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Citations sur La légende de Gösta Berling (33)

L'âme qui a été nourrie de contes fantastiques peut-elle jamais se délivrer de leur hantise?
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Quinze jours après le bal de Borg, il y eut une fête magnifique à Ekeby. Mais ne demandez ni pour qui ni pour quoi. On l'organisa pour la seule bonne raison que, de temps immémorial, on a d'organiser des fêtes : pour que les yeux brillent, que les coeurs battent, que les pieds dansent, que la joie descende parmi les hommes et que les mains se joignent et que les lèvres s'unissent.
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- L'amour vit d'amour, non de services et de bienfaits.
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Gösta comprend ce qu'il veut dire. Il les connaît, ces paroisses au nord du Vermland, où le plus souvent il n'y a pas même une demeure pour le pasteur, ces immenses paroisses de forêts, où les finnois habitent de misérables cabanes sans cheminée pour en faire sortir la fumée, ces pauvres contrées avec leur deux ou trois habitants par mille carré, où le pasteur est l'unique homme instruit de la commune. Le pasteur de Broby avait vécu plus de vingt ans dans l'une de ces paroisses.
"On nous y envoie quand nous sommes jeunes, dit Gösta. Il est impossible d'y supporter la vie. Nombreux sont ceux qui y ont fait naufrage.
- Oui, dit le pasteur, la solitude nous prend.
- On vient là ardent, plein de feu, reprend Gösta Berling. On parle, on exhorte, on croit qu'on réformera le peuple.
- Mais oui, mais oui.
- Mais on se rend bientôt compte que les paroles sont impuissantes. La pauvreté fait obstacle à toute amélioration.
- Oui, la pauvreté, répète le pasteur. La pauvreté a gâté ma vie.
- Le jeune pasteur vient la, pauvre comme les autres, poursuit Gösta. Et il dit au buveur : "Ne boit pas".
- Et le buveur lui répond, interrompt le pasteur : "Donne-moi quelque chose de meilleur que l'eau-de-vie. L'eau de vie en hiver me tient lieu de pelisse, de chambre chauffée et de bon lit. En été, elle m'apporte la fraîcheur. Donne-moi toutes ces choses et je cesserai de boire."
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- Un bon conseil vaut de l'argent ; un conseil rapide, de l'or, fit le mendiant.
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Rien ne peut surpasser le bonheur de se trouver là, avec dans les mains un livre plaisant reçu en cadeau pour Noël, un livre que l'on n'avait jamais vu auparavant et que personne d'autre dans cette maison ne connaît non plus, et de savoir que l'on pourra en lire les pages l'une après l'autre, pour autant que l'on sache rester éveillé. Mais que faire durant la nuit de Noël si l'on n'a pas reçu de livre...
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Mais avez-vous jamais observé un enfant qui, sur les genoux de sa mère, écoute des contes ? Tant qu'on lui parle de géants cruels et de princesses dolentes, l'enfant tient ses yeux grands ouverts ; mais, dès qu'il s'agit de bonheur et de soleil, le petit ferme les paupières et s'endort doucement, la tête blottie dans le sein maternel. Je suis cet enfant. A d'autres les charmantes histoires ! Je préfère les nuits hantées, les âpres destinées et les passions qui remplissent d'ombre les coeurs sauvages.
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La terreur est une sorcière assise dans le crépuscule des forêts et qui chante ses funestes runes. Comme un serpent enroulé, la nature est mauvaise. Voici le lac de Leuven qui étale sa merveilleuse beauté : ne vous y fiez pas. Il lui faut chaque année son tribut de cadavres. Voici la forêt dont la douce paix vous attire : ne vous y fiez pas. La forêt est hantée de bêtes et de maléfices. Ne croyez pas à la limpidité du ruisseau : si vous le traversez après le coucher du soleil, il vous donnera la maladie et la mort. Ne croyez pas au coucou qui chante le printemps : à l'automne il se métamorphose en épervier aux yeux perçants et aux griffes sinistres. Ne croyez pas à la mousse, à la bruyère, au rocher : la nature est méchante, habitée de forces invisibles qui haïssent l'homme. Elle ne nous offre pas une seule place où nous puissions mettre le pied avec sécurité. La terreur est partout.
(...)
Son pouvoir y fut naguère illimité, et je le sais, moi, qui vous parle, je le sais ! On mit de l'acier dans mon berceau, des braises dans l'eau de mon premier bain, et j'ai senti plus d'une fois sa main de feu sur mon coeur.
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Voilà que, pendant une année et un jour, les abeilles de la fantaisie ont voltigé autour de nous. Comment rentreront-elles dans la ruche de la réalité ? C'est leur affaire.
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Le petit Ruster, depuis que , tambour, il avait suivi l'armée suédoise en Allemagne, ne se lassait point de parler des merveilles de ces pays du Sud. Les gens, disait-il, y sont forts et hauts comme des clochers, les hirondelles grandes comme des aigles et les abeilles comme des oies.
- Et leurs ruches ? lui demandait-on.
- Leurs ruches ? Elles sont comme nos ruches.
- Mais alors, comment peuvent-elles y entrer ?
- Ah ! ça les regarde, répondit le petit Ruster
Je dirai comme le petit Ruster. Durant une année, les abeilles gigantesques de l'imagination ont voltigé autour de nous. Comment feront-elles pour se loger dans la ruche de la réalité ? ça les regarde !
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