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Citations sur Le chant de Dolorès (68)

Un soir, alors que j'étais en train de repasser la nappe, j'ai commis l'acte le plus audacieux de tous. À la télé, il y avait un spot publicitaire pour Revlon. Juste au moment où le spot allait me convaincre d'essayer leur nouveau fond de teint - juste au moment où j'allais me mettre à fredonner le jingle et regretter de ne pas ressembler à la femme qui passait à la télé -, je me suis approchée du poste et j'ai jeté la nappe par-dessus. Le résultat m'a stupéfiée. Sans l'image pour vous séduire, la télé n'était plus qu'un fantôme, une voix inoffensive.
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- Ça n'est pas une mince affaire de préparer un dîner de famille. Les tartes, les pommes de terre. Il faut commencer à préparer la dinde dès le matin. Faire la farce la veille.
- Ne t'inquiète pas pour ça, grand-mère, je te donnerai un coup de main. Et de toute façon D. est végétarien.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Il ne mange pas de viande. Alors inutile d'acheter une dinde.
- Je croyais qu'il était prof ?
- Il l'est.
- Dis-moi si je me trompe, mais je croyais que les végétariens étaient des hippies ou un truc comme ça. J'espère que tu ne t'es pas entichée d'un drogué, après tout ce que tu as vécu, Dolores. Tu sais ce qui est arrivé à la fille de ce pauvre Art Linkletter, n'est-ce pas ? Elle a fumé du LSD ou je ne sais quoi, et elle s'est jetée par la fenêtre !
(p. 490-491)
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« Dans quelle mesure le dilemme de Hamlet nous renvoie-t-il à la condition de l’homme moderne ? » a demandé ma prof de littérature. Devant moi, les autres élèves toussaient et soupiraient, ne s’arrêtant d’écrire que pour secouer leur main engourdie. Je savais ce qu’elle attendait : elle voulait qu’on lui parle d’aliénation –du sentiment de solitude et d’abandon. Elle voulait qu’assise à ma table sur mesures –parce que j’étais trop grosse pour les pupitres normaux- je m’apitoie sur Hamlet. Tout au long de l’année ses yeux m’avaient évitée, comme si je n’existais pas. J’étais le monstre invisible. Mais moi, je me fichais royalement de ce connard de Hamlet et de son dilemme à la con. Celui qui me faisait pitié, c’était le vieux roi, le fantôme, celui qui avait bu le poison et était mort alors que les autres continuaient à vivre comme si de rien n’était.
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Assise sur le canapé marron, ma frange scotchée sur le front, je regardais la télé. A l'autre bout du salon, maman était en train de faire sa dépression nerveuse.
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- Le divorce, j'ai marmonné. Tu jettes quatre ans de ta vie dans un verre d'eau et tu la regardes se dissoudre comme un cachet d'Alka-Seltzer.
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- Tu ne me connais pas ? Bien sûr que si. Je ne comprends pas où tu veux en venir.
- Je veux dire qu’il y a des choses que je ne sais pas sur toi, comme… Par exemple, je ne sais pas comment grand-père et toit vous vous êtes rencontrés. Quel genre de vie vous avez eue.
Elle a soupiré, écœurée.
- Bon, je sais bien que tous tes psycho-machinchoses t’ont fait du bien. Ils t’ont aidée à oublier ce que ce tordu du second t’avait fait. Et la mort de ta mère… Mais ton grand-père et moi on a travaillé dur toute notre vie, et rien d’autre. On n’avait pas le temps de se poser des questions à cette époque-là. De couper les cheveux en quatre. Il y a de l’eau qui a coulé sous les ponts depuis. J’en ai oublié les trois quarts.
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Les gens gâchent leur bonheur - c'est ce qui me rend triste. Les gens ont une trouille bleue d'être heureux.
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P547
Mais j'ai immédiatement reconnu leur chant. Je n'ai même pas été surprise. Je les ai suivies toute ma vie.
Des baleines, j'ai dit.
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- Est-ce que vous voulez voir la dépouille? Elle est arrivée hier après-midi. Nous l'avons préparée.
- Vous voulez bien me rendre un service? Arrêtez de parler de ma grand-mère comme s'il s'agissait d'une portion de poulet frit.
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Mon petit frère ou ma petite soeur était attendu pour le mois de février 1958. Quand j'ai demandé à mes parents comment le bébé avait fait pour entrer dans le ventre de maman, ils ont éclaté de rire, puis papa m'a dit qu'ils l'avaient fabriqué eux-mêmes avec leurs corps. Je me les imaginais tout habillés, en train de se frotter furieusement l'un contre l'autre, comme on frotte deux bâtons pour faire du feu. (p. 24)
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