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3,61

sur 228 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré ce périple qui nous embarque sur un voilier, à bord du Rustica, du port de Dragor au Danemark jusqu'aux côtes sauvages, et accidentées de l'Ecosse...
Le souvenir d'une lecture très sensitive, au milieu de l'Océan, de la mer du Nord entre brisements et déferlantes, partageant les peurs, les visions ou hallucinations des principaux protagonistes, Ulf le skipper et son compagnon Thorben.
Un roman qui parle d'amour, d'amitié, de trahison, de rêves....et pour pimenter le tout un bain obligé dans les croyances celtiques.
Si vous n'avez pas le pied marin, allongez-vous dans un lit bateau, munissez-vous d'une carte maritime et laissez voguer votre imagination sur les flots et les mots...l'aventure n'en sera que meilleure.
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Une grande réussite à mi-chemin entre le roman policier et le récit de voyage, à suivre absolument avec une carte pour profiter pleinement de cette belle aventure hivernale dont la majeure partie se déroule en Ecosse.
Tout commence par une nuit de tempête sur le ferry qui relie Malmö à Dragor près de Copenhague. Ils ne sont que deux passagers à bord et vont lier connaissance au bar. Mac Duff l'écossais est pilote de navire, l'autre, Ulf le danois, vit sur son voilier. Quelques heures plus tard surgit un troisième homme ; Pekka est finlandais et déclare rentrer d'Ecosse en étant passé par les eaux tumultueuses de Pentland Firth au large des îles Orcade, ce qui ressemble fort à une tentative de suicide. Il a avec lui Mary, une belle et mystérieuse jeune femme qui semble fuir un danger. Serait-ce l'Ecossais qui, justement demandait si on n'avait pas aperçu un bateau finlandais? Pekka confie à Ulf son livre de bord puis disparaît.
Celui-ci contient, tout au long du trajet décrit, de très nombreuses références à des ruines ou des monuments se référant à la culture celtique. Il apparait également qu'il a sauvé Mary d'une mort certaine et qu'il a échappé à ses poursuivants en empruntant le Pentland Firth. Ulf voit l'occasion rêvée de larguer les amarres pour le voyage qu'il préparait depuis si longtemps. Il propose à son ami Torben de l'accompagner pour percer le mystère de Pekka et tenter de le retrouver.
Les deux amis vont voler au secours de Mary, aussi belle qu'inquiétante, en affrontant une mer hostile et l'organisation secrète qui donne son nom au roman.
Nous allons naviguer, avec eux, en mer du Nord sous tempête de neige, pour rallier l'Ecosse puis descendre le canal calédonien entre Inverness (brrr, le Loch Ness et ses eaux noires sous la tempête) et Oban (dédicace aux amateurs de whisky) pour atteindre ensuite entre les îles de Mull et de Jura, des eaux et des paysages enchanteurs à la belle saison mais terriblement dangereux en janvier.
Un suspens de qualité et des émotions marines étonnantes pour le terrien que je suis, compatissant au malheur de Torben pris du mal de mer pendant trois jours entre le Danemark et l'Ecosse, inquiet comme le narrateur par la tempête de neige et la glace s'emparant de son navire, trempé et presque noyé par les paquets de mer, terrorisé par le vacarme causé par le tourbillon de Corrywreckan ou frôlant la mort dans une écluse sabotée vers Fort William dans un décor apocalyptique face au Ben Nevis recouvert de neige et de brouillard.
Cela sent le sel, les embruns et les algues mais aussi la peur et l'angoisse.
A savourer bien au chaud, avec un verre de pur malt à portée de main en choisissant peut-être, comme nos deux héros transis de froid, entre le Glenmorangie et le Talisker.
Vous l'avez compris, c'est une formidable ballade et une fabuleuse invitation à parcourir, par tous les temps, la côte ouest de l'Ecosse.
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​A la fois un documentaire sur la culture celte et le pays écossai, des aventures à faire rêver les 'voileux', de belles histoires d'amitié et un peu de suspense.
Une écriture simple et agréable.
Et ce qui est dingue, c'est qu'on finit par y croire, à son hitoire!
Celtainement à conseiller;-)
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Je viens de refermer ce livre, mais je suis bel et bien restée à bord… j'aurais bien volontiers poursuivi l'aventure maritime au large de l'Ecosse et de ses mystères.

C'est quasiment instantanément que l'on rentre dans cette histoire, et ce malgré une intrigue somme toute assez mince, et qui souvent se complique, et peut sembler invraisemblable.
Mais là n'est pas le propos, ni, à mon sens le sujet de ce roman qualifié un peu trop rapidement de polar. En effet, alors que j'aime beaucoup le polar, ce n'est pas comme tel que j'ai abordé et lu ce livre, mais comme un grand roman maritime, un voyage, un retour aux sources, une évocation historique, une immersion dans la culture celte et une aventure humaine. J'ai ressenti un véritable dépaysement, en oubliant presque le côté policier de l'affaire. C'est en quelque sorte l'ambiance particulière qui fait la qualité de ce livre.

J'ai aimé le rythme qui donne au lecteur la possibilité de s'installer dans cette aventure. Björn Larsson prend le temps de poser son affaire et ses personnages. Son écriture, le vocabulaire utilisé provient d'un véritable connaisseur de la mer de ses dangers, de sa beauté.

Lire ce roman sous un soleil presque estival lui donnait un cachet presque surréaliste. Percevoir les embruns, plonger avec le bateaux dans les creux d'une mer tempétueuse alors que qu'un soleil insolent me réchauffait les os, ça n'était pas banal.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Plusieurs intérêts dans ce livre pénétrant dès le début avec un fil unique sans digression : incertitude jusqu'au bout quant à la nature des protagonistes ( amis ou ennemis?) ; leçon de navigation hauturière en voilier dans les années 1990 en traversant l'Atlantique Nord de la Norvège à l'Ecosse ; introduction à l'étude du peuple et des traditions celtes ; guide touristique des îles du nord ouest de l'Ecosse qui donne une furieuse envie de les visiter. Ce livre, écrit par un marin sur son son propre bateau est passionnant de bout en bout et se lit «sur un seul bord ». Un reproche ponctuel toutefois : l'auteur, qui connaît manifestement la France et surtout la Bretagne (celte), fait une faute historique [page 348 éd Folio policier] en alléguant que la France n'a pas signé la Déclaration des droits de l'homme, alors que c'est elle qui l'a rédigée puis signée le 26 août 1789 et que c'est la base de sa constitution.
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je ne sais pas si c ' est un roman sur la Mer , un roman sur le mystère d' une société secrète celte ou une enquête policière.
A moins que ça soit les trois à fois..je vous laisse vous forger votre opinion ce livre est un délice un voyage au fil des pages si bien écrit.
Bonne lecture
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Magnifique synthèse de roman maritime exigeant et de polar endiablé. Magie du Nord de l'Écosse.

Le second roman du suédois professeur de littérature française Björn Larsson, publié en 1992, trois ans avant la consécration internationale que lui amènera "Long John Silver", puissante réécriture de la biographie du héros de "L'île au trésor", constitue une remarquable incursion dans le genre policier / thriller, et l'une des synthèses les plus abouties que je connaisse entre le roman maritime (y compris dans sa frange apte à satisfaire les plus exigeants des lecteurs "voileux") et le roman tout court.

Le narrateur suédois rencontre au Danemark, en hiver, le nommé McDuff, un bien étrange marin, en train prétendument de chercher des soutiens pour de l'activisme anti-nucléaire en Écosse, mais qui semble en réalité surtout rechercher un certain Finlandais nommé Pekka... En acceptant la discussion impromptue, à bord d'un ferry vide, avec l'énigmatique Écossais, le narrateur ignore encore qu'il s'embarque pour un incroyable périple, à travers la mer du Nord et les terribles eaux nord-écossaises, dans lequel les dangers proprement maritimes, déjà nombreux, seront vite largement renforcés par des dangers humains pour le moins inattendus...

Sous ses airs discrets et quelque peu confidentiels, un petit chef d'oeuvre.

"Je racontai alors que pendant des années j'avais rêvé de rejoindre l'Écosse à la voile et que j'avais passé de nombreuses heures à étudier les cartes marines et les atterrages en Écosse, aux Hébrides et en Irlande.
Immédiatement, MacDuff compara avec enthousiasme et fierté les Hébrides au paradis sur terre. Il ne faisait aucun doute qu'il savait d'où il venait et pourquoi. Moi qui n'ai jamais eu de racines, que ce soit géographiques ou autres, je l'enviais de plus en plus en écoutant son récit. Pour moi, mon pays et mon peuple, si tant est que la Suède et les Suédois méritent ces noms, ne sont que des coulisses. Adulte, je n'ai résidé que quelques années en Suède. Je ne ressens aucun mal du pays, si ce n'est peut-être le regret de ne l'avoir jamais éprouvé. Et c'est sans doute pour cela que MacDuff me fascinait à ce point. Mais pas seulement. Il était de plus habité d'une ardeur et d'une intensité qui m'enthousiasmaient et m'éblouissaient. Je le questionnai sur le pilotage dans les Hébrides, et son récit semblait provenir d'une source intarissable de connaissances et d'expériences à laquelle il puisait sans réserves. (...)
J'expliquai que je ne voulais pas être importun, mais que j'habitais à bord d'un voilier et que donc, moi aussi, j'étais marin, "of sorts". Lorsque ensuite je racontai que j'étais allé jusqu'en Bretagne à la voile et que mon prochain voyage serait l'Écosse ou l'Irlande, il parut avoir totalement oublié ma question indiscrète. Mi-sérieux, mi-badin, je lui dis même que du sang celte circulait dans mes veines. Je fis allusion à mon manque de racines, mais j'ajoutai que la Bretagne était le seul endroit où je me sentais vraiment chez moi. Cela avait à voir avec la lumière et le tempérament, le mélange de la douceur du français et de l'aridité du breton. C'étaient les rochers, l'océan et le sentiment que tout le monde avait une histoire. MacDuff ne sourit pas. Il me prenait bien plus au sérieux que je ne le faisais moi-même."
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J'ai dévoré ce livre, que je ne classerai pas dans les policiers mais plutôt , entre aventure et fantasy.
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C'est un drôle de livre qui raconte une drôle d'histoire ; une histoire qui, longtemps ne dit pas son nom balançant de la quête au voyage, de l'enquête au mystère, au rythme de la mer. C'est aussi, ou d'abord, une histoire de marins et de voile, de bateaux confrontés aux eaux houleuses et douteuses du nord de l'Europe du Danemark à l'Ecosse, de l'Ecosse à l'Irlande et retour. Bientôt, pour peu que l'on soit curieux, ces mouillages secrets se montreront de véritables havres de paix malgré le danger à les aborder. Vagues du Pentland Firth, tourbillon du détroit de Corryvreckan... Ensuite, pour tous ceux qui ont besoin de connaître la ligne de démarcation entre vérité et mensonge, croyance et science, il suffira de voguer dans ces eaux qui prêtent à confusion ; confusion des sens, confusion des émotions, espoirs et déroute... Au final, comme ses grecs antiques, marins et terriens, ce livre est une quête identitaire où chacun se dévoile à travers ce qu'il fait pour autrui.
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Janvier 1990 : Depuis des années, Ulf, suédois frontalier installé au Danemark, prépare son voilier le Rustica, qui est aussi sa maison (et qui porte le même nom que le voilier sur lequel Björn Larsson a lui-même vécu pendant des années), pour une expédition hauturière.

Sa rencontre avec Pekka, un finlandais habité par une peur incontrôlée, fuyant on ne sait quel danger sur son catamaran en compagnie d'une jeune femme au regard vide, et aussi avec MacDuff, un écossais à la poursuite du finlandais, fournit à Ulf l'aiguillon attendu pour partir en haute mer, en direction des côtes écossaises, malgré les dangers de la mer accentués en hiver.
Et cet aiguillon est d'autant plus fort qu'avant de lui enjoindre de quitter son bateau, Pekka a remis à Ulf un mystérieux paquet brun, tout en évoquant le « Cercle celtique ». Ayant pris connaissance du contenu du paquet, Ulf convainc son ami Torben, grand amateur de livres et de vins, connaisseur des légendes et de l'histoire celtes, de se joindre à lui, malgré son ignorance de la navigation.

Pendant ce voyage mouvementé, qui est une superbe équipée nautique près des rives de l'Écosse, Ulf et Torben naviguent entre terreur et paranoïa, entre les dangers de la mer et ceux du Cercle celtique, en poursuivant la piste de quelque chose dont ils ignorent tout.

"C'est ça qui est bizarre, poursuivit-il. Nous ne savons rien, et rien ne nous est véritablement arrivé, à part le cambriolage. Pourtant, on dirait que ça va de mal en pis."
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