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EAN : 9782361760120
STYLO BULLE (12/11/2010)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
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« Quels chemins de vie choisir entre ceux que notre éducation, nos études et notre personnalité nous tracent ? Ce n'est déjà pas simple pour les simples mortels que nous sommes, mais ça se corse encore plus pour Le Cil Vert quand il doit renaître une seconde fois et se rendre compte que ses choix n'étaient peut-être pas les siens. Un album sensible, tout en finesse et drôlerie, qui vous tirera de belles larmes vite séchées par de francs éclats de rire. Une histoire vraie… comme la Vie.

Note de l'auteur : Un récit autobiographique nombriliste à tendance narcissique (moi moi moi) où le personnage principal (moi) tente de démontrer avec brio (l'avantage du récit autobio, on peut raconter n'importe quoi) comment devenir un adulte en un appel téléphonique » (synopsis éditeur).

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Premier récit complet pour cet auteur qui jusque-là publiait essentiellement des strips dans des magazines (Fluide, Macadam…).

Le scaphandre fêlé est un récit autobiographique touchant et drôle. Le Cil Vert y parle de ses angoisses, du lien à son père, de son entrée tardive dans la vie adulte et de son parcours qui l'a peu à peu conduit vers le métier d'auteur. Un regard sur la vie parfois troublant, un regard sur la mort qui force à réfléchir…

Quoiqu'il en soit, la représentation du Cil Vert sur lui – avec ses défauts et ses complexes – nous donne rapidement envie de poursuivre la lecture.

La première page invite le lecteur à écouter cet homme qui engage la conversation. Un monologue débute, “Jean” se raconte et ne cache pas la difficulté qu'il rencontre de trouver le point de départ le plus logique possible pour déplier son histoire. La narration se déplace ainsi entre des temps d'échange privilégiés avec le lecteur et des souvenirs/anecdotes qui détaillent ses propos. Deux temps narratifs se dégagent : la scène principale, durant laquelle l'homme nous fait face ; pas de décors, pas d'accessoires si ce n'est le fauteuil sur lequel il est assis. Ces pages dépouillées font penser à des scènes de patients allongés sur le divan d'un psy. A un détail près : le personnage n'est pas stoïque ; il change de position, s'affaisse ou lève les bras en signe d'agacement quand il ne parvient pas à mener la conversation comme il le souhaite. En parallèle, le second temps narratif est celui des souvenirs. Si le coup de crayon reste le même, les visuels se présentent différemment : l'utilisation des cases structure la mise en page, leur contenu est plus riche (elles contiennent notamment des décors et font apparaitre d'autres personnages). Les deux temps de narration ont donc des caractéristiques distinctes, l'auteur n'a pas besoin de faire de transitions supplémentaires pour passer d'un propos à l'autre.

Quant à la tonalité du récit, on oscille en permanence dans un entre-deux mi dramatique mi humoristique. Les sujets abordés sont douloureux, on sent que le travail introspectif n'est pas évident et qu'il coûte parfois à son auteur. Heureusement, ce dernier fait preuve d'une grande auto-dérision et d'un humour redoutable. On sourit, on dédramatise parce qu'il nous conduit à cela. le récit avance sur un fil sans jamais devenir pathétique. En quatre chapitres, il retrace un cheminement personnel de plusieurs années. Durant une bonne partie de la lecture, j'ai eu l'impression que les épisodes auxquels faisait référence Le Cil Vert étaient sans lien apparent. Mais au fil des pages, les recoupements apparaissent, l'amorce s'opère d'ailleurs clairement dans le troisième chapitre.

Un dernier chapitre nous laisse conclure sur une note plus optimiste, chaque élément a désormais une fonction précise et l'ensemble devient cohérent ; qui plus est, le titre prend ici tout son sens : le scaphandre fêlé – Les naissances douloureuses. Ce qui me manquait jusque-là apparaît enfin : pourquoi choisir le métier de dessinateur ? Pourquoi la BD ? Pourquoi ?
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L'autofiction me sort par les yeux. Je déteste ces auteurs qui se regardent le trou de balle et tiennent absolument à coucher sur le papier leur histoire, persuadés que tout cela va passionner les lecteurs. Et pourtant, c'est la troisième fois en peu de temps que je me surprends à apprécier une BD « autofictionnelle ». Il y a d'abord eu Formose puis Une métamorphose iranienne et c'est maintenant au tour de ce Scaphandre fêlé. Est-ce que mes goûts changent ? Pas sûr. Disons plutôt que quand le propos est bien amené, je me laisse facilement embarquer.

Dans cet album, Le Cil Vert, pseudonyme de Sylvère Jouin, revient sur quelques moments charnières de sa vie professionnelle et artistique. Entre sa phobie de l'avion, la mort tragique de son père et sa rencontre avec la douce Chloé, l'auteur énumère ce qu'il appelle les « naissances douloureuses » ayant symbolisé les moments clés de son existence. Ce que j'ai apprécié ici c'est que Le Cil Vert relate les événements de façon non linéaire. Pas de chronologie hyper stricte, quelques touches d'humour bienvenues et d'étranges digressions sur la fabrication du cidre ou la vie de Boris Vian, l'ensemble peut paraître assez hétérogène mais au final tout se tient, c'est bien là l'essentiel.

Le dessin est assez minimaliste (c'est un peu la loi du genre) mais il reste quand même bien meilleur que chez certains auteurs ayant fait de l'autofiction leur fonds de commerce (je ne citerais pas de noms, l'inventaire serait trop long). L'absence de couleurs et le fait de jouer sur les tons de gris pour varier le contraste est par ailleurs un parti pris cohérent. le vrai souci, c'est la taille riquiqui des cases et l'omniprésence du texte qui ne laisse pour ainsi dire aucune place aux décors. Mais bon, pour un ouvrage intimiste dans un petit format, c'est assez logique : pas la peine de se lancer dans un lyrisme échevelé avec des illustrations pleine page bourrées de détails et totalement hors de propos.

Assurément pas le coup de coeur du siècle mais une lecture beaucoup plus agréable que je ne l'aurais pensé. Je ne dis pas que l'autofiction va devenir mon genre préféré mais en tout cas je ne dis plus que jamais on ne me prendra à lire ces auteurs nombrilistes à la noix.


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