François, député n'avait pas l'intention de briguer un troisième mandat mais quand son parti lui demande de se représenter et de se faire élire dans la ville qui l'a vu naître en 1956 , il se donne une semaine pour y réfléchir, le temps pour lui, de revenir sur place et de remonter le fil de son histoire dans une ville où il ne reconnaît plus rien. Servant de guide à son assistant sur les différents lieux de sa jeunesse, il raconte la famille, le quartier, l'école, les copains, les premiers engagements militants, les premiers amours...
Un livre qui n'est pas sans rappeler les cendres d'Angela (F. Mc Court) emprunt de tendresse et de nostalgie malgré la misère palpable en filigrane, et qui rappelle aux lecteurs d'aujourd'hui les conditions de vie de la France ouvrière des années 60, sans eau courante ni confort (pas de télé, ni de machine à laver, encore moins de téléphone ! ) mais avec des commerces partout qui donnaient âme et vie aux quartiers industriels, des habitants qui se connaissaient tous et des gamins débrouillard. Comme si ce qu'on on avait gagné en confort au fil du temps, on l'avait perdu en humain.
Un roman à l'écriture agréable et fraîche, même si parfois un peu confuse.
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Idée originale que cette façon de raconter une vie. Un homme s'interroge sur l'insistance de ses amis qui veulent qu'il se présente aux législatives pour un 3ème mandat, alors que lui semble ne plus "avoir le feu sacré". Il a besoin de faire le point durant la semaine d'entre deux tours des présidentielles et son paradigme sera l'existence qui a été la sienne sur ces terres où on l'invite à candidater. Quelle sera sa décision ?
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l'épicerie-café où je suis né occupe l'un des angles de la place du bassin. Au bout de l'épicerie, sa porte centrale bordée de deux fenêtres-vitrines donne sur la pompe où le quartier se ravitaille en eau, boisson (uniquement pour les jeunes enfants), toilette (pas souvent), lessive (non plus), ménage (c'est quoi ?). Au centre de l'épicerie trône le comptoir de ma mère. Epicière (un peu), confidente (beaucoup), écrivain public (souvent), matériel gueulant de la maison (très souvent) après ses six enfants et l'ainé d'entre eux, mon père.
Rencontre avec Philippe Lebeau, auteur de romans, invité du Salon du Livre de Contes (VilledeContes, vidéo parue le 08/11/2023)