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Citations sur Une amie de la famille (34)

... mal à vivre avec toi, si présente de ton absence
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Nous sommes très forts en effacement : Une famille de gomme (p 15)

Cinquante ans plus tard, je me penche au bord du puits noir, mais aucune vérité n’en sort. Le silence a rongé celle qu’il était censé préserver. (p 19)

Comme on voit, je suis un athlète de l’amnésie, mais c’est une discipline dont les champion laissent forcement des traces dans l’histoire : on les oublie. (p 29)

Mon père, quarante-cinq ans plus tard, devient blême et mutique quand tu surgis dans la conversation. Un deuil qui ne se fait pas et laisse fantôme errant parmi les vivants. Et moi j’ai du mal à vivre. … (p 32)

On ne peut pas se fier à la mémoire, qui a tendance à faire équipe avec l’imagination pour bricoler un passé présentable. (p 36)

Que nous reste-il du passé, que pouvons-nous récupérer en pêchant au petit bonheur dans l’eau profonde des souvenirs ? (p 54)
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Les mots, pas plus que le silence, ne peuvent rien contre la mort. Seule existe avec certitude cette réalité froide, éternelle, cette réalité de pierre : à la naissance succède la mort, et entre le rien et le rien la vie n'est qu'un intermède plus ou moins bref ; plus ou moins crédible, plus ou moins aimable, plus ou moins décevant, plus ou moins palpitant, plus ou moins douloureux, un ballottement indécis entre deux éternités, une étincelle dans le grand vide.
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Le premier novembre cette année-là tombait un vendredi. Nous étions descendus passer quelques jours en famille chez notre grand-mère de Bayonne.Nous : mes parents,mes deux frères,ma sœur Annie et l'homme qu'elle aimait,Gilles. Elle avait vingt ans,lui vient deux. Le lendemain de notre arrivée quelq'un a proposé d'aller faire une promenade au phare de Biarritz avant le déjeuner. Nous avions hâte d'aller contempler l'océan....
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Je ne crois pas à la vertu réparatrice de l’écriture. La littérature ne répare pas, elle rend possible une autre vie, elle permet aux flux vitaux confinés dans l’obscurité de recommencer à circuler, de passer d’un corps à l’autre, d’un cœur à l’autre. Elle est la vie, le sang qui court, elle n’évite ni les maladies, ni les contagions, ni les douleurs. (Page 76)
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On ne rencontre pas les morts. On les porte. (Page 33)
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Je ne crois pas à la vertu réparatrice de l'écriture. La littérature ne répare pas, elle rend possible une autre vie, elle permet aux flux vitaux confinés dans 'obscurité de recommencer à circuler, de passer d'un corps à l'autre d'un cœur à l'autre.
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Reste à savoir à quoi sert d’avoir ainsi voulu retracer ta vie. Est-ce pour combler enfin le manque de ta présence ? Mais tu me manques plus que jamais, maintenant que je sais mieux qui tu étais, par où tu es passée, tout ce que je n’ai pas pu voir quand tu étais tout près. Les mots ne réparent rien. Ils filent comme les heures, comme les jours et les semaines que je regarde bondir sur un torrent de plus en plus sauvage, contrairement à l’idée que l’on se fait de l’âge, censé apporter peu à peu la sérénité, l’humble faculté d’accepter ce qui vient, et nous emmener avec la lenteur convenable vers l’auguste demeure. J’ai simplement voulu mettre un peu d’ordre dans ce chaos. (p. 177)
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Le silence, les secrets : voilà sur quoi se fondent les familles. Le nôtre n’a rien de honteux, rien de sordide, il se fonde sur une douleur simplement indicible. J’aime les secrets, pourvoyeurs de mystère, et j’aime le silence, souvent plus chargé de sens que les bavardages communs. (p. 135)
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La mission de la littérature est-elle seulement de dominer la douleur, de l’exprimer, de l’apaiser, de la soigner ? Certainement pas. J’écris ces lignes alors que a douleur n’est plus là. Annie est désormais une ombre familière et tranquille, elle a cessé de nous hanter. Je ne vois pus cette ombre trembler, et pour cause, dans le regard de mes parents dérivant soudain dans le vague – dans la vague. Je ne l’entends plus erre dans le silence qui tombait dès qu’on l’évoquait fut-ce de manière très allusive, je n’entends plus le froissement de sa robe dans la pg-hase de chuchotements par laquelle les voix devaient alors passer avant de reprendre leur cours normal. (p. 67)
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