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4,11

sur 620 notes
Je suis vraiment contente d'avoir enfin lu un livre d'Ursula K. Le Guin !
Cela fait des années que j'en envisage la lecture car elle est hautement recommandée par Neil Gaiman. Pour le coup, je n'ai pas encore vu le film du Studio Ghibli mais maintenant que j'ai lu le bouquin, le film me tente bien !

Alors, j'ai beaucoup accroché au style de le Guin. Ca doit être la première fois que je lis une traduction en... 10 ans??? Si un jour, je me décide à les relire, je tenterai cette fois la VO !
Cette édition contient en réalité 3 livres :
- le Sorcier de Terremer : on suit l'histoire de Ged, de ses débuts dans un village de chevriers en passant par son apprentissage en tant que mage et enfin dans sa quête contre une force maléfique qu'il a libérée
- Les Tombeaux d'Atuan : cette fois, notre héroïne est la jeune Ténar, choisie dès sa naissance comme la grande prêtresse du temple des Innomables. Nous suivons son apprentissage, jusqu'au jour où un sorcier étranger s'introduit dans le labyrinthe du temple où repose un grand trésor.
- L'Ultime Rivage : Arren, Prince d'Enlade, se rend à Roke pour prévenir les mages que la magie semble disparaître dans leur royaume.

/!\ Petits spoilers /!\

En gros, mes impressions :
Ma première impression fut la surprise car je ne pensais pas autant accrocher à ce livre. En fantasy, je suis plus habituée à un style poussé, avec des personnages très développés (j'ai par exemple lu le 1er tome de l'Assassin Royal il y a quelques mois).Le Guin a un style plus léger, moins "approfondi" mais tout de même lent. Ged est le fil conducteur de ces 3 récits et j'ai l'impression de ne pas le connaître autant que ça. Et en même temps, j'ai conscience que l'auteure a parfaitement transmis ce qu'elle voulait qu'on sache de ce personnage. Il est d'ailleurs très attachant.
Côté intrigue, pour les 3 livres, je les ai trouvées simples mais efficaces. Encore une fois, cette même impression de légèreté mais qui suffit au final.
Le 3ème tome reste celui que j'ai préféré, il m'a donné quelques frissons.
L'univers créé par Le Guin m'a vit conquise. J'ai aimé la diversité des personnages (Ged n'est pas un homme blanc, le protagoniste du 2e livre est une jeune fille...). le fonctionnement de la magie à travers le vrai nom des choses est intéressant.

Quelques faits qui m'ont marqué :
- l'apprentissage de Ged (mention spéciale pour Ogion ? Quand Ged finit par retourner à Ogion aaaaah)
- deux scènes qui m'ont donné des frissons : les drogués........ brrrrr... et puis la carcasse du dragon en partie mangé par ses semblables...
- la "disparition" de la magie dans le 3è livre : j'ai trouvé ça assez anxiogène ! cette histoire de drogue, d'abandon de son nom, des mages qui perdent d'un coup leur pouvoir, cette quête pour l'immortalité, Cygne qui se rend compte qu'il a perdu son nom/âme... j'ai vraiment bien aimé ce tome.
- l'école des mages n'accueille que des hommes, malgré le fait que des sorcières existent, et il n'y a pas vraiment d'explication??- Ténar ?
- Arren bon, assez facile de deviner que c'est le futur roi mais tout de même pas mal ! et puis j'ai beaucoup aimé ses défauts, le fait qu'il se fait avoir par cet appel à l'immortalité etc... vraiment cool

Pour conclure, je dirais que ces romans ne sont peut-être pas pour tout le monde car assez lents dans leur rythme. Mais ce sont des histoires solides avec des personnages attachants.
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Un classique de la littérature fantasy que je possède depuis plusieurs années déjà. Pour une étrange raison j'aime le lire par intermittence. Partir pour d'autres lectures, l'oublier quelques temps, y revenir plus tard et redécouvrir le monde de Terremer.
Comme ma lecture s'est échelonnée sur plusieurs années d'intervalle, je ne me rappelle pas de l'histoire entière comme lorsque je la termine d'une traite. J'ai surtout le souvenir d'une bonne lecture comportant quelques trous de mémoire compréhensibles. Aujourd'hui, je suis finalement arrivée au bout de ce récit et comme il m'a enchantée, je ne voulais pas faire l'impasse sur un article pour la raison évoquée précédemment.
Je fais ainsi appel à mes souvenirs pour les premiers chapitres que j'ai lu il y a longtemps. 🙂
Le livre de Terremer se divise en trois ouvrages: le sorcier de Terremer, les tombeaux d'Atuan et le dernier rivage. Ces trois récits font eux-mêmes partie du Cycle de Terremer comportant l'ensemble des oeuvres d'Ursula K. Le Guin dans cet univers.
Si la première partie nous introduit son personnage principal Ged, d'autres protagonistes clés s'ajouteront aux deux récits suivants. Ainsi, il sera toujours présent bien que plus secondaire à certains moments de la lecture nous permettant de suivre son évolution tout au long de sa vie.

La particularité du monde de Terremer est que chaque être vivant ou non possède un véritable nom (autre que son nom d'appellation). Quiconque détient le vrai nom d'un être peut acquérir tout pouvoir sur lui. Son univers est constitué d'une immense étendue d'eau recouverte d'archipels que nous découvrons en même temps que Ged dans son long périple.
Ged est un jeune chevrier habitant un village de l'île montagneuse de Gont. Apprenant quelques sorts pour appeler les oiseaux grâce à une sorcière résidant Gont, il parvient à mettre en déroute des pillards venus attaquer son village. Suite à ça, il sera pris comme apprenti par Ogion, un puissant mage local.
Cependant, Ged est impatient et a soif d'apprendre…L'enseignement pourvu par Ogion ne lui étant pas suffisant, il ne rêve que d'aller sur l'île de Roke où siège l'école de sorcellerie de Terremer.
Par la suite, son chemin croisera celui de Tenar, jeune prêtresse et gardienne des tombeaux d'Atuan et d'Aren, fils du prince d'Enlade.
Je ne vous ai confié qu'une brève parcelle du livre afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture. le monde de Terremer est attrayant. On y trouve une vaste mer parsemée d'îles et de peuples ou encore d'anciens dragons. Chaque peuple a sa culture propre et ses particularités comme celui résidant dans un village conçu de radeaux reliés entre eux et voguant sur l'océan.
La lecture de cette oeuvre de la fantasy me faisait envie depuis longtemps. Sa popularité, la couverture, son adaptation en film d'animation par le studio Ghibli…La perspective d'évoluer dans un monde de magie et de dragons ne m'a également pas laissée indifférente.
Le récit fourmille de descriptions nous en apprenant toujours plus sur le monde de Terremer et ses habitants. S'il m'arrive d'avoir parfois du mal avec les lectures trop chargées en détails ou en longueur, ça n'a pas été le cas ici hormis quelques passages. La plume est belle et le monde décrit m'a suffisamment fascinée pour me donner envie d'en découvrir plus dessus.
Il est également intéressant de suivre le personnage de Ged dans sa jeunesse et par la suite dans un âge plus avancé. On y suit sa progression dans la magie tout comme son évolution en tant qu'être humain. Dans mon cas, l'intérêt pour l'histoire est monté crescendo. En effet, le sorcier de Terremer m'avait laissé une lecture agréable, mais parfois un peu longue. Les tombeaux d'Atuan m'a davantage séduite et le dernier rivage a été mon ouvrage préféré du livre.
Arrivée au terme de l'aventure, je ne sais pas exactement pourquoi il m'a fallu autant de temps pour le terminer…Peut-être a-t-il simplement été victime de mes périodes de vide en lectures qui ont parfois duré longtemps. Je l'ai retrouvé dernièrement en même temps que le goût de la lecture et l'ai achevé avec plaisir.
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Une merveille. J'ai lu ce livre pour mes études, à un moment de ma vie ou j'étais en plein changement. Même si c'est un roman de science fiction, pour moi c'est avant tout un roman philosophique, spirituel, qui fait réfléchir sur soi, ses changements, son passé, comme beaucoup des livres de le Guin. Un roman frappant par sa beauté d'écriture et des personnages touchants. Ce livre m'a marqué profondément, m'a fait réellement grandir. Il faut noter que son livre a été au départ mis dans les rayons pour enfants alors que Le Guin visait également les adultes. Et franchement, en tant qu'adulte (plus ou moins...), ce livre a un impact bien plus grand car on ne reste pas en surface, on voit plus loin que la simple intrigue de l'histoire. Je ne suis même pas sûre que j'aurais accrochée tant que ça si j'avais été enfant/ado car il n'y a pas tant que ça d'action.
Bref... l'un des meilleurs romans de science-fiction pour adultes.
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Livre I : le sorcier de Terremer
Livre II : Les tombeaux d'Atuan
Livre III : L'ultime rivage

La première fois que j'ai découvert Terremer c'est à travers un téléfilm quand j'étais enfant. Des années plus tard je me plonge enfin dans ce classique d'Ursula K. Le Guin et je ne pensais clairement pas être aussi happée par les aventures de Ged.
Je craignais découvrir un récit daté. Après tout cette oeuvre a été la source d'inspirations de multiples écrivains, les codes que l'autrice utilise dans ce cycle ne sont donc plus, à notre époque, nouveaux.
Pourtant à aucun moment je ne me suis pas ennuyée et j'ai dévoré ces trois livres d'une traite. Les romans sont assez différents les uns des autres même si l'on y suit toujours Ged lors de ses périples dans tout Terremer. Il gagne en maturité de livre en livre, n'est pas toujours le narrateur, ni le protagoniste principal des aventures qu'il vit.
Le ton dans chacun des récits est donc différent, mais la magie, qui passe par la compréhension et l'utilisation des noms et Terremer, ce monde atypique où l'eau domine, sont un véritable point d'ancrage de livre en livre. Ils sont presque les protagonistes principaux de ces aventures.

Ma seule envie en finissant ce livre ? Lire la suite !
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Jusqu'à aujourd'hui, jamais je n'avais pris la peine et encore moins le temps de lire Ursula le Guin, alors que mon entourage m'en parlait régulièrement, que les livres attendent bien sagement sur ma bibliothèque depuis des lustres, et surtout que je m'étais "contenté" des adaptations en animé de Goro Miyazaki et en téléfilm intitulé la prophétie du sorcier...
Grand tors j'ai eu car j'ai découvert une autrice, un univers, une plume et une poésie. J'ai redécouvert avec Ursula le Guin cette sorte d'essentialité qui définit le conte.
C'est bien simple, dès les premiers mots, je suis complètement happé, pris dans l'histoire et ce, jusqu'à la dernière page. Il y a quelque chose dans l'écriture de l'autrice que j'ai trouvé rarement chez certains autres, tel(le)s que Robert E Howard, Edgar Alan Poe, H P Lovecraft, Julia Verlanger, Robin Hobb, Lisa Tuttle, Stefan Wul, Clark Ashton Smith, pour ne citer que celles et ceux là parmi ma maigre connaissance de la littérature de l'imaginaire et du fantastique. J'ai vraiment eu l'impression en parcourant les lignes de Terremer, de faire un bon dans le temps, 40 ans en arrière, où je m'asseoie devant le feu de cheminée, et que j'écoute ma grand mère me raconter des histoires. Ou, comme je l'imagine parce que je ne l'ai jamais vécu, lorsqu'un enfant se couche au son de la voix de sa mère qui lui chantonne une berceuse. Ou bien encore lorsque je m'installe confortablement face à une conteuse, prête à raconter des histoires. Pour nous emmener dans un univers imaginaire mais qui semble tellement réel qu'on n'a aucun mal à y croire. C'est très troublant et jouissif à la fois. les mots d'Ursula le Guin possèdent ce pouvoir de réveiller l'enfant qui est en nous, de nous rappeler ce temps d'insouciance et de naïveté, qui nous permet de laisser libre cours à notre imagination et même de développer notre propre imaginaire.
L'univers de Terremer est bien défini, bien décrit, les descriptions de l'autrice y sont suffisamment nombreuses pour qu'on puisse aisément se le représenter, presque concrètement, et donc y croire. Mais la magie de ses mots fait qu'on peut aller encore plus loin et imaginer notre propre monde de Terremer. J'oserai dire qu'il existe autant de Terremer que de lectrices et lecteurs.
C'est en cela, pour moi, que l'on reconnaît un grand auteur, qui transcende les âges et les générations ( Terremer a été écrit en 1968!), et dont les écrits n'ont pas pris une ride.
Voilà j'ai fini... Enfin mon voyage ne fait que commencer... Cela aurait été dommage que mes livres continuent d'accumuler la poussière....!
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Les journées sont trop courtes en ce moment, mes partiels se rapprochent à grands pas et mon temps de lecture commence à diminuer remplacer par des heures de révision. J'ai donc mis un peu plus d'une semaine pour lire ses trois premiers tomes de Terremer découvrant au passage à la même occasion la plume d' Ursula K. Le Guin dont je n'avais encore lu aucun livre.

Ce fut dans l'ensemble une belle découverte même si je n'étais clairement pas très enthousiaste après la lecture du premier tome. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher avec le personnage de Ged ce qui ne m'a pas aidé à rentrer dans l'histoire, je me suis ennuyé ferme pendant une bonne partie de ce premier tome agacé par ce personnage principal orgueilleux et fut vite pressé de voir terminé rapidement ce tome pour passer au suivant en espérant une amélioration.

J'ai bien fait d'enchainer avec le tome 2 qui fut lui belle découverte, j'ai vraiment beaucoup plus apprécié à cette histoire par rapport à celle du premier tome, le fait ici que Ged n'intervienne que plus tard dans l'histoire et ne soit par le personnage principal de ce second tome à largement contribuer à cela je pense. J'ai trouvé qu'Arha était bien plus intéressante à suivre et surtout bien moins insupportable que Ged. J'ai par ailleurs bien apprécié le dénouement de ce second tome. le dernier tome fut également une lecture plaisante même si je l'ai moins apprécié que le deuxième bien que j'ai trouvé certaines parties vraiment très belles lors de la lecture de ce dernier tome. J'ai trouvé la fin de ce dernier cependant un peu frustrante, une fin sans doute un trop abrupte pour moi, j'aurais aimé quelques pages supplémentaires pour conclure ce dernier tome.

Cette lecture qui malgré un premier tome décevant fut donc tout de même dans l'ensemble une plutôt chouette découverte, je lirais avec plaisir d'autres livre de cette auteure.
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Terremer est un roman qui, je trouve, a mal vieilli. C'est de la fantasy classique avec encore et toujours les mêmes composants: le garçon héros qui décide de partir à l'aventure après la rencontre d'un mage/magicien/sorcier/citrouille.

Contrairement au Seigneur des anneaux, l'écriture n'est pas mémorable. Je ne dis pas que le roman est mal écrit. Simplement qu'il en faut plus pour que cela s'inscrive comme un point positif. L'écriture est passable.

Aujourd'hui, à mon plus grand bonheur, la fantasy a réussi à sortir de ses carcans et nous propose de véritables et singulières aventures. C'est la raison pour laquelle je suis véritablement lassé de ce genre de roman. Je n'ai pas réussi à le finir. J'ai arrêté après la postface de la première histoire. Cela me désole mais ça m'arrive de plus en plus régulièrement.

Si je devais lui trouver une qualité, je dois bien avouer que l'univers a l'air d'être globalement bien construit et cohérent, quoique en deçà de certains mastodontes du genre....
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Ce volume regroupe sous une seule couverture trois romans traitant du monde de Terremer, et en particulier d'Epervier, le plus fameux sorcier que la terre ait porté. Laissez-moi donc vous détailler un peu tout ça.Le Sorcier de TerremerDans ce premier roman, on découvre l'initiation d'Epervier à la magie, à la fois de la aprt des vieilles sorcières de village, mais aussi dans le cadre plus prestifieux de l'école de magie de Terremer. On est toutefois dans ce cas à l'opposé du Poudlard de Harry Potter, et cette école apprend surtout aux sorciers à se soucier de l'équilibre que leurs actions trop puissantes peuvent détruire.Ce sera naturellement le cas d'Epervier, qui passera ensuite pas mal de temps à le rétablir.Les Tombeaux d'AtuanDans ce second roman, Epervier part en quête de la rune perdue de la Paix, cachée au fond des tombeaux d'Atuan. Il est toutefois un peu réducteur de parler de ce roman de cette façon, puisque le personnage principal n'en est pas Epervier, mais Ténar, prétresse des ténèbres.L'Ultime RivageDans ce dernier roman, Epervier posera le pied sur les rivages de la mort, à la recherche du trou dans le monde.Mon avis tout d'un coupIl m'est triste d'avouer qu'à mon avis, je lis ces romans bien trop tard. En effet, si ils étaient sans doute formidables de puissance évocatrice dans les années 70, cette puissance a décliné avec le renouvellement du genre fantasy dans les années 90/2000. En particulier, des romans (de bien moindres qualité) comme l'apprenti assassin ont ressassé jusqu'à la nausée les thèlmes de l'apprentissage et de l'introspection, tant est si bien qu'en lisant ces romans aujourd'hui, je les trouve vides de sens.Oh, bien sûr, Terremer est un bel endroit, et cet archipel (qui n'est pas sans m'évoquer celui de [b:Windhaven|67957|Windhaven|George R.R. Martin|http://photo.goodreads.com/books/1170683854s/67957.jpg|2960816]) réjouit mon âme maritime de par la multiplicité des voyages nautiques qu'il offre.Toutefois, je trouve le cadre un peu vide : quand Epervier se promène, il parle à peine aux habitants des différents lieux (quand il les comprend), et les endroits ne sont pas beaucoup plus décrits qu'une lande ou une dune.Il y a de plus un aspect que l'auteur, comme dans [b:La main gauche de la nuit|9155454|Prix Nebula du Meilleur Roman Dune, Rendez-Vous Avec Rama, La Main Gauche de la Nuit, L'intersection Einstein, La Guerre Éternelle (French Edition)|Livres Groupe|http://www.goodreads.com/images/nocover-60x80.jpg|14034413] (mais d'une façon moins spectaculaire) évacue purement et simplement : le sexe. Enfin, les relations entre les hommes et les femmes. Car Epervier a des opportunités de relations avec les femmes. Et ces relations seront à peine décrites. Et il ne s'agit pas simpement d'une pudeur face aux corps nus, puisque même les sentiments disparaissent (aussi bien chez Epervier que chez Ténar dans le second roman, d'ailleurs). Je trouve ça excessivement troublant. Passe encore, en fait, qu'une femme choisisse de reproduire dans son roman une structure que je trouve passablement patriarcale. Mais qu'elle nie à ce point la complexité des relations pouvant s'installer entre les deux sexes me surprend réellement. Bon, c'est peut-être (sans doute, même) de ma part une vision sexualisée du monde. Mais je trouve qu'entre ce roman et le précédent, l'auteur manifeste bien peu de sensibilité de ce point de vue, alors même qu'elle nous décrit Epervier comme un parangon d'humanisme. je dois bien reconnaître que ça a troublé ma lecture.Ca et le côté déséspérément vide de ces îles m'ont, je dois le dire, rendu la lecture de ce volume un peu fastidieuse. Pour paraphraser Raoul Abdaloff "Urusla le Guin, c'est bien, mais c'est un peu chiant". cela dit, si vous aimez les voyages à pied (en tout cas pas plus vite qu'un sorcier se promenant dans la lande bretonne), lisez-le, vous ne serez pas déçus.
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L'année 2019 a décidément marqué un coup de foudre pour les livres d'Ursula le Guin ! Pour cette autrice, la Fantasy « n'est pas […] une pensée magique, mais une façon de refléter la réalité, et de la réfléchir ». Dans le monde onirique de Terremer, composé de nombreuses îles éparpillées sur la mer, le Mal n'est pas une menace extérieure mais réside à l'intérieur de chacun. Ursula le Guin refuse la dualité et le manichéisme pour valoriser la « complexité éthique et la richesse morale de nos vies ». Elle se cherche à travers ses livres, s'inscrivant dans la tradition de la Fantasy tout en cherchant à s'en détacher. Les romans composant le recueil de Terremer nous grandissent et nous enrichissent en nous faisant côtoyer des personnages complexes mais toujours attachants, qui tentent de préserver l'Équilibre du monde tout en cherchant à se connaître eux-mêmes ainsi que leur part d'ombre. La recherche de la simplicité et de la liberté y est importante. Entre magie, onirisme, voyages symboliques, et illustration du charme d'une vie quotidienne simple, Terremer fait souvent penser à l'univers d'Hayao Miyazaki. le fils de ce dernier, Goro Miyazaki a d'ailleurs adapté Terremer en animation.
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Je voulais découvrir depuis longtemps cette immense romancière, avec la publication de l'intégrale de Terremer (dans une très belle édition) c'était l'occasion parfaite !
Pour commencer je vais faire très simple : cette saga représente tout ce que j'aime dans la Fantasy. J'ai eu la sensation de retourner dans mon enfance/adolescence, de retrouver cet émerveillement qui nous étreint tout le long d'une lecture, cette dernière a fait écho à mes toutes premières lectures marquantes dans ce genre (Narnia, le Seigneur des anneaux, Les Chroniques de Krondor, L'épée de vérité...).

Terremer est une série incroyable, merveilleuse, accomplie. Une série qui vous fait complètement oublier le réel, qui vous fait voyager auprès de personnages inoubliables qui deviendront vite vos meilleurs amis, qui nous aspire dans un univers riche et fascinant. Alors que l'intégrale fait plus de 1700 pages, je n'ai pas vu les pages défiler et lorsque je reposais le livre je n'avais qu'une envie : reprendre ma lecture.

Ursula K. le Guin est une véritable enchanteresse, une magicienne des mots, un monument de la littérature. Je ne peux que la remercier pour toutes ces histoires, pour cette imagination admirable, pour cette écriture époustouflante. Merci.

En définitive, voilà un coup de coeur que je recommande pour tous les amoureux de Fantasy !
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