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"Renier le passé, c'est nier le futur. Un homme ne peut forger sa destinée; il l'accepte ou il la nie."

***

Auteur d'exploits devenus légendaires, Ged est aujourd'hui considéré comme le plus grand sorcier de Terremer

Établi à Roke, là où se trouve la prestigieuse école qui l'avait autrefois accueilli, il reçoit la visite d'Arren, jeune prince du Royaume d'Enlade. Ce dernier est porteur d'inquiétantes nouvelles. En sa lointaine contrée comme ailleurs, d'étranges phénomènes se produisent : la magie semble se perdre. 

Convaincu qu'il faut agir, Ged décide de quitter l'île des Sages sans tarder, accompagné de son messager, afin de découvrir ce qui se trame.

*

Si vous avez appréciez le tome 1, vous risquez bien d'être séduit  également par celui-ci. Vous y trouverez les mêmes ingrédients : l'équilibre du monde est menacé et le lecteur est invité à un périple (initiatique) jusqu'aux confins de Terremer sur les traces d'un ennemi redoutable.

Après avoir suffoqué dans les tombeaux d'Atuan, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai embarqué avec nos deux compagnons à bord du désormais célèbre Voitloin. Désireuse de percer le mystère quant à ce mal touchant non seulement la magie mais aussi la vie en elle-même, je les ai suivi d'île en île, de mer en mer,  jusqu'à atteindre l'ultime rivage où tout se jouera. 

*

Le voyage entrepris m'est apparu au fil des pages (presque) plus important que l'objectif visé. Il est en effet pour le lecteur l'occasion de pousser encore plus loin l'exploration de Terremer, en allant à la rencontre de son histoire et de ses habitants (mention spéciale pour le peuple des radeaux). Il est aussi prétexte à poursuivre les réflexions initiées précédemment sur le pouvoir, la nature humaine, le bien et le mal, la vie et la mort, la présence d'un équilibre à préserver ou encore la responsabilité de chacun envers l'autre et l'environnement qui l'entoure. 

"(...) dans la mesure où nous avons un pouvoir sur le monde (...), nous devons apprendre à faire ce que la feuille, la baleine et le vent font naturellement. Nous devons apprendre à maintenir l'équilibre. Ayant été dotés d'intelligence, nous ne devons pas agir comme des ignorants. Ayant le choix, nous ne devons pas agir comme des irresponsables. Qui suis-je - bien que j'en aie le pouvoir - pour punir,  récompenser et jouer avec les destinées des hommes?"

Ged et Arren sont à un moment clé de leur existence, l'un arrive au bout du chemin et se fera passeur de savoirs, l'autre qui ne fait que la commencer gagnera peu à peu en maturité.

"Essaie de choisir avec soin, Arren,  lorsqu'il faudra faire de grands choix. Quand j'étais jeune, j'ai eu à choisir entre être et agir. Et j'ai sauté sur la seconde solution (...). Mais chacun de tes gestes, chacun de tes actes, te lie à lui et à ses conséquences et te force à agir encore et toujours. Il est donc très rare de rencontrer un espace, un moment comme celui-ci, entre deux actions, où il soit possible de s'arrêter et se contenter d'être tout simplement."

*

Des romans pour s'évader, pour rêver, pour s'émerveiller, pour se recréer, sans oublier de se questionner, des romans humanistes qui prennent leur temps et dont la simplicité n'est qu'apparente, voilà comment je qualifierais les trois premiers tomes de ce cycle de fantasy orienté jeunesse. 

Bien qu'une pause désormais s'impose, je suis ravie de ne pas avoir à attendre près de vingt pour connaître la suite, comme il en fut le cas pour les lecteurs de l'époque. Cela ne devrait pas être permis des choses pareilles! ^_^

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«Alors comment mènerai-je ma quête ? Cela aussi, je l'ignore. Peut-être sera-ce l'objet de ma quête, qui me trouvera ?»

L'Ultime Rivage est le troisième livre du cycle Terremer. C'est avec plaisir, que je retrouve Ged, appelé aussi Archimage et Épervier. Il nous entraîne avec lui dans une nouvelle quête, au coeur des Rivages.

«Ce n'est pas par hasard qu'on aborde aux Rivages de Roke. Ce n'est pas par hasard qu'un fils de Morred est le porteur de ces nouvelles.»

Je vous présente ici, Arren, il vient d'une autre contrée pour apporter des nouvelles. Ged décide d'aller voir ce qui se passe sur les îles et il amène donc Arren avec lui. Il se retrouve, malgré lui, mêlé à ce périple.



Au cours de l'histoire, on aime suivre les traces de nos deux héros. Ce qui me plaît, le climat angoissant est toujours au rendez-vous. On est inquiet lorsqu'ils font face au danger, on veut toujours savoir ce qui va leur arriver. On constate à nouveau que la magie est très présente.



Ce qui retient mon attention, c'est lorsqu'ils sont sur leur bateau, le calme revient à la surface. On apprend à découvrir nos personnages car la discussion devient favorable ainsi que la méditation.
On remarque toujours la plume douée de l'auteure. On apprécie sa façon de s'exprimer sur des thèmes qui lui tiennent à coeur. Elle manie bien l'art des mots et elle ajoute des expressions où le lecteur doit en déchiffrer le sens.



Dans l'ensemble, c'est une lecture que j'apprécie mais il y a certains points qui me laissent perplexes.

C'est au niveau de la quête, je trouve que c'est une longue attente et elle traîne en longueur. Je me suis même désintéressée car on ne trouve pas vraiment de réponse.
Dans «l'Ultime Rivage», je trouve qu'il manque un je-ne-sais quoi de magique, je n'aime pas autant ce livre que les deux premiers : le sorcier de Terremer et les tombeaux d'Atuan.



Pour terminer, je suis mitigée face à ce livre. Je n'enlève pas les qualités de la plume à cette auteure car ça reste une bonne histoire, avec quelques défauts. Elle possède une magnifique prose et j'y passe un bon moment. J'aime toujours le personnage Ged même s'il m'arrive de m'ennuyer sur certains dialogues.

«L'Ultime Rivage» est un monde à part où la nature fait sa place, où les chants résonnent, dans ce décor où on voit naître la complicité entre ses deux hommes.
Au fil des pages, on découvre les notions abordées par l'auteure : la nature humaine, le bien, le mal ainsi que la vie et la mort. Elle donne l'occasion au lecteur d'y faire sa propre prise de conscience.

C'est une joie renouvelée, que je fais cette lecture avec mon ami Bernacho. Avec lui, j'aime partager mon ressenti et notre amour des livres. Je recommande également son billet.

Siabelle
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Troisième volet du cycle de Terremer.

Ged est devenu Archimage. Il reçoit la visite d'Arren, Prince de Belia, qui lui rapporte les événements bizarres qui se passent dans les autres îles.
Les sorciers oublient les mots qui leur permettent de guérir. Ils ne sont plus les bienvenus dans les différents peuples de Terremer.
Ged comprend rapidement ce qui se passe et décide de partir, accompagné du Prince, à la recherche du mage qui est à l'origine de ces étranges comportements.
Au prix de maintes aventures et de souffrances, ils vont affronter de multiples dangers et pénétrer au royaume des morts.
Vont-ils en revenir ?…

Cet opus démarre sur les chapeaux de roue et les événements s'enchaînent. le rythme est tel que je ne me suis jamais ennuyé.
Les chapitres sont relativement courts et le style est limpide.

Si dans les tomes précédents, je n'avais pas remarqué de thématique, cette fois-ci, l'auteure passe quelques messages sur l'évolution de la société : la quête de rentabilité a tout crin, le manque de respect de la nature et la recherche de l'allongement abusif de la vie…

Que me réserve la suite ?…
Je n'ai plus qu'à me lancer et ça sera avec plaisir.
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J'ai eu un peu plus de mal avec cet épisode.

Probablement parce que, pour la troisième fois, Ursula le Guin offre le point de vue du jeune qui a tout à apprendre. Dans le sorcier de Terremer, c'était Épervier lui-même, et il était normal que l'on découvre le héros principal de la série dans le cadre de sa quête initiatique. Dans Les tombeaux d'Atuan c'est Ténar qui reprend ce rôle du jeune qui a tout à apprendre, et Épervier est vu à travers ses yeux. Dans L'ultime rivage cela recommence. Cette fois c'est le jeune Arren qui va accompagner Épervier devenu Archimage dans la recherche de la source du mal qui détruit la magie sur Terremer. Cela devient un peu trop répétitif. Et cela m'empêche d'accéder aux pensées d'un Épervier vieilli mais serein et certainement sage quoique faillible. On se contente de le voir comme lui-même voyait son maître sur Gont : des paroles opaques, des actes difficilement compréhensibles. Il est inaccessible.

Il faut ajouter à cela l'ambiance, tout au moins dans la première partie. Car les pensées d'Arren sont polluées par ce fameux mal qui s'étend sur Terremer. Un mal insidieux, qui attaque les rêves quand on est vulnérable. Cela donne une écriture amère, qui tend vers la paranoïa et le désespoir, émettant des ondes négatives. Mine de rien, cela noircit ma perception de lecteur (et prouve au passage la qualité de l'écriture).

Mais ensuite les choses changent, ainsi que ma perception. D'abord Ursula le Guin nous offre quelques superbes scènes. Comme les dizaines de radeaux des Enfants de la haute mer, voguant de concert comme des îles qui auraient coupé leurs racines. Et puis l'apparition des dragons, fantastique ! Comme on se sent petit en taille, en puissance et en âge. Et le voyage de l'Autre Côté du « muret », profondément sombre, qui m'évoque les contrées traversées par Jirel de Joiry – l'héroïne de Catherine L. Moore – ou plus immédiat le Mordor traversé par Frodon et Sam.
Et Épervier se livre enfin. Il devient compréhensible tout en gardant son éloignement. La cuirasse se perce, un peu.
Et l'origine du mal apparaît. Finalement, comme pour Épervier dans le premier tome, il faut chercher en nous-mêmes ses causes, dans une parcelle de nos désirs profonds. le « méchant » n'est finalement qu'un dealer qui nous offre ce que l'on achète sans contrainte.

Cette deuxième partie rétablit l'équilibre, dans le récit et dans mon ressenti. Mais je continue à regretter d'avoir perdu l'accès aux pensées d'Épervier. J'espère que l'auteure retrouve cet accès dans les livres qui suivent.
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Troisième aventure de mon nouveau sorcier préféré Ged, archimage de son état, avec toutefois un peu de bouteille en plus. Le Guin nous invite une nouvelle fois dans les eaux de Terremer, à la suite de notre mage et de son compagnon de voyage, Arren, jeune prince de dix-sept ans.

On ne change rien dans la recette, des miles de bateau, des îles plus étranges les unes que les autres, et, sous vos yeux ébahis, nos chers dragons des Marches de l'ouest, venu prendre eux aussi leur part d'action.
Une course contre la montre au rythme enlevé, les enjeux étant de taille: le jeune Arren vient de l'île d'Enlade apporter d'inquiétantes nouvelles au conseil des sorciers de Roke. Dans les contrées à l'ouest de cette île, la magie se perd, les récoltes sont mauvaises, et les populations apathiques. Et Enlade elle-même commence à être touché par ce mal indéfinissable. Ged decide de mener son enquête, et embarque avec lui notre jeune prince dans une virée épique.

Toujours à l'aise avec ses histoires, l'auteure nous fait profiter encore de son incroyable talent de conteuse, dans un univers tissé avec soin. Une plume sans fioriture, un récit linéaire, on reste dans la simplicité et la fluidité, à l'instar des volumes précédents.
Il me reste quelques autres récits de Terremer à engloutir, dont je ne connais pas la teneur, espérons y recroiser quelques connaissances!
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Le troisième tome du Cycle de Terremer est étrange, et indépendant des romans précédents. En le lisant, j'ai eu l'impression d'écouter un conte, et j'imaginais un barde réciter les phrases un soir devant des spectateurs. Tout, dans l'ambiance, les thèmes, la prose ou les scènes, fait penser à un long poème antique.

Ged, le magicien que nous avons connu jeune au début de la saga, est maintenant l'Archimage de Terremer, le « chef » puissant des mages. Un jour, Arren, fils d'un roi d'une région éloignée et descendant du mythique Morred, annonce que chez lui la magie disparaît car les sorciers oublient les mots. Dans un monde où la magie est créée par les mots, la nouvelle est terrible. Ged partira enquêter sur ce mystère, amenant avec lui Arren.

Toute l'histoire est présentée du point de vue d'Arren, qui ne comprend pas toujours les décisions du vieux sage et s'interroge sur sa présence dans ce voyage. le lecteur est entraîné à travers les mers de Terremer, découvre des villes qui semblent au premier abord magnifiques, mais cachent des recoins dangereux, des peuples aux modes de vie et aux cultures étonnantes, et des contrées désolées où la magie s'évanouit et les chants sont oubliés.

Ce récit a des allures de conte initiatique pour Arren, même si à certains moments s'il n'est pas toujours aisé de deviner la leçon qu'a voulu suggérer l'auteure. On est dans un roman où il faut se laisser porter par la prose, suivre Arren accompagner Ged pour découvrir avec lui ce qui détruit la magie dans Terremer. Et rencontrer des dragons !

J'ai un bémol : j'ai trouvé la solution de Ged pour contrer « le mal » proche du TGCM (Ta Gueule C'est Magique), comme si l'auteure n'avait pas su proposer une méthode satisfaisante avec ce qui précède et s'est rabattue sur un geste « trop facile ». C'est dommage, même si la fin offerte aux deux protagonistes est à la hauteur.

Il n'en reste pas moins un roman à part de la production habituelle de Fantasy, très intéressant à découvrir.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Dans ce 3ème tome du cycle de Terremer, nous retrouvons avec plaisir Ged, avec quelques dizaines d'années en plus, certes, mais surtout en tant qu'Archimage de Roke. Et oui ! C'est qu'il a pris du galon notre ami avec tous ses exploits !

Arrive alors un jeune prince d'Enlade, nommé Arren, porteur d'un message inquiétant : la magie semble disparaître progressivement dans leur contrée. Cela corrobore d'autres rumeurs du même ordre sur d'autres îles de Terremer. Pressentant un avenir sombre, Ged décide de reprendre la mer pour découvrir l'origine de ce danger et tenter de s'interposer. Il propose au jeune Arren de l'accompagner dans cette aventure périlleuse qui les amènera jusqu'à «l'ultime rivage»...

Je me suis replongée avec délice dans l'univers de Terremer. Comme dans le premier opus, «Le sorcier de Terremer», on voyage d'île en île - de nouveaux territoires encore cette fois-ci et jusqu'aux limites de la Haute-mer -, croisant diverses peuplades, des sorciers, des dragons... C'est toujours aussi bien décrit et conté par madame Le Guin !

Cela m'ennuie de le dire, mais je dois avouer cependant que je n'ai pas pris autant de plaisir à suivre la quête de nos héros que pour les tomes précédents. Je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi. L'auteure traite de l'immortalité, de la vie, les confronte. Elle parle de la réincarnation aussi, mais tout cela demeure assez confus en ce qui me concerne, le sentiment de passer à côté du message...

Ceci étant dit, cela demeure une bonne lecture, qui ne m'a pas autant enthousiasmée que les ouvrages précédents, certes, mais qui ne me dissuade aucunement de poursuivre ma découverte de l'oeuvre de Madame le Guin en général, et du cycle de Terremer en particulier.

Lu dans le cadre du challenge «Une année avec... Ursula le Guin et Poul Anderson (2017)»
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L'ultime Rivage est un récit de voyage dans un univers Fantasy, le troisième volet de la série Terremer. Cette fois-ci c'est un récit de voyage, une errance au bord du monde, pleine d'inventions de poésie. On retrouve Ged, notre sorcier des deux premiers tomes de la série, qui cette fois ci est devenu vieil archimage plein de sagesse mais toujours prêt à l'aventure, et il y a le jeune Arren, jeune prince plein d'innocence, deux personnages touchants.
La magie et la mémoire disparaissent progressivement dans les contrées de l'archipel, et nos deux héros s'en vont en expédition sur les bordures du monde pour résoudre ce mystère. Ursula LeGuin a cette capacité d'imaginer des sociétés avec des conceptions ethnologiques tellement originales : un monde légendaire où le le poids de ses légendes vient s'imbriquer dans la trame où encore une société qui vit uniquement sur des radeaux. Et j'y ai vu aussi une adaptation originale et moderne du mythe d'Orphée et de la descente aux enfers de la mythologie grecque.
La magie de cette série est basée sur l'idée d'un langage originel, encore parlé par les dragons, et où chaque chose, chaque être aurait son nom propre, contenant son essence même, un nom par lequel on pourrait y accéder avec la magie. J'adore cette idée qui apporte une certaine poésie à son oeuvre, ce n'est pas une Fantasy violente où les coup d'épées pleuvent tout au long du récit, où les sort et les armes magiques sont utilisés à tour de bras, non, c'est plutôt l'idée de sagesse qui ressort. Les personnages ont un flegme communicatif a surmonter les moments d'angoisse qui ponctuent l'aventure, et Ged parvient à partager sa sérénité avec le les autres personnages du récit et aussi avec le lecteur.
En fait, la magie, elle est dans cette ambiance calme et reposante, un peu baroque et éthérée, qui ressort de l'oeuvre d'Ursula LeGuin, c'est une lecture qui fait du bien, comme un massage zen, une séance de yoga.
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C'est le troisième tome consacré au monde de Terremer et à Ged. Devenu un sorcier renommé, directeur de l'école de magie où il avait été formé, il doit de nouveau repartir pour tenter de parer un grand danger. La magie semble déserter le monde, les mots qui la rendaient possible semblent s'évaporer de la tête des mages. Il sera accompagné dans sa quête par un jeune homme, Arren un prince d'îles lointaines. Une quête étrange, dans un monde que quelque chose d'essentiel abandonne, laissant un univers vidé de son sens et de sa joie, où la haine semble prête à surgir en même temps que la magie s'évapore. Comme si l'harmonie que unit les choses était partie en même temps que les mots de magie.

J'ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me manque dans ce livre, mais il m'a laissé sur ma faim. Les pérégrinations de Ged m'ont parues par moments un peu longues. Et le récit un petit peu démonstratif, dans cette recherche d'harmonie, de mots qui donnent sens en nommant, la sagesse et la sérénité qui ne s'acquièrent qu'avec les années et les expériences, dans une forme de renoncement. Même si c'est assez prémonitoire, et correspond sans doute bien à la sensibilité actuelle, à une forme d'écologie et de bienveillance.

Mais c'est incontestablement très bien écrit et pensé, et se lit plutôt agréablement.
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Je continue tranquillement ma découverte du cycle de Terremer avec le troisième épisode intitulé « L'Ultime Rivage ».
J'ai retrouvé avec plaisir Ged qui est maintenant archimage, ce qui n'a évidemment rien d'étonnant vu ses pouvoirs.
Le début de l'histoire débute entre la rencontre de Ged et d'Arren, jeune prince qui est venu à sa rencontre. Ce dernier est venu voir Ged pour lui signaler des situations assez questionantes voire préoccupantes : la magie semble déserter certains lieux et personnes. Suite à cette rencontre va débuter une quête qui va mener le duo jusqu'aux frontières des mondes connus de Terremer, jusqu'à l'ultime rivage.
J'ai bien aimé les interactions entre ces deux personnages, et l'évolution de leurs rapports est franchement intéressante pendant toute leur quête.
Leur voyage, qui va durer tout le temps de cette histoire, est une belle ode à la vie maritime et les rencontres que les deux héros sont originales et tellement bien écrites par l'auteur.
Cependant, même si je continue à apprécier la plume d'Ursula le Guin, il faut que j'avoue que je me suis un peu ennuyée par moments dans cette histoire. Cette quête, je l'ai trouvée loooongue , même si elle était émaillée par des épisodes un peu plus « mouvementés « . Oui, j'avais envie par moment de secouer les protagonistes pour qu'ils se bougent un peu, je le reconnais…
Je suis contente que cet « Ultime Rivage » ne soit pas le premier épisode du cycle de Terremer, car il ne m'aurait certainement pas donné envie de poursuivre. Et pour ne pas rester sur une impression un peu mitigée, j'ai l'intention de m'attaquer assez vite à la suite, Tehanu

Challenge Poul Anderson / Ursula le Guin

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