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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis d'accord avec les premières remarques de stcyr04.
Au fond je me moque bien de savoir quels aspects du récit sont autobiographiques. Mais même à dix-huit ans, et même à seize, ce manque d'érotisme et cet aveuglement au sentiment me parait invraisemblable. Et ce n'est pas le seul aspect auquel j'ai du mal à croire (bloqués sur une île par la tempête, nos héros se baignent et bronzent!). Je n'ai pas non plus cru à la description de la vie du "pauvre pêcheur, honnête et méritant qui ne se plaint pas de son sort."
Le fond du sujet est cette naissance de l'amour romantique, tendance maladie, souffrances (du jeune Werther : "ramontique" comme on dit en Allemagne), plutôt Goethe ou Chateaubriand, pas fulgurant dans l'exaltation et la violence des sentiments (tendance Totor Boumboum) ni mélange de l'intelligence la plus séduisante et de la sensibilité (tendance Musset). Hélas, le narrateur confirme sa filiation : c'est en lisant Paul et Virginie qu'il éveille Graziella au monde des livres.
Malgré tout, la langue magnifique De Lamartine est une raison suffisante pour apprécier cette lecture.
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Un texte qui commence de façon typiquement romantique, par une description des ruines de Rome, de la grandeur de saint-Pierre, de la beauté du golfe de Naples. le Narrateur est jeune, rêvant sa vie et imaginant l'amour plus qu'il ne vit et aime réellement, pleurant sur de la poésie. Ce n'est pas une élégie champêtre, car il ne partage pas la vie des paysans, mais celle de pêcheurs, pauvres mais vertueux, vivement simplement car heureux - et heureux car vivant simplement. Et forcément, la jeune fille est belle et douce...
Mais que de mépris de classe de la part du Narrateur, sans même qu'il s'en rende compte : ces pêcheurs sont ignorants, donc incapables de s'intéresser à la politique, aux idées révolutionnaires, ou de comprendre Tacite. Quel fat aussi quand il critique la tenue de la jeune fille, et confond l'amour avec le désir d'être amoureux.
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On ne sait pas au juste dans Graziella où finit l'autobiographie et où commence le roman, tant Lamartine était coutumier de ces petites mystifications que lui dictait sa vanité.

Les pages les plus belles, où plutôt celles qui ont trouvé le plus de résonance en moi, sont celles qui évoquent ces paysages si particuliers de la baie de Naples et de la côte sorrentine. J'ai singulièrement moins goûté la romance proprement dite, entre ces deux personnages pour ainsi dire asexués. Cet amour qu'on pourrait qualifier d'éthéré, tellement peu humain, je n'ai pu y adhérer. Passé l'ennui de cette bluette, le plaisir demeure à la beauté vibrante de certains passages.

Pour les amoureux de l' Italie, et particulièrement de Naples et sa région, je ne saurais trop conseiller plutôt la lecture de Corinne ou l'Italie de Madame de Staël...
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Lamartine célèbre dans ce roman un amour de ses 18 ans : il y chante les beautés lumineuses du golfe de Naples, la vie des pauvres pêcheurs d'Ischia et de Procida, et achève son récit par un poème dédié à cette pure jeune fille morte à 16 ans.

« Je ne puis jamais relire ces vers sans adorer cette fraîche image que rouleront éternellement pour moi les vagues transparentes et plaintives du golfe de Naples… et sans me haïr moi-même ! Mais les âmes pardonnent là-haut. La sienne m'a pardonné. Pardonnez-moi aussi, vous ! J'ai pleuré. »
> Écouter un extrait : Chapitre 01.

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Lien : http://www.litteratureaudio...
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On trouve parfois des choses intéressantes dans les boîtes à livres. Ce fut mon cas en ce dimanche ensoleillé et caniculaire. Me revoilà repartie, avec sous le bras, un bel exemplaire de Graziella (1849) d'Alphonse de Lamartine datant de 1950. L'auteur est avant tout connu pour son oeuvre poétique notamment Méditations poétiques (1820); quant à ma trouvaille, elle m'était complètement inconnue. Pourtant Lamartine a bel et bien laissé quelques romans à la postérité, dont celui-ci.

Alphonse de Lamartine est une des grandes figures du romantisme en France au côté De Chateaubriand ou Mme de Staël entre autres. Graziella relate, sous forme romancée, sa rencontre avec l'un de ses amours de jeunesse lors de son voyage en Italie en 1821. C'est donc avant tout des brides de l'autobiographie de l'auteur que l'on découvre dans Graziella, bien qu'il faille nuancer ce propos. En effet il est parfois difficile de démêler le vrai du faux bien que la trame principale soit, elle, bien avérée.

Lamartine nous embarque pour un périple en Italie où il passe successivement par Florence, puis Rome et enfin Naples où il fait la rencontre, au large de Naples, sur la petite île de Procida, de la belle fille d'un pêcheur.

Ce que je retiens avant tout de ma lecture, c'est la plume exceptionnelle de l'auteur. Il s'en dégage un charme fou, une douceur,une sensibilité, une musicalité propres aux auteurs romantiques. J'ai particulièrement aimé la description de Naples et de ses îles qui la bordent, empreinte de pittoresque. On y découvre des magnifiques paysages authentiques, une nature vierge et sauvage, des panoramas incroyables. S'opposent à cette magnificence, la description de la vie quotidienne des pêcheurs qui occupent l'île, une vie remplie de sacrifices, de religiosité, d'âpreté, de rudesse, de souffrances et de misère face à une mer parfois hostile (voir: épisode de la tempête en mer).

Toutefois, la plume de l'auteur n'aura pas été suffisante pour me faire apprécier pleinement ce court roman. Cette petite « amourette » de jeunesse ne m'a pas touchée plus que cela. Cette histoire d'amour est considérée comme une des plus belles et touchantes de la littérature, mais malheureusement je n'adhère pas à ce jugement. Cela convaincra très certainement les lecteurs appréciant le courant romantique avec tout ce qui le caractérise: trop contemplatif, mélancolique, méditatif, fougueux, naïf. Les considérations de l'auteur sur l'amour et la mort m'ont laissé indifférente.


Bien que je ne retire pas à ce roman, la beauté de l'écriture De Lamartine – et rien que cela pourrait constituer l'unique argument pour le lire- je regrette qu'il n'ait pas plus réussi à m'émouvoir pour cet amour passionnel entre ces deux jeunes personnes. Il saura néanmoins combler les amoureux du romantisme.
Lien : https://www.uneplumesurunpar..
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Vague à l'âme et fougue amoureuse sur un décor de l'île d'Ischia, du Vésuve et de l'astrico.

Petit voyage d'amours de jeunesse et de ses interrogations et regrets.
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Délicieux roman autobiographique: Lamartine et l'Italie ! La lecture par l'auteur de Paul et Virginie à une humble famille de pêcheurs de l'ile de Procida est un moment précieux: ou comment comprendre tout ce qu'il y a dans un livre.
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Une histoire d'amour terrible et sensible, un voyage en Italie du Sud en compagnie de l'auteur, un beau roman
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Lamartine est un de mes poètes préférés et pourtant j'ignorais qu'il avait aussi écrit des romans. Celui-ci est court, on y retrouve bien le style de l'auteur, tout en poésie et en romantisme, mais ça ne restera pas une lecture très marquante. L'histoire est jolie bien que la fin soit triste, on la compare à une autre Paul et Virginie, mais comme je ne l'ai pas lue, ça ne m'a rien évoqué. Contente d'avoir découvert cet ouvrage mais je n'en retiendrais pas grand chose.
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