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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les lecteurs de "Jonah" trouveront cette série encore plus étrange et tout aussi originale.

L'auteur semble encore mettre un point d'honneur à nous surprendre en tous points de son théâtre,

aventure, personnages, narration...



Nous entrons de plein-pied dans l'aventure en découvrant ces trois enfants seuls.


L'une des batailles vient de se terminer mais

nous l'ignorons encore,

comme si nous prenions un feuilleton en cours.



Nous découvrons ce trio de frères et soeurs aux noms de code farfelus, qui marchent.

La nouvelle vie que leur laisse ce que nous allons découvrir les amènent à recomposer jusqu'à leurs prénoms. Hypoténuse (rebaptisé plus tard "Turbine" car rien ne l'arrête), 17 ans,

Poisson pilote, 9 ans

et Double-peine, 6 ans,

avancent le long des rails,

le long des chemins au milieu d'un paysage dévasté.


Cet ersatz d'ancienne existence,

ce théâtre de désolation,

ils l'appellent le jardin des épitaphes.

Les épitaphes désigneront aussi les maux étranges envoyés comme des châtiments, tout ceci est consigné dans le carnet intime d'une pauvre victime que Hypténuse récupérera après avoir tenté de lui porter secours.



Dans ce carnet, se trouvent les circonstances du changement, non la raison,

des éléments dont n'ont pas été témoins les enfants protégés dans des appartements.

Astucieusement, avec les révélations du carnets,

Taï-Marc le Thanh inscrit un récit dans un récit

et tout en proposant quelques chapitres plus tard un retour vers le point de départ du voyage des enfants,

pour nous éclairer sur la destination et les motivations du trio,

il remonte encore plus loin

en ménageant des temps de lecture du carnet.



La délicatesse, le tact, ne sont jamais absents,

dans l'attention permanente d'Hypoténuse qui lit pour distraire, éviter l'ennui des petits et ménage ses frères et soeurs.

S"ajouteront quelques autres histoires

appartenant à des personnages rencontrés.

Cela donne une véritable grande histoire à tiroirs, renfermant des bouffées d'oxygène.



Hypoténuse est l'adulte à présent et nous commençons à nous amuser de ses commandements d'éducation qui viennent s'afficher entre les textes. Ce sont aussi de directives pour ne pas perdre le nord.

Un vrai mystère entoure Hypoténuse qui ne se trouvait pas avec ses frères et soeurs au moment de la catastrophe. Il est amnésique mais semble vigoureusement infatigable et plus fort.

Il porte dans tous les sens du terme Poisson Pilote et Double-peine à bouts de bras sur les routes.

Cela semble étonnant, aberrant.


Nous découvrons d'autres "aberrations" naturelles,

la régression d'humains à l'état primitif,

les nuages qui se solidifient et tombent du ciel, des zombies qui pullulent (entre le type "Romero" et "Snyder", lesquels sont les plus rapides?, se demandent les enfants), des engins qui fonctionnent sans utilisateurs...

progressivement un point d'origine se dessine au fil de l'aventure, autour des enfants.


L'auteur ne développe pas tous les éléments,

juste ce qu'il faut se trouve cité,

laissant une part à l'imagination et aux spectres des émotions que peuvent susciter ses événements surprenants et incongrus.



Il en va de même pour le fameux voyage des enfants vers San Francisco afin de rejoindre les parents

peut-être encore vivants,

partant de Paris et poursuivant à pied pour les débuts.

Heureusement, le chemin offrira des solutions plus motorisées.

Cela deviendra amusant et de nouveau décalé, chapitre après chapitre, le récit prendra des allures de récit de voyage dont nous reconnaissons chaque étapes, de Paris à Nantes, de Poitiers à l'Espagne, où sur les haltes le trio croisera des pluies de pierre (forte intempérie) et d'hostiles pirates de l'A10 peut hospitaliers.

Les temps de pause accordés à la famille sont touchantes. Les rencontres rappellent celles de Jonah,

baroques et teintées d'un humour tout aussi décalé,

fin et doux-dingue,

d'une invraisemblance presque poétique à contrario de la teneur catastrophique de fond.

Hypoténuse rajoute un peu parfois à ces histoires racontées pour ne pas que ces frères et soeurs cèdent à la crainte ou au larmes.

Les lecteurs pourront constater que les péripéties suffisent déjà à nous étonner.

La musique accompagne le voyage, notre sourire aussi et le parcours est long.

L'auteur ne nous laisse pas dans l'expectative de ce qui est arrivé à la mémoire de Hypoténuse.

Un tome 1 à découvrir et un tome 2 à venir...
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Taï-Marc le Thanh est l'auteur de la très belle série Jonah que je vous conseille, tout comme le Jardin des épitaphes qui annonce le début d'une nouvelle excellente saga littéraire !

Cet auteur a le don des mots et de leur sens intrinsèque, il a le don de créer des univers uniques, mystérieux, des personnages attachants et originaux, des intrigues fascinantes... Je me régale à chaque plongée dans son imagination : des idées étranges à l'image d'un Lewis Carroll du XXIème siècle, des idées qui vous donnent l'impression de rêver durant votre lecture... Préparez-vous à un voyage des plus extraordinaires !

Au niveau des personnages, j'ai adoré Double-peine et Poisson-pilote, les deux cadets d'Hypoténuse -le protagoniste principal- car à eux deux ils ont une part d'ombre qui engendre de la curiosité mais aussi une part de lumière, de sensibilité qui amène le lecteur à ressentir une vraie empathie pour eux. Leur grand frère est un héros très fort (peut-être un peu trop) et j'espère que pour la suite on pourra assister à des moments de légère faiblesse pour le rendre un peu plus "humain" et attachant. Il n'en reste pas moins que c'est un trio de choc !

L'univers et l'histoire sont étourdissants : c'est un monde post-apocalyptique où vous pouvez croiser n'importe quelle créature, n'importe quelle situation dangereuse, c'est à la fois extrêmement bien construit et en même temps un sacré mélange. Nous sommes à la fois sur notre Terre et en même temps dans un autre cadre spatio-temporel : celui d'une fiction inoubliable ! le lecteur pourrait être perdu, trouvé certains événements peu crédibles mais je pense qu'il faut surtout se prêter au jeu, se laisser guider, avancer avec les héros car c'est une histoire fantastique qui renouvelle le genre !

En définitive, j'ai hâte de lire le tome 2, ce début est très prometteur et comme toujours Taï-Marc le Thanh nous régale de sa plume !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Rebaptiser la terre en Jardin des Épitaphes est la plus émouvante et lyrique façon de nommer le cimetière qu'elle est devenue. Un jour, les beaux et inquiétants nuages qui s'amoncelaient dans le ciel ont éclaté, déversant des pierres, et le bombardement a tout ravagé en provoquant la Grande Catastrophe. Terre de désolation, le monde se scinde alors entre un avant et un après. Les hommes qui restent, des survivants, se cachent dans des grottes et se planquent dans les entrailles des villes éclatées. On découvre aussi qu'un gêne mutant a transformé certains hommes en singes et d'autres en zombies. D'après Osiris, un fou échappé d'un hôpital psychiatrique qui se prend pour un devin, le pire est à venir…

Jour après jour, Hypoténuse nous confie sa fuite, un voyage vers l'Amérique pour retrouver ses parents, en compagnie de son petit frère Poisson-Pilote et sa petite soeur Double-Peine, alias Adrien et Élodie. Grâce à un cahier rempli des écrits de Pensées-qui-frisotent, un jeune noir rencontré aux Halles à Paris, on apprend un peu plus sur ce nouveau monde dirigé par une secte et des machines.
Passer par la Beauce, longer la Loire, aller vers le sud, traverser l'Espagne, se rendre au Portugal, prendre un bateau pour l'Amérique… Hypoténuse parle de ce continent comme de la terre promise. Il raconte à la douce Double-Peine que là-bas le chaos a fait moins de dégâts, les chevaux sauvages défient l'air au galop, l'herbe des vallées est tendre, verte, tout est grandiose et majestueux. Là-bas, leurs parents les attendent.

Hypoténuse a dix-sept ans. Il se décrit comme étant plus grand que la moyenne. Il est plus fort aussi… Ce n'est que vers la fin de ce premier tome que nous apprenons pourquoi. Avec humour, Poisson-Pilote le compare à un ninja car ses combats sont des chorégraphies presque surnaturelles. Conscient des dangers qui les guettent, il fait de son mieux pour protéger les petits ; les défendre contre l'adversité, pilleurs, zombies, cannibales et gens de la secte, les préserver des peurs et cauchemars et surtout leur rendre la foi. Empreint de valeurs morales qui vont le guider dans sa quête et ses devoirs, il s'ordonne des règles et n'oublie pas dans ces préceptes, de faire plaisir aux enfants et de les faire rire. Ses inquiétudes et ses pleurs, il les réserve.

« Vagabonds du Jardin des Épitaphes », Hypoténuse, Poisson-Pilote et Double-Peine vont vivre de terribles et sanglantes aventures. L'apocalypse a façonné un univers effroyable et il leur faudra beaucoup de courage pour affronter tous les périls…

J'ai aimé ce premier livre qui a pour titre « Celui qui est resté debout » et je recommanderai cette lecture. L'intrigue, pleine d'exploits guerriers et de mystères, nous maintient captif dans sa trame, du début à la fin. L'auteur est un merveilleux conteur qui mêle à l'épouvante et aux scènes d'action, de la poésie, de l'innocence, de la fragilité et de la tendresse. La douceur incarnée par Double-Peine donne au récit une vulnérabilité opportune.
Ce tome implante le décor et donne une tonalité dantesque. Quant au prochain, on pourrait souhaiter quelques révélations sur la secte qui chasse les survivants, ainsi que sur les expériences scientifiques qui seraient peut-être à l'origine du chaos.
A suivre !

PS : Tout au long du livre, nous avons un joli répertoire de chansons, car les trois enfants aiment chanter. Vous les trouverez listées sur le site, « ici ».
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Le jardin des épitaphes est une très bonne lecture qui se bonifie au fil des pages. Si c'est une très bonne lecture et non un coup de coeur, la seule responsable est la chronologie des événements. le fait que l'on commence par le jour 16, en pleine action dans un monde qu'on ne peut pas encore connaitre mais avec un narrateur qui fait comme si on le connaissait déjà est assez déstabilisant. le contexte de l'histoire arrive dès la seconde partie et tout à coup l'histoire prend sens et on vit le road-trip avec les personnages sans pouvoir lâcher la lecture.
Les personnages sonnent juste, le grand frère fait tout pour protéger/préserver au maximum les plus petits de la fratrie. du coup, bien que le grand soit fort très fort même, on ne suit pas un roman avec des enfants "super-héros" comme on le trouve trop souvent depuis quelques temps dans ce type de romans. Ici on a un grand qui gère comme il peut les petits avec des réussites et des loupés. Et ce sont ces loupés qui font que le récit sonne vrai.
Autre point qui m'a vraiment plu, ce sont les encadrés. le récit est plein d'encadrés qui traduisent l'idée d'un héros dont le cerveau fonctionne avec un classement par fiche. Ces fiches apparaissent au besoin, en fonction de la situation c'est original, ça donne du rythme, c'est vraiment un plus.
Maintenant, il n'y a plus qu'à patienter car le tome 2 n'est pas pour tout de suite.
Merci à babelio et aux éditions didier jeunesse pour cette très belle découverte.
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Une série de catastrophes a secoué la planète. Hypoténuse, Double-peine et Poisson-pilote sont frères et soeurs et tentent de survivre dans ce monde qui ne ressemble plus à celui qu'ils ont toujours connu. Leur dernier espoir : rejoindre leurs parents à l'autre bout du monde. Un très long périple les attend, fait de multiples dangers...


On commence l'aventure au Jour 16. Cela fait seize jours que ces trois frères et soeurs ont commencé leur voyage. La première question qui m'est venu à l'esprit : que s'est-il passé exactement pour que leur monde ressemble à ça? Les réponses nous viennent petit à petit avec les retours en arrière. On prend connaissance des catastrophes une par une, au fil de la lecture et des petites histoires que raconte Hypoténuse à son frère et à sa soeur. On prend connaissance de ce qu'ils ont vécu et de ce qu'ils vont encore vivre. C'est très intéressant, voire extraordinaire, de découvrir ensuite les origines de cette terrible catastrophe.


J'ai beaucoup aimé Hypoténuse, le vrai héros de ce roman. Un personnage mystérieux à cause des deux dernières années dont il ne se souvient pas et de ses aptitudes. Un personnage immédiatement sympathique grâce à l'amour qu'il porte à son frère et à sa soeur. Je pense qu'il touchera n'importe quel lecteur. Il les aime profondément. Rebaptisés Poisson-Pilote et Double-Peine après la catastrophe, âgés de 9 et 6 ans, ils sont bien trop petits pour affronter le monde qui les entoure. Mais Hypoténuse veille sur eux et les aide à accepter ce monde tel qu'il est désormais. Pour ne pas les effrayer, pour les préserver de l'horreur, il leur raconte ce qu'il se passe à sa façon. Il les aide surtout à laisser le passé derrière eux et à garder le sourire coûte que coûte. C'est d'ailleurs pour cette raison que ce roman est bourré d'humour. Un humour qui leur est nécessaire pour avancer. Désormais, ils sont les trois vagabonds du jardin des épitaphes. Je garde la signification pleine de poésie pour moi et vous laisse la découvrir.


Tous les trois avancent dans un environnement hostile, fait de nuages de pierre, de villes mortes, de pillards, de machines destructrices, de Régressifs... Mais pas seulement. Tout semble avoir changé, évolué, muté. Les surprises pour le lecteur sont très nombreuses. On se demande sans cesse ce qui va leur tomber dessus car tout le monde n'a pas vécu la fin du monde de la même manière. Les épreuves s'enchaînent et sont de plus en plus dangereuses pour nos vagabonds. On se laisse surprendre par chacune d'entre elles, espérant que nos protagonistes viennent à bout de cette terrible aventure sains et saufs. Je me suis vraiment régalé et j'étais toujours plus surpris par ce drôle d'univers !
Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
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Celui qui est resté debout est un premier tome nerveux, bourré d'énergie, qui dépoussière agréablement les clichés du genre. Mais c'est également une histoire qui sait être émouvante et joue sur le suspens car, même si les enfants ont atteint leur but à la fin du premier tome, leur voyage est loin d'être terminé. Et on attend fermement la suite !
Lien : https://encresetcalames.word..
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Un merveilleux récit d'aventure écrit par un auteur ô combien talentueux et passionnant.
Issu d'un univers imaginaire très riche, ce récit inventif captive. Maîtrisant à merveille l'art de la plume, l'auteur parvient une nouvelle fois à faire naître émotion et suspense. Et le lecteur de se laisser emporter par cette quête formidablement bien construite.
L'histoire trépidante, bénéficiant d'un rythme soutenu subtilement dosé -Taï-Marc le Thanh jouant volontiers sur les nerfs du lecteur-, s'achève de manière à laisser le lecteur avec ses conjectures concernant les événements à venir. le tome 2 sortira en mai 2017 !
Et ne vous méprenez pas : action peut rimer avec poésie. Pour preuve, ces lignes que j'ai adorées :
« Une larme a coulé sur sa joue. D'un genre furtif. Je les appelle les larmes éphémères. Elles sont comme une ponctuation dans les émotions de ma petite soeur. Une façon particulière de rythmer le flux de ses sentiments. Une virgule dans l'océan de sa sensibilité. » C'est beau, non ?
Vous l'aurez compris, tous les ingrédients sont réunis pour offrir aux amateurs de romans fantastiques un bon moment de lecture.
365 pages vite dévorées.
Une réussite totale !
Lien : http://www.espritlivres.kara..
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Quand on a lu Jonah, on retrouve facilement la marque de fabrique de Taï-Marc le Thanh dans le jardin des épitaphes : un surréalisme poétique, qui faisait partie intégrante de l'intrigue de Jonah, mais qui a un rôle bien plus discret dans cette nouvelle série. L'ambiance a considérablement gagné en gravité, en sérieux : la poésie sert davantage à l'alléger un peu qu'à la sublimer comme par le passé. ça se manifeste par petites touches, la plupart du temps grâce à la présence de Poisson-Pilote et Double-Peine, qui débordent d'innocence. Hypoténuse s'est promis, quoi qu'il arrive, de les préserver au maximum des horreurs environnantes, et pour cela il multiplie les blagues enfantines, les petites attentions. Il leur apprend de nouvelles règles, des règles parfois fantaisistes qu'il invente lui-même pour qu'elles correspondent à leur nouvelle Terre détruite. La démarche est admirable au vu de leur quotidien de vagabonds ; les vagabonds du jardin des épitaphes, comme Hypoténuse appelle sa petite famille. Je tiens à souligner qu'à chaque fois qu'une nouvelle règle est évoquée par la narration, elle est présentée en plein milieu du texte écrite en gros et dans un petit cadre ; une mise en page bien stricte pour mettre ladite règle en vigueur, même quand elle est un peu farfelue.
Les épitaphes ont complètement remodelé la planète : d'immenses cratères parsèment les routes, les machines s'animent d'une énergie propre, et pullulent tous types de mutants : certains sont humanoïdes, d'autres non, la diversité est au rendez-vous. Il y a même un genre particulier de mutation, assez à la mode en ce moment, qui s'est manifesté, typique des fictions post-apocalyptiques… Bref, un univers riche et surprenant qui a conservé un aspect feel good entraînant, de l'optimisme et de l'insouciance dans toute cette désolation, qui transforme le voyage presque sans espoir de la fratrie en une épopée rocambolesque pleine de rebondissements.
La galerie de personnages a pris des proportions impressionnantes, en partie grâce aux portraits qui décorent l'intérieur de la jaquette du roman : des photos de connaissances de l'auteur qui ont accepté de poser et de se déguiser pour donner des visages aux protagonistes. Il y a Taï-Marc le Thanh dans la collection d'ailleurs, l'avez-vous reconnu ? Ce soin apporté à leur design est représentatif de leur diversité : qu'ils soient juste de passage ou qu'ils appartiennent au paysage, chacun a son importance et l'auteur a pris le temps de leur construire une essence. Vous savez à quel point je suis attachée aux designs des personnages de fiction ; avec le jardin des épitaphes, j'ai été servie ! le look post-apocalyptique leur va bien. La petite note de surréalisme les a touchés eux aussi et leurs accents poétiques participent au bon esprit de l'histoire.
L'intrigue tient évidemment principalement du road trip, assaisonnée de références musicales dans tous les sens (allez, j'ai dû en comprendre une sur l'entièreté du bouquin) : des morceaux de rock que la fratrie trouve au cours de son périple sur une radio, avec un CD dans une voiture… Oui, il n'y a quasiment que du rock (ça me revient, la seule chanson que j'ai reconnue, elle venait du dessin animé Robin des Bois) mais l'auteur en connaît un rayon sur le sujet et ça se sent. Quand en plus le lecteur reconnaît les chansons, ça doit le plonger dans l'action d'une manière beaucoup plus efficace… Il est plus familier de la bande-son du roman, quoi.
La fin de leur quête est incertaine : trouveront-ils leurs parents à San Fransisco ? Statistiquement parlant, les chances sont faibles, malgré le statut… particulier de leur père. En revanche, ce qui apparaît vite au lecteur comme une évidence, c'est que malgré les innombrables péripéties qui parsèment déjà leur route, nos trois artistes sont bien partis pour s'en sortir indemnes avec une constance qui force l'admiration. Les enfants ont une totale confiance en Hypoténuse, il est si fort ! Heureusement que vers la fin du roman, un nouveau danger plus insidieux surviendra et remettra en cause leurs certitudes. Tout est à craindre pour le tome 2… Dans Jonah, Taï-Marc le Thanh jouait sur le fait qu'une fin triste soit absolument inenvisageable pour la série, que toujours demeure l'assurance d'un dénouement heureux. Avec le jardin des épitaphes, prendra-t-il ses lecteurs à leur propre jeu ?
Niveau écriture, rien à redire. Faire de ce monde détruit le cadre d'une aventure aussi poétique et touchante, c'est tout un art, dans lequel Taï-Marc le Thanh est passé maître. Entre les déclarations émouvantes des personnages et leurs petits bonheurs quotidiens qui rehaussent la pauvreté de leur vie, je ne me suis pas lassée de les suivre au fil de leur périple. le rôle de grand frère va comme un gant à Hypoténuse, bien que ce soit beaucoup de responsabilités pour un adolescent de dix-sept ans. de petites faiblesses dans les dialogues parfois, mais rien qui mérite une attention accrue.
Lien : https://lemondefantasyque.wo..
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