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Citations sur L'amazone fugitive (10)

Elle connaissait le soleil bleu en fusion dans le ciel, avec ses bords rayonnants d’où ruisselaient des flammes. Et, bien qu’il brillât sur le monde entier, quand elle s’allongeait dépouillée de tous ses vêtements, c’était sur elle qu’il dirigeait tous ses feux. C’est un des miracles du soleil : il pouvait briller sur des millions d’hommes et être encore le soleil radieux, splendide, unique, concentré sur elle seule.
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Le soleil est vivant à un bout du ciel, continua-t-il, et la lune vit à l'autre bout. L'homme tout le temps doit veiller à ce que le soleil heureux dans son côté de ciel et la femme doit veiller à ce que la lune soit tranquille dans son côté de ciel. Tout le temps c'est à cela qu'elle doit travailler. Et le soleil ne peut aller dans la demeure de la lune et la lune ne peut pas aller dans la maison du soleil dans le ciel. Aussi la femme demande à la lune de venir dans sa caverne, dans ses entrailles. Et l'homme, il attire le soleil jusqu'à ce qu'il ait lui-même le pouvoir du soleil. C'est ce qu'il fait tout le temps. Alors quand l'homme prend une femme, le soleil va dans la caverne de la lune et c'est ainsi que tout commence dans le monde.
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Je viens de comprendre à l’instant combien il est extraordinaire d’être un homme de chair et de sang, un homme vivant. Il semble si ordinaire en comparaison d’être mort, d’être un pur esprit. Cela semble si banal.
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" […] L'imagination peut surmonter tout ce qui n'endommage pas les organes. Quand on vit la vie de l'imagination, on peut s'élever au-dessus de toute mésaventure qui soit jamais arrivée à quelqu'un. On peut même commettre un assassinat et s'élever au-dessus de cela. Grâce à l'imagination et grâce à la ruse, une femme peut se justifier de tout, même des actes les plus vils et les plus pervers. Une femme emploie toute son imagination en sa faveur et elle devient plus innocente à ses yeux qu'un enfant, quelles que soient ses fautes.
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Le désir est une chose sacrée et on ne doit pas lui faire violence.
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Chose curieuse, elle n'avait pas peur, malgré l'aspect effrayant du paysage, les pentes silencieuses et sinistres des montagnes. De temps en temps des indigènes se faufilaient, soupçonneux, entre les arbres, et de grands charognards tournoyaient comme de grosses mouches au loin sur quelque cadavre, quelque ranch ou quelque groupe de huttes.
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Pourquoi portez-vous tous les mêmes couleurs ? demanda-t-elle au jeune Indien. Pourquoi avez-vous tous du rouge, du jaune et du noir sur vos chemises blanches ? Et les femmes des tuniques noires ?
Il la regarda dans les yeux avec curiosité, mais le sourire faible et évasif parut sur son visage. Derrière le sourire se cachait une méchanceté douce et étrange.
Parce que nos hommes sont le feu et le jour et nos femmes sont les espaces entre les étoiles, la nuit, dit-il.
- Les femmes ne sont mêmes pas les étoiles ? reprit-elle.
- Non, nous disons qu'elles sont les espaces entre les étoiles, les espaces qui tiennent les étoiles séparées.
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Elle savait qu'elle était une victime, que tous ces rites compliqués accomplis sur elle étaient les rites du sacrifice. Mais cela ne l'effrayait pas. Elle appelait le sacrifice.
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Il fit très froid avant l'aube. Enveloppée dans sa couverture, elle regardait les étoiles, écoutait les frémissements de son cheval et se sentait comme une femme qui est morte et voyage dans l'au-delà. Elle n'était pas sûre de ne pas avoir entendu pendant la nuit, au centre de son être, un grand fracas qui était le fracas de sa propre mort. Ou bien c'était un effondrement au centre de la terre et cela présageait quelque chose de grand et mystérieux.
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D’ailleurs quelle bêtise que de s’amouracher de quelqu’un, combien il est peu digne de courir après un homme ou d’être poursuivie par lui !
« L’amour est-il vraiment si absurde et si dénué de dignité ? se demanda-t-elle tout haut.
- Mais bien sûr », répondit une voix sonore et rieuse.
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