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EAN : 9782918471448
231 pages
Éditions Passiflore (05/10/2015)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Prix Lire et écrire en Gascogne 2015
Prix Salon du Livre.net 2016

Après le décès de son père, Adrian Hope, auteur de polars, emmène sa mère en cure au centre de remise en forme de Maurenberg. L'hôpital qui jouxte le centre est spécialisé dans l'accompagnement des personnes incurables. On vient à Maurenberg pour mettre fin à ses jours dans la dignité.
Lorsqu'un médecin lui propose d'être, pour une semaine, l'accompagnateur d'une jeune fe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Livre reçu grâce à Masse Critique et Babelio (merci beaucoup).
Merci également aux éditions Passiflore (une fleur que j'adore) pour leur envoi rapide, soigné. le livre était accompagné d'un bristol avec "bonne lecture" écrit à la main (charmante attention) et d'un marque page à l'image de la couverture (petit détail très agréable, d'autant que ce portrait est magnifique).
Bien, maintenant entrons dans le vif du sujet.
L'histoire n'est a priori pas gaie - l'histoire d'une fin de vie décidée - mais rien de triste ni de mélo dans ce roman. Sans doute l'écriture y est elle pour beaucoup, elle est fluide mais sans concession, et parfois assez argotique, un peu à la Audiard ou à Léo Malet On est loin du chabada et de la guimauve. Quand l'héroïne vomit, elle vomit, elle dégobille, et ne s'enferme pas pudiquement dans les toilettes pour se repoudrer le nez.
Le déroulement de l'histoire se fait en quasi huis clos et en duo, entre Adrian Hope, l'accompagnant, et la fameuse Clara Weiss, la malade. J'ai dévoré le début du livre, que j'ai beaucoup aimé – la mise en place des personnages, l'environnement, le pourquoi du comment, la rencontre des deux personnages. Et puis à peu près à mi chemin, j'ai pris moins de plaisir, non pas que le roman soit moins bon ou que l'intrigue s'enlise, mais l'auteur a cédé à quelques facilités– je ne vous dis pas lesquelles- qui du coup rendent l'intrigue moins originale ou subtile. La fin est relativement inattendue et amène à se pose quelques questions, du genre : et nous, qu'aurions nous fait ?
Attention, ce n'est pas un essai philosophique sur la fin de vie (je trouve la quatrième de couverture un peu exagérée d'ailleurs), c'est une histoire, un roman, une création, qui se lit sans déplaisir, qui fait réfléchir, mais je pense que je suis passée un peu à côté à cause d'une écriture et d'un point de vue assez masculin.
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Autant le dire tout d'abord, mon choix ne se serait pas porté spontanément sur ce livre si je ne l'avais pas lu dans le cadre d'une masse critique Babelio : l'histoire d'une femme qui souhaite recourir au suicide assisté dans une clinique suisse, cela ne m'emballe pas trop a priori, même si le sujet est indéniablement intéressant.
J'ai cependant mis une certaine appréhension de côté et me suis plongée dans ce livre.
Je l'ai lu très vite, assez curieuse de découvrir comment l'auteur allait mener cette histoire délicate.
Il s'en sort sans pathos superflu, ce dont on lui sait gré. On peut même parler parfois d'une certaine absence d'émotion, sans doute parce que Clara Weiss est constamment dans la retenue et la quête du rationnel.
Le sujet me semble donc globalement honnêtement traité, même si les difficultés matérielles de la situation sont escamotées, « l'héroïne » étant riche et quasiment seule au monde, et que certains rebondissements à la fin du livre me semblent un peu dispensables.
Enfin, le style est assez plaisant, même si l'auteur abuse à mon avis d'images et de métaphores argotiques.
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J'ai toujours peur en entamant ce style de roman, peur qu'il tombe dans le pathos, dans la noirceur absolue ou dans la lourdeur du sujet qu'il traite. Hors ici il n'en est pas question une seule seconde.

J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dedans à cause du style argotique et très (trop) imagé de l'écriture de Jean-Louis le Breton. C'est le premier roman que je lis de cet auteur et je ne saurai dire si ce langage est accentué volontairement dans ce roman en particulier, dans le but de ne pas sombrer dans un trop-plein de sentiments dans lequel il serait facile de s'engouffrer étant donné le sujet. Toujours est-il que les 80 premières pages ont été un peu difficiles pour moi, j'ai un peu lutté pour continuer. Mais j'ai eu raison de poursuivre car à partir de là, et ce jusqu'aux dernières lignes, tout fut très bien mené.

Les écrits parfois crus sont adoucis grâce à des passages assez poétiques mais jamais mielleux. J'ai accompagné Adrian Hope et Clara Weiss dans leur découverte de l'un à l'autre, dans les doutes, les espoirs, les revirements de situation, la compréhension de l'autre, les tiraillements, l'empathie, la douceur. En effet, le roman rejette totalement le pathos mais il n'est pas dénué de sentiments pour autant, bien au contraire. Dans l'écriture très masculine percent de nombreuses échappatoires attendrissantes.

Le personnage d'Adrian Hope évolue constamment tout au long de l'histoire, il passe par toutes les émotions et ne sait plus à quel saint (sein ?) se vouer. Ses certitudes volent en éclats et se dispersent dans l'appartement médicalisé qu'il partage avec Clara Weiss. Dans ce presque-huit clos se construit une relation particulière et intense entre un homme et une femme, entre un auteur et une lectrice, entre un accompagnateur et une malade qui a choisi de mettre fin à ses jours dans une semaine.

Il faut bien avouer que le suicide assisté est un sujet assez lourd pour lequel certains d'entre nous peuvent avoir une idée bien arrêtée. Mais ce roman creuse au plus profond de notre âme, nous oblige à nous mettre dans la peau de l'autre, de comprendre ses états d'âme, de s'ouvrir. Et quand nous pensons en connaître le dénouement, croyant que les dés sont jetés, que la pilule sera avalée ou peut-être bien balancée aux ordures, nos certitudes s'écroulent et laissent place à un renouveau, à un évènement qui pourrait bien changer la donne.

J'ai été surprise et transportée pendant la lecture de ce roman qui est tout sauf insipide et convenu. Il ne peut nous laisser indifférent, il remue et fait réfléchir. Et c'est avec le coeur serré que je l'ai refermé, mais je ne vous dirai pas de quelle façon. Je vous laisserai découvrir quel choix final a fait Clara Weiss et comment la vie d'Adrian Hope s'en retrouve chamboulée à jamais.

Je tiens à remercier chaudement Babelio pour cette lecture dans le cadre de Masse Critique ainsi que les Éditions Passiflore pour cette belle découverte qui a fait battre mon coeur.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Ce livre est l'excellence, un de ces ouvrages qui ne laisse pas indifférent. La rencontre de deux êtres attachants aussi éloignés que proches qui apprennent à se connaitre dans l'urgence. Un accompagnement vers la mort traité avec finesse où l'auteur ne tombe jamais dans le pathos. Je vous en recommande vivement la lecture.
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Le sujet est d'actualité , le roman se passe en Suisse dans un centre où on choisit sa fin de vie pour les malades incurables. Adrien est l'accompagnateur d'une jeune qui a fait ce choix.
L'histoire est intéressante, mais j'ai été particulièrement gênée et déçue par le vocabulaire argotique de l'écrivain qui met à mal le plaisir de la lecture
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cependant, se suicider pour des raisons médicales relevait d’un processus que la plupart des sociétés envisageaient douloureusement. Bon Dieu, nous étions là pour nous reproduire, pas pour nous éliminer. Les guerres servaient à cela et devaient suffire à étancher notre vampiresque soif de sang. Partir au casse-pipe sous la bannière patriotique n’engendrait pas d’états d’âme chez les responsables politiques. Mais autoriser n’importe qui à se faire sauter la cervelle, c’était contre nature. Cela revenait à abdiquer une part du pouvoir collectif au profit de l’individu. Peu de pays avaient franchi le pas.
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Votre présence auprès d’elle lui est d’un grand réconfort. Elle vous a désiré à ses côtés et vous êtes venu. Mais au bout du compte, elle seule tient son destin en mains. N’endossez pas trop de responsabilités, morales ou affectives. C’est un chemin de croix, mais c’est elle qui porte la croix, pas vous…
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Il y avait des règles, des codes, une procédure à respecter. On n’entrait pas ici le flingue à la main pour se tirer une prune dans le crâne et se laisser emporter par le service des pompes funèbres.
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Le monde était une belle saloperie et toutes les fleurs ne pouvaient s’épanouir sur ce fumier. Pas la sienne, en tout cas.
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Deux paumés. Voilà ce que nous étions à ce moment précis. Deux enfants dans la tourmente, ne sachant plus quel sens donner à nos vies. Quelle direction fallait-il suivre ?
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