Je tiens à remercier les éditions ThoT et Babélio pour m'avoir permis de découvrir ce roman.
La mauvaise nouvelle nous agresse dès le quatrième mot. Puis le combat peut commencer. D'abord contre la mauvaise nouvelle, puis contre tout ce qu'elle sous-entend.
"Mais le combat qu'il va mener contre la chimio est destructeur : c'est à celui qui niquera l'autre le premier"
Le combat, physique et psychologique, contre une maladie aussi vile que le cancer est ici superbement illustré, avec ses hauts et ses bas, avec les bonnes comme les mauvaises nouvelles.
Nous nous retrouvons dans un contexte fataliste et optimiste à la fois, avec d'un côté la maladie et de l'autre le traitement. Le ton est tout en dualité également, positif quand on pense au traitement ou qu'on veut se voiler la face, et assez sombre quand on regarde trop en face la cruelle vérité.
"Il y a des fois où on craque.
C'est humain. La maladie, non."
La musique est présente à tout moment, elle motive, rassure et donne de l'énergie avec un sursaut d'espoir.
Le style d'écriture nous fait plonger dans la vie des protagonistes, le lecteur souffre avec le narrateur, attend les réponses et les nouvelles avec la même impatience, et soupire de soulagement à la moindre bonne nouvelle.
J'ai beaucoup apprécié avoir été tenue autant en haleine par ce court roman.
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Surprenant roman mêlant musique et quotidien de Michelle et Jimi face à leur combat contre le Crabe d'oeuf de Jimi.
Michelle, la narratrice nous livre ses impressions, ses craintes, ses espoirs aussi. de Jimi, on ne sait rien de ce qu'il souffre. C'est uniquement le ressenti de Michelle qu'elle nous livre dans ces pages avec le soutien des musiques qu'ils aiment tous deux .
Kick it, c'est exactement ce qu'ils font, se battre contre ce vilain crabe d'oeuf, l'espoir ne les quittent pas malgré les chimios difficiles, la radiothérapie fatiguantes et lers nombreuses visites aux médecins et quelqufois le découragement de Michelle qu'elle s'efforce de cacher à son homme.
Quelques allusions au roman de Boris vian (nénuphar de Chloé) m'ont rappelé combien j'avais aimé ce roman lu il y a bientôt 30 ans.
Quel délice que ce petit roman qui fait du bien.
Merci à Masse Critique et aux éditions thot de m'avoir fait connaître ce roman.
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Jimi et Michelle sont jeunes, ils s'aiment en musique. La maladie, un crabe oeuf, les frappe d'un uppercut et les laisse KO. Pourtant il faut se relever et combattre...
Kick it est un road movie sur le chemin de la maladie, avec ses embûches, ses errances mais aussi ses haltes apaisantes, répit avant la destination finale. C'est aussi le cri de rage d'une femme qui souffre pour et avec l'homme qu'elle aime, son homme.
Un court roman qui se lit d'une traite, rythmé par la musique qu'écoutent les personnages ; une écriture incisive qui dit le corps malade, les nausées, la sueur, la peur mais aussi les corps mêlés, aimés, tatoués... Un excellent moment de lecture !
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Une lecture originale sur la maladie, la vie de couple de ces deux jeunes, ce qu'ils vont endurer, et qu'ils vont faire pour faire face. La musique est présente dans ce roman, ce n'est pas forcément la musique que j'écoute, mais c'est original et surtout en adéquation avec la description des personnages. J'ai été très curieuse d'aller écouter la musique faite sur ce livre, qu'on retrouve tout à la fin du livre via un code QR et totalement en accord avec le livre.
Ce roman est une manière d'aborder la maladie, qui je trouve peut aider quand on est confronté à tout cela. le jeune couple est très solide face aux difficultés, aux douleurs et la gestion du stress. C'est très beau.
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Avec elle, vient le cri. Un déchirement. Tout sort avec ce cri. Les larmes, le vomi, la chiasse, le reste d'oxygène, les tripes. La peur. Un cri violent, qui finit de déchirer le corps et de le vider.
Un temps, il ne reste rien. Tout est balayé. C'est le temps du vide, où plus rien n'existe. Ce temps, infiniment court, où l'infiniment petit arrête tout, comme si le souffle du monde s'était suspendu avec le mot.
Cette idée va avec le mot, c'est son parasite. Elle est inscrite dans la carapace du crabe, tatouée à l'encre bleue sur un fond orange, quatre lettres au trait épais, qui en imposent et qui le savent.
L'idée s'en fout d'être moche.
L'idée s'en fout d'être moche. Tout ce qu'elle veut, c'est rester et s'incruster avec le crabe, tout au fond du corps de l'homme. Pour le voir pourrir. Et mourir.
Pour le cerveau, la difficulté tient à l'effet de surprise, l'adrénaline de la première fois. ... Quand la première fois se répète, alors il gère mieux. Il sait comment appréhender.