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3,5

sur 248 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne sais pas si je suis bon public ou si j'ai de la chance dans mes choix de lectures en ce moment, mais voilà encore un livre qui m'a beaucoup plu.
Je ne parlerais pas de "coup de coeur" car les événements qui nous sont relatés sont assez terrifiants, mais cette lecture est quand même une excellente découverte.

Au début, j'avoue avoir été légèrement déconcertée. Je ne comprenais pas trop le rapport entre la vie de Daniel Burnham (l'architecte de l'Exposition universelle colombienne de Chicago) et H.H. Holmes (l'un des premiers serial-killers américains) mais, petit à petit, j'ai compris pourquoi l'histoire de ces deux hommes nous est relatée en alternance.
Plus d'une fois, en effet, Erik Larson oppose "La Ville blanche" à "La Ville noire". La Ville blanche est le nom qui fut donné à l'Exposition universelle car les bâtiments construits pas les architectes ont été construits selon un modèle très classique et peints en blanc crème. Pendant sa durée, l'Exposition a symbolisé les "bons côtés" de Chicago : son esprit d'entreprise, sa ténacité, sa capacité à d'améliorer.
La Ville noire, par contre, est tout ce qui entoure l'Expo ; c'est la ville de Chicago dans ce qu'elle a de plus laid, de plus sombre et de plus inquiétant : les abattoirs, la fumée, les ruelles sombres et malodorantes, les disparitions inexpliquées de milliers de personnes chaque année.
Et justement, Burnham et Holmes incarnent ces deux facettes de la ville, l'architecte étant le créateur de la ville blanche et le meurtrier en série profitant de l'anonymat de Chicago pour commettre ses méfaits. D'ailleurs, l'ouverture de l'Exposition promettant d'attirer une certaine foule à Chicago, Holmes va en profiter et transformer son immeuble en hôtel où il espère attirer des touristes Tout cela permet de comprendre les liens entre le meurtrier et l'Exposition universelle colombienne et ce titre de « Diable dans la ville blanche ».
Du coup, l'alternance des chapitres se comprend, elle aussi, beaucoup mieux. Et l'on profite beaucoup plus des explications concernant la construction de cette Exposition universelle et la carrière des différents architectes y ayant participé.
Au fil des chapitres, j'ai d'ailleurs commencé à apprécier de plus en plus ces passages sur l'Expo. On nous y explique les difficultés rencontrées lors de sa construction, les problèmes socio-économiques de l'Amérique de l'époque (faillites nombreuses, émergence des syndicats, travailleurs en grève…) et les doutes des différents architectes, craignant de ne pas avoir terminé leurs conceptions respectives pour l'inauguration de l'Expo. On sent qu'un véritable vent de modernité commence à souffler sur Chicago. de nouvelles techniques de construction sont mises en place, la première « grande roue » est créée, de nouvelles saveurs sont proposées aux visiteurs de l'Exposition (premiers chewing-gums, Shredded Wheat…)
Les chapitres consacrés à Holmes sont tout aussi fascinants, mais pour d'autres raisons. Comment a-t-il fait pour passer inaperçu pendant autant d'années, pour commettre ses méfaits en toute impunité ? La fascination qu'il exerce sur les personnes avec lesquelles il interagit n'explique pas tout, son intelligence non plus.
Finalement, « le Diable dans la ville blanche » est un roman qui nous parle d'une époque éblouissante ou les hommes étaient capables du pire comme du meilleur. Et, heureusement, les « méchants » ne sont pas toujours gagnants…
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En 1893, l'Exposition universelle de Chicago est l'occasion pour les Etats-Unis de montrer l'étendue de leur puissance. L'architecte Daniel H. Burnham est chargé de créer à Chicago une cité de rêve, surnommée la Ville blanche. Dans l'ombre, un jeune médecin et serial killer, H. H. Holmes, construit un gigantesque hôtel dévolu au service de ses pulsions meurtrières.
Ce document exceptionnel bénéficie d'une construction et d'un sens de l'intrigue dignes des plus grands auteurs de thrillers. Une formidable histoire où l'on constatera, une fois de plus, que la réalité dépasse toujours la fiction. le docu-fiction ou thriller-document est un genre peut connu en France. En revanche il fait fureur outre atlantique. Eric Larson, qui est journaliste, a fait un travail impressionnant de recherche pour nous évoquer cette période. Ce document est rédigé comme un roman, et se révèle un excellent thriller historique.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Difficile de considérer ce roman d'Erik Larson comme un thriller. À mon humble avis, ça n'en est pas un. C'est une chronologie historique un brin romancée, une bible sur l'essor de l'industrialisation à Chicago en 1893, richement documentée mais sans les artifices de styles et de constructions qui définissent le thriller. le Diable dans la ville blanche est une fresque passionnante sur cette course à l'industrialisation qu'a connu Chicago lors de la préparation de son exposition universelle de 1893. La ville ne comptait pas rater l'occasion de faire mieux que l'exposition de Paris de 1889 et sa fameuse Tour Eiffel. Une course contre la montre est engagée pour tenir les délais. Pendant ce temps là, une autre personne va rentrer dans L Histoire, celui qui est considéré comme le premier tueur en série des États-Unis. Ce diable dans la ville blanche, c'est le Dr. H. H. Holmes, psychopathe en puissance. La puissance est le sentiment qui va rassembler ces deux "architectes". La comparaison métaphorique entre ces deux incarnations est intéressante puisque si ils ont beaucoup de point commun à la base, ils vont partir dans deux directions opposées : l'un va travailler au grand jour et voir son travail sublimé par la fée électricité. L'autre va oeuvrer dans l'ombre sous le nez de tous. La lumière et l'ombre ...Un bâtisseur qui se prend pour Dieu, un ange de la destruction qui se prend pour le Diable. Comme dans Carter contre le diable de Glen David Gold et L'Interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld, le Diable dans la ville blanche compose son casting avec des personnages ayant existé et des faits historiques avérés. Erik Larson pousse la précision historique en parsemant son récit de propos rapportés et certifiés véridiques. Un roman historique passionnant qui va vous rendre incollable sur l'histoire de la ville de Chicago (dont j'avais déjà pris un immense plaisir à découvrir le passé via Chicago Way et La Ville des vents de Michael Harvey).
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En 1892 des architectes se préparent pour la création d'un projet d'exposition universelle. Il faut qu'elle soit grandiose comme le devient la puissance de l'Amérique. Il faut qu'elle mette en avant le géni des ingénieurs américains, qu'elle batte par ses techniques avant-gardistes l'exposition des français même si le prix doit être élevé. C'est alors que ce crée une course contre la montre parce que le choix du lieu (ce sera Chicago), le choix des bâtiments pour toujours être les plus somptueux, les plus tape à l'oeil. Mais il faut aussi être le plus novateur, audacieux. On découvrira les lumières électriques suspendues au plafond qui remplacent des centaines de bougies, une horloge qui donne même la date, le jour et l'année, l'ascenseur même pour les restaurants, les expositions les plus touchantes pour l'époque où les Inuits ou les turcs avec leur manteau de fourrure de bêtes, les Égyptiennes presque nues font la danse du ventre danse jamais vue, les personnages en cire, Buffalo Bill avec ses Indiens. Une multitude de restaurants qui font découvrir des mets de différents pays. Et enfin l'animation qui a eu le plus de succès : la grande roue immense, plus haute que les buildings en cours, où les wagonnets sont des wagons de trains pouvant contenir une centaine de personnes.
Tout est prévu au fur et à mesure : les déchets doivent être évacués avec la première société de récupération, les déjections de chevaux, les pickpockets, les assassins. Mais dans cet esprit du début du XXème siècle on fait confiance aux gens qui parlent calmement, bien avec un charme indéniable d'assurance dans le regard. On se fit à l'esprit de la bonne bourgeoisie qui ne connait pas l'abus de pouvoir par le mensonge, l'usurpation d'identité. Ils vont connaitre leur premier sérial Killer avec plus de 27 personnes tuées avouées et retrouvées, 200 pour les estimations. Un criminel d'une cruauté par ses moyens chimiques, ses méthodes, ses scénarios pour assouvir sa soif de domination.
Un livre que je recommande pour la montée de l'air industrielle, les frénésies de la création assouvie. Je reconnais que parfois les passages étaient trop techniques mais Larson a su toujours les couper à temps par la soif cruelle et les scénarios de son sérial killer.
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Je mets 5 étoiles parce que je viens de lire un commentaire avec une demi-etoile précisant que ce "truc" ne peut plaire qu'à des "ingénieurs en bâtiment public".
Je ne suis pas ingénieur en bâtiment public, mais j'ai beaucoup aimé ce roman. À chacun son avis mais après avoir lu cet avis, j'ai souhaité remonter sa moyenne.
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Un thriller architectural, ce n'est pas banal … Car voici un livre qui déroule parallèlement deux intrigues : celle, haletante, de la construction de l'exposition universelle de Chicago en 1893, et celle d'un des criminels les plus abominables de l'histoire, le Dr. H.H. Holmes, auquel certains attribuent rien moins que 200 victimes … ce qui semble exagéré, mais à peine.

Et tout est vrai ! Et ce que j'ai trouvé de plus intéressant, c'est l'histoire de la genèse de l'exposition, portée à bouts de bras par Daniel Burnham, l'architecte en chef de cette merveille édifiée en un temps record … Daniel Burnham, célèbre aussi pour avoir été le concepteur du célébrissime immeuble de New York, le Flat Iron Building ….

la suite en suivant le lien, avec des photos.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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En 1892, la ville de Chicago se lança un défi titanesque : créer sa propre Exposition Universelle afin d'éclipser celle de Paris qui avait attiré des millions de visiteurs trois ans plus tôt, et de donner un certain lustre à la "ville des abattoirs" peu considérée par le reste des Etats-Unis. L'architecte Daniel Burnham fut chargé de l'écrasante responsabilité de la construction de cette "ville blanche" féérique en un temps record. Il y parvint au prix de mille difficultés, et l'exposition connut un succès retentissant. Mais dans l'ombre de ce chantier colossal, un monstre commençait à donner libre cours à sa folie meurtrière. Propriétaire d'un hôtel à proximité de l'Exposition, charmeur, manipulateur et sans scrupules, le docteur Henry Howard Holmes fut en effet le premier tueur en série américain répertorié, dont on ignore toujours le nombre exact de victimes.
L'auteur de cet ouvrage utilise un style journalistique clair et précis, et son récit fourmille de détails historiques particulièrement intéressants sur la vie de la société américaine de l'époque. Un livre inclassable et captivant.
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Février 1890, le vote du Congrès a tranché. L'Exposition universelle de 1893 aura lieu à Chicago. Un évènement qui doit éblouir le monde entier, montrer la supériorité des Etats-Unis. Un challenge car l'exposition Universelle de 1889 à Paris fut un énorme succès. La mission de créer la ville blanche revient à l'architecte Daniel H. Burnham, créateur du premier gratte-ciel. l'Exposition universelle amène beaucoup de monde dont un certain Holmes. Sous son habit de jeune médecin, il s'agit d'un psychopathe qui fut l'un des tueurs en série aussi connu que Jack l'éventreur.
Dans ce livre très bien fourni, le lecteur suit deux histoires en parallèle. Celle de la construction de l'Exposition universelle de Chicago de 1893 et celle du tueur Holmes. Un livre passionnant regorgeant de détails, de renseignements sur la métamorphose de Chicago avant, pendant et après l'Exposition universelle. Une course contre la montre, un pari fou mais qui fut un succès.

La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2011/07/erik-larson-le-diable-dans-la-ville.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Deux courses contre la montre , celle du premier tueur en série des états unis , et celle de l'architecte en chef de l'exposition universelle de Chicago. le premier contre la découverte de preuve de sa série et le second contre le temps pour lui permettre de concevoir en temps et en heure cette exposition. en savoir plus https://unlivrequejaime.lepodcast.fr/le-diable-dans-la-ville-blanche-de-erick-larson-un-livre-que-jai-aime
Lien : https://unlivrequejaime.lepo..
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Pour moi, ce livre est un chef d'oeuvre. C'est à la fois un roman historique et un thriller passionnant où l'Amérique nous est présenté dans toute sa démesure, dans ce qu'elle peut offrir de mieux... et de pire...
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