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Citations sur Quinze ans (16)

Elle arriva ,tranchant la chair fraîche de ma petite vie d'adolescent, pour y apporter la séduction et la souffrance, l'insomnie, les ravages du coeur et les tenailles de l'amour. Elle n'était pas attendue ,mais secrètement désirée, et,dès l'instant où j'entrevis sa flamme, je fus pris ,happé, par ce feu .
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Il avait les yeux pétillants, pleins d'humour, derrière des petites besicles cerclées d'acier sur un nez prospère, et il s'affairait avec dextérité et gentillesse, mettant dans ces gestes et déplacements derrière le comptoir l'agilité, le délié qui caractérise certains rondouillards .
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Une voix de commandement, avare de compliments mais douée pour l'admonestation, la simulation, et qui vous tenait en éveil, fouettait votre fierté et entretenait votre crainte de rester en rade sur le bas-côté de la route .
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Le jour où une femme qui passe devant vous dégage de la lumière en marchant, vous êtes perdu, vous aimez.
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Le moindre mouvement des orteils d'Anna augmentait un désir si précis que j'en avais du mal.
-Qu'avez-vous, me dit-elle, vous êtes souffrant ?
-Ce n'est rien, lui dis-je.
-Si, si, dites-moi, insista la jeune fille, voulez-vous que nous nous arrêtions un instant ?
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Fasciné par Alexandre et sa précocité, conquis imperceptiblement par l'atmosphère de "chez Ku" j'étais envoûté et incapable, comme il est fréquent à cet âge, de me projeter dans l'avenir. L'idée que quelque chose ou quelqu'un puisse un jour venir troubler cette nouvelle situation n'avait pas traversé mon esprit. Rien ne m'avait préparé à Anna.

Elle arriva, tranchant dans la chair fraîche de ma petite vie d'adolescent, pour y apporter la séduction et la souffrance, l'insomnie, les ravages du cœur et les tenailles de l'amour. Elle n'était pas attendue mais secrètement désirée, et, dès l'instant où j'entrevis sa flamme, je fus pris, happé, par ce feu.
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Je m'interroge : c'est donc cela, être amoureux ?
C'est cela, oui : subir en une journée d'incompréhensibles assauts, être la proie d'émotions contraires, n'avoir aucune prise sur soi, aucune maîtrise de ses sens, et s'être imaginé que la journée était exceptionnelle et belle, alors que, à nouveau, je la trouve sans joie.
Le ciel s'assombrit, les rues se rétrécissent, le soir tombe, il tombe vite, c'est l'hiver...
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Le lendemain, et cela me parut d'abord étrange mais je m'y accoutumai vite, le jour ne ressemblait pas aux autres jours. La lumière dans la rue n'était plus la même. Il faisait plus clairet plus gai malgré le froid qui s'était abattu depuis quelques temps sur la ville.
Il n'y avait plus rien de gris autour de moi. Le lycée vers lequel je me dirigeais m'apparaissait dans le jour qui se levait, comme nimbé de rayons bleu et argent et je remarquais les rouges et les jaunes, les verts et les oranges aux vitrines des magasins, sur les foulards des femmes, ou à travers les carreaux des deux bistrots qui jalonnaient mon parcours. Même les arbres, nus en cette période hivernal, me faisaient des signes de complicité. Sur les visages de mes camarades comme des professeurs, ou des inconnus que je croisais dans la rue, je croyais lire un sourire, de la sympathie et de la bonté, ou la simple adhésion au sentiment euphorique qui m'habitait.
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Et je dormais bien, lourd, dense, profond, massif, je dormais sans rêves, je dormais du sommeil de ceux qui ont trouvé leur raison d'être.
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Le grotesque de nos agissements, le dérisoire de nos gestes ne se mesurent jamais au moment où ils ont cours, sinon nous n'agirions pas, et notre vie ne serait qu'immobilisme. La plupart du temps, nous ne nous voyons pas en train de faire. Et c'est seulement après - parfois le lendemain, parfois bien plus tard - que nous sommes capables de nous regarder, les yeux dessillés. Cet aveuglement, indispensable, cependant à la progression dans la connaissance des choses, est d'autant plus grand en période de mutation, quand le corps et l'âme sont les jouets d'énergies inintelligibles. Aussi bien, devons-nous faire preuve de quelque indulgence à l'égard de ce jeune homme qui remonte fébrilement le trottoir de la rue de Longchamp, guidé par un garçon de son âge qui semble posséder une once supplémentaire de sûreté de soi.
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