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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Revoilà l'affreux crapaud grincheux, Mehrlicht le bien nommé, confronté avec ses acolytes, Latour et Dossantos à une affaire digne d'un film d'épouvante où vampires et morts atroces égrènent dans la brume parisienne leurs notes de musique lugubres et désespérées.
Heureusement Nicolas Lebel parsème ce brouillard épais de trouées d'humour grinçant distillées par un Mehrlicht au bord de la crevaison de poumon. Plus jaune orangé que jamais il coasse son argot grossier tout en restant fidèle à lui même, tel un pitbull qui une fois ses mâchoires refermées sur sa proie, ne lâche jamais.

Derrière cette enquête draculesque Nicolas Lebel nous parle des femmes, qui subissent souvent le pire de la part des hommes et cela depuis la nuit des temps. Ces hommes qui abusent de leur pouvoir, de leur force, de leur charisme, pour faire des femmes leur proie.
Cette société dans laquelle nous vivons est cruelle, injuste et trop souvent corrompue, alors ça fait du bien de trouver des hommes et des femmes qui s'emploient, avec des moyens parfois peu orthodoxes voire radicaux, à empêcher de nuire ces hommes, qui se croient intouchables. Même si ils ressemblent à une grenouille tuberculeuse, un colosse borné et une tourterelle pugnace.

Haro sur les monstres, le trio de flics borderline entre encore une fois en action et les vampires n'ont qu'à bien se tenir.
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Je n'avais jamais lu de roman de cet auteur....et bien, je recommencerai, car mon essai était très concluant.
Plusieurs personnages centraux dans cette histoire qui forcément vont se rejoindre. L'enquête est rondemnet menée par le capitaine Mehrlicht avec qui je fais connaissance, personnage trouble mais attachant, le vrai flic de roman en sorte.
Et puis l'histoire est palpitante. Les femmes disparaissent, et elles ont toutes un point commaun, le groupe sanguin.
L'imagination es débordante, j'ai été happé dans l'enquête, un peu comme si je conduisais la voiture des flics.
Monsieur Lebel, j'en reprendrais bien encore....
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Dernier roman de la série du capitaine Mehrlicht. Après le tome précédent, qui m'avait laissé sur ma faim, j'ai été comblée. C'est toujours une lecture particulière quand on sait que c'est la fin. Je l'ai dévoré : intrigue très réussie, narration rythmée, personnages au top. Tout y est. Je suis déjà nostalgique...
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Un très bon roman de Nicolas Lebel mais que j'ai néanmoins trouvé légèrement moins enthousiasmant que ses 4 premiers opus. En même temps, la barre était très haute et Dans la brume écarlate n'en demeure pas moins hautement recommandable. A l'instar de de cauchemar et de feu (le 4ème de la série), le ton est plus grave et les échanges et situations humoristiques moins nombreuses qu'au cours des 3 premiers, mais la richesse des thèmes abordés (et la qualité de l'écriture de l'auteur) rendent le roman très plaisant. En effet, Lebel aborde des thèmes particulièrement d'actualité (les violences conjugales, les camps de migrants, l'extrémisme, les immunités diplomatiques ... ) qu'il arrive à très bien intégrer à l'intrigue. de plus, un des autres point fort des romans de Nicolas Lebel est sans conteste ses personnages et des liens qu'ils entretiennent entre eux. Vivement le prochain Lebel et la suite des aventures de Mehrlicht, Dossantos et Latour !
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Après l'excellent polar « de cauchemar et de feu » sur les prémices de la révolte nord-irlandaise, Nicolas Lebel nous offre « Dans la brume écarlate » son nouveau roman.

Écarlate voulant dire rouge vif, on est déjà dans le polar ! L'intrigue de ce nouvel opus se passe à Paris dans le XIIème. Les thèmes abordés sont la disparition de femmes, les migrants et le vampirisme. Ces sujets ne m'ont pas parus inconnus car déjà lus dans d'autres ouvrages. Mais traités ensemble dans un même roman, c'est une première.

J'ai bien aimé la structuration du roman avec ses trois histoires en parallèle. On se pose beaucoup de questions mais il faudra un peu de patience pour parvenir à éclaircir ces différents mystères dont voici une liste non exhaustive : la disparition de femmes, la découverte de sang en grande quantité, le ou les coupables des meurtres.

En effet, plusieurs pistes seront suivies avec autant de coupables potentiels. On se dirige vers un polar qui se résout pièce après pièce comme un puzzle. Une vue d'ensemble sera nécessaire pour comprendre les réels enjeux.

N'oublions pas les personnages qui sont l'âme de ce roman. Ils sont dotés de caractères forts et traversent ce récit avec un soif de vengeance ou de justice. Il y a des hommes et des femmes mais ces dernières ont souvent un statut de victimes. Où est le mal ? Où est le bien ? Surtout si l'on touche à un membre de votre famille ?

Quel plaisir de retrouver l'univers et l'humour grinçant du capitaine Mehrlicht aux commandes de cette nouvelle enquête. Sans oublier les lieutenants Dossantos et Sophie Latour. Attention aux spoilers sur la vie de nos policiers si vous n'avez pas lu le précédent polar « de cauchemar et de feu » de Nicolas Lebel.

Pour finir, merci à l'auteur pour son hommage à Céline Dion qui ne laissera personne indifférent !

Plongez dans la brume écarlate de ce roman. Vous ne le regretterez pas !
Lien : https://lecygnenoirblog.word..
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Dans la Brume écarlate a été publié en 2019 par les éditions Marabout. La version poche, publiée par les éditions le Livre de Poche, est parue en 2021. Je qualifierai le style de Nicolas Lebel de caméléon, s'adaptant à son propos avec aisance. Haché, énergique, au vocabulaire pêchu, quand l'auteur s'insurge: "Quelques championnes du féminisme, à l'acmé de leur ferveur, avaient clamé qu'on pouvait "jouir d'un viol" et qu'"un homme sur deux ou trois était un agresseur". L'outrance du propos et le scandale médiatisé avaient porté un coup fatal au débat attendu, éteint le vent libérateur, étouffé ce "printemps des femmes". Et Vincent Demagny avait pu de nouveau tabasser sa femme." (Page 40)...Haché pour traduire la peur: "Lucie percuta un arbre surgi du brouillard, perdit une chaussure et tomba au sol, hébétée, s'empêtra un instant dans les ombres osseuses des ramures noires, se releva, reprit sa fuite aveugle, des larmes dans les yeux, traversa une ruelle en piaulant à l'aide, boitant sur son pied nu, trouva un hall d'immeuble, une porte fermée, des rangées de boutons d'interphone, lueurs dans la nuit, pressés du plat de sa main écorchée..."(Page 14). Ou plus fluide dans les passages narratifs consacrés à l'enquête.
Construction: chacune des quatre parties correspond à une journée précise, le récit se déroulant du dimanche 15 avril au mercredi 18 avril. Chaque chapitre indique l'heure à la minute près =>Contenu très structuré comme dans un compte-rendu de presse.
Thèmes: sujets d'actualité: la guerre en Syrie; le sort des réfugiés (tarifs pratiqués par les passeurs, camps insalubres); trafic d'êtres humains; violences faites aux femmes.
L'intrigue:
Un brouillard de poix enferme Paris dans ses serres acérées depuis quelques jours. Mehrlicht et son équipe sont appelés par le gardien du Père-Lachaise, célèbre cimetière parisien, qui a découvert dans une allée reculée une mare de sang sans cadavre. Comme si le corps qui avait perdu tout ce sang s'était évaporé...Ou alors caché quelque part dans le cimetière. Situation cocasse dans d'autres circonstances...
Madame Maturin déclare la disparition de sa fille Lucie, âgée de vingt et un ans. C'est alors que deux pêcheurs sortent des eaux putrides de la Seine le cadavre nu d'une jeune femme. Serait-ce celui de la jeune étudiante, Lucie?
Dès lors commence une enquête ardue dans laquelle le capitaine Mehrlicht devra se montrer particulièrement perspicace et inventif s'il veut arrêter au plus vite ce tueur qui sème des cadavres exsangues aux quatre coins de la capitale. Enquête rendue encore plus difficile par les conditions météo.

L'ambiance:
Le brouillard épais qui enveloppe la capitale française donne au roman son allure de film noir américain des années quarante. Avec en prime une enquête d'autant plus complexe à mener que l'on n'y voit pas à quinze mètres. Avouez que cela ne facilite pas les choses...Sauf pour le criminel, of course!! Mise en scène particulièrement évocatrice: "On distinguait à peine le groupe de copains qui les attendaient à une quinzaine de mètres. le brouillard était si épais qu'il estompait les détails, les traits des visages, ne concédant à l'oeil que des masses brutes et floues, des formes spectrales. Au-dessus des têtes, les lumières des réverbères se changeaient en boules de feu orangées et lointaines, soleils de minuit urbains qui déformaient les ombres arrachées à la nuit." (Page 12)...Dans le jour déclinant de cette fin d'après-midi, on voyait des silhouettes s'affairer dans les brumes grises, surgir soudain, puis disparaître. On se hélait ici et là, se repérait à la voix. Chacun semblait perdu dans ce grand vide blanc." (Page 241) => le thème du brouillard n'est certes pas nouveau mais de la mise en scène soignée de Nicolas Lebel résulte un roman à l'atmosphère étouffante, angoissante.
En conclusion:
Dans la Brume Ecarlate, un bon polar bien ficelé avec tous les ingrédients indispensables: une atmosphère pesante à souhait, une enquête complexe, un enquêteur imbuvable mais diablement efficace, des portraits brossés à coups de pinceaux parfois tendres, parfois rageurs, un style énergique...Et, ce qui ne gâte rien, bien au contraire, de petits coups de pied dans la fourmilière bienvenus. Cela ne changera peut-être pas la donne, mais ça fait un bien fou...
Le +: discours positivement féministe, pas de fanatisme délétère, mais bienveillant et constructif. Juste histoire de remettre les pendules à l'heure: "Nouvelle recrue deux ans auparavant, Sophie Latour avait obéi aux ordres et accepté à contre-coeur les corvées de secrétariat que lui avaient réservées ses deux collègues mâles. C'est notoire: la femme a un talent naturel, un don génétique, pour la dactylo. Nombre de savants mâles l'ont confirmé. Mais un jour, la femme s'était révoltée. Depuis, chacun tapait ses rapports." (Page 49)...Et toc!!
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Si l'on devait résumer Nicolas Lebel, on dirait que cet auteur nous fournit régulièrement des romans policier de qualité, mêlant intrigue, originalité et humour. Une fois encore, cet auteur remplit astucieusement et de manière équilibré ce contrat. C'est avec une grande joie que l'on retrouve l'équipe du capitaine Mehrlicht, au physique de cinéma, au franc parler teinté de gouaille parisienne.

Il faut toutefois légèrement modéré mes propos puisque cette fois-ci, je n'ai pas retrouvé l'originalité : le thème du roman m'a trop fait penser au Sharko de Franck Thilliez. Cependant, contrairement à son confrère d'écriture, Nicolas Lebel va bien moins loin dans ce monde gothique déviant, en étant limite caricaturale en recourant à un "méchant" roumain faisant imanquablement pensé au Comte Dracula.

Cependant il nous fait découvrir quelques éléments historiques de la Roumanie, du temps où elle appartenait au bloc de l'Est.

Mais l'humour de l'auteur ne s'arrête pas là puisqu'il s'amuse également à prédire le lieu des futures sépultures d'hommes célèbres... au risque de se tromper (eh oui depuis l'écriture du roman, Jacques Chirac est décédé et n'est pas enterré au cimetière du Père Lachaise, mais dans celui du Montparnasse).

Un bon moment de lecture que je vous conseille.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Voilà un moment où j'entendais parler de Nicolas Lebel sans pourtant oser franchir le pas de commencer l'un de ses romans. Lors du Salon du polar de Sens, j'ai profité de la présence de l'auteur pour m'immerger enfin dans son univers policier. Vous commencez à me connaître, je commence toujours par la fin donc je suis repartie avec son dernier roman Dans la brume écarlate.

Dans ce polar, j'ai fait la rencontre du capitaine Mehrlicht avec son mauvais caractère, ses difficultés relationnelles et son physique atypique. C'est d'ailleurs son non-conformiste qui fait que l'on s'attache facilement à ce policier chevronné, un brin déconnecté de la modernité, fan de Question pour un champion (moi aussi, je préférais quand c'était Julien Lepers 😉 ) et aux sonneries de téléphones qui tombent toujours à pic (merci Jean-Luc !). Ce policier étonnant est accompagné de ses fidèles coéquipiers Sophie Latour et Mickael Dossantos, aux caractères bien trempés et au passé commun explosif.

Comme le titre l'annonce, il y a de la brume, du brouillard sur la capitale française. Dans cette atmosphère humide, désagréable, des jeunes filles vont disparaître de manière inexpliquée. Encore plus étrange quand une énorme flaque de sang va être découverte au détour d'une allée dans le cimetière du Père Lachaise. Mention spéciale aux deux « guides » et leurs excellents dialogues très drôles.

Dans la brume écarlate n'est pas une simple enquête policière. Dans son roman, Nicolas Lebel développe plusieurs thématiques fort intéressantes, comme les conditions de vie des migrants, les violences conjugales (une fois de plus, on prend l'exemple d'une femme battue dans ce roman, mais n'oublions pas qu'il y a également des hommes battus…), la justice et l'immunité diplomatique. de plus, Nicolas Lebel y développe une part de l'histoire de la Roumanie (que je ne connaissais absolument pas) avec la chute du régime Ceaucescu en décembre 1989.

Si l'enquête suit son cours de manière linéaire, tout les à-côtés que l'on retrouve dans ces différentes thématiques apportent de la matière et renforce le suspens quant à l'origine de ces disparitions et leur raison.

A travers tous les sujets abordés, à aucun moment, l'auteur ne se pose en donneur de leçon. Au contraire, il relate simplement des faits, ne fait que des constations, sans jamais prendre partie.

Dans la brume écarlate est un polar captivant, enrichissant. A découvrir !
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Les idées sont assez originales et bien approfondies dans l'ensemble. Tout au long du roman nous suivons pas à pas l'enquête sur des jeunes femmes qui disparaissent.

Evidemment on se doute bien qu'elles sont mortes mais Nicolas Lebel arrive à trouver des idées encore peu exploitées dans l'univers du roman policier.
L'identité du tueur est assez rapidement dévoilée. Personnellement j'aurais davantage apprécié le roman si l'identité du tueur n'avait été révélé qu'à la toute fin ou bien plus tard.

Le fait d'avoir plusieurs points de vue est intéressant et cela nous fait découvrir tout ce qu'il se passe. Nous en savons donc plus que les protagonistes eux-mêmes.
L'auteur met en avant les jours et les heures. En effet ce sont eux qui représentent les parties et les chapitres. Ils rythment donc vraiment notre lecture, ce qui est parfois dommage c'est qu'il n'y ait pas autant de détails concernant les lieux.

Pour ce qui est des descriptions je pense que l'auteur aurait pu ajouter un peu plus de détails. Il n'y en a pas vraiment, heureusement l'auteur fait des rappels sur les liens et le travail des protagonistes ce qui permet de les différencier.
Je ne suis tout de même pas parvenue à m'imaginer leurs physiques ou ce qu'ils pouvaient vraiment ressentir dans certaines situations. J'avais parfois l'impression qu'ils n'éprouvaient rien, n'avaient pas de sentiments.

Concernant les lieux, le roman se déroule à Paris mais malheureusement je n'ai pas voyagé jusque dans la capitale. J'aurais apprécié découvrir les lieux connus de cette ville mais aussi des endroits plus discrets. le manque de détails et de descriptions ne m'a pas aidé.

L'histoire se déroule sur une durée très courte, seulement quelques jours, mais il se passe beaucoup de choses, peut-être trop selon moi pour que le roman soit réaliste. Je pense qu'il aurait fallu que l'histoire dure plusieurs semaines et que l'auteur ajoute des moments de routine et de vie quotidienne, ce qui n'est pas le cas.

L'épilogue est assez différent du reste du roman. C'est une scène plus touchante, plus personnelle comme Nicolas Lebel aurait pu en mettre tout au long de son roman.
La scène de fin est très touchante et m'a bien plu, on s'attend vraiment à une suite.
En résumé, si vous aimez les tueurs de femmes, les flics qui font ce qu'ils veulent, les expériences étranges et l'auteur Nicolas Lebel (qui a écrit d'autres livres avant celui-là) alors ce roman peu peut-être vous plaire.
Lien : https://fais-moi-peur.blogsp..
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Dernier polar lu en 2022, ce roman me laisse un goût d'inachevé. La faute à une intrigue tirée par les cheveux et le mot est faible. Cela dit, si les personnages sont totalement irréalistes, le texte a d'autres qualités. La narration de Nicolas Lebel révèle un humour dévastateur et, de surcroît, le style est extrêmement raffiné. le vocabulaire est riche et la grammaire française parfaitement respectée, jusqu'à l'emploi de l'imparfait du subjonctif, peu fréquent dans les récits littéraires contemporains. En conclusion, un agréable divertissement et une lecture agréable.
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