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Citations sur Une amie de la famille (34)

Je ne crois pas à la vertu réparatrice de l'écriture. La littérature ne répare pas, elle rend possible une autre vie, elle permet aux flux vitaux confinés dans 'obscurité de recommencer à circuler, de passer d'un corps à l'autre d'un cœur à l'autre.
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On ne peut se fier à la mémoire,qui a tendance à faire équipe avec l’imagination pour bricoler un passé présentable.
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Je ne crois pas à la vertu réparatrice de l’écriture. La littérature ne répare pas, elle rend possible une autre vie, elle permet aux flux vitaux confinés dans l’obscurité de recommencer à circuler, de passer d’un corps à l’autre, d’un cœur à l’autre. Elle est la vie, le sang qui court, elle n’évite ni les maladies, ni les contagions, ni les douleurs. (Page 76)
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La littérature a peut-être du moins ce pouvoir de réunir ce qui se disperse,d’assembler ce qui s’eparpille au vent des destinées singulières,de coudre ensemble les lambeaux épars que la mémoire accroche dans les recoins de nos consciences.
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Nous sommes très forts en effacement : Une famille de gomme (p 15)

Cinquante ans plus tard, je me penche au bord du puits noir, mais aucune vérité n’en sort. Le silence a rongé celle qu’il était censé préserver. (p 19)

Comme on voit, je suis un athlète de l’amnésie, mais c’est une discipline dont les champion laissent forcement des traces dans l’histoire : on les oublie. (p 29)

Mon père, quarante-cinq ans plus tard, devient blême et mutique quand tu surgis dans la conversation. Un deuil qui ne se fait pas et laisse fantôme errant parmi les vivants. Et moi j’ai du mal à vivre. … (p 32)

On ne peut pas se fier à la mémoire, qui a tendance à faire équipe avec l’imagination pour bricoler un passé présentable. (p 36)

Que nous reste-il du passé, que pouvons-nous récupérer en pêchant au petit bonheur dans l’eau profonde des souvenirs ? (p 54)
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Je pense à cette histoire des Parisiens qui admirent, sur les quais d’un port breton, le travail des femmes en train de ravauder les filets. « Vos maris vont bientôt repartir ? » « Dame oui. Ils sont là depuis une semaine, ils repartent demain matin pour six mois. C’est toujours comme ça. » « Mon Dieu ! L’attente doit être interminable ! » « Mais non, pensez donc. Une semaine, c’est vite passé. »
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Reste à savoir à quoi sert d’avoir ainsi voulu retracer ta vie. Est-ce pour combler enfin le manque de ta présence ? Mais tu me manques plus que jamais, maintenant que je sais mieux qui tu étais, par où tu es passée, tout ce que je n’ai pas pu voir quand tu étais tout près. Les mots ne réparent rien. Ils filent comme les heures, comme les jours et les semaines que je regarde bondir sur un torrent de plus en plus sauvage, contrairement à l’idée que l’on se fait de l’âge, censé apporter peu à peu la sérénité, l’humble faculté d’accepter ce qui vient, et nous emmener avec la lenteur convenable vers l’auguste demeure. J’ai simplement voulu mettre un peu d’ordre dans ce chaos. (p. 177)
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Les fessées et les gifles, à l’époque, sont loin d’être prohibées, elles font partie de la boîte à outils pédagogiques que les bons parents se doivent d’utiliser. J’étais paraît-il un enfant particulièrement turbulent, doté du joli surnom d’Attila, et il est arrivé à mes parents, lors d’un départ en vacances, de me donner une fessée préventive : ils étaient certains que je serais insupportable pendant le voyage, et avaient trouvé cet astucieux moyen d’assurer la tranquillité de tous en me donnant une raison de bouder pendant une ou deux heures. Mes jambes se souviennent que l’usage de la ceinture en cuir était courant pour punir les insolents, et toute bonne droguerie proposait à sa clientèle un assortiment de martinets. Bref, les parents d’hier faisaient ce qu’ils pouvaient, comme ceux d’aujourd’hui.
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... mal à vivre avec toi, si présente de ton absence
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Le silence, les secrets : voilà sur quoi se fondent les familles. Le nôtre n'a rien de honteux, rien de sordide, il se fonde sur une douleur simplement indicible. J'aime les secrets, pourvoyeurs de mystère, et j'aime le silence, souvent plus chargé de sens que les bavardages communs.
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