AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 1636 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre raconte la vie de Nadia Comaneci, championne olympique de gymnastique, de manière romancée, puisque l'auteur a discuté avec Nadia, mais aussi imaginé les pièces manquantes de son histoire. J'ai découvert avec plaisir et intérêt les coulisses du monde de la gymnastique et de la vie des grands sportifs, ainsi que l"histoire de la Roumanie jusq'uà la chute de Ceausescu. Par contre j'ai eu du mal à m'attacher à Nadia elle-même.
Elle semble n'éprouver aucune émotion, aucune souffrance dans ses entraînements difficiles, ni aucune joie quand elle réalise des exploits. On ne sait pas vraiment au final si elle a profité du système politique de son pays, ou si elle en a été une victime, et c'est pourquoi j'ai mis une note moyenne à ce livre.
Commenter  J’apprécie          120
Beaucoup a déjà été écrit sur ce livre, je serai brève, Lola Lafon écrit un roman fascinant car le personnage, le mode de narration et l'époque sont passionnants.
De ses débuts à sa fuite, d'une manière chronologique, la narratrice retrace le parcours de Nadia Comaneci, de ses succès à sa disgrâce.
Elle la dépeint :petite marionnette d'un pouvoir ubuesque et hallucinant d'inhumanité, de cruauté et de cynisme imbécile, icône d'un peuple, sous le contrôle permanent de la Securitate et emblème de la lutte Est- Ouest.
Cet ouvrage brillant est une fiction historique mais établit avec une force incroyable, parfaite, l'ambiance de rationnement, de suspicion, de contraintes, de folie dictatoriale de la Roumanie de Ceausescu et de son épouse illettrée et venimeuse!
Qui était réellement cette jeune fille marquée par le pouvoir et si forte pourtant?
Quelle est la part de vérité dans les récits officiels ou privés?
C'est une Europe de l'Est disparue, un livre passionnant entre réalité et non dits qui sonne comme un hommage exaltant à des milliers de petites filles, qui sonde les mystères aussi de la performance physique extrême et du don de soi jusqu'au sacrifice!


Commenter  J’apprécie          110
Je fais partie de celles qui ont grandi dans l'ombre de Nadia Comaneci : non pas en ayant été une gymnaste (quoi que, j'ai un peu essayé, mais bon... !), mais en écoutant ma maman me parler des étoiles plein les yeux de sa performance aux JO de Montréal en 1976. C'est pourquoi je me suis intéressée à "la petite communiste qui ne souriait jamais".
Lola Lafon tente d'y raconter l'histoire de cette petite fille d'Onesti, ville perdue au fin fond de la Roumanie, pour qui la rencontre avec le fantasque entraineur Belà va changer la vie ; les années d'entrainement, de chutes et de douleur au lieu des poupées et des dînettes ; le sacre de Montréal, et l'inévitable chute qu'il en a suivi, l'adolescence modifiant ce corps de petite fille sculpté pour la compétition ; l'idylle "forcée" avec le fils de Ceausescu, le passage à l'Ouest en marchant des heures de nuit dans la forêt, et cette énorme déception que fut pour elle dans un premier temps l'Amérique.
A travers le destin de cette sportive hors norme, ce sont aussi les années de dictature dans une Roumanie soumise et surveillée qui nous sont racontées. Nos propres souvenirs se mélangent aux évènements racontés, et ça fait bizarre... Par contre je n'ai pas aimé l'écriture de Lola Lafon, par moment un peu pompeuse et compliquée pour pas grand chose au final. Mais pas mal quand même !
Commenter  J’apprécie          100
Une icône du XXème siècle, une étoile filante en quelques sortes, un passage éclair dans la notoriété universelle, comme un enchaînement d'une minute trente sur la poutre ou aux barres. Et hop ! La voilà : Nadia Comaneci.

La petite roumaine de 14 ans qui séduit le monde entier à Montréal en 1976. Nadia, le fruit de "l'école roumaine", le fleuron du communisme.

Dans ce roman, le décor est aussi important que le fond. Comme pour un exercice au sol, avec ses ornements chorégraphiques. le décor ici c'est la Roumanie communiste des années'70 et '80. Ce régime particulier, à la fois policier et émancipateur. Ce régime qui veut se débarrasser des paysans pour faire éclore un homme nouveau, moderne, débarrassé du passé et des croyances et qui ne parvient pas à assurer les besoins vitaux de sa population. Ce pays où tout le monde se surveille, où tout le monde se dénonce.

C'est dans ce décor que la petite Nadia va éclore aux bons soins de Bélà son entraîneur. Et c'est dans ce décor qu'elle fanera aussi vite.

Et Lola Lafon, à partir d'un parti pris artistique audacieux, va nous conter cette histoire. Nous sommes immergés dans des échanges épistolaires entre l'écrivain et la championne, puis nous partageons le point de vue de l'écrivain sur place, mais des années plus tard, le témoignage de quelques protagonistes de cette période ... Bref, chaque chapitre surprend le lecteur. Mais le tout se tient très bien.

Bien sûr chacun y trouvera quelque chose et quelque chose à redire, mais la conception même du roman déroute. C'est également vrai parfois aussi pour le le style. On est loin ici d'une biographie ordinaire. Mais il fallait bien ça pour cette petite femme qui à sa façon aura marqué l'histoire de son siècle.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          100
La petite communiste qui ne sourit jamais, quel titre !
Généralement complimenter le titre, c'est signe d'une moyenne appréciation du livre. Je sortirais pas des clous, c'est le cas.
Amateur de tout support narrant une quelconque performance sportive, la première partie m'a réjoui.
Ce récit de performance, performance frôlant le divin, est si passionné, en fermant les yeux on voit sa grâce éblouir l'obscurité de notre esprit. C'est splendide.
La suite malheureusement ne reproduit pas ce miracle, elle se veut plus politique. Non moins intéressant, cela ne passionne pas. le retour à la vie terrestre est dur bien que nécessaire.
Une lecture en dent de scie pour résumer.
Commenter  J’apprécie          82
J'ai découvert une gymnaste talentueuse, une adulte plutôt désagréable. Mais je ne suis pas mécontente de ma lecture qui fait découvrir un autre visage de la Roumanie sous Ceausescu et interpelle le lecteur sur l'utilisation du sport en politique.
L'écriture est fluide, bien que pas exceptionnelle. C'est un livre qui se lit vite, intéressant, inoubliable ? (seul l'avenir le dira), un livre à lire pour son côté au moins biographique à défaut de son écriture.
Commenter  J’apprécie          80
Tout d'abord, rappelons que, bien que le personnage central et la plupart des événements relatés soient réels, il s'agit bien d'une fiction et non d'une quelconque biographie. En effet, le lecteur pourrait facilement perdre de vue cette idée au fil du roman. D'autant plus que l'auteure s'est beaucoup documentée [et ça se ressent] et surtout, qu'elle fait intervenir Nadia [encore une fois de manière tout à fait fictionnelle] afin qu'elle critique la véracité de certaines parties du récit. Cette construction peut surprendre et déranger : le lecteur ne peut s'empêcher d'assimiler la fausse Nadia à la vraie et donc, de lui prêter ces paroles.

J'ai beaucoup aimé l'ancrage historique de ce roman et je regrette qu'il soit parfois assez superficiel sur certains sujets importants, notamment dans le traitement du rôle politique de Nadia. Or, le fil rouge du roman est justement le parallèle entre la chute de Nadia, l'icône, et celle du régime qu'elle représentait. Néanmoins, les quelques éléments contextuels concernant la vie quotidienne des Roumains sous Ceausescu m'ont donné envie de me pencher davantage sur cette page de l'Histoire que je connais assez peu.

Enfin, le personnage de Nadia est assez paradoxal : enfant, elle semble dotée d'une volonté de fer alors qu'adulte, une fois éloignée de son gymnase, elle semble plutôt suivre le courant qui la porte. Elle n'a pas l'air d'avoir développé une pensée propre, ce qui rend l'attachement du lecteur assez difficile. Et puis, suis-je la seule à trouver que la posture de l'enfant accrochée à sa poupée, à 14 ans est tout à fait incongrue ?! J'admets que les ados d'aujourd'hui ont bien évolué et ont certainement envie de devenir adultes bien plutôt qu'à l'époque mais ici, j'avais davantage l'impression d'observer une gamine de 7 ans plutôt qu'une [pré]ado de 14 ans !

Malgré cela, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman qui m'a ouvert les yeux sur des réalités qui m'étaient presque inconnues.
Lien : http://www.maghily.be/2014/1..
Commenter  J’apprécie          80
J'ai vécu cette lecture comme sur une poutre de gymnaste: hésitante, balançant de gauche et de droite (mon équilibre naturel et ma grâce innée font l'admiration de mon entourage…). Parce que cette lecture me laisse un sentiment de méfiance: comment démêler le vrai du faux de cette biographie romancée de Nadia Comaneci, mélange de vérité et d'extrapolation? C'est déroutant d'apprécier un livre qui te fait découvrir les coulisses des grandes compét' de gym et la mise en scène du communisme roumain sans jamais savoir où placer sa confiance dans ce que raconte l'autrice, même si j'admets que ça n'a pas dû être facile de tirer les vers du nez d'une femme qui explique que se taire a le mérite d'éviter les malentendus et les mauvaises interprétations. Une écriture télégraphique, parfois lapidaire, avec des envolées lyriques par-ci, par-là qui ne vaut clairement pas un 10/10. le sujet m'intéressait, ce livre beaucoup moins.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
Commenter  J’apprécie          70
Nous sommes le 26 juin 1976 aux jeux olympiques de Montréal. J'avais onze ans et demi à l'époque et je garde en mémoire ce prodige, cet exploit. Nadia Comaneci âgée d'à peine quatorze ans vient de réaliser l'incroyable. Elle a même semé le trouble dans les ordinateurs car jamais ce n'était arrivé, elle réalise le score parfait, un 10. La perfection est incarnée par cette petite roumaine qui renouvellera l'exploit tant aux barres asymétriques qu'au cheval d'arçon, à la poutre et au sol. Elle éblouit le jury et conquit la planète. Mais à quel prix réalise-t-elle ses exploits ?

C'est un peu l'enquête que va mener Lola Lafon. Un procédé original et ambitieux : durant plus d'un an elle va échanger téléphoniquement et par mail avec Nadia et construire ce récit à la fois historique et journalistique. Chapitre après chapitre, au fil des échanges s'écrit ce récit sensible, juste, captivant et poignant pour nous conter le destin de cette petite fée adulée par son pays tout entier.

Je ne suis pas particulièrement férue de gymnastique et ce n'est pas nécessaire pour être embarqué dans ce récit magnifique. On y découvrira comment et par quels sacrifices, cette fillette d'Onesti est devenue ce qu'elle est. C'est à l'âge de six ans qu'elle a débuté les entraînements longs et durs imposés par son coach et entraîneur Bela Karoly aux méthodes pas toujours orthodoxes.

On découvrira la détermination, le perfectionnisme de Nadia, mais aussi les rouages du communisme de Ceaucescu qui fit de Nadia sa chose , l'icône adulé de la nation, le symbole de la réussite roumaine. le rôle et la place prépondérante de la Securitate, la peur, les manques de nourriture, les magasins vides, la soumission, l'obéissance au régime seront également abordés.

Nadia deviendra l'image du pouvoir, soumise au régime, exhibée partout en compagnie du roitelet (le fils de Ceaucescu, elle vivra par procuration, à travers les autres même pour communiquer). On la suivra jusqu'à sa fuite, la fin du régime et sa "mauvaise" entrée aux Etats-unis.

Un livre encensé souvent. J'avoue avoir adoré le premier tiers, la force de l'écriture, l'écriture sensible, un texte intelligent et instructif. Je me suis un peu perdue dans la seconde partie du récit même si je suis contente d'avoir fait cette lecture très instructive retraçant l'histoire d'un mythe, d'une reine déchue et l'histoire d'un peuple, d'un pays.

Ma note : 7/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
Commenter  J’apprécie          70
En mettant en scène un dialogue totalement fictif entre la narratrice et Nadia Comaneci, Lola Lafon entend donner à son histoire plus de perspectives et plusieurs points de vue. A chaque fois que l'on croit saisir une partie de la personnalité de Nadia, un mot d'elle ébranle nos certitudes et nous montre un visage tout à fait différent d'elle. Tous les préjugés sur la gymnastique, sur le sport à haut niveau et la Roumanie de Ceausescu se trouvent tour à tour mis à mal. Bien loin de défendre un régime politique ou un autre, Lola Lafon défend surtout l'universalité de son histoire et du destin de Nadia Comaneci. A demi fantasmée, à demi inscrite dans la véracité historique, la biographie de Nadia Comaneci, La Petite communiste qui ne souriait jamais est une histoire passionnante qui sans m'avoir profondément émue, m'a fait passer un bon moment et m'a proposé de nouvelles pistes de réflexions autour du corps féminin.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (3091) Voir plus



Quiz Voir plus

Quand tu écouteras cette chanson (Lola Lafon)

Quand Lola Lafon passe-t-elle une nuit dans l’Annexe du Musée Anne Frank à Amsterdam ?

Le 18 août 2021
Le 28 août 2021

20 questions
31 lecteurs ont répondu
Thème : Quand tu écouteras cette chanson de Lola LafonCréer un quiz sur ce livre

{* *}