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3,29

sur 513 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Second tome dont Rebecka Martinsson est l'héroïne.


Presque deux ans après les faits relatés dans Horreur Boréale, Rebecka Martinsson n'est plus que l'ombre d'elle-même. La juriste fiscaliste sûre d'elle, de ses compétences, travaillant avec acharnement sans compter ses heures à laisser la place à une femme détruite, broyant du noir et psychologiquement au bord du suicide. Malgré un congé maladie qui s'éternise et un patron compréhensif, Rebecka est incapable de remonter la pente.
Un collègue lui propose de l'accompagner à Kiruna dans le cadre de la signature d'un contrat en lien avec les églises du coin. Malgré ses craintes de retourner sur les lieux où elle a vécu l'horreur, Rebecka accepte.
Seulement.... le passé semble s'acharner de nouveau avec un événement similaire. Mildred Nilsson, pasteure ayant été assassinée quelques mois plus tôt, Rebecka se retrouve malgré elle mêlée à l'affaire. Et le danger rôde....


Tout d'abord, le lecteur souvent après avoir achevé la lecture d'un livre, se demande ce qu'il est advenu par la suite aux personnages dans leur ensemble. Les heures passées à leurs contacts a créer des liens entre nous. Ce livre permet en partie cette possibilité avec un retour sur les victimes d'Horreur Boréale et leur devenir. 😊 J'ai apprécié de découvrir en quelques éléments la suite de l'affaire même si j'ai été étonné par ce que l'auteur écrit.

Après Horreur Boréale, me voilà achevant Sang versé avec l'impression d'avoir relu le même livre réécrit et plus travaillé. Globalement, l'intrigue ressemble énormément au premier avec encore une histoire mêlant l'Église libre de Suède où un pasteur est assassiné, pendue aux tubes de l'orgue. Bon dans celui-ci, pas de main coupée ou d'énucléation... c'est déjà cela. 😅 Comme pour le précédent tome, Asa Larsson joue sur la rythmique afin de relater les faits via des flash-back, des souvenirs faisant revivre la morte ... voire avec une touche mystique où l'esprit de la défunte communique. le récit commence près de 6 mois après le drame et l'auteur nous permet via les personnages secondaires de découvrir les mois qui ont précédé l'assassinat. C'est agréable ... mais par moment, cela ressemble énormément à un moyen pour faire rebondir le récit qui ralentissait. Bref, solution de facilité.

Par contre, ce second volet permet une plongée dans l'organigramme des églises qui ont le pouvoir sur presque tous les secteurs de la vie de leurs membres et les collusions que cela peut entraîner.Une église qui malgré tout est à l'image de la société avec un machisme assumé sous couvert de traditions. le personnage de Mildred Nelsson incarne justement ce que cette société réprouve avec une femme sûre d'elle, désirant faire bouger les choses et combles de tout ... lesbienne.
Une description de la société suédoise dans ses lieux isolés, froids et difficiles où les traditions perdurent avec la femme jouant un simple rôle d'épouse obéissante sans aucune fonction spécifique. L'arrivée de Mildred et les changements qu'elle entraîne sur son sillage montrent bien les difficultés de cette société patriarcale à se moderniser.
L'auteur semble prendre d'ailleurs un malin plaisir à comparer cette société avec cette d'une meute de loups. Dans le livre, Asa Larsson propose de nombreux apartés nommés Gula Ben qui permettent de suivre les tribulations d'une louve. 😊


L'enquête policière est plus travaillée que celle d'Horreur Boréale. Cependant, les thématiques et le final sont assez proches de l'enquête précédente que la lecture perd rapidement de son intérêt... Encore une histoire de pasteur assassiné, encore la même ville, encore Rebecka mêlée à l'affaire de manière grossière ... et encore une fin qu'on connaît.


Pour résumer : Les coins frigorifiés de la Suède commencent à me plaire avec ses paysages blancs, ses êtres bruts de décoffrage.... Malheureusement, ce second tome ne m'a pas emballé plus que cela. Certes, la lecture est agréable, les pages se tournent aisément... mais l'intrigue rappelle énormément le précédent. La sensation de relire la même chose déçoit quelque peu...
Heureusement, il semblerait que le prochain soit complètement différent... donc en route pour la lecture de la piste noire !😈
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Si j'ai choisi ce livre c'est pour l'affirmation du bandeau rouge : « Prix du meilleur roman policier suédois ».
Mal m'en a pris ! Je n'ai pas été convaincue par cette enquête sans surprise, je m'y suis ennuyée. Lorsque je lis un polar, j'aime qu'il y ait une intrigue solide, de l'action, des rebondissements, le tout coloré d'un peu d'hémoglobine.
Par contre je salue l'atmosphère dans laquelle Ana Larson plonge son lecteur dans la petite ville de Kiruna, à proximité du cercle Arctique où le soleil ne se couche pas entre juin et juillet. Les paysages décrits sont splendides et j'ai eu envie de me perdre dans cette immensité glacée, j'ai aimé suivre ses ruelles aux maisons peintes de couleurs vives.
« Un soleil d'or rose descend sur les douces collines comme une cloche de lumière. Un bateau qui fait la balade entre les îles de l'archipel glisse dans le chenal. Les roseaux sur la berge bruissent dans l'air du soir et leurs têtes de velours se confient des secrets. Les conversations et les rires portent loin sur l'eau. »
L'autre atout indéniable de ce roman est l'étude précise de chacun des personnages et notamment celui de Rebecka Martinsson qui nous est décrite comme une femme volontaire et attachante espérant vaincre ses démons en se jetant dans cette enquête.
En conclusion : ce roman a été agréable à lire et m'a offert un dépaysement certain.

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Un polar suédois et surtout une atmosphère comme je les aime. Une enquête qui prend son temps.

Bien sûr, il y a un meurtre, assez horrible au demeurant. Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est la psychologie des personnages, tous plus attachants les uns que les autres, la solitude qui ressort en chacun d'eux, les portraits de femmes, la vie difficile de celles-ci, ainsi que la solidarité féminine. Pour la plupart, elles ont été victimes d'un viol au temps de l'adolescence.

Un autre aspect m'a bien plu, et qui est récurrent dans les romans nordiques, c'est la place que tient les animaux dans leur vie, aussi bien domestiques que sauvages, ainsi que le rapport à la nature. On suit tout au long du livre, l'histoire d'une louve qui cherche sa place dans une meute.

Le seul petit bémol, est le dénouement. Je ne m'y attendais pas. En fait, elle ne me semble pas très crédible, bien que personne ne peut prédire ce qui se passe dans la tête d'un être humain lorsqu'il a l'impression de tout perdre, notamment ce qui lui est le plus cher, à ses yeux.

Mais que cela ne vous empêche pas de le lire. Ma note exacte est de 2,5 points
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A 145 kilomètre du cercle polaire à Akiruma , il ne fait pas bon d'être pasteur …………
Le pasteur de la paroisse une femme vient de se faire assassiner. Rebecca attachée à un cabinet d'avocat remonte la piste du crime ce qui va l'obliger à se rappeler de mauvais souvenirs d'un autre crime commis quelques années plut tôt dont elle était l'élément majeur.
Pour comprendre l'histoire de Rebecca on doit lire le premier livre d'Asa Larsson, on ne sait pas très bien pourquoi Rebecca a perdu la mémoire. On se pose la question si oui ou non elle l'a perdue !
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Dans le nord de la Suède la vie est rude, la nature omniprésente, les hommes aiment la chasse, la condition féminine reste difficile. Face aux interminables hivers, l'alcool et la religion permettent de trouver la force de continuer.
Dans un petit village non loin du cercle polaire, une femme pasteur, Mildred, est assassinée et pendue dans son église. Une femme qui portait un regard différent sur la religion, qui défendait les femmes jusqu'à parfois briser des ménages, luttait également pour protéger les loups, s'opposant à la domination des chasseurs.
Un deuxième pasteur va disparaître à son tour quelques jours après…
Rebecka Martinsson, une avocate qui émerge d'un congé de maladie suite à un traumatisme qui reste inexpliqué – elle a tué trois hommes – sauf apparemment si l'on a lu le roman précédent – donc conseil, ne pas commencer par celui-là – se rend sur les lieux. La police mène également l'enquête.
Le personnage de Rebecka n'est pas très attachant. Plusieurs histoires se mêlent, dont celle d'une louve chassée de sa meute, d'un ancien policier et son fils handicapé, de Lisa et sa fille Mimmi, quelques allusions au passé de Rebecka, à la vie des pasteurs. le rythme est assez lent, le style plutôt plat.
Un roman qui se lit facilement mais dont l'univers m'a paru assez austère et pesant. Bien que j'apprécie beaucoup les polars nordiques, je n'ai pas été vraiment convaincue par ce dernier. Mais j'irais peut-être me plonger malgré tout dans « Horreur boréale » pour en avoir le coeur net…
Merci à Masse critique et aux éditions du Livre de Poche de m'avoir permis sa découverte.
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Non, il n'y a pas que Stieg Larson ou Viveca Sten. Encore peu connue en France, Asa Larsson est une star en Suède où elle a déjà vendu environ 1 million d'exemplaires de ses polars dans un pays qui ne compte que 9 millions d'habitants. Sa parution dans la collection du Livre de Poche va certainement lui apporter un meilleur éclairage chez nous qui nous intéressons déjà fortement à la littérature policière nordique. Une chose est sûre, on y trouve une ambiance particulière, une héroïne singulière et tourmentée, un parfum de grands espaces et de feux de cheminée qui suffisent à vous transporter agréablement au coeur d'une intrigue qui s'ingénie à faire monter la tension très progressivement, jusqu'au dénouement brutal.

Le décor d'abord. Nous sommes dans le Grand Nord à 150 km à peine du cercle polaire. Une région qui occupe le quart du territoire suédois mais ne regroupe que 1% de la population. Des conditions de vie rudes, au contact de la nature et qui influent sur les caractères et les modes de vie. Nous sommes bien loin du sud et des citadins de Stockholm. Rebecka Martinsson est née dans ce Grand Nord, à Kiruna avant de s'installer à Stockholm où elle exerce la profession d'avocat fiscaliste pour un grand cabinet privé. Elle se remet difficilement d'un terrible choc (même si on n'apprend jamais vraiment ce qui s'est passé, il semble qu'elle ait tué deux hommes en état de légitime défense) qui lui a valu de plonger dans une sévère dépression dont elle peine à sortir. Pensant l'aider, son patron lui propose une mission dans sa région natale auprès de groupes religieux appartenant à l'Église de Suède que le Cabinet aimerait rentrer dans son portefeuille de clientèle. Sans savoir qu'un terrible meurtre vient d'avoir lieu, dont la victime n'est autre que le pasteur de la paroisse, Mildred Nilsson, une forte personnalité, féministe et défenseur de la nature. Pendant que la police locale enquête, Rebecka tente de garder ses esprits alors que tout la renvoie à son traumatisme. Mais il semble qu'elle ait une fâcheuse tendance à se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

J'ai beaucoup pensé à Elizabeth George en lisant ce roman. La façon de planter un décor, de s'intéresser à une petite communauté pleine de secrets, de rancoeurs et de non-dits. de fouiller dans ce qu'il y a parfois de plus mauvais et de monstrueux. Mais j'ai particulièrement apprécié les personnages constamment sur le fil, capables de basculer à tout moment. Rebecka bien sûr, que son état invite à une sorte de lucidité presque ironique et quelque peu désespérée, que ce soit vis à vis de son travail ou de son environnement. Mais également Anna-Maria Mella, à la fois flic perspicace et femme au foyer débordée. Au fur et à mesure que l'intrigue avance, les secrets affleurent, les rivalités sont mises à jour sur ce territoire sauvage où les hommes ne sont peut-être pas très différents des animaux sauvages qu'ils côtoient. Qui a dit que l'homme était un loup pour l'homme ?

Une découverte intéressante ce polar. Je ne serais pas contre une nouvelle balade en compagnie de Rebecka Martinsson dans ce Grand Nord qui a tout pour captiver les foules, en plus d'être une véritable invitation au voyage.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Véritable star en Scandinavie, Asa Larsson compte des millions de lecteurs à travers le monde, accros aux enquêtes de son héroïne, la brillante avocate fiscaliste Rebecka Martinsson.

Best-seller en Suède, le Sang versé, prix du meilleur roman policier suédois, et que j'ai pu lire quelques semaines avant sa publication en avril dernier, illustre parfaitement la sensibilité et l'écriture particulières de cette reine du polar. Un polar dense, original, haletant et très bien écrit...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici donc un prix suédois qui a échappé à Zlatan ! Celui du meilleur roman policier, lequel a été attribué en 2004 à Asa Larsson pour « le sang versé » (un titre digne d'Ikéa en version originale). Il faut dire que Zlatan n'écrit pas encore de polar à ma connaissance…

L'intrigue tourne autour du meurtre d'une femme pasteur dans un village du Grand Nord de la Suède. Une femme qui a eu tendance à un peu trop s'immiscer dans la vie de la communauté, ce qui a conduit certains à lui vouer une haine farouche.

Alors, ce prix du meilleur roman policier est-il mérité ? Difficile de répondre quand on ne connaît pas la concurrence. Mais ce polar a un certain nombre d'atouts, en particulier son atmosphère et sa galerie de personnages tourmentés. Son originalité réside d'ailleurs dans le fait qu'il n'y a pas vraiment de personnage central, malgré ce que la 4ème de couverture peut suggérer (je ne considère en effet pas Rebecka Martinsson comme un personnage majeur de l'intrigue, on aurait presque d'ailleurs pu se passer d'elle). A noter aussi la construction un peu singulière de l'histoire, avec de fréquents et courts flashbacks. Après, le rythme du récit n'est pas particulièrement élevé, le dénouement est peut-être un peu précipité, et plutôt rude. Et je n'ai pas vraiment compris la raison d'être des chapitres consacrés à une louve solitaire, lesquels viennent s'intercaler dans l'histoire. Toutefois, « le sang versé » constitue une lecture pas déplaisante au final, qui mérite probablement une note un peu supérieure à 3 étoiles.
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Bof bof, je n'étais déjà pas particulièrement fan de polars venus du froid, mais celui-ci ne me réconciliera pas avec le genre.
Il m'a fallu toute ma volonté pour en venir à bout, tant je m'y suis ennuyée, et pour tout dire j'ai vraiment eu l'impression d'être à côté tout du long.
Le personnage de Rebecka n'est pas particulièrement attachant, et l'ensemble est sinistre comme un dimanche soir de janvier.
Cela reste mon opinion tout à fait subjective, je ne peux pas dire qu'il s'agit d'un mauvais roman, d'où les 3 étoiles, mais je n'ai pas vraiment aimé.
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Difficile de parler de ce roman, je l'ai lu en entier et sans me forcer à le finir, mais il ne m'a pas marqué plus que ça. Des auteurs suédois je connais essentiellement Camilla Läckberg – dont je suis fan. Asa Larsson a comme elle une façon de décrire les paysages qui vous donne l'envie de prendre un billet d'avion. Ces descriptions ne sont pas trop longues, elles sont vivantes.

L'histoire commence avec l'assassinat et la mise en scène macabre de la pasteur d'une commune. l'enquête est confiée à Sven, le subordonnée de Anna Maria qui finira par le rejoindre malgré son congé maternité.
Rebecka Martinsson est avocate, elle est le personnage clé des romans de Asa Larsson. Dans ce roman elle se remet difficilement des événements du précédent titre. Elle apparait comme une personne fragile et instable. Son cabinet l'envoie en mission sur place pour décider l'Eglise à leur confier ses intérêts. C'est sur place seulement qu'elle apprend les meurtres, ce qui a pour conséquences de la pousser à se refermer sur elle et sur ses souvenirs.

Parallèlement l'enquête piétine, si le mobile est flou, le nombre de suspects est large tant la pasteur suscitait la colère des hommes pour l'admiration des femmes. L'engagement de Mildred pour la défense des femmes a agacé plus d'un homme. L'enquête finie par se débloquer petit à petit et les masques tombent progressivement, les secrets enfouis finissent par ressortir. La force de ce roman repose, et cela n'engage que moi, sur les personnages qui sont à la fois atypiques et séduisants. Rebecka n'est pas l'élément clé de l'histoire, elle n'est pas celle qui va résoudre cette intrigue même si elle y est mêlée. Non tout repose sur le tandem Sven-Anna Maria.

L'interrogation que j'ai sur ce roman repose sur les chapitres sur la louve. Oui celle que Mildred défend. Autant je suis sensible à ce que l'auteure écrit sur l'animal car je suis fan des loups – j'ai beaucoup lu sur eux – autant je ne comprends pas la nécessité de ces pages qui n'apportent rien au roman, ou alors je suis passé complètement à côté.

Le style

Le style est agréable, les descriptions sont bien équilibrées. Les personnages sont le point fort du roman, l'auteure sait leur donner vie et les rendre attachants. Elle nous amène progressivement, en douceur vers l'épilogue de cette intrigue. On se rend compte au fur et à mesure que tout tourne autour de passions, passions inavouées, refoulées, intouchables.

Mon petit point positif :

Les paysages qui me donnent envie de visiter un jour ce beau pays 😉
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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