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3,9

sur 158 notes
Merci infiniment aux éditions HC et à Babelio pour la découverte de cette véritable pépite !
J'ai été un peu rebutée par l'aspect brouillon de la couverture et le très énigmatique résumé, et je m'y suis plongée presque par devoir - fallait bien que j'écrive une critique !

Oh que j'ai bien fait !

Quelle lecture enrichissante, palpitante, envoûtante, rebondissante, perturbante, on est surpris à chaque chapitre, à chaque page, on essaie de jouer au Cosplay, de deviner qui est qui, comment tout ça va finir, quel est le but d'Adamas...
Chaque page est plus énigmatique que la précédente, tout en laissant filtrer suffisamment 'informations pour accrocher le lecteur.

Un des meilleurs livre de ce genre que j'aie jamais lu, mon coup de coeur de fin 2013, et vivement la suite !
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Quelque part, dans une Capitale protégée de la Zone par un Mur, Zoran Adamas, richissime et énigmatique homme d'affaires, haï de tous, a racheté 1T, une entreprise moribonde. Son ambition est simple : la détruire. Son moyen : un jeu virtuel, le Cosplay - un bal costumé, chaque employé se voyant affublé d'un masque, un persona, qui le rend anonyme. Dans cette ambiance de fin du monde, une jeune thésarde, Katie, débarque à 1T pour un entretien d'embauche. Elle se voit embarquée dans le Cosplay. Pour le meilleur et pour le pire…

« Cosplay » est un livre qui déroute de prime abord, à la fois ambitieux et exigeant.
Ambitieux tout d'abord, à l'image de sa forme : un soin tout particulier a été porté à la présentation et la typographie. Chaque chapitre se clôt par une marque de fin identique et soignée. La typographie permet de distinguer le virtuel – les séances de Cosplay – de la réalité. Ambitieux également au niveau du langage puisque l'auteur ne craint pas de parsemer l'intrigue, çà et là, de quelques néologismes sympathiques.
Exigeant également de par son érudition et ses références littéraires multiples. Chaque personnage de la réalité de 1T se voit doublé d'un persona dans la virtualité du Cosplay, masque qui porte le nom d'un personnage historique ou littéraire. Mais les autres masques du jeu, comme le lecteur, d'ailleurs, ignorent l'identité réelle que chaque masque protège.
Ambition et exigence se mêlent donc pour le plus grand bonheur du lecteur, et l'on est vite entraîné dans cette fiction-anticipation, comme les employés dans le Cosplay. Une anticipation dans laquelle on ne se perd pas pour autant, puisqu'on retrouve les repères de l'occident au présent : luttes pour le pouvoir, soif inextinguible d'argent, monde impitoyable du travail, concurrence débridée, mais aussi appel à la créativité, au potentiel de chacun pour maintenir l'entreprise à flot, soif de découvertes intellectuelles stimulantes…
« Cosplay » est une oeuvre qui joue avec le lecteur, ses références culturelles, et qui l'invite à jouer avec ses personnages à double face. Même si, au fur et à mesure qu'on s'aventure dans ce « Cosplay », on mesure la dimension assez manichéenne de l'intrigue, le plaisir demeure tout du long des presque 500 pages de lecture. C'est une belle aventure costumée que réserve ce « Cosplay » dont l'énigmatique sous-titre s'intitule : « Première volution ». Y en aura-t-il une seconde ?

Je tiens à remercier Babelio et HC éditions pour cette belle aventure à laquelle ils m'ont conviée dans le cadre de l'Opération Masse Critique !
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Folklore des conventions et de certains festivals, le cosplay, jeu de rôle consistant à se déguisant en des personnages célèbres ou de fiction, est mis à contribution par Laurent Ladouari pour créer une simulation virtuelle au sein d'une industrie en total délabrement.

De prime abord, la couverture et le résumé au dos de cet ouvrage m'ont paru particulièrement atypiques, mais bon pourquoi pas, le bizarre sait attirer parfois. Clairement, j'ai eu du mal à me lancer, puisqu'il ne faut pas moins d'une centaine de pages pour découvrir ce Cosplay que nous attendons impatiemment. Heureusement, par la suite, la narration alerte et fluide nous entraîne sans temps mort, avec un style, ma foi, très agréable à lire. Sans être un page-turner consommable à n'importe quel moment, Cosplay nous saisit au col, une fois qu'on a pris la peine de se plonger un peu dans l'histoire, et nous fait passer ces 500 pages relativement rapidement, la petite taille des chapitres aidant énormément.
Au niveau du contenu, nous suivons les aventures des employés et des dirigeants d'une entreprise en chute libre, 1T. Venant d'être rachetée par un cador de la finance, aussi roublard que mystérieux et aux abonnés absent, elle se compose, caricaturons un peu, de dirigeants peu dignes de leur statut et de sous-fifres trop compétents pour leur poste et surtout leur salaire. Avec son lot de naïveté et de poncifs du genre, Cosplay se construit au fur et à mesure comme une fable sur les forts et les faibles. Et pour renverser cet état de fait, Laurent Ladouari joue sur la corde sensible de la révolution, et notamment autour du slogan « Pas d'évolution sans cataclysme ». C'est un peu présomptueux, mais c'est drôle et suffisamment revigorant dans le contexte économique délicat qui est le nôtre. On en vient même très facilement à se satisfaire d'un certain sentiment de jubilation quand vient la « revanche des faibles ». Et la simulation du Cosplay est justement faite pour cela : sous couvert d'anonymat, chacun peut agir bien différemment de la vie réelle au sein de la vie de l'entreprise.
Le gros point noir, pour moi, viendra enfin de l'immersion de ce Cosplay dans un monde crédible. En effet, l'auteur nous dévoile avec grande parcimonie quelques événements historiques : une grande guerre, une Commune particulièrement marquante et sanglante, une montée du grand banditisme et d'entreprises multinationales au détriment des plus grandes villes, enfin la construction d'un grand Mur de séparation. Si les références à notre propre histoire sont intéressantes par l'effet de décalage qu'elles provoquent, la construction de ce monde uchronique ou parallèle (je ne saurais même pas dire) est particulièrement floue tant il reste totalement voilé à nos yeux de spectateur. le fait que l'épilogue soit très bon, en dévoilant un pan entier d'intrigues supplémentaires, donne largement à penser que l'auteur ne propose ici, avec cet opus, qu'une introduction à une saga potentiellement riche de plusieurs tomes aux intrigues connectées.

Grâce aux éditions HC et à la Masse Critique de Babelio, j'ai donc pu découvrir en avant-première ce roman plutôt surprenant. Un 3.5 encourageant finalement, car malgré quelques maladresses et facilités, je retiendrai surtout le plaisir de voir bon nombre de personnages célèbres ou fictionnels devenir des jouets pour les esprits amusés des utilisateurs du Cosplay, mais également le style agréable de l'auteur qui, malgré tout, fait que l'on s'attache toujours à tourner la page suivante.

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"De cette évidence se déduit la loi du drame. En effet, au delà de cette barrière de feu qu'on appelle la rampe du théâtre, et qui sépare le monde réel du monde idéal, créer et faire vivre, dans les conditions combinées de l'art et de la nature, des caractères, c'est-à-dire, et nous le répétons, des hommes ; dans ces hommes, dans ces caractères, jeter des passions qui développent ceux-ci et modifient ceux-là ; et enfin, du choc de ces caractères et de ces passions avec les grandes lois providentielles, faire sortir la vie humaine, c'est-à-dire des événements grands, petits, douloureux, comiques, terribles, qui contiennent pour le coeur ce plaisir qu'on appelle l'intérêt, et pour l'esprit cette leçon qu'on appelle la morale : tel est le but du drame. On le voit, le drame tient de la tragédie par la peinture des passions, et de la comédie par la peinture des caractères." (Victor Hugo, Ruy Blas)

Quoi de mieux que cette citation de Hugo pour décrire Cosplay de Laurent Ladouari?

On pourrait continuer à citer cette célèbre introduction : "Ce que la foule demande presque exclusivement à l'oeuvre dramatique, c'est de l'action ; ce que les femmes y veulent avant tout, c'est de la passion ; ce qu'y cherchent plus spécialement les penseurs, ce sont des caractères."

(Mais si je continue, c'est Hugo qui se verra gratifié de la paternité de cette critique, et non moi...)

Cosplay est donc une oeuvre magistrale: un style fluide, une trame à plusieurs niveaux, des caractères typés, très peu de remplissage, chaque mot est pesé et a son utilité.

Mais surtout, et avant tout, c'est un bouquin jouissif, gai, résolument impertinent et dans lequel le lecteur prend plaisir à chercher les clefs, les indices parsemés par l'auteur.

A ce propos, je ne peux que vous recommander d'écouter les différentes chansons que l'auteur distille au détour des pages, leurs textes sont à mettre en relation avec les différentes phases du déroulement du Cosplay.

Structuré de manière narrative pour les évènements externes au jeu, et de manière théâtrale au sein du jeu, le récit nous entraine au sein des grandes manoeuvres autour de 1T. On peut regretter que parfois les protagonistes agissent de manière assez caricaturale. Les interventions de Paul à la « mentaliste », les attitudes de Hook (référence, référence …), les gamineries au sortir du Cosplay, … peuvent faire sourciller, mais le bouquin est déjà tellement dense que cela fait que la crème fouettée reste légère et ne devient pas pédante.

Les orphelins de NonPareil ont réussi leur première mission. Nous attendons la suite ! Mais gare, à tout héro, sa Némésis, à tout mousquetaire son super vilain.

Merci à Masse Critique, à Laurent Ladouari et à HC éditions pour ce bon moment, présage de tant d'autres.
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« Comment sept personnes arrivent à se hisser en trois jours au sommet de l'une des entreprises les plus respectées du continent? »
Cosplay, Première Volution, est un roman d'anticipation écrit par Laurent Ladouari, ingénieur français qu'il m'a été donné de découvrir à l'occasion de Masse Critique. Un grand merci à Babelio et aux éditions H.C.
Cosplay ? mot qui m'est inconnu, voyons voir ce qu'en dit mon ami Google qui m'envoie chez Wiki.
Le cosplay, composé des mots anglais "costume" et "playing", est une sous-culture japonaise qui consiste à jouer le rôle de ses personnages (héros de mangas, d'animation japonaise, de tokusatsu (série télévisée japonaise), de films, de jeux vidéo ou encore de comics) en imitant costume, cheveux et maquillage. Les pratiquants sont des cosplayers. Très courante au Japon, cette pratique n'est pas rare aux États-Unis ou en Europe lors des conventions et autres festivals de mangas ou de science-fiction. Aux Etats-Unis, le cosplay connait son apogée dans les années 1970 et 1980, avec deux oeuvres-phares de la science-fiction, Star Trek et Star Wars. Depuis quelques années, le cosplay est plus volontiers vu comme un moyen de faire de la publicité à peu de frais. Ainsi, des cinémas font entrer gratuitement les spectateurs déguisés lors de la sortie d'un « gros titre » (comme Star Wars ou le Seigneur des Anneaux).
Une couverture où s'entremêlent des dessins comme un zentangle.
Des zentangles, j'en fais souvent mais comment expliquer ? Au premier abord, un zentangle parait embrouillé et compliqué mais en le voyant faire, on arrive à comprendre sa simplicité. Car, au contraire de nombreuses formes d'art, on débute le zentangle par un simple dessin sans savoir à quoi va ressembler le résultat final. le zentangle, c'est une méthode qui place la réflexion à un autre niveau : le fait de ne pas planifier un résultat arrêté. Elle incite à construire et à développer chaque idée nouvelle sans limite ou contrainte de préjugés. Et cela s'applique à n'importe quelle expérience de vie. Oui, cela augure déjà bien du contenu du livre. du zentangle sortent quand même des dessins bien définis et importants : une bombe, un cerveau, des yeux, un masque vénitien, un échiquier, etc…
L'action du livre se passe dans un futur proche, dévasté par la guerre, dans une capitale rescapée, entourée d'un mur qui la protège de la Zone. Internet n'existe plus. Zoran Adamas, né dans la Zone, patron du groupe Phénix et milliardaire, détesté des autres industriels, vient de racheter 1T, entreprise de microprocesseurs au bord de la faillite.
Justement, chacun s'interroge : pourquoi racheter une entreprise en fin de vie ?
Tous les employés de 1T, du patron au gardien de parking, sont invités à jouer à un jeu de rôle dans un univers virtuel. Pendant trois jours, chaque employé se cache derrière le masque d'un personnage légendaire, réel ou imaginaire. le jeu est animé par de jeunes employés de Phénix, formés à l'école de Non-Pareil fondée par Adamas. Tout est possible dans le monde virtuel du Cosplay dont on ne sort que pour démissionner avec, tout de même, une indemnité. Calculée au départ en fonction de la place de l'employé dans la hiérarchie, celle-ci diminue au fur et à mesure du jeu et de ses conséquences. Sous le couvert de l'anonymat, les employés se lâchent. Les secrets sont divulgués, les salaires des dirigeants sont dénoncés, les magouilles sont éventées.
Chacun s'interroge : pourquoi s'acharner à détruire le peu qui reste ?
Katie Duma, qui vit dans la Zone et qui termine sa thèse sur 1T, arrive pour un entretien d'embauche et est enrôlée dans le cosplay.
D'un côté, on trouve l'entreprise archaïque, gangrénée par le favoritisme, les escroqueries, les promotions canapés et de l'autre le système égalitaire et méritoire. Cosplay est un vaudeville sur le fonctionnement des entreprises non sans idéalisme: comme si on pouvait s'élever dans son entreprise, juste avec son talent …
L'intrigue débute lentement, le temps de tout mettre en place et d'appâter le lecteur. Ensuite, elle captive. J'ai apprécié les descriptions des avatars, l'excentrique des caractères du groupe des jeunes Non-Pareils, le style baroque des costumes, le geek de la playlist. Ce roman d'anticipation attrayant, exubérant, laisse un goût de trop peu sans rien dévoiler du devenir de l'entreprise.
Chacun s'interroge : que sont les volutions ?
Ce roman se présente comme un premier tome et je me demande où le deuxième va nous entraîner…A mon avis, ce livre plaira aux ados car il est comme une lucarne ludique, extravagante et caricaturale sur le monde de l'entreprise.
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Une fois n'est pas coutume, je ne résumerai pas l'histoire du roman car la quatrième de couverture résume parfaitement le principal, sans trop nous en dévoiler non plus. J'avoue que je ne m'attendais pas à grand chose de ce livre. Il m'intriguait vraiment mais j'avais un peu peur de tomber dans quelque chose d'un peu trop "management d'entreprise". Mais je dois dire que j'ai été très agréablement surprise par ce roman !

Cosplay est un roman intéressant puisqu'il nous propose un monde totalement nouveau et inédit. Adamas propose aux employés de 1T de participer à un jeu virtuel où ils vont pouvoir choisir leur avatar : Cléopâtre côtoie Néron, Robespierre, Madonna ou encore Sherlock Holmes. Sous leurs masques, les employés n'ont plus peur de rien. Toutes les inhibitions sont levées et les mots fusent. Les vérités explosent, les magouilles des uns et des autres sont exposées à la vue de tous.

C'est là que les têtes tombent et que les employées éliminent un à un les courges pourries qui tirent l'entreprise vers le bas. le Cosplay est un jeu fabuleux qui va faire ressortir les véritables personnalités des uns et des autres. Car le Cosplay n'élimine pas seulement les mauvais joueur, il met également en avant les perles qui se cachaient au sein de l'entreprise.

Même si ce principe de jeu de rôle implique un grand nombre de personnages et que je me suis sentie parfois perdue au milieux de tous ces avatars et de ces personnages, j'ai beaucoup aimé cet univers et que le Cosplay ne révèle pas seulement le mauvais ! J'ai trouvé également très intéressant que le jeu du masque trouve sa place également hors du Cosplay puisque plusieurs personnages nous étonnent tout du long du roman. Je dois d'ailleurs souligner que les personnages sont très bien mis en place et très étoffés malgré leur nombre.

J'aime également beaucoup la couverture. Au premier abord, elle peut paraître un peu étrange (je l'ai d'ailleurs trouvée étrange au départ), mais elle prend tout son sens au fil de la lecture ! Elle représente merveilleusement bien le roman dans sa totalité.

Certains éléments des derniers chapitres promettent une suite très intéressante que j'attends avec impatience. C'est un très bon livre qui nous donne plusieurs leçons très instructives. Un livre à découvrir !
Lien : http://deslivresenpagaille.w..
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Je me suis vraiment régalée avec ce bouquin qui nous fait vivre une aventure palpitante au coeur d'un jeu virtuel. Un jeu où les participants sont les membres d'une Société et dont les dirigeants tirent les ficelles. Les employés en participant à ce jeu vont se retrouver face à un choix "sauver la boîte" ou "couler la boîte". Leurs participations ne seront pas sans conséquence. Ce livre amène aussi à une question: "Qu'êtes-vous prêt à faire pour de l'argent?". Haine, coup bas, manipulation, cruauté ... voilà juste quelques exemples de quoi seront capables les participants. Mais, qui sont les véritables "mauvais" dans ce jeu? Un livre qui fait l'effet d'une bombe, une écriture sublime, une histoire fantastique ... je crie haut et fort "Je veux la suite"!!!
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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Babelio m'a encore une fois permis de faire une très agréable découverte. Et pourtant, presque à chaque fois que je participe à un Masse Critique privé, les romans proposés ne sont pas tellement dans les genres littéraires que j'affectionne. C'est donc un pari à chaque fois, mais je n'ai, pour l'instant, eu aucune mauvaise surprise ! Et j'espère que cela continuera.

Le résumé de ce premier roman m'avait tout de suite intrigué et c'est à cause de cela que j'avais accepté de participer. Il était difficile de se faire une idée mais il y avait ce petit quelque chose de mystérieux. Et puis le titre "Cosplay"... Pour moi, le cosplay est un hobby, le fait de se déguiser... Je n'avais pas du tout penser au fait que c'est aussi interpréter un personnage. du coup, je me demandais bien comment une telle chose pouvait s'intégrer dans l'histoire que nous présentait le résumé. Ma curiosité était titillée. Je voulais comprendre et savoir. J'ai donc commencé le roman avec plaisir, et pas seulement par "obligation".

Le seul petit défaut que j'ai trouvé à "Cosplay" est que justement le jeu ne se met pas en place assez rapidement. C'était ce qui m'intriguait le plus et il faut un peu de patience pour enfin voir et comprendre ce qui est le nerf de l'intrigue. Il était bien entendu nécessaire de planter le décor et de présenter les personnages principaux assez nombreux, mais j'aurais aimé entrer dans le vif du sujet plus rapidement. Mis à part cela, j'ai passé un très agréable moment. Et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. le style fluide et entrainant de Laurent Ladouari, ainsi que les chapitres courts qui se succèdent donnent une très bonne dynamique à l'histoire et la rendent même plus prenante. L'intrigue est de plus très bien menée. Je n'ai pas noté de faux pas et nous avons des réponses petit à petit nous permettant à la fin d'avoir une vue d'ensemble de tout ce qui s'est passé. Aucune question ne reste en suspens. Et même si la fin du tome pourrait nous faire penser qu'une suite est prévue, le tome se suffit aisément à lui-même. Je ne sais d'ailleurs pas si un tome deux est prévu, mais si c'était le cas, je serais vraiment heureuse de pouvoir le lire.

Les personnages, fort nombreux, sont aussi très réussis. Il y a quelques caricatures, mais les principaux et surtout ceux que j'ai le plus appréciés sont très attachants, forts et complexes. Les chapitres très courts, nous permettent aussi de voir les différents point de vue de toutes ces personnes. La dynamique du récit est encore améliorée par ce procédé mais surtout comme je l'ai dit un peu plus tôt cela nous permet d'avoir une vue globale de ce qu'il se passe. Il y a bien sûr les personnages tout à fait détestables pour lesquels on ne s'émeut même pas de leurs sorts à la fin du roman, mais surtout, il y a ceux qui ont su me charmer dès le début. Je pense notamment à Adamas, Tancrède, Paul, Ayako... Ils nous sont décrits à certains moments et surtout au début comme des "démons" et malgré cela, je n'ai eu que de la sympathie pour eux. Je ne sais pas à quoi cela est dû. Peut-être au personnage de Toussaint, le père de Katie, qui avait cette vision positif du groupe Phénix et qui a su très vite m'influencer... Les nuances de ses personnages sont un vrai plaisir. Les blessures qu'ils cachent si bien et qui pourtant les rendent si humains font que ce sont des personnages que j'affectionne tout particulièrement. Leur relation aussi vis à vis du pouvoir et de l'argent... Katie, elle, est un personnage féminin fort. Très jolie, mais elle ne se définit pas du tout par cela. C'est son caractère et ses actions, sans compter son intelligence qui prédomine. A l'heure actuelle, je pense qu'on apprécie beaucoup plus ces femmes là que les "potiches". Tycko aussi... On ne le voit pas tellement en fait de compte, mais c'est un personnage qui m'a marqué. Ses qualités touchantes, sa façon d'être, de penser. Il n'a pas envie, ni besoin d'écraser les autres. Et pourtant, il gagne le respect et l'affection de beaucoup.

Quant à l'histoire, elle m'a touchée, car j'ai moi aussi vécu cette même expérience d'être dans une entreprise en train de mourir, pour reprendre les termes de l'auteur. Je n'ai pas eu la même fin que les personnages de Cosplay, mais certains événements du roman ont fait écho à des situations que j'ai vécu, bonnes et mauvaises. Je pense que cela a dû aussi jouer à l'attachement que j'ai eu envers certains personnages, tout comme le fait que j'en ai testé d'autres. Et pour le coup, j'ai adoré le concept du Cosplay... Je me dis que le roman a une vision un peu idyllique mais j'ai aimé cela. C'était agréable de voir tout ce cheminement, les différentes étapes, le combat des employés pour sauver cette entreprise qu'ils aiment. C'est vraiment ce que j'ai le plus apprécier. La dénonciation aussi des vices de notre société, la bataille contre ses préjugés sans raison aucune. Il y a un message très positif en fin de compte dans ce roman malgré ce côté sombre qui rôde continuellement...

Et pour finir, je remercie encore une fois Babelio et HC Editions pour m'avoir permis de découvrir ce roman. Ce fut une très agréable découverte, et j'espère que Laurent Ladouari sortira d'autres romans de cette qualité très prochainement.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'un Masse Critique privilégié, roman qui doit sortir le 2 janvier 2014.

Il est un peu dur de réduire l'ensemble d'un roman à quelques lignes car ça ne serait pas lui rendre un grand honneur. C'est un roman plein d'idées, ça fourmille à chaque page. le contexte politique et social est énigmatique, lorsque l'on avance on se retrouve dans un futur angoissant. Il y a eu la Commune, conflit dont on ne saura pas grand chose mais qui a entrainé la création d'un Mur séparant en deux parties la capitale : la Zone, populaire, et l'autre, lieu de pouvoir et de richesse.

Les personnages sont nombreux, faut savoir distinguer certains. Mais face aux personnages réels, il y a les personnages virtuels du Cosplay. Au début ils sont excessifs, prompts à la violence mais sous l'influence de certains, quelques uns vont révéler leurs qualités pour relever 1T. Car le Cosplay, en mettant l'anonymat en avant, permet une purification parmi le personnel et permet de garder les salariés motivés par autre chose que le salaire mirobolant qu'ils pourraient gagner. le Cosplay est aussi un moyen pour remettre en cause les règles du capitalisme qui peut exister dans les entreprises. Il permet d'introduire une part de démocratie pouvant rebooster une entreprise moribonde.

Parce que voilà la réussite du Cosplay, réussir à faire une critique d'un capitalisme financier devenu dangereux, redonner un sens à un travail par le biais d'un procédé mettant en avant la liberté et l'anonymat (comme quoi l'anonymat n'est pas une chose maléfique comme certains pourraient le prétendre).

Dans l'ensemble ça donne un roman intéressant à lire, qui est un peu long à démarrer mais que l'on est plongé dans le Cosplay il est difficile d'en sortir.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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