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EAN : 9782072843112
192 pages
Gallimard (07/03/2019)
3.91/5   177 notes
Résumé :
"Le 1er novembre 1968, alors que nous nous promenions sur les rochers qui surplombent la Chambre d'Amour à Biarritz, ma soeur aînée a été emportée par une vague. Elle avait vingt ans, moi quinze. Il aura fallu un demi-siècle pour que je parvienne à évoquer ce jour, et interroger le prodigieux silence qui a dès lors enseveli notre famille. Je suis parti à la recherche d'Annie. Je l'ai vue revenir intacte dans sa fougue, ses doutes, ses enthousiasmes, ses joies et ses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Lettre ouverte à Jean-Marie Laclavetine

Monsieur Laclavetine,

Je n'avais jamais rien lu de vous. Je ne savais rien de vous non plus ou pas grand-chose.
Je vous ai entendu parler pour la première fois le samedi 8 juin 2019 dans le cadre du Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. Et ce que vous avez dit ce jour là m'a bouleversée.
Vous avez raconté l'histoire de votre soeur Anne-Marie, le long silence familial qui a suivi sa mort puis, après le décès de vos parents, votre désir, né d'un rêve, de la retrouver, de savoir qui était cette soeur que finalement vous n'aviez pas eu le temps de connaître vraiment. Vous avez parlé aussi de l'étrange fonctionnement de la mémoire, des fausses pistes sur lesquelles elle vous avait mené et de votre volonté de ne pas rectifier ce que vous aviez commencé à écrire et qui, un peu plus tard, s'était révélé faux.
Vos mots simples, sensibles, votre sincérité, votre émotion, votre retenue et, en même temps, cette nécessité devenue la vôtre de dire qui elle était m'ont beaucoup émue. J'aurais aimé vous le dire mais quand je suis allée sur le stand, l'heure de la dédicace était passée et vous étiez parti. Heureusement peut-être, car je me serais sentie bien incapable de vous dire à quel point vous m'aviez touchée.
Je viens, ce soir, de finir votre récit et mon émotion est telle que j'ai bien du mal à trouver mes mots. Car voyez-vous, j'ai fait de belles, très belles rencontres en lisant votre livre.
Bien entendu, j'ai fait la connaissance d'Anne-Marie... (Excusez-moi de ne pas l'appeler Annie comme vous le faites dans votre livre mais vous-même, à deux reprises, vous l'appelez Anne-Marie...) Quelle femme attachante et comme vous avez su nous la rendre vivante ! J'ai tellement aimé votre soeur, Monsieur Laclavetine, une femme entière, drôle, éprise de liberté, coincée dans une époque qui n'est pas la sienne, mal à l'aise avec les convenances, inventive, audacieuse, intelligente, indépendante, originale, franche, spontanée, sensible, inquiète, joyeuse... J'ai observé attentivement les photos que vous avez eu la très bonne idée de reproduire dans le livre. J'en aime deux particulièrement : celle de la page finale où Anne-Marie lève son verre en souriant. Elle a, je trouve, un air un peu malicieux et semble nous inviter à vivre, à profiter, à être heureux. Franchement, on a envie de trinquer avec elle « à la vie ».
Cette photo m'a fait pleurer.
Je retiens aussi la photo de la page 167 : Anne-Marie est très belle. Elle fait très jeune, a les joues un peu rondes et un air très doux. On a envie de la connaître, de l'approcher, de parler avec elle.
J'ai donc rencontré votre soeur et le portrait que vous en faites est tellement magnifique. Quel hommage superbe vous lui offrez là ! L'évocation de votre rencontre avec Gilles est bouleversante… Mais il ne faut pas que j'en dise trop.
J'ai aussi rencontré dans ce livre votre famille, et notamment vos parents. C'est toute une époque et un milieu que vous peignez admirablement… Les lettres que s'échangeaient vos parents et qui témoignent de l'amour qu'ils se portaient l'un à l'autre sont d'une beauté absolue (quelle magnifique écriture!) et tellement tellement émouvantes. le portrait que vous faites de votre père est très touchant : on le sent parfois désarçonné par cette fille, votre soeur, qu'il aime infiniment mais qu'il a parfois du mal à comprendre… Vous avez tellement bien exprimé la sensibilité de cet homme, sa souffrance d'être éloigné de sa famille, sa volonté de réussir dans son travail pour que les siens soient fiers de lui, et son courage aussi.
Et puis, c'est aussi vous-même que j'ai commencé à connaître. Moi qui savais si peu de choses de vous, j'ai l'impression d'avoir vécu les tourments que vous avez pu ressentir au moment de l'écriture, vos interrogations sur le projet même de ce livre et la lente approche de celle que vous souhaitiez retrouver, apprendre à connaître et à qui vous vouliez peut-être aussi rendre, grâce à la magie de l'écriture, un peu de la vie qu'elle avait perdue.
Je crois qu'elle aurait aimé lire ce livre, qu'elle vous aurait certainement disputé un peu d'avoir révélé quelques-uns de ses secrets mais que, vous voyant un brin ennuyé, elle aurait éclaté de rire car au fond, j'en suis certaine, elle aurait été très fière de ce magnifique portrait de femme moderne et libre que vous avez fait d'elle.
Merci, Monsieur Laclavetine, pour ce livre exceptionnel et ces êtres fabuleux que vous m'avez permis de rencontrer. Ils m'ont touchée au fond du coeur et je ne les oublierai jamais.
(J'ai bien conscience à la fois de me répéter et de sembler un peu bébête dans l'évocation de mon émotion mais tant pis, j'assume!)
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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J'ai découvert Jean-Marie Laclavetine, pilier des éditions Gallimard, auteur, traducteur, éditeur… lors de « L'Autre festival celui qui ouvre les livres » , à Avignon.
La puissance de la littérature pour Jean-Marie Laclavetine c'est, après des décennies de silence – cinquante ans- chargées de douleur, pouvoir partir à la recherche de souvenirs, pour retrouver sa soeur aînée Anne-Marie, Annie pour les intimes, tragiquement disparue à vingt ans, noyée, c'est reconstituer par le biais d'une longue enquête, les souvenirs la concernant pour lui redonner vie, c'est aller à la recherche de ceux qui l'ont approchée, qui l'ont aimée, c'est découvrir qui elle était vraiment, une jeune-fille ardente, pétillante, amoureuse de Gilles.
La puissance de la littérature c'est aussi de pouvoir, par la grâce des mots, naître à quinze ans en se découvrant une vocation d'écrivain « La mort m'a fait ce que je suis ».
Pour Jean-Marie, la puissance de la littérature , ce n'est pas une thérapie, c'est mieux que cela, c'est vivre , partager, c'est se réconcilier avec la vie .
Une amie De La Famille est un récit émouvant. Une lecture pleine d'empathie.
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Quelle belle lecture! Ce n'est pas un roman, mais un moment de littérature qui débute comme un puzzle plein de trous.
L'auteur, âgé de 13 ans à l'époque d'un drame familial, décide 50 ans après de lever la chape de silence qui a recouvert la mort de sa soeur Annie âgée de 18 ans à l'époque.
Drame enfoui à un point tel qu'à la question de "qui est sur cette photo? " les parents répondaient" une amie de la famille".
C'est la curiosité de la seconde génération qui pousse donc Jean Marie, ses 2 frères et le presque fiancé d'Annie à l'époque , Gilles à se retrouver et se souvenir de ce funeste 1 novembre 68 à Biarritz, où une vague scélérate les a engloutis, mais seule Annie n'a pu être sauvée.
Ce texte m'a laissée aussi groggy, quelle force! La quête méticuleuse du moindre souvenir est bouleversante, et explique également comme la mémoire est trompeuse. L'auteur revient parfois sur certains souvenirs et se trouve face à une vérité autre.
C'est un formidable travail de mémoire certes mais aussi un cri d'amour fraternel pour une soeur pas trop bien connue qui se dévoile à travers des photos, des lettres, la découverte aussi de l'amour qui unissait ses parents, eux qui ont capté la mort de leur fille et lui ont fait un tombeau de silence. Magnifique.
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Les Biarrots connaissent bien la légende de Laorens et Saubade, couple romantique d'amoureux noyés dans la Chambre d'amour, cette grotte située dans un renfoncement de la falaise, sous le phare. Aujourd'hui, l'accès en est interdit par des grilles. Mais le 1er novembre 1968, une échelle verticale permettait d'y accéder.

C'est que firent l'auteur-narrateur du livre, Jean-Marc Laclavetine, accompagné de son frère Bernard, de sa soeur Anne-Marie (contracté en Annie par la famille) et de Gilles, l'amoureux d'Annie. Qui d'autre ? Pas le petit frère, Dominique, resté avec la grand-mère, la très désagréable vieille dame dite « Marraine ». Contrairement à ce que pensait Jean-Marie.

Que s'est-il passé à 15h35 (selon le journal local) ? La mer était agitée, comme souvent au Pays basque, et d'un seul coup une vague s'est ourlée, a fait le gros dos, s'est gonflée pour finir par claquer comme une gifle sur les visiteurs. Deux personnages se retrouvent emportés, la vague, la vague est une tueuse. On pense à celle d'Okusai, on pense à l'inéluctable, l'imprévisible, le destin qui soudain se referme en boucle, laissant hébétés les survivants. Parmi eux le jeune amoureux, qui aura tenté de ramener Annie à la rive. En vain. C'est un surfeur qui remorquera le triste fardeau, des secours arriveront, bien tard selon les souvenirs de Jean-Marie.

Pendant des années, le deuil sera impossible pour la famille. Quand on demandera qui est cette jeune fille sur la photo, le petit frère répondra : Une amie de la famille. (Voulait-il dire une Annie ? ) Comme si dire la mort c'était l'accepter.

Cinquante ans plus tard, Jean-Marie Laclavetine tente par l'écriture de restituer les faits, les émotions et ce qui devait arriver se produit : au fil de ses rencontres avec les survivants (l'amie d'Annie nommée Lydie, l'amoureux Gilles retrouvé en 2018, les frères), il apprend que la mémoire est capricieuse, accommodante ou perturbée, que les souvenirs que, dur comme fer, nous croyions exacts, sont déformés, incomplets. Comme si nous faisions des arrangements avec la vérité.

C'est une expérience que pouvons avoir vécue, nous aussi. Nous comprenons d'autant mieux Jean-Marie, notamment quand il recourt à l'écriture pour rétablir une certaine forme de vérité. Lequel d'entre nous n'a pas essayé d'écrire pour restituer - et mieux accepter - le passé ? Avec toujours ce cuisant regret de ne pas avoir interrogé les témoins alors qu'ils étaient encore en vie. Tout ce que nos parents, nos frères et soeurs, nos amis ont pu emporter avec eux...définitivement perdu.

Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain.
Le temps s'en va le temps s'en va ma Dame. Las ! le temps non, mais nous nous en allons.
Qui a dit mieux que Ronsard la nécessité de vivre l'instant présent ?

Ce livre autobiographique, illustré de quelques photos comme pour dire que tout est vrai, ce livre peut intéresser et émouvoir tout lecteur confronté au souvenir. Certains aspects peuvent sembler déconcertants voire peu utiles au propos (je pense en particulier aux liasses de lettres d'amour échangées entre ses parents) mais c'est in fine un livre à la fois touchant et intéressant.


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Enfin oserais-je dire. Voilà 50 ans qu'Annie a été emportée par une vague à Biarritz le 1er novembre 1968, 50 ans de silence. J.M Laclavetine arrive enfin à évoquer ce jour funeste, le jour où il est né pour de vrai dit-il.
Un récit touchant, émouvant où les souvenirs des uns et ceux des autres forment un camaieu de pièces parfois discordantes mais toujours aimantes. Jean et Janine, les parents, Marraine, la grand-mère sont aujourd'hui décédés. Eux seuls auraient pu combler les vides mais est-ce vraiment nécessaire pour "ressusciter" Annie? Il leur faudra admettre que leur soeur ainée reste pour partie une inconnue.
Par petites touches, le portrait finit par prendre forme. En 1968, les contraintes imposées aux filles étaient le plus souvent pesantes , régies par les conventions, le qu'en dira t'on, les codes sociétaux en vigueur. le carcan familial était pesant et gare à celle qui voulait s'en libérer!.
J.M Laclavetine évoque tout cela dans son récit.
Un beau portrait, une jeune fille qui enfin avait retrouvé le chemin du bonheur, à qui la vie promettait beaucoup. Une famille comme bien d'autres secouée par des drames, les accidents, mais une famille exceptionnelle où chacun est là présent et entoure l'autre. le temps a passé et ils sont toujours présents , sacré cadeau!
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critiques presse (2)
LeMonde
06 mai 2019
L’écrivain (et éditeur chez Gallimard) observait le monde avec une distance amusée. Jusqu’à Une amie de la famille, son nouveau livre, qui met fin au silence entourant la mort accidentelle de sa sœur, il y a un demi-siècle. Un deuil impossible aux sources de sa vocation.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
29 mars 2019
Le narrateur tente d’écrire sur sa sœur morte en 1968. Une quête vertigineuse.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes très forts en effacement : Une famille de gomme (p 15)

Cinquante ans plus tard, je me penche au bord du puits noir, mais aucune vérité n’en sort. Le silence a rongé celle qu’il était censé préserver. (p 19)

Comme on voit, je suis un athlète de l’amnésie, mais c’est une discipline dont les champion laissent forcement des traces dans l’histoire : on les oublie. (p 29)

Mon père, quarante-cinq ans plus tard, devient blême et mutique quand tu surgis dans la conversation. Un deuil qui ne se fait pas et laisse fantôme errant parmi les vivants. Et moi j’ai du mal à vivre. … (p 32)

On ne peut pas se fier à la mémoire, qui a tendance à faire équipe avec l’imagination pour bricoler un passé présentable. (p 36)

Que nous reste-il du passé, que pouvons-nous récupérer en pêchant au petit bonheur dans l’eau profonde des souvenirs ? (p 54)
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Les fessées et les gifles, à l’époque, sont loin d’être prohibées, elles font partie de la boîte à outils pédagogiques que les bons parents se doivent d’utiliser. J’étais paraît-il un enfant particulièrement turbulent, doté du joli surnom d’Attila, et il est arrivé à mes parents, lors d’un départ en vacances, de me donner une fessée préventive : ils étaient certains que je serais insupportable pendant le voyage, et avaient trouvé cet astucieux moyen d’assurer la tranquillité de tous en me donnant une raison de bouder pendant une ou deux heures. Mes jambes se souviennent que l’usage de la ceinture en cuir était courant pour punir les insolents, et toute bonne droguerie proposait à sa clientèle un assortiment de martinets. Bref, les parents d’hier faisaient ce qu’ils pouvaient, comme ceux d’aujourd’hui.
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Je ne crois pas à la vertu réparatrice de l'écriture. La littérature ne répare pas, elle rend possible une autre vie, elle permet aux flux vitaux confinés dans 'obscurité de recommencer à circuler, de passer d'un corps à l'autre d'un cœur à l'autre.
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Reste à savoir à quoi sert d’avoir ainsi voulu retracer ta vie. Est-ce pour combler enfin le manque de ta présence ? Mais tu me manques plus que jamais, maintenant que je sais mieux qui tu étais, par où tu es passée, tout ce que je n’ai pas pu voir quand tu étais tout près. Les mots ne réparent rien. Ils filent comme les heures, comme les jours et les semaines que je regarde bondir sur un torrent de plus en plus sauvage, contrairement à l’idée que l’on se fait de l’âge, censé apporter peu à peu la sérénité, l’humble faculté d’accepter ce qui vient, et nous emmener avec la lenteur convenable vers l’auguste demeure. J’ai simplement voulu mettre un peu d’ordre dans ce chaos. (p. 177)
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Je ne crois pas à la vertu réparatrice de l’écriture. La littérature ne répare pas, elle rend possible une autre vie, elle permet aux flux vitaux confinés dans l’obscurité de recommencer à circuler, de passer d’un corps à l’autre, d’un cœur à l’autre. Elle est la vie, le sang qui court, elle n’évite ni les maladies, ni les contagions, ni les douleurs. (Page 76)
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Videos de Jean-Marie Laclavetine (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marie Laclavetine
Carte Blanche à Sciences Humaines
Intervenants: Vinciane DESPRET, philosophe, professeure à l'université de Liège, Jean-Marie LACLAVETINE, éditeur et écrivain, Héloïse LHÉRÉTÉ, directrice générale du magazine Sciences Humaines, Adèle VAN REETH, directrice de France Inter Les morts hantent les vivants. Ils leur parlent, les inspirent, s'installent en douceur dans leur vie intérieure et travaillent leur existence. Les trois auteurs que nous proposons de rassembler ont enquêté, chacun à leur manière, sur "la vie des morts". A mille lieues des théories du deuil, qui enjoignent à l'oubli et à la reconstruction, Jean-Marie Laclavetine (écrivain et éditeur), Adèle van Reth (journaliste, philosophe et écrivaine) et Vinciane Déprêt (anthropologue) racontent cette conversation secrète et quotidienne que beaucoup d'entre nous entretenons avec nos chers disparus. Ces hommes, femmes, enfants que nous avons aimés ne laissent pas seulement un manque. Ils sont aussi une présence, réelle, à la fois triste et réconfortante. Ils imprègnent en profondeur les vivants et guident leurs pas.
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