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Citations sur L'heure des fous (97)

Latour en avait vu, des veuves accablées et des veufs éplorés, se mollifier comme des méduses à la vue de l'être aimé sur la table d'inox, se raidir au contraire et fuir la salle en couinant. Elle en avait vu des crises de nerf, des cheveux arrachés, des rognures d'ongle, des geysers de larmes et des torrents de bave. (…) Elle en avait entendu des hurlements de bête blessée, des promesses tardives et des souvenirs en sursis, quand tout prenait sens trop tard ou n'en avait plus. La mort, ça secoue les humeurs, ça bouscule les molécules. On est peu de chose.
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- Il habite avec sa femme, Jeanne Crémieux, dans le cinquième arrondissement, 34, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève.
- Là, tu peux dire « habitait » parce ce que, en ce moment, il habite dans le douzième arrondissement, 2, place Mazas, à l’institut médico-légal.
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La mort, ça secoue les humeurs, ça bouscule les molécules.
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- Inspecteur Ménard ?
- Oui, capitaine.
- Tu sais ce que c'est, cet endroit ?
- C'est... Je veux dire... C'est les toilettes.
- Exactement, inspecteur Ménard ! Les toilettes, les chiottes, les gogues, les tartisses, les chichemanes, les cagouinsses... Les water-closets... Les W-C, quoi !... Inspecteur Ménard ?
- Oui, capitaine ?
- Je suis en train de pisser, inspecteur Ménard.
- Oui, capitaine.
- Et à mon âge avancé, c'est ce qui se rapproche le plus d'une sexualité, tu comprends ?
- Ou... oui, bien sûr, je comprends.
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Mehrlicht s'arrêta net et releva la tête pour toiser le colosse. Une bête gronda sans sa gorge :

- Ouvre bien tes cages à miel! Je vais te dire ce que j'en pense. J'en pense que baisouiller au boulot, ça embrouille le bulbe et ça t'amène que des pépins. Alors mon conseil : tu l'oublies. Ou tu l'invites à claper un de ces soirs et si elle te dit "non", tu l'oublies ! Ca t'évitera d'être muté d'office à Trifouillis-les-Oies avec un procès pour harcèlement qui te coûtera une blinde en bavard et peut-être même ton taf. Tu vois ?

Dossentos le regardait sans un mot.

- Je crois que j'ai compris l'idée générale, oui. Mais pourquoi tu t'énerves ?

- Je m'énerve pas, je t'explique. Maintenant tu rentres à la boutique et tu te mets au boulot ! Moi, j'ai une course à faire. Je repasserai tout à l'heure pour lire ton rapport.
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La vérité n'est jamais amusante, sinon tout le monde la dirait.
[Lino Ventura]
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Nous avons des fusils
Se chargeant par la culasse.
Au-dehors c’est gentil,
Mais au-dedans ça s’encrasse…
Nos petits Ennemis
N’en ont point.
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Dossantos tira un croquis vert qui s'étendait sur deux A4.
On y voyait clairement des zones, des délimitations et son titre, inscrit au feutre noir, en haut, à droite.
La jungle.
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- Comment tu vas ?
- Comme un lundi ! Vu que le toubib me donne encore une poignée de semaines, je préfère m'en tenir au lundi.
- Evidemment !
- Bon ! Fais danser la gitane ! siffla Jacques.
- Attends, je vérifie.
Mehrlicht se leva et se glissa jusqu'à la porte qu'il entrouvrit. Il jeta un oeil prudent dans le couloir.
- C'est bon, il y a personne.
Il ouvrir la fenêtre avant de revenir s'asseoir. Il tira son paquet de cigarettes de la poche de sa veste et en alluma deux en même temps. Jacques le regardait avec avidité, attendant son dû. Mehrlicht lui en tendit une rapidement qu'il saisit et porta à sa bouche. Le bout incandescent s'illumina pendant presque dix secondes continues. Les yeux de Jacques se fermèrent à mesure que le bout s'éteignait. Son plaisir était infini.
- C'est mieux que le sexe, souffla-t-il dans un nuage gris.
La fumée s'échappait de sa bouche et de son nez, emportant avec elle un peu de sa vie. Mehrlicht et Jacques le savaient.
- Tu dois être un putain de mauvais coup, alors !
Jacques siffla de nouveau de rire, un crissement dans sa poitrine déclencha une quinte de toux.
- T'as raison. Je me demande même si je baisais pas juste pour pouvoir m'en griller une après.
Ils rirent ensemble. Jacques reprit une grosse bouffée de sa cigarette.
- On en aura fumé des clopes tous les deux, putain ! grinça Mehrlicht.
- C'est clair ! On a dû plus polluer que la Révolution industrielle.
(p. 54-55)
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Je regarde pas la télé. Ça rend con. Et puis si c'est pour finir habillé en latex...
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