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Biographie :

Né en Hongrie, Akos Verboczy est arrivé au Québec à l’âge de onze ans. Il a été chroniqueur, rédacteur de guides, de discours et de rapports officiels. En 2016, il publie Rhapsodie québécoise, itinéraire d’un enfant de la loi 101 (Boréal). À la frontière de l’essai et du récit autobiographique, son livre a été finaliste au Prix de la diversité Metropolis Bleu en 2017 en plus de faire partie pendant deux ans des «Incontournables » de Radio-Canada. La Maison de mon père est son premier roman.



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Dimitri Nasrallah, Akos Verboczy, Blaise Ndala nous parlent de leurs ?uvres qui racontent les différents périples des écrivains migrants.

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Les mots employés me désarçonnent autant que le fond de la question.elle est curieuse, cette manière de dire à la maison pour signifier dans son pays natal et je me demande si l’expression s’applique à mes retours en Hongrie .mais si la question me surprend c’est surtout parce que parti de Montréal sur un coup de tête, je ne me l’étais pas encore posée.
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Je suis donc un de ces Sauveurs envoyé au Québec pour régler vos problèmes : votre économie, votre poids politique, votre endettement, votre vieillissement, votre pénurie de main d'oeuvre, et, bien sûr, votre fermeture sur le monde. Ca fait beaucoup de poids sur mes épaules...
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Le soir, nous avons partagé sur la jetée une pizza aux ananas achetée près de la gare. Nos pieds pendaient au-dessus du reflet de la lune. autour de nous, des vieux observaient en silence leurs cannes à pêche, assis sur des seaux en plastique; des enfants couraient avec leurs cornets de glace, leurs parents leur criaient de ne pas trop s'éloigner. La "Lambada" jouait au loin. Nous ne savions pas trop quoi nous dire. Et nous nous sommes embrassées, les yeux fermés et les lèvres sucrées.
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Mon esprit flotte dans une mélancolie amère. Loin de la nostalgie des derniers jours, ce doux bonheur d'être malheureux. Je rumine la fin foireuse de ma dernière relation amoureuse, cet amour qui m'a glissé des doigts - une fois de plus.
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L’aller-retour Montréal-Budapest est apparu « en vedette » à l’écran, probablement parce que les algorithmes, comme tout mon entourage, connaissent mes origines. Savaient-ils que je n’y étais pas allé depuis douze ans, depuis les funérailles de mon père ? Le billet était des plus abordables, tout comme cette chambre avec balcon donnant sur le Körút. Après vingt-cinq minutes, j’ai reçu la confirmation d’achat et de réservation. À moi la planète, et voilà que je rentre au bercail !
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D'où je viens? Je savais que vous alliez d'emblée me poser la question, c'est tellement votre genre. Remarquez, ça fait longtemps qu'elle ne me dérange plus. Quand on arrive d'un pays étranger, avec un nom étranger, avec un accent étranger, il est assez normal qu'on devienne un objet de curiosité. Vous auriez pu attendre qu'on soit assis, par contre, qu'on ait au moins les menus devant nous, mais franchement, ça va me faire plaisir de vous répondre.
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L'été est chaud, les nuages sont rares, les jours longs, les nuits courtes. L'enfant -mon père- a l'oreille collée contre la poitrine de sa mère, dont le cœur bat la chamade. Il hurle sa hâte de vivre. Ils traversent des villes détruites et des campagnes dévastées. Partout errent des gens ébahis, des enfants et des vieillards perdus, des hommes blessés, des femmes terrorisées. On cherche des proches, un abri, des vivres ou quelque bien échangeable. Chacun se demande de quel cauchemar il vient de s'éveiller. Mes grands-parents, eux, ne se demandent pas vraiment s'ils ont pris la bonne direction, s'il aurait été plus judicieux de rester à l'Ouest comme tant d'autres. Grand-mère, que je pressai de cette question cinquante ans plus tard - mais pourquoi être revenus en Hongrie? - me répondait simplement : "Parce que c'était chez nous." Je me trouvais bête. Quand on ne sait pas où aller, on rentre à la maison.
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Le village ressemblait à tant d’autres d’Europe centrale : l’église au milieu, des maisons au toit pentu, des animaux de basse-cour, des rues poussiéreuses sans trottoirs portant des noms d’hommes de guerre et de lettres. L’endroit bénéficiait, il fallait le reconnaître, d’un site admirable : encadré d’une forêt dense d’un côté et de champs de tournesols de l’autre. « Ça, mon fils, c’est du vrai pays ! » a déclaré mon père, lui qui n’a habité sa vie durant qu’une métropole.

Cette bourgade avait son charme, certes, mais fallait-il vraiment se taper deux heures de route pour vivre une telle expérience du terroir ? Les lieux où le temps semble s’être arrêté ne me déplaisent pas, au contraire, mais je soupçonnais mon père de vouloir y passer la nuit, risquant de compromettre mon plan d’aller voir ma marraine et mon parrain à Szentendre le lendemain.
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¨D'où je viens? se déclamait-il, enivré de café et d'insomnie. Là d'où vient tout homme. De l'antre pourpre d'une matrice. Moi aussi, je suis sorti de là pour un voyage incertain, dont ni la mission, ni la dernière station n'apparaissent à la feuille de route.¨
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...De nos jours, il est préférable de parler de la beauté de la diversité dans les transports en commun. Mais le mieux est de ne rien dire.
Moi, je ne dis rien, mais je constate. Enfant, c'était surtout sur le segment ouest de la ligne orange que le nombre d'immigrants était frappant. Sur la ligne verte, ce qui me frappait, c'était comment les wagons se blanchissaient graduellement plus en allant vers l'est. Je faisais même des expéditions jusqu'au terminus pour observer le processus d'homogénéisation qui, au bout de la ligne, me donnait l'impression d'être arrivé à Drummondville.
Je n'ai jamais perdu l'habitude de l'observation anthropologique de l'observation des passagers du métro.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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