God save the Queen...
"Yes we can,a-t-il promis,et nous avons tellement eu besoin de le croire,que nous avons élu un noir...Et,finalement
Obama n'est pas un super héros...peut-être Est-ce à cause de ces tours effondrées,de ces vies perdues,que la nature éprouve ce sentiment de futilité,;we can't do it-c'est comme ça-.
Dans une fresque narrative,une forme de théâtre "allégorique" où les personnages,dans leur conscience introspective,interrogent le passé et l'avenir et la conformité de leurs actes;
Wally Lamb explore
L Infini,le Destin,la nature de l'esprit et de l'âme. Il fouille le destin tumultueux d'une famille américaine et explore le sentiment de culpabilité et le pardon,dans les méandres de la complexité humaine.
L'auteur fait une étude des dysfonctionnements dans les rapports sociaux et tente de trouver les sources du mal dans ,les carences affectives,le défaut de l'éducation à l'empathie,le manque d'apprentissage à la frustration,l'absence de formation à l'éthique.et les pulsions violentes stimulées par la société...Et le dessein de Dieu,dans tout ça ?
"La coincidence est le moyen qu'a Dieu de rester invisible" ...
Dans un long travelling,entre violence et résilience,les personnages,tour à tour, racontent leurs préoccupations,relatent des faits et ce qu'ils perçoivent de leurs vérités,sur fond de lutte sociale,à travers une Amérique puritaine,bousculée dans ses tabous,ses phobies et ses frustrations,et,son solipsisme blanc.
Dans l'évolution et les révolutions de son "être",dans toute sa singularité et son ampleur,avec ses comportement et ses erreurs,Annie comme ses antagonistes, se heurte au défi de sa vie;une impression d'absurde,face au spectacle du mal autour d'elle et en elle .Elle s'échappe finalement dans ses réalisations artistiques,qui lui vaudront la reconnaissance et l'argent (cette valeur intangible!).Elle est "délivrée" du mal (mâle) et renaît dans l'amour,un mariage homoséxuel,tout comme la féministe,poète,
Adrienne Rich,(dont WL a emprunté le stéréotype) qui parlant de la condition féminine,définissait l'hétérosexualité et la maternité,comme des états contraints et institutionnalisés,menant à la servitude.
Mais ce n'est pas un conte de fées.
Annie fait une révélation intime,qui va faire basculer Andrew,le croyant, dans le péché capital.
"Tout est sa faute,un trouble pathologique de merde,voilà ce que c'est. Me maintenir dans l'ignorance pendant toutes ces années et puis tout déverser sur lui.Faire de notre fils son confesseur,un fils dont la vie est désormais gâchée,et c'est elle qui la lui a gâchée."
Orion exprime sa colère,celle d'avoir vécu 27ans dans du non-dit,lui le psy,n'a jamais perçu la souffrance de sa femme,ni celle de ses enfants;lui qui savait si bien "conseiller à ses patients,comment remplacer les pensées négatives par d'autres plus positives".
Dans sa quête existentielle,Annie croit au pouvoir de la prière dans la tourmente,la seule planche de salut?
"Quand j'en ai eu assez d'être en pétard contre Dieu,je me suis mis à genous et lui ai demandé son aide;et cela a marché,vous savez?,oui le pouvoir de la prière,il n'y a pas mieux ,en ce qui me concerne..."
Empathique lecteur,mon semblable,mon frère; Comment se construire à partir de "l'éros"(biblique),de la douleur chronique et du changement canonique des saisons? le pardon est-il posssible?
"Nous sommes comme l'eau non?capables de fluidité et de flexibilité quand il le faut,mais aussi capables d'être forts,destructeurs... comme l'eau,nous suivons le chemin de moindre résistance."
Un récit kaléidoscopique,même si les personnages sont stéréotypés,il n'en demeure pas moins cohérent.Une méditation sur l'oeuvre de Dieu et la part du Diable.