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sur 110 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alain est un médecin généraliste qui soigne gastro, angine et petits bobos quotidiens. Mais il y a 30 ans, son rêve était de percer dans la musique, avec son groupe les Hologrammes... Après plusieurs maquettes envoyées aux maisons de disque sans réponse, chacun des membres du groupe part de son côté.
33 tours plus tard, la poste retrouve une lettre perdue et apprend à Alain qu'une maison de production était intriguée par une de leur chanson. Une vague de souvenirs lui reviennent en mémoire et il décide de reprendre contact avec ses anciens camarades de "jeux"...
Antoine Laurain signe ici un roman sympathique, sur le thème des souvenirs, des rêves oubliés, des amis d'enfance qu'on perd de vue. Les anecdotes font sourire, les personnages sont attachants... Mais j'ai trouvé qu'il manquait ce petit plus qu'il avait su mettre dans ses précédents romans, qui nous rendait addictif... Une belle écriture cependant qui fait de ce roman un moment de lecture agréable...

Un grand merci à Babelio et aux Editions Flammarion pour l'envoi de ce roman lors de la dernière Masse Critique !!
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Nombre de lecteurs ont découvert Antoine Laurain avec le Chapeau de Mitterrand. Un roman malicieux, espiègle, élégant et très malin. L'auteur a récidivé avec La femme au carnet rouge : plus d'effet de surprise mais un pitch astucieux pour passer un moment agréable sans trop s'emmêler les méninges. Rhapsodie française est de la même veine : un livre sans prétention que l'on pourrait qualifier de facile à lire sans qu'il n'y ait quoi que ce soit de méprisant dans cette expression. Laurain n'est ni Tolstoï ni Céline, il serait plutôt du côté de Balzac pour sa représentation de la comédie humaine, toutes proportions gardées. La quatrième de couverture évoque "un étonnant portrait de la France d'aujourd'hui." C'est un peu exagéré et Laurain dissout parfois son intrigue dans des personnages trop nombreux mais on y prend du plaisir tout de même, le roman naviguant entre nostalgie de la jeunesse et ironie gentille sur les illusions perdues. Avec son lot de rebondissements et son twist final, pour reprendre un terme cinématographique, Rhapsodie française remplit parfaitement son office : divertir sans abêtir. En égratignant au passage le monde politique, celui de l'art contemporain, celui de la musique (en citant plusieurs fois Bowie, hommage lui est rendu sans qu'évidemment le romancier ait prévu la concomitance de la sortie de son livre avec l'émotion provoquée par la disparition du créateur de Ziggy Stardust). Pas de prise de tête dans Rhapsodie française mais un charmant roman, plein de sève et d'humour léger. Une invitation à l'évasion tranquille qu'il serait ballot de laisser passer.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Une bonne intrigue au départ: Alain, médecin généraliste, la cinquantaine, reçoit une lettre postée 33 ans auparavant et qui a mis plus de trois décennies pour franchir trois arrondissements! Les aléas de la poste sont impénétrables.. mais cette lettre aurait pu changer sa destinée.;Elle émanait d'un producteur de disques qui, en 1983 donc, se disait prêt à promouvoir la carrière d'un jeune groupe musical dont faisait partie Alain.
Ils étaient six, et leur groupe s'appelait "Les Hologrammes".
Une chanteuse, Claire, devenue hôtellière, un guitariste, Alain, devenu médecin donc, Stanislas, à la batterie, est devenu un artiste très avant-gardiste, le bassiste, Sébastien est devenu leader politique d'un mouvement identitaire, le parolier, Pierre est devenu antiquaire et son frère, JBM, devient un homme d'affaires qui a réussi dans le Net et dont la carrière fait furieusement penser à celle de Xavier Niel.
Alain, pris de regrets immenses (que l'on peut comprendre! car le groupe s'est dissous suite au peu de succès..) va contacter les anciens membres du groupe pour essayer de retrouver la cassette qui contenait leurs dernières chansons.
Le point de départ était excellent mais j'ai trouvé que l'intrique a été insuffisamment exploitée.
On aurait aimé pénétrer un peu plus dans la psychologie des personnages et avoir une rétrospective plus poussée sur les années 80, sans tomber dans les clichés qui nous assomment parfois comme cette vision assez stéréotypée du business man, de sa petite amie russe forcément mannequin... bref ce côté enlève du charme au roman, ce qui est dommage.
Le livre est agréable à lire mais on ne "décolle pas", ce que j'ai regretté.
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Alain reçoit une lettre arrivant 30 ans en retard d'une maison de disque. Il va essayer de reprendre contact avec les anciens membres du groupe. Ils ne sont pas restés en contact. Chacun a construit sa vie différemment.
Un roman choral, une comédie sympa mais le charme des autres romans d'Antoine Laurain n'y est pas.
Un bon livre tout de même avec lequel on passe un moment agréable et où il m'est arrivé de vraiment rire (chose rare )
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Ni chapeau ni sac à mains égarés, cette fois-ci, c'est une musique qui sert de fil directeur au nouveau roman d'Antoine Laurain. Quoi que, pour être exacte, quelque chose s'est quand même égaré, une lettre, coincée pendant 33 ans sous une armoire de tri particulièrement possessive. Un courrier qu'Alain Massoulier aurait vraiment apprécié de recevoir quand il avait 20 ans et qu'il appartenait aux Hologrammes, un groupe de rock, fébrile à l'idée de tenir un tube avec son titre phare " we are made the same stuff dreams are made of" ("nous sommes faits de la même matière que les rêves"). Cette réponse positive d'une maison de disques à l'envoi de leur cassette (nous sommes alors au début des années 80 quand les supports de la musique avaient encore ce côté saisissable et concret, telles des espèces sonnantes et trébuchantes) aurait-elle pu infléchir le parcours des membres du groupe ? Planté dans une cinquantaine un peu molle, englué dans sa routine de médecin généraliste comme son père avant lui, Alain ressasse les rêves de sa jeunesse perdue et sa nostalgie un peu amère est telle qu'il doit la partager avec les autres. le carnet d'adresses géant que constitue désormais un moteur de recherches très souvent sollicité lui permet de reprendre facilement contact avec l'ancien joueur de synthé ("claviériste", me dit le Larousse mais il me semble que l'usage de ce mot est peu répandu), l'ex-batteur et l'ex-bassiste. La rencontre avec ces personnages permet à l'auteur d'aborder non sans mordant le monde de l'art contemporain comme celui de la politique. D'une création délirante en forme de structure gonflable géante représentant un cerveau humain (celui de son créateur), en passant par le discours haineux d'un facho assumé, cette rhapsodie française nous propose une mélodie un peu grinçante pour figurer la France d'aujourd'hui. Est-ce pour renforcer le côté "c'était mieux avant" ? L'effet est peut-être voulu mais cela manque d'un charme certain et j'étais restée sur celui, indéniable, de la femme au carnet rouge. Heureusement, l'intrigue entre l'ex-chanteuse, le producteur de l'époque et son assistante apportent un peu de romanesque rafraîchissant. Il est dommage que cette histoire semble un peu détachée du reste car Alain renonce en fait à prendre contact avec l'ancien producteur de leur groupe, un jeune homme brillant devenu un magnat de l'économie numérique et promis à toutes les ambitions politiques. J'aurais apprécié que le fil directeur choisi joue vraiment son rôle et donne davantage de cohérence à l'histoire. Il est vrai que mon sentiment de lecture est assez influencé par la comparaison que je ne peux m'empêcher de faire avec les précédents ouvrages d'Antoine Laurain mais l'utilisation du même ressort, un objet perdu amène aussi quelque peu à apprécier ce livre à l'aune des précédents. L'enthousiasme n'a pas été le même, je ne me suis pas vraiment sentie embarquée dans l'histoire mais cela peut tout à fait être le cas d'autres lecteurs qui l'apprécieront pour son écriture agréable, son tableau varié et légèrement caustique de la France contemporaine.
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Il est souvent étonnant de réaliser combien certains livres, bien que parfaitement étrangers à ce qui nous meut habituellement, se révèlent soudainement maîtres de nos destinées (quelques heures durant tout du moins).

Sans crier gare ils nous attrapent, nous ensorcellent et ne nous relâchent qu'une fois leur dernière page tournée.
Ils n'ont pourtant rien de particulièrement attrayant, leur résumé ne casse pas de patte au traditionnel canard et les thèmes abordés sont loin de nous fasciner.

Pourtant ces livres ont un jour été choisis par nos soins,
entamés,
et terminés.
Et bien souvent sans que nous n'ayons vu le temps passer.
Pourquoi ? Comment ? Impossible de mettre des mots sur le phénomène, mais une chose est sûre : le jeu en vaut la chandelle !

J'ai choisi Rhapsodie française d'Antoine Laurain sur les étagères de la bibliothèque municipale pour trois raisons :
- Une partie de son intrigue se déroulait dans les années 80 (période qui me passionne tout particulièrement ces dernières semaines – rédaction de mon deuxième roman oblige).
- le titre était absolument parfait.
- le graphisme de sa couverture également.

C'est un peu léger, me direz-vous, mais qu'importe. Ces trois éléments m'ont permis de me saisir de Rhapsodie française pour ne plus la lâcher.

*

Je le reconnais, il y a quelque chose d'assez alléchant aux lignes proposées en quatrième de couverture. On perçoit la satyre – légère –
le cynisme – à peine –
et l'intelligence – indéniable.
Mais malgré ça, rien ne faisait vibrer l'air et battre mes tempes.
Les thèmes abordés (la politique, l'art moderne, la pop-rock des années 80) étaient loin de faire résonner mon coeur. Il me manquait un peu de poésie, un soupçon de passé et beaucoup de silence.

Pourtant, la recette s'est révélée efficace. Je n'ai fait qu'une bouchée de cette rhapsodie,
non sans plaisir qui plus est !
Et si je ne suis pas certaine qu'elle m'aura marquée au point de m'en souvenir dans quelques années, je dois avouer que ce roman est plein de surprises :

- La narration est absolument parfaite.
- le style, un rien pince-sans-rire, caustique et tendre tout à la fois, est résolument impeccable.
- L'intrigue est tenue de bout en bout : rien de se perd, rien ne dépasse, l'essai est transformé avec brio.
- Il y a un peu du Vernon Subutex de Virginie Despentes entre ses pages – et ce n'est pas une moindre comparaison.
- On lit ce livre à toute vitesse, comme on dévorerait un bon repas : depuis l'entrée jusqu'au dessert, rien n'est à jeter !

J'ai en somme aimé ce conte moderne que nous livre Antoine Laurain, malicieux, intelligent et percutant.
Et j'ai été sensible à ce brillant portrait de la France d'aujourd'hui.
Une France percluse d'autant de grandeurs que de petitesses.

Rhapsodie française est un gâteau à savourer sans modération !
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Flammarion et Babelio pour cet envoi (...)
(...)
Je reste tout de même mitigée sur ce roman. Si j'en ai beaucoup aimé la lecture, à l'écriture facile et plaisante, je me demande ce qu'il va m'en rester. Je me suis laissée transporter par ces portraits et j'ai suivi avec plaisir les évolutions de chacun, mais je ne m'attendais pas du tout à cela. Je pensais qu'il s'agirait d'un roman beaucoup plus mélancolique, et plus dans "ce qu'ils auraient pu être", alors qu'en fait c'est la banalité de ce qu'ils sont. Mais la vie étant souvent banale, ne serait-ce pas en ça que ce roman est réussi?

La critique en entier est par là
Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
Ce nouveau roman d'Antoine Laurain part d'une idée qui m'a bien plu : un médecin généraliste d'une cinquantaine d'année reçoit une lettre, postée 30 ans plus tôt, lui annonçant que la maison de disque Polydor est intéressée par la maquette qu'il leur avait alors envoyée avec son groupe de musique de l'époque, les Hologrammes. le médecin décide alors de recontacter ces anciens amis, membres du groupe, afin de retrouver un enregistrement du titre envoyé à la maison de disque dans les années 80. On découvre alors ce que sont devenus les anciens musiciens : un artiste contemporain, un antiquaire, un businessman, un leader d'extrême-droite…
J'ai bien aimé le début du livre et cette idée originale, malheureusement le livre ne ‘décolle' pas et les rebondissements en fin de parcours m'ont laissée perplexe.
Une lecture plutôt agréable, mais si vous souhaitez découvrir Antoine Laurain, je vous recommande plutôt « le chapeau de Mitterrand » et « La femme au carnet rouge ».
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Pas le meilleur roman de Laurain : on le sent moins à l'aise avec certains univers ou situations présentés dans le roman. Mais j'apprécie cette expérience, c'est toujours agréable de voir un auteur tenter des choses différentes. L'écriture est toujours aussi agréable et les points de vue, intéressants.
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Une histoire agréable sur les années 80 et les souvenirs de jeunesse.
Comment retrouver ses copains d'adolescence, avec qui on avait fondé un groupe de musique, envoyé une chanson à une maison de disque.
N'ayant pas eu de réponse, chacun à fait sa vie.
Seulement, le jour où le bureau de poste déménage, on retrouve une lettre perdue, et donc non parvenue à son destinataire.
S'ensuit alors pour JB, une quête pour retrouver les anciens copains du groupe.
Au fil des retrouvailles, les souvenirs reviennent, les rêves reprennent vie.
C'est agréable, bien écrit, mais il manque le charme et le côté magique, que j'avais apprécié dans "Le chapeau de Mitterrand".
Lien : http://carnetslecturesophie7..
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