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sur 506 notes
Gene Neveva, professeure, américaine engagée (contre la guerre au Vietnam entre autres) est chargée de faire un rapport qui défende Patricia Hearst qui a rejoint la cause de ses ravisseurs. Elle a été contactée par un des avocats de la famille Hearst prête à tout pour sortir leur fille de prison. Gene engage à son tour une assistante, Violaine.

Pour adhérer à la cause de ses ravisseurs, transformée en révolutionnaire en moins de deux mois, Patricia Hearst a-t-elle pris conscience de certaines choses, a-t-elle été manipulée ou subi un lavage de cerveau ? Dans cette hypothèse elle ne peut être tenue pour responsable d'avoir participé à un hold-up avec ses ravisseurs. C'est ce que Gene doit démontrer, voilà l'enjeu de ses recherches. Mais pas seulement. Gene se sent aussi investie d'une autre mission.

Ainsi, son assistante, Violaine, qui ne connaît pas la finalité du rapport commandé à Gene, va découvrir pour sa plus grande joie que Gene est en train de l'éduquer. Gene qui lui apprend à réfléchir par elle-même, à ne pas se fier aux apparences, que l'Amérique n'est pas celle qu'elle s'est imaginée - qu'avec Patricia Hearst, les Etats-Unis ébrèchent l'Amérique racontée par ses parents.

Patricia, Gene, Violaine, trois femmes éprises de liberté, des femmes qui s'engagent, refusant les injustices et l'ordre établi. À travers leurs histoires - réelle ou fictives - sans jamais porter de jugement, avec beaucoup d'intelligence (et d’originalité), Lola Lafon dessine une Amérique loin du rêve tant vanté, une Amérique aux prises avec la guerre du Vietnam, le racisme et l'inégalité sociale. Remarquable.
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Le syndrome de Stockholm, tout le monde connaît : la victime d'un enlèvement, généralement féminine – encore que, le baron Empain, de son propre aveu, était à…un doigt de l'éprouver lui aussi !- s'entiche de son ravisseur, adopte ses idées et se met même à les professer avec force, reniant un passé de nanti , une vie de bourge, un confort de nabab…

On appelle cela aussi un lavage de cerveau. Ou un processus de radicalisation, dans une perspective plus actualisée..

Au cinéma, Cassavetes dirait- puisqu'il s'agit de femmes- « Femme(s) sous influence »

Femmes sous influence….ce serait la meilleure façon de résumer le livre de Lola Lafon construit autour du procès de Patricia Hearst, fille de milliardaire enlevée en 1972 par le groupe d'extrême gauche S.L.A. , qui épousa si bien la cause de ses ravisseurs qu'elle participa-dirigea ?- un braquage de banque avec eux.

Tous furent massacrés – et brûlés vifs- par le FBI à l'exception de deux d'entre eux, dont Patty dont le procès défraya la chronique. Elle avait pour la circonstance retrouvé son collier de perle et sa coiffure à barrettes, trainaillait élégamment sur les syllabes façon gentry, bref on ne retrouvait plus la pétulante chef de bande au verbe haut qui accusait les siens d'être des affameurs du peuple.

Mais où était le lavage de cerveau ? Avant, après ou pendant son enlèvement ? Où était la vraie Patty ?

Chargée par la famille de préparer un rapport sur la presse et l'abondante littérature portant sur le sujet, Gene Neveva, prof de fac américaine en congé sabbatique sur la côte landaise, embauche pour l'aider une petite gourde anorexique de bonne famille dont le regard neuf sur cette affaire américaine et l'évidente envie de bien faire lui seront d'un grand secours. Elle s'appelle Violette mais elle n'aime pas son nom : qu'on l'appelle Violaine, comme l'héroïne claudélienne, ce sera parfait. Tiens, tiens...Patty Hearst non plus n'aimait pas son nom et s'était rebaptisée Tania…

Gene comme Violaine vont se prendre au jeu de cette enquête et devenir les…otages de leur sujet. La petite gourde va rompre les amarres familiales, la prof de fac prendra elle aussi ses distances avec la famille Hearst et le système de défense qu'ils ont choisi…


Une troisième femme entre dans la danse, 40 ans après, qui se passionne pour le cas Patty : c'est la narratrice (Lola Lafon ou son alias) .

De Gene à Violaine, de Violaine à Lola, femmes en quête d'une vérité sur l'influence négative , le lavage de cerveau, l'embrigadement, la radicalisation …qui, sous un autre angle, peuvent aussi devenir l'influence positive : la formation, l'émancipation, la prise de conscience, la révolte…

Femmes en mouvement, femmes en voie d'émancipation, femmes d'influence sous influence...

Vaste problème, enquête nourrie, débat d'une brûlante actualité.

Mais, mais, mais….

Mais ….à trop embrasser, on étreint mal. J'ai peiné, souffert même sur un début où les pronoms narratifs – le vous, à Gene, le elle, pour Violaine, le je pour la narratrice - m'ont pris la tête au point d'avoir envie de lâcher un livre pourtant passionnant. Puis soudain, le sujet prenant son envol j'ai cessé de me crisper sur ces afféteries formelles, et dévoré d'un coup le reste du bouquin.

Mais… le titre est trompeur : Mercy, Mary sont de jeunes colons ( colones ?) américaines enlevées par les Indiens au XVIII siècle et ayant refusé de réintégrer leur famille…Elles viennent plomber encore le sujet et embrouiller la trame… mais Lola Lafon - sans doute bien occupée à gérer ses pronoms personnels et sa chaîne de femmes en voie d'émancipation- n'a pas trop insisté sur ces visages pâles qui ont choisi de rester squaws , archétypes emplumées du syndrome de Stockholm. Heureusement, sinon je crois que j'aurais rendu mon calumet !

Restent un joli titre , Mercy, Mary, Patty, une documentation très fouillée sur une affaire passionnante, et une furieuse envie de débattre la question. Ce n'est déjà pas si mal !


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Ce n'était pas une entreprise facile que de s'emparer de l'histoire vraie de Patricia Hearst, petite-fille du milliardaire et magnat de la presse, et de la raconter en la dépiautant par le truchement de personnages fictifs.
Gene Neveva est une enseignante féministe américaine. La voilà qui débarque dans un village des Landes pour écrire un rapport pour l'avocat qui prépare la défense de Patricia Hearts prochainement jugée. Pour l'aider, l'enseignante embauche Violaine, une jeune étudiante timide. Lola Lafon se complait à décrire avec une précision pointilleuse les rapports, parfois rugueux, entre l'enseignante et la jeune fille inhibée et impressionnée par la forte personnalité de Gene.
Ensemble, elles vont détricoter l'histoire de cette héritière qui, après son enlèvement par la SLA, groupuscule révolutionnaire, va rejoindre leur lutte armée. Son père clame son innocence, la considérant comme victime de ses ravisseurs tandis que Patricia envoie de nombreux messages disant le contraire. Elle y explique son rejet de la société et son choix de se battre pour aider les opprimés. Mais qui est-elle vraiment ? Gene et Violaine ne tarderont pas à décrypter les contradictions dans l'attitude de Patty Hearst rebaptisée Tania. Elle va même prendre le contre-pied de cette Amérique riche et arrogante que ses parents incarnent.

« Bande 4- diffusée le 3 avril 1974
… Je n'ai pas subi de lavage de cerveau, n'ai été ni droguée, ni torturée ou hypnotisée. Maman, papa, j'aimerais commencer par vos pseudo-efforts pour assurer ma sécurité : vos dons étaient une imposture. Vous avez essayé de tromper les gens »

Le travail fouillé entrepris par Gene Neveva aidée de Violaine va nous révéler la personnalité instable, au caractère fort et indépendant de Patricia Hearst. C'est aussi une réflexion sur le pouvoir des hommes et la place des femmes dans une société machiste. La lutte armée pour se libérer du joug du père et du fiancé ?
C'est aussi la personnalité de l'enseignante américaine trop libre qui dérange dans un petit village. Serait-elle lesbienne ?
Le titre fait aussi référence à d'autres kidnappées célèbres : Mercy Short, enlevée par des ¬Indiens mohawks et qui choisit de vivre avec eux, et de Mary Jemison, enlevée et adoptée par des Sénécas.

Mêlant habilement fiction et histoire vraie, ce roman pose les questions essentielles sur la liberté de l'individu, l'émancipation et la force d'une idéologie.





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Encore une histoire d'enlèvement et de séquestration, mais totalement différente de celles que je trouve dans mes polars et thrillers.
Il s'agit ici de l'affaire Patricia Hearst, la 'milliardaire des guérilleros'. A dix-neuf ans, cette héritière promise à un avenir doré a été enlevée par le SLA (Symbionese Liberation Army), un mouvement d'extrême gauche américain. En guise de rançon, les ravisseurs ont exigé que son père distribue pour 70 dollars de vivres à tous les individus 'économiquement faibles' de Californie (soit au total 6 millions de dollars).

L'affaire a été très médiatisée, il faut dire que le père était un magnat de la presse américaine. La police était évidement sur le pied de guerre, en cette époque agitée de rébellion contre l'engagement au Vietnam (début des 70's).
A travers les messages que la jeune femme envoyait à ses proches, il est rapidement apparu qu'elle s'était ralliée à la cause de ses ravisseurs. D'ailleurs, de Patricia, elle a choisi de devenir Tania.
Lavage de cerveau ? Syndrome de Stockholm ? Ou prise de conscience de la vacuité de la vie à laquelle elle était promise, et rejet en parallèle du monde pourri des 'dominants' ?

Lecture pénible de cet ouvrage à cause de sa construction : imbrication de parcours de trois femmes (et même quatre avec l'auteur), d'autant plus confuse que la narration est à la deuxième personne du pluriel.
Le propos est pourtant passionnant, ce fait divers illustrant à merveille des sujets d'actualité : injustices et revendications sociales, situation socio-politique explosive, terrorisme, médias, police...
En fil conducteur, se posent les questions de l'identité à cet âge charnière, et de la liberté.
« Laquelle est la vraie ? Tania, Patricia ? Et s'il n'y en avait aucune de vraie ? »
Quand cette jeune fille était-elle libre ? Avec ses parents, dans sa cage dorée, dans le carcan des conventions ? Ou après, avec ses amis 'terroristes' ? : « [Mon avocat] dit qu'il va réussir à me libérer mais j'ai peur... d'être prisonnière à perpète si on me libère. Dans la maison de mes parents. »

A la fois roman et documentaire, cet ouvrage est très riche... ou pourrait l'être s'il était plus accessible.
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***
Jeune fille de bonne famille. Patricia Hearst a été kidnappée. C'est un petit groupe révolutionnaire, qui veut de la nourriture et une vie digne pour tous, qui la détient. Alors que Patricia envoie des messages à ses parents pour les rassurer, elle épouse rapidement la cause de ses ravisseurs et participe même à un bracage dans une banque.
C'est pour la défendre lors de son procès que l'avocat de la famille fait appel à différents experts dont Gene Nevena, une américaine devenue professeur dans une école en France. Cette dernière engage une jeune fille, du même âge que Patricia, pour l'aider a décortiquer la multitude de documents concernant Patricia... Violaine va lui être d'une grande aide, et lui ouvrir les yeux...

Basé sur l'histoire vraie du kidnapping de Patricia Hearst, Lola Lafon a choisi un style de narration très particulier : l'ensemble du livre est écrit avec un "vous" qui met de la distance avec les personnages. C'est une troisième jeune femme qui nous raconte la rencontre, le travail et la vie de Gene et Violaine. C'est assez déstabilisant et j'ai eu du mal à me rapprocher des protagonistes. Mais cela donne un ton plus documentaire, plus journalistique au roman.

Lola Lafon se détache une fois de plus avec ce récit, et ce n'est finalement pas pour me déplaire !!
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Je ferai court vu le nombre de commentaires, tout a été dit, déjà!

Encore une histoire de kidnapping ! Celle de Patricia Hearst, petite - fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, en février 1974, dont je n'avais pas entendu parler ou vaguement , enlevée par le S.L.A——groupuscule d'extrême gauche——
Pour ma part, j'ai été très gênée par l'usage du «  Vous »pour Gene Neveva, le « Elle » pour Violaine, le «  je » pour la narratrice .
J'ai même peiné à me glisser dans ce récit, pourtant l'auteure , dont j'ai lu «  La Petite Communiste qui ne souriait jamais  » a du style , de l'audace dans le traitement de ce thème original: des jeunes femmes kidnappées découvrant la liberté en épousant la cause de leurs ravisseurs:
Des idées politiques opposées à la vie qu'on leur imposait, rencontre décisive de trois femmes «  Kidnappées » , point de chavirement où l'on tournerait le dos définitivement à ses origines.

Patricia Hearst condamne «  L'Amérique » contée par ses parents.

Lola Lafon peint une Amérique bien loin de la légende tant vantée : un pays en proie au racisme, à des inégalités sociales criantes ,en pleine guerre du Vietnam .
Un très curieux roman déroutant, par sa construction, magistralement maîtrisé , féministe , mi- documentaire mi- roman, où l'auteure questionne, dérange, remet en cause , laisse le doute et l'incertitude planer , ausculte à sa manière les béances et les non- dits d'une Amérique sûre d'elle .
Je me suis interrogée sur la sincérité de Patricia Hearst ...
Un ouvrage riche qui aurait pu être plus accessible !
Mais ce n'est que mon avis, bien sûr !

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Inutile de résumer le livre , d'autres l'ont déjà fait .
Lola Lafon , n'a pas écrit ce roman pour le plaisir de raconter une histoire , tout comme Jean Ferrat ne chantait pas " pour passer le temps " . Auteure féministe et libertaire , à travers cet écrit , elle dénonce et montre à voir que le capitalisme qui se contrefout du sort des miséreux est un système à détruire et que la place des femmes ne saurait se cantonner à enfanter et à s'accommoder de la docilité requise .
Les personnages féminins du livre sont une démonstration de ce que les femmes motivées peuvent faire pour que la société évolue vers un avenir meilleur .
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J'ai eu la surprise, pendant la lecture de Mercy, Mary, Patty, de découvrir les premières intentions de Michel Berger en regardant une émission sur la genèse de STARMANIA qui rendait aussi un hommage à France Gall.
Le projet initial de Michel Berger s'intitulait Angelina Dumas. Il s'inspirait de l'enlèvement de Patricia Hearst et se voulait une réflexion sur le syndrome de Stockholm. Il a délaissé ce projet au profit de STARMANIA. Néanmoins, il conservera ce personnage pour Crystal qu'interprétera France Gall. Cette synchronicité entre l'émission et le livre m'est apparue comme un petit clin d'oeil nostalgique à toute une génération qui s'est enthousiasmée pour l'opéra rock STARMANIA. J'ai trouvé cela très joli et je voulais partager cette anecdote avec vous.
Lola Lafon s'empare de l'enlèvement de la jeune Patricia Hearst, en 1974, petite fille du milliardaire américain William Randolph Hearst, par un groupuscule révolutionnaire, le SLAM, afin de poser la question « Patricia a-t-elle subi un lavage de cerveau ou a-t-elle adopté de son plein gré la cause de ses ravisseurs ».
L'auteure, pour cette enquête fiction, va imaginer la collaboration de deux personnages : une enseignante, sociologue, Gene Neveva, en poste dans les Landes, elle-même issue des partis contestataires américains, et une petite jeune fille française, Violaine, qui lui servira d'assistante et portera un regard innocent sur l'affaire Patricia Hearst. Elles devront rédiger un rapport et tenter de déterminer les motivations de Patricia Hearst.
Le style de ce livre est assez embrouillé et porte préjudice à sa compréhension et à son message. Dommage car ce récit aurait pu être plus captivant. J'ai vu passer quelques observations sur Babelio de lecteur qui ont fini par abandonner le livre.
Il m'a fallu dépasser la forme pour ne m'intéresser qu'au fond qui a fini par revêtir un intérêt personnel philosophique et m'a renvoyée à mes propres questionnements de jeune adulte, époque lointaine, concernant la Liberté et le déterminisme.
L'individu est le fruit de son éducation, de son milieu social, s'il se construit en opposition radicale à ce qui l'a façonné, ne risque-t-il pas de tomber sous d'autres influences ? Avec le temps et un esprit critique affuté, peut-on tendre vers une certaine liberté ? le libre arbitre existe-t-il réellement ou bien est ce juste une hypothèse ?
Patricia Hearst est-elle vraiment devenue ce qu'elle était en prenant conscience du monde qui l'entourait : Tania. Ou bien est ce simplement un syndrome de Stockholm ?
Lola Lafon interroge, dérange mais ne donne aucune réponse. Beaucoup de zones d'ombre subsistent d'autant que la version de Patricia Hearst changera souvent au fil du temps.
Personnellement, Violaine a plus retenu toute mon attention. le travail qu'elle entreprend avec Gene et la manière dont cette dernière l'oblige à réfléchir, à poser un regard sur le monde qui l'entoure, a affiner ses arguments, va lui permettre d'accéder à sa liberté de pensée. Mais Violaine subit aussi un enfermement : elle est anorexique ! Sa rencontre avec Gene va déterminer le reste de sa vie. Elle deviendra une courroie de transmission.
Bien que Lola Lafon n'exprime aucune opinion, qu'elle laisse le doute, l'incertitude, planer sur le changement de Patricia Hearst, j'ai eu du mal à croire au personnage de Patricia Hearst, Il y a comme un je ne sais quoi d'inauthentique chez cette jeune femme qui prend conscience à 19 ans du monde qui l'entoure. Confortablement installée dans sa vie de jeune femme privilégiée, elle ne peut pas ignorer les évènements qui secouent les Etats-Unis à cette époque. Ce n'est pas une rebelle, elle ne s'est jamais engagée pour une cause après son enlèvement. Alors, syndrome ou pas ?
Ce récit porte le nom de trois femmes qui ont pris un chemin de vie différent de celui que la société leur avait assigné : Mercy pour Mercy Short, accusée de sorcellerie en 1690, à Salem, Mary pour Mary Jemison enlevée par la tribu amérindienne des Sénécas en 1753 et Patty pour Patricia Hearst. Trois femmes qui peut-être ont décidé d'exister selon leur désir en choisissant de donner un sens à leur existence suivant leur choix.
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Voilà typiquement le genre de lecture qui me laisse perplexe : au départ, un livre qui a tout pour plaire (bonne idée de base sur un fait réel, qualités littéraires de l'auteur indéniables), et puis au final, à la lecture, je me dis "pourquoi" ?
Pourquoi ce choix du "vous" permanent ? Pourquoi ce personnage totalement bizarre et creux de la prof Neneva ? Pourquoi ramener l'histoire subitement à une narratrice sortie d'on ne sait où ? Pourquoi ne pas avoir poussé davantage ce portrait de femme ambigu, quitte à tomber dans la fiction autant le faire carrément !
Là, on est dans une pseudo-enquête menée par une pseudo-prof avec une pseudo-assistante devenue 20 ans plus tard égérie de la narratrice qui repart sur les traces de Patty Hearst, mais en fait plutôt sur les traces de cette prof... J'ai été frustrée de tant de complications, tant au niveau de l'histoire que du style (des envolées lyriques hors de propos), alors que le sujet était intéressant (comment savoir lorsqu'une personne est enlevée, dans quelle mesure elle "pactise" avec ses ravisseurs de son plein gré ou non). D'ailleurs cette lecture tombait à pic suite à la diffusion lundi des premiers épisodes de "Thirteen", qui traite un peu du même sujet (le côté politique et contestataire en moins).
Bref, déçue voire agacée par cette lecture...
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La lecture du commentaire de Palamede m'a remis dans le livre... que je n'étais pas loin d'abandonner. D'habitude je regrette les commentaires qui racontent l'histoire en divulgachant un peu, mais là, après 130 pages, le style, les ruptures de temps, l'égarement des personnages m'avaient déconcentré. J'ai apprécié que l'on me redonne le cadre de l'histoire, perdu que j'étais dans le parti pris de la narratrice, qui s'adresse en la vouvoyant à l'une des héroïnes qui n'est pas identifiée tout de suite.

Non finalement, je ne me fierai plus aux critiques de Télérama, que je ne crédite déjà plus pour le cinéma. Même remis dans l'histoire, je n'ai compris ensuite ni le propos, ni la thèse de Lola ; ce doit être au lecteur de tirer ses conclusions sur ce syndrome de Stockholm.
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