Pour être physionomiste, il faut faire une étude particulière des silhouettes; sans elles, plus de physiognomonie. C'est par les silhouettes que le physionomiste exercera et perfectionnera son tact. S'il entend ce langage, il aura l'intelligence de tout le visage de l'homme; il y lira comme dans un livre ouvert.
J'espère qu'on me saura gré de ma circonspection. S'il est du devoir de l'auteur de mettre l'exactitude la plus scrupuleuse jusque dans les moindres observations dont il rend compte au public, combien plus doit-il être sur ses gardes lorsqu'il s'agit d'enseigner l'art même de faire ces observations! La physiognomonie est peut-être de toutes les sciences celle qui fournit le plus d'exercice à la raison. L'erreur y est d'autant plus à craindre qu'elle y est plus facile, et que les suites n'en sont jamais indifférentes. On ne saurait trop avertir le physionomiste des routes qui pourraient l'égarer.