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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Marguerite, jeune femme fade et effacée n'aime pas ses fesses.
Il faut dire qu'il n'y a pas grand monde autour d'elle pour lui remonter le moral et lui redonner un peu d'assurance et de confiance en elle.
Engluée dans une relation sentimentale sans avenir, elle se contente d'un quotidien monotone en rêvant d'une vie meilleure.
Rien de bien reluisant non plus dans sa vie professionnelle, Marguerite se contente d'effectuer des taches secondaires dans une maison d'édition, jusqu'au jour où, miracle, un ancien président de la république la sollicite pour l'aider à rédiger le prochain tome de ses mémoires.
Cette rencontre va rapidement mettre à mal le train-train de Marguerite, qui va lentement mais sûrement s'épanouir au contact du vieil homme et découvrir une facette de sa personnalité qu'elle avait jusque-là sagement ignorée.

J'ai lu ce roman avec souvent le sourire aux lèvres. Erwan Larher dresse avec humour et acuité le portrait d'une France d'aujourd'hui, à travers les dérives aussi bien politiques que sexuelles d'une génération entière.
Avec une écriture rythmée et acide, ce roman fait preuve d'une grande originalité.
J'ai adoré le portrait du vieux président que chacun pourra reconnaître.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde aux côtés de Marguerite, plongée avec elle au coeur d'une affaire d'État qui donne au roman des allures de thriller.
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Il est difficile pour moi de donner une note et mon avis tellement je suis indécise.
J'aime le style, l'écriture, tantôt caustique tantôt loufoque. Une syntaxe particulière mais très limpide.
J'aime le dénouement à partir du départ de Paris de Jacek et Marguerite. Et le final.
Mais tous les thèmes abordaient me déplaisent énormément. Serai-je une Marguerite? Sûrement pas. Ça ferait longtemps que Jonas aurait fait ses cliques et ses claques loin de chez moi. Il n'y a pas idée d'être aussi bécasse, idéaliste et dépendante du regard des autres.
En bref un avis mitigé.
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J'avais découvert Erwan Larher avec « le livre que je ne voulais pas écrire », lu « Pourquoi les hommes fuient? » de cette rentrée littéraire avant, cette fois-ci, de me jeter dans la lecture de « Marguerite n'aime pas ses fesses ».
Roman complètement décalé que celui-ci!
Marguerite nous le confirme dès le départ: elle n'aime pas ses fesses, celles-ci sont trop plates, pas assez rebondies.
Marguerite, orpheline de père, partage son quotidien entre sa mère – hyper nombriliste, refusant de vieillir et aux conquêtes multiples – et Jonas, son copain développeur informatique, véritable ours dont Marguerite déplore la libido au ras des pâquerettes.
Marguerite vit une vie monotone, fade et insipide jusqu'au jour où la société d'édition dans laquelle elle bosse lui confie l'écriture des mémoires d'un ancien président – Aymeric Delaroche de Montjoie (DDM). Celui-ci s'intéresse à elle, lui dit combien elle est jolie, lui fait des confidences tant politiques que personnelles.
Parallèlement à cela, nous découvrons que Jonas, accusé par l'entourage de Marguerite de vivre au crochet de celle-ci, n'est pas l'homme qu'il prétend être mais un exhibitionniste passant ses nuits, non pas à développer un jeu, mais bien à se masturber en ligne, avec webcam, sur KaMaSturba.
L'histoire, banale au départ, prend vite des tournures inattendues: le lecteur saute du coq à l'âne – à noter que, dans un même chapitre, les interlocuteurs changent au fil des lignes. D'abord relativement surprenant, ce mécanisme est habilement géré par Erwan Larher et rend le tout bien souvent cocasse.
L'ensemble pourrait, de loin, paraître superficiel et décousu… et ce n'est absolument pas le cas!
Erwan Larher, sous son écriture décalée, aborde des thématiques sérieuses dans son livre: les dessous – pas toujours reluisants – du pouvoir ainsi que les rapports humains et sexuels au fil des âges, pour ne citer que ceux-ci.
Le court roman de fesses finit même en roman policier rocambolesque, et ce pour le plus grand plaisir du lecteur!
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Il était temps que tu ouvres ce roman acheté l'an passé au Printemps du livre de Montaigu, et dédicacé si gentiment par Erwan Lahrer… Déjà, d'emblée, cette dédicace, justement, te fait sourire, puis les premières phrases du roman t'enchantent. Tu aimes ce style alerte, tu dirais même qu'il tombe bien. le fait que Marguerite, la trentaine, sorte de pigiste pour une maison d'édition, affublée d'un mec accroc à ses écrans et qui vit à ses crochets, n'aime pas ses fesses n'est pas si important, et pourtant. Marguerite n'aime pas grand chose chez elle, voilà sans doute pourquoi, malgré son style impeccable, sa libido est en berne, et son manque de confiance en soi si présent. Il faut dire que sa mère, qui enchaînent les amants et ne la comprend visiblement pas, et Jonas son compagnon, qui la traite de bonne poire, n'aident en rien Marguerite à s'estimer mieux. Mais tout va changer. Lors de son passage aux éditions Paulin, elle croise Aymeric Delaroche de Montjoie dans un couloir, l'ancien président de la République (une réplique à la fois de Giscard d'Estaing et de Chirac). Il semble fasciné par la jeune femme qui lui rappelle fortement quelqu'un, mais qui ? Peu importe, ce sera elle qui écrira ses mémoires, il en est décidé ainsi. Marguerite passe donc de de longs moments en compagnie du vieil homme, et change peu à peu à son contact un poil libidineux mais flatteur, tandis que chez elle Jonas, le futur père de ses enfants (croit-elle), mate des filles sur internet. Et là on pourrait croire qu'Erwan Lahrer a écrit un roman feel good (ce à quoi tu ne t'attendais pas du tout), que son héroïne va trouver bientôt le véritable amour, et faire fi enfin de ce monde d'apparences, drame de notre société d'aujourd'hui. Mais pas du tout. Puisque ce serait oublier la couche politique de ce livre, les diverses allusions à des événements ayant réellement existés, et le basculement de l'intrigue vers un genre thriller, avec la présence, entre autres, de Jacek, flic en quête de sens, et bien décidé à mettre à jour une conspiration d'assassinat. Et toi lectrice, tu as aimé beaucoup de choses dans ce roman plein d'humour, mais dans l'ensemble d'un style bien plus léger que ce à quoi tu t'attendais (au vu des nombreux billets tentateurs lus). Tu as souri aussi lorsqu'il était question de l'activité de blogueuse littéraire de Marguerite et de ses manies sur internet. Tu as moins aimé passer du temps en compagnie de Jonas et de ses perversions, et tu t'es parfois demandée où cherchait à nous entraîner l'auteur. Cependant, et même si Erwan Lahrer ne montre pas dans son roman le meilleur de notre monde moderne, il le fait sans conteste avec acuité et lucidité. Certains passages sur le terrorisme semblent prédire l'avenir et font froid dans le dos, et tu as mieux compris quand tu as lu en postface que ce livre avait été corrigé après l'attentat du 13 novembre 2015 par celui qui a écrit ensuite le livre que je ne voulais pas écrire.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Marguerite n'est pas bien dans sa peau, n'a pas de libido et vit avec un obsédé sexuel qu'elle nourrit et héberge. Elle écrit des piges pour un magazine littéraire et croise un jour, dans les locaux du magazine, un ancien président de la république qui lui demande d'écrire sa biographie. Marguerite, qui ne sait pas dire non, accepte la mission. L'ancien président (savant mélange d'anciens vrais présidents de république) est également obsédé par le sexe. Marguerite, très prude au début du livre va finir par se dévergonder (pas vraiment par plaisir mais de nouveau parce qu'elle ne sait pas dire non). Les deux autres personnages influents du livre sont la mère (elle aussi très portée sur le sexe ) et l'un des amants de cette dernière (un flic qui ne déplaît pas à Marguerite).
Je vous ai présenté rapidement les personnages, il me faut maintenant vous en dire un peu plus sur l'histoire, qui n'est pas simple à résumer. On va dire que le flic (l'amant de la mère) mène une enquête sur une série de magouilles politiques qui se sont soldées par des assassinats. Marguerite, qui recueille les confidences du vieux président libidineux, va trahir quelques secrets qui ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd...
Les personnages sont essentiellement guidés par leurs pulsions, sauf Marguerite, victime plus ou moins consentante de gens qui l'utilisent. Certaines situations sont cocasses et j'ai ri plusieurs fois même si, sans être prude, j'ai trouvé que les personnages étaient un peu trop focalisés sur le sexe. Si je suis prête à accepter l'idée que les hommes de pouvoir se laissent parfois guider par leurs pulsions, j'ose espérer qu'ils ne sont pas tous des DSK en puissance. Concernant les magouilles politiques qui finissent mal, les affaires de type "Boulin" ou "Juge Renaud" sont là pour témoigner qu'Erwan Larher ne fabule pas.
Le ton ironique du portrait suivant m'a un peu surprise pour un auteur qui aime faire du charme aux blogueuses dans les salons du livre : "Elle est aussi seule en littérature qu'en amitié. Elle referme le roman – qui va dérouiller sévère sur son blog si elle trouve l'énergie d'écrire – et se connecte sur Facebook. On dirait qu'il leur arrive à tous des trucs formidables : ils ont plein d'amis, des commentaires sous leurs photos, on partage leurs statuts. Elle a le sentiment fugace de vivre pour de faux". Pour les non-blogueurs, soyez rassurés, les blogueuses (du moins celles que je connais) ont de vrais amis et ne se vengent pas de leurs malheurs en écrivant des billets assassins.
On peut faire le rapprochement entre ce roman d'Erwan Larher et ceux de Virginie Despentes, notamment au niveau du style. La lecture est fluide et l'enquête policière tient en haleine et prend de l'ampleur à la fin du roman. J'ai trouvé l'histoire un peu "too much" mais l'audace de l'auteur m'a vraiment amusée.
Un roman pour le moins décoiffant.
Lien : http://www.sylire.com/2016/0..
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Marguerite, parisienne de 30 ans vivant de petits boulots dans l'édition est mal dans sa peau, entre son mec, velléitaire immature, et sa mère castratrice. Sa vie prend un tournant quand elle rencontre un ancien Président, qui l'a choisit pour l'aider à écrire ses mémoires...Un roman agréable, foutraque, décousu, qui se lit vite. Un livre mal fichu mais attachant, qui aurait gagné à être mieux relu (nombreuses coquilles!). L'intrigue policière fonctionne plutôt bien, si elle n'est pas toujours crédible. A lire dans le train ou a emmener en week-end.
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