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3,39

sur 506 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Voilà typiquement le genre de lecture qui me laisse perplexe : au départ, un livre qui a tout pour plaire (bonne idée de base sur un fait réel, qualités littéraires de l'auteur indéniables), et puis au final, à la lecture, je me dis "pourquoi" ?
Pourquoi ce choix du "vous" permanent ? Pourquoi ce personnage totalement bizarre et creux de la prof Neneva ? Pourquoi ramener l'histoire subitement à une narratrice sortie d'on ne sait où ? Pourquoi ne pas avoir poussé davantage ce portrait de femme ambigu, quitte à tomber dans la fiction autant le faire carrément !
Là, on est dans une pseudo-enquête menée par une pseudo-prof avec une pseudo-assistante devenue 20 ans plus tard égérie de la narratrice qui repart sur les traces de Patty Hearst, mais en fait plutôt sur les traces de cette prof... J'ai été frustrée de tant de complications, tant au niveau de l'histoire que du style (des envolées lyriques hors de propos), alors que le sujet était intéressant (comment savoir lorsqu'une personne est enlevée, dans quelle mesure elle "pactise" avec ses ravisseurs de son plein gré ou non). D'ailleurs cette lecture tombait à pic suite à la diffusion lundi des premiers épisodes de "Thirteen", qui traite un peu du même sujet (le côté politique et contestataire en moins).
Bref, déçue voire agacée par cette lecture...
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Gene Neveva est contactée par la défense de Patty Heart pour prouver qu'elle n'a pas commis sciemment le hold-up d'une banque, et surtout qu'elle n'a pas rejoint par choix le groupe de revendication SLA qui l'a pourtant enlevée quelques mois plus tôt. Pour l'aider dans sa préparation de rapport, elle engage une jeune étudiante pour avoir une oeil neuf sur l'affaire. Sauf que son interprétation des évènements ne va pas dans le sens escompté...

So what? Et alors ? Mais quelle déception ! Je m'attendais à un récit de l'histoire de Patricia Hearst, romancé comme celui de Nadia Comaneci, et je me suis retrouvée à la place avec cette espèce d'analyse des effets de l'éducation et de questionnements sur le choix, la liberté, les carcans de la société et les moules dans lesquels un enfant se contruit sur fond d'écriture extrêmement alambiquée plus que ardue à suivre, avec un récit à la 2ème personne du pluriel et surtout trois personnages féminins principaux (dont une qui n'a pas de nom) qui se passent plus ou moins le flambeau de la narration, laquelle est saupoudrée de retours en avant et arrière chronologiques pas toujours évidents.
Ajoutez à cela un style qui semble à la mode depuis quelques années chez les auteurs français contemporains mais qui s'avère imbuvable et dur à suivre, qui évite au possible l'utilisation de paragraphes et réinvente l'emploi de la ponctuation en se passant de virgules, points et j'en passe, et surtout en enchaînant dans une même phrase des informations qui cassent la rupture syntaxique et logique en changeant les sujets, les temps, etc... Il y a des fois où on lit une page entière sans s'en apercevoir, tout en réalisant qu'en fait on n'a rien compris et rien suivi, du genre "comment on en est arrivé à cette phrase ?, c'est qui qui parle, là ?, hein ???".
Quant au déroulement de l'histoire et à son intérêt, on pourra repasser. Certes il offre sur de nombreux points des analyses intéressantes sur le devenir de la femme depuis que l'Homme blanc a mis le pied sur le Nouveau Continent, ce qu'attend la société d'elle ou ce qu'elle représente, ainsi que sur le rôle des médias dans le traitement d'une affaire judiciaire et l'influence de l'opinion publique. Aussi sur le réveil d'une Amérique puritaine face à une rébellion latente anti-nantis (m'enfin le réveil est toujours d'actualité, et oui aujourd'hui les Etats-Unis sont parfaitement divisés sur de nombreuses idéologies). Mais le problème c'est que pour parvenir à ces idées développées, il faut se farcir une construction qui semble brouillonne et pas maîtrisée.
Je tombe de haut et l'auteur tombe du piédestal que je lui avais construit avec "La Petite communiste qui ne souriait jamais".
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Lola Lafon a voulu construire un VRAI roman autour de l'enlèvement en 1974 de Patricia Hearst, fille d'un magnat américain de la presse par l'Armée de Libération Symbiolaise, groupuscule d'extrême-gauche. Apparement atteinte du syndrome de Stockholm, la riche héritière s'est convertie à l'idéologie violente du groupe et s'est rendue coupable de vols à main armée.

A priori il y avait tous les éléments d'un thriller passionnant (et basé sur une histoire vraie.)

Je suis bien déçue.

L'auteure a imaginé pour mettre en scène ces évènements, la rencontre de la narratrice avec une universitaire spécialiste des enlèvements féminins perpétrés depuis la conquête de l'Ouest.

Cette dernière a été chargée par le cabinet d'avocats qui défend Patricia, de faire un rapport dans le sens de son irresponsabilité pénale. La narratrice, Violaine, toute jeune bachelière française, assiste la brillante intellectuelle, un rien manipulatrice, pour le dépouillement des archives.

Violaine développe envers elle une admiration sans borne, au point d'employer un vouvoiement reproduit dans le texte de façon compliquée et nuisible à la clarté du propos.

Elle aussi, semble-t-il, engluée dans les filets de l'universitaire capricieuse et narcissique, développe à son égard une admiration mêlée de crainte, véritable complexe de Stockholm qui fait écho à celui de Patricia Hearst à l'égard de ses ravisseurs.

Tout cela semble bien embrouillé.

J'aurais préféré une enquête toute simple où Lola Lafon se serait impliquée elle-même, comme Jaenada dans "La Serpe" ou Emmanuel Carrère dans "L'adversaire".

Il faut savoir faire simple et ne pas toujours parier sur l'originalité qui n'est pas tout. La simplicité n'est déjà pas si facile.
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Dès la première page, cette narration à la seconde personne du pluriel, me gêne. J'insiste quand même. L'impression que ça part dans tous les sens. Un fait réel de Patricia Hearst, jeune fille riche kidnappée qui deviendra terroriste avec ses geôliers, ce qui en fait le syndrome de Stockholm. Enquête menée par une américaine et une jeune française, si j'ai tout compris. Cela continue, je ne supporte pas le ‘vous', je décroche à la page 58.
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En 1974, Patricia Hearst, petite-fille de milliardaire, se range à la cause de ses ravisseurs d'extrême-gauche et va jusqu'à commettre avec eux une attaque à main armée.
Un très bon sujet de "roman/documentaire" que malheureusement Lola Lafon a choisi de traiter dans le mode "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?" Une sophistication dans la construction du roman qui m'a rendu sa lecture de plus en plus lassante.
Le choix de la narratrice, Lola Lafon elle-même, de s'adresser, 40 ans après les faits, dans cet écrit embrouillé au possible, à la féministe américaine Gene Nenova chargée d'épauler l'avocat de "Patty", a de quoi interroger ... "Lorsque VOUS faites VOTRE entrée au café, les hommes installés au comptoir VOUS lancent des regards appuyés, Violaine VOUS suit, embarrassée d'être embarrassée de VOUS qui ne l'êtes pas du tout ..." Voilà le type de narration que l'on doit subir, la dénommée Violaine, qui a été l'enseignante de Lola Lafon et qui a apporté à 19 ans son aide à Gene Neneva, contribuant encore davantage à troubler l'évocation de la métamorphose de Patricia Hearst.
Une vraie déception alors que j'ai tant aimé il y a peu "La petite communiste qui ne souriait jamais".
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Ayant beaucoup aimé le précédent roman de Lola Lafon, c'est à regret que j'ai abandonné la lecture de ce Mercy, Mary, Patty. le style très impersonnel de la narration met le lecteur à distance du sujet. Je n'ai pas réussi à me passionner pour les personnages alors que j'étais pourtant très curieux d'en savoir plus sur l'affaire Hearst. Un livre que j'aurai aimé adorer mais la rencontre n'a pas eu lieu... Dommage !
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L'auteure s'adresse à une de ses héroïnes avec le pronom vous, cette formule de politesse a eu pour effet de créer une barrière dans mon rapport à ce livre. N'ayant pas connu l'épisode de Patricia Hearst, je suis restée indifférente au déroulement de ce livre. Je l'ai lu car je participe à un prix de lecteur et ce livre fait partie de la liste mais je n'ai pas compris pourquoi ces 3 héroïnes faisait de cette aventure un pilier de leur vie.
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Une construction alambiquée ; quel dommage, l'idée de départ est bonne mais on a beaucoup de mal à suivre ce roman qui a plus l'ai d'un documentaire. Cela étant, le côté historique est intéressant.
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