023)
3.67/5   18 notes
Résumé :
Pishimuss, aînée de la Côte-Nord, revient sur sa vie de Kukum. Elle raconte les amitiés, les amours, la chasse au caribou, le fleuve et la forêt. "L’or des mélèzes" est une suite de tableaux, de moments de vie, d’instantanés. Sophie, la meilleure amie. Mathias, le fils qui meurt sans jamais mourir. Adeline, l’adolescente révoltée. Et puis, il y a Xavier, l’amour de sa vie. Xavier, dont l’histoire est tracée sur le dos d’une rivière. Roman à l’écriture épurée, "L’or ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
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Pishimuss est la seule fille de sa fratrie. Elle est née sur un lit de sapinage pour que son premier contact soit avec celui de la Terre. Elle est Innue.

Et nous la rencontrons, aussi, vieille femme, avec un dentier neuf, assise dans sa chambre près d'un lit vide après le décès de son époux.

Elle remonte le fil de sa vie à travers une série d'instantanés. Ce sont aussi des tranches de vie de ses voisins qui nous sont présentées.

Ce roman est le premier de Carole Labarre, innue également. Il m'a émue par sa poésie, par cette plume directe et belle.

Malgré des thèmes difficiles, je l'ai trouvé d'une grande douceur. L'autrice rend hommage à la résilience des siens, à l'importance de renouer avec son héritage pour se souvenir, ne pas oublier et aider à panser les plaies du présent.

Elle nous dépeint l'amour, mais aussi les peines de coeur, les espoirs et les grandes peines de ses personnages par petites touches, tout en subtilité.

Un très beau roman à découvrir !
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A la manière d'un tableau impressionniste, Carole Labarre articule de courtes scènes de vie comme autant de touches de couleur qui malgré leurs contrastes trouvent une cohérence d'ensemble.

« Installée sur ses montants, je contemple l'embarcation à la lumière du soleil couchant. Sa toile rouge, devenue d'un rose fané, est maintenant déchirée à plusieurs endroits, en lambeaux sur son ventre creux. le bois, jadis d'un beau blond doré et brillant, s'assèche en une couleur grise et terne. Sa flamboyance, éteinte. » (Chapitre « le canot de Shenum »)

Lorsque Pishimuss évoque les souvenirs de sa vie innue dans le Nutshimit, la plume est plus poétique, les couleurs plus lumineuses et chatoyantes, le tableau plus vivant.
L'effet de contraste avec les scènes se déroulant dans le présent est d'autant plus saisissant. La mélancolie, la perte de repères, le désarroi de ceux qui ont été privés de leur mode de vie sont exprimés à travers le personnage de Mathias, ce père absent, alcoolique, « le fils qui meurt sans jamais mourir ».
Et pourtant le lien avec sa culture, avec la forêt, avec les anciens n'est pas définitivement rompu, une lueur de cet idéal continue de l'animer.

« Toute sa culture n'est que survivance. Elle n'est que résilience. Elle n'est que résistance. Tu es toi aussi un enfant de la Terre. Tu es innu. Ne l'oublie jamais Mathias. » (Chapitre « Innu »)

Avec une écriture délicate et poétique Carole Labarre signe un premier roman plein de sensibilité.
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En peu de mots et en de courts chapitres, l'auteure nous livre un récit de la vie d'une communauté innue qui continue à vouloir mettre ses pas dans les pas des anciens malgré la religion imposée, l'alcool et le déracinement. Un récit décousu où le présent se mêle aux souvenirs. Mais un récit envoutant, porté par une écriture poétique et épurée. Un livre empli de nostalgie et malgré tout d'espoir.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pour ma naissance, Neka a préparé un lit de sapinage. Elle avait cassé les branches du plus tendre vert et, malgré nos douloureuses contractions, avait pris grand soin de les disposer de façon à ce qu’elles soient les plus soyeuses possible. « Voilà comment doit naître tout enfant : par un premier contact avec la Terre. La Mère de toutes les mères », me répéta-t-elle sa vie durant.
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