Quel est belle cette petite collection, du nom de l'Oeil curieux, de la BNF. Petit format d'une quarantaine de page à l'édition élégante, beau papier et belles couleurs, pour le sujet qui nous intéresse ici, les geishas. Femmes que l'on retrouve en portrait, ou en scène, là dans la neige, ou encore au salon ou sur une véranda. Un texte court et intéressant, signé Gisèle Lambert, et une sélection d'oeuvres qui donne très fortement envie d'aller se plonger dans un ouvrage plus dense.
Et tout ça, à petit prix, et donc assessible au plus grand nombre. La classe !
Commenter  J’apprécie         00
Le portrait en buste, en plan rapproché (okubi-e), s'il livre la vision des Japonais sur la beauté d'un visage féminin, se pose en énigme : modelé réduit à l'essentiel, ligne souple pour le contour, traits esquissés par deux surprenantes fentes obliques pour les yeux, lèvres vues au trois quarts, "deux petites choses, ressemblant à des pétales de rose recroquevillés" (Edmond de Goncourt, Outamaro) ; celles-ci sont souvent entrouvertes sur des dents blanche sou noircies à la teinture de noix de galle, maquillage réservé aux femmes mariées surtout.