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Citations sur L'heure des fous (97)

[...] Dossantos enfila des gants de latex et se pencha à son tour sur le corps.
— Qu’est-ce que tu fous avec des gants en latex, toi ? lui demanda Mehrlicht, éberlué.
— Je regarde Les Experts sur la Une. Tu devrais.
— Il a raison, reprit Carrel. C’est là que j’ai tout appris. Mehrlicht grogna et aspira une bouffée de sa gitane.
— Je regarde pas la télé. Ça rend con. Et puis, si c’est pour finir habillé en latex…
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[...] Mehrlicht se prit à penser qu’il n’aimait pas les cadavres de septembre. Ils annonçaient un hiver rigoureux.
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- Marc Crémieux est... était marié.
-"Jusqu'à ce que la mort vous sépare." C'est ce qui est écrit, et crois-en mes vingt-cinq ans de mariage, parfois on voudrait mourir pour que ca s'arrête.
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- Je dis que la loi, on la balance pas sur la ville au Kärcher, c'est un travail d'impressionnistes... de pointillistes, même. Par petites touches. Notre macchab en est une. On peut pas passer tous les gonzes indélicats à la bascule à charlot, ou leur coller une quetsche dans la théière. C'est pas le Chili, ici.
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C'est ça : "Rien ne se fait dans les sociétés de grand ou de durable autrement que porté par la loi."
Dossantos semblait satisfait de sa mémoire.
- C'est de qui ? s'enquit Mehrlicht.
- Jacques Chirac, répondit-il, presque triomphal.
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On frappa à sa porte. Il reposa le petit cadre à la hâte.
— Entrez ! lança-t-il d’un ton sec.
Le capitaine Mehrlicht, le lieutenant Dossantos et le lieutenant stagiaire Ménard entrèrent ensemble dans le large bureau dont les murs défraîchis étaient tapissés d’une paperasse multicolore.
— Bonjour. Ne vous asseyez pas, vous êtes déjà partis, leur lança Matiblout. La BAC vient d’appeler. Ils ont un cadavre sur une voie désaffectée près de la gare de Lyon, à hauteur de la voie 24. C’est un SDF qui a été poignardé, d’après ce que je sais. Le procureur nous charge de l’affaire. Il est 11 h 20. Vous appelez Latour pour qu’elle vous rejoigne là-bas. Le légiste est en route. Vous me réglez ça rapidement. Identité, appel à la famille, questions aux clochards du coin. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël. Je compte sur vous, capitaine, pour me boucler ça vite fait.
— On est déjà partis, patron.
— J’aime vous l’entendre dire. On se revoit à 18 heures ce soir pour faire le point.
Il baissa les yeux vers une liasse de feuilles, faisant mine d’être déjà seul. Mehrlicht et sa troupe quittèrent le bureau.
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Matiblout savait plaire à ses amis, ses amis le lui rendaient bien, et sa hantise était de les décevoir. Alors, il faisait du chiffre. Dans son plus effroyable cauchemar, Matiblout était réprimandé par le Président Sarkozy en personne devant l’assemblée moqueuse de ses pairs pour n’avoir pas assez verbalisé, contrôlé, arrêté, confisqué, enlevé, constaté, interrogé, fiché, déféré… Matiblout faisait le nécessaire pour que cela n’arrivât jamais. Mais il savait que même si Sarkozy n’était plus là, cet ignoble cauchemar ne le quitterait pas. Songeur, il attrapa le cadre posé sur son bureau, et se souvint qu’il n’avait jamais remis ce costume bleu sur lequel le Président Sarkozy avait épinglé la Légion d’honneur. Avant l’accolade. Certainement le plus beau jour de sa vie. Puis la gauche avait pris le pouvoir…
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Le commissaire Matiblout était assis à son bureau, le dos bien droit dans son costume droit. Sa petite moustache était droite. Ce gros bonhomme de cinquante-huit ans avait eu une carrière toute droite, encouragée par des amis de droite qui croyaient en la valeur travail et votaient pour elle. Matiblout était arrivé dans ce commissariat du XIIe arrondissement quatre années auparavant. Venu tout droit de Saint-Denis, la ville la plus dangereuse de France d’après les statistiques de ses amis du Figaro, il s’était vite fait une réputation de Monsieur Sécurité grâce à ces mêmes amis. Il était indéniable que depuis son arrivée, il avait réglé un grand nombre d’affaires, bien plus en tout cas que ses prédécesseurs, aussi dérisoires que fussent certaines.
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Ils restèrent un instant silencieux. Il reprit :

— On pourrait boire un verre un de ces soirs.

Elle baissa le menton.

— Non, ça ne va pas être possible.

— Ah…

Ils restèrent un instant silencieux. Elle reprit :

— Tiens ! Il est là-bas. Bon. À plus.

Elle s’éloigna, laissant balancer sa queue de cheval rousse dans son sillage. Le contact venait d’arriver. Son chapeau bavarois le rendait aisément repérable, et déjà une dizaine d’individus s’approchaient de lui, récupéraient un papier et disparaissaient dans la foule. Elle en saisit un et s’éloigna en le lisant :

Fêtons l’hiver !
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Elle reprit plus bas :

— On devrait peut-être se séparer, non ? Ce n’est pas…

Il la regarda, sans un mot. À chaque fois, la blancheur de son visage le surprenait, tant elle contrastait avec le bleu de ses yeux. Il aurait voulu plus de temps pour compter ses taches de rousseur, mais chacune de leurs rencontres durait le temps d’un flash mob. Il enchaîna :

— On est deux copains, on s’est donné rendez-vous pour le mob. Rien de fou, quoi !

— Bien sûr.

— Comment ça va, gare de Lyon ?

— Comme tu dis, rien de fou. Juillet a été calme, et en août, j’étais en Bretagne, chez mes parents.

— Cool ! C’est joli, la Bretagne !

— Très.
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