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3,78

sur 694 notes
Une autre excellente aventure d'Arsène Lupin. Je suis ravie de découvrir d'autres romans du célèbre cambrioleur, parce que celle-ci mérite véritablement le détour. Elle m'a enchantée, même si elle a été un peu longue à se mettre en place.

L'intrigue nous mène vers des routes que j'aime croiser : la Bretagne, le mystère, les légendes, la chasse au trésor, une enquête. Les ingrédients du suspense, du policier, de la famille, de la romance et de l'amitié sont une nouvelle fois gagnant. C'est surtout parce que l'auteur a su mener son intrigue d'une main de maître. Jusqu'au bout, le mystère de la Pierre-Dieu m'a fascinée, il est vrai que le dénouement est des plus comiques. C'est d'ailleurs incroyable d'avoir su instaurer une ambiance aussi angoissante avec une fin aussi légère et le pire, c'est tellement logique. Après coup, je me suis dit que ça n'aurait pas pu être autre chose, mais ça, je vous laisse le loisir de le découvrir.

L'île de Sarek prend vie sous nos yeux, cette légende et ses mystères s'épaississent de chapitre en chapitre. Les crimes s'alignent, la violence gagne du terrain, l'auteur a sans nul doute, une très belle plume, car les descriptions nous plongent directement dans l'histoire, dans ses secrets ainsi que dans les pensées des protagonistes rencontrés. Les répliques sont soignées et utiles à la compréhension de l'énigme et pour cerner davantage les personnages. Je suis reste accrochée à cette enquête, même si le début est un peu long à se mettre en place, par nécessité de mettre tous les éléments importants en valeur.

Ce roman m'a énormément surprise par la tournure qu'il prenait. Jusqu'à maintenant, les romans autour d'Arsène Lupin mettaient en scène la légèreté avec laquelle notre cambrioleur tournait en ridicule la police ou ceux qui se croyait plus malin que lui. Ici, nous avons un roman policier avec une enquête menée du début jusqu'à la fin par Lupin. Nous avons des petites pointes d'humour glissaient ici et là, mais l'ambiance est clairement plus inquiétante, lourde, angoissante. On assiste impuissant devant un bien triste spectacle créé par la folie d'un homme ayant pris pour la réalité un poème écrit par un autre fou. Fort heureusement pour nous, Lupin survient, toujours de manière inattendue et toujours avec ce génie qui le caractérise. En tout cas, ce roman est étonnant et palpitant à suivre, on est tenu en haleine jusqu'au bout.

Les personnages sont intéressants, humains et attachants pour certains. C'est le cas de Stéphane Maroux, François ou encore Véronique. C'est avec cette dernière que s'ouvre le récit, on apprend son histoire, ce qui la pousse à se rendre à Sarek, on suit son calvaire et les horreurs qu'elle croise sur l'île. C'est une femme courageuse et déterminée à sauver son fils, touchante et captivante. J'ai beaucoup d'affection pour son petit garçon, François et pour son chien Tout-va-bien, ils forment un beau duo et sont terriblement attendrissants. Stéphane Maroux est quelqu'un de pragmatique, perspicace et prêt à tout pour aider Véronique et son fils à sortir de cet enfer. J'ai apprécié le personnage du Druide, à mourir de rire ! Vorski est absolument monstrueux, impossible de lui la moindre circonstance atténuante, il est totalement fou et odieux. J'ai eu plus de peine pour ses complices – vous le comprendrez en le lisant – victime eux aussi des plans destructeurs de cet homme. Luis Perenna est le personnage que j'ai le plus adoré, c'est lui qui apporte l'aide la plus salutaire devant ce carnage. Il est bien drôle et très intelligent, j'ai beaucoup aimé son intervention et les explications qu'il donne.

Et Arsène Lupin dans tout ça ? Oh, vous finirez bien par le croiser, il est même dans la liste des personnages dont je viens de parler... En conclusion, c'est très bien écrit, palpitant et prenant, les personnages sont travaillés, l'intrigue est bien construite. Ce roman est plus sombre, mais il est très bien mené avec des pointes d'humour appréciables, impossible de le laisser une fois commencé, d'autant plus que les ingrédients employés fonctionnent à merveille. Cette série est un classique dans le genre du policier, je la recommande aux amateurs comme aux fans.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Un roman policier à la limite de l'épouvante... Un très bon suspense sur une ïle bretonne d'une autre époque. Tout est fait pour donner la "chair de poule" au lecteur et c'est une reussite.
(Arsène Lupin pratiquement absent tout au long du livre... et c'est profitable à l'ambiance du roman)
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Véronique d'Hergemont ayant perdu son enfant à la suite d'une tragédie familiale vit retirée dans un couvent de carmélites.
Quatorze ans après les faits elle va vivre une aventure authentique qui prend pourtant des allures fabuleuses.
Ce récit commence au village du Faouët, situé au coeur même de la Bretagne. Maurice Leblanc dans le chapitre le plus fort des aventures d'Arsène Lupin, grâce à son immense talent, nous brosse une histoire mystérieuse qui monte en intensité jusqu'à son épilogue.
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C'était mon premier Arsène Lupin mais aussi mon premier Maurice Leblanc.

Je suis allée voir quand il avait écrit ce roman : 1917. J'avais besoin de situer l'écriture (le style) et la période (le contexte).

Ba oui, on rebaptise des livres, on change certaines phrases d'auteurs pour des raisons "je ne sais pas vraiment, j'ai plutôt la sensation que certains cherchent à gommer l histoire au risque de reproduire" mais ce n'est pas le débat.

Ici j'ai été surprise par les termes "boche" et "superboche" d'où ma recherche. Car je pensais que ce terme datait de la seconde guerre mondiale mais en réalité non puisque dès la 1ere le qualificatif existait.

Alors cette année 1917 est d autant plus importante que ça aide dans l histoire.
Une île bretonne, une femme maudite, des apparences, une prédiction et des croyances. Vorski (le méchant... ambitieux, fou, nourrit des histoires de sa mère, violent et cruel, allemand aussi) est éperdument amoureux de Véronique au point d orchestrer son enlèvement et la contraindre au mariage par peur des représailles sur son père. le père se venge et enlève le 1er né. Ils disparaissent en mer et sont déclarés morts. Véronique (la belle, la douce, la femme de tête) se refugie au couvent.
Puis n y tenant plus elle change d'identité... un jour qu'elle se retrouve en Bretagne, elle découvre ses initiales de jeune fille et suis le chemin tracé.
Elle rencontre un cadavre puis une quadragénaire qui veut l emmener sur l île de Sarek lui assurant que son fils et son père sont vivants.
A leur arrivée, c'est la catastrophe... et tout s'enchaîne... les morts, les éléments de la prédication... un espoir ... don Luis ...


Ici on mêle fantastique, enquête, et vengeance. On retrouve aussi le contexte de la guerre.
C'était mon premier Arsène lupin (je me souviens d'une série quand j'étais petite avec beaucoup de déguisements ce qu'on retrouve ici) et j'ai trouvé qu'il arrive tard dans le roman.
J'ai bien aimé ce break et ce retour à une autre écriture que contemporaine (moins descriptive et glauque).

Par contre, encore une fois... un souci avec la maison d édition. Je doute que Maurice l'enfance ait prévu la mort de Véronique en juin 2017 quand il écrit en 1917 et situe son roman à la fin de la première guerre mondiale.
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L'engouement suscité pour l'oeuvre de Maurice Leblanc par la sympathique série Lupin de Netflix a remis au goût du jour cet auteur du début du 20ème siècle et son personnage emblématique.
Est-ce pour cette raison que France Télévision a choisi de porter à l'écran "l'ile aux trente cercueils" quarante ans après la série de Marcel Cravenne qui a laissé des traces durables dans la mémoire des téléspectateurs ?
Le livre, quant à lui, connaîtra t'il une nouvelle notoriété porté par le succès espéré de la série ?
Ce roman publié juste après la Grande Guerre constitue une incursion inattendue de Leblanc dans le fantastique et le surnaturel même si, in fine, les évènements incroyables qui se déroulent au long de l'histoire, trouvent une explication rationnelle.
La jeune et gentille Véronique d'Hergemont a eu le tort de tomber amoureuse du vilain Vorski qui l'a enlevée, épousée (quand même !) et lui a fait un enfant. le père de la belle furieux d'avoir perdu sa fille chérie, enlève le bébé et disparait de la circulation, laissant la mère inconsolable .
Bien des années après, à la faveur du plus grand des hasards, Véronique d'Hergemont se lance sur les traces de son passé et arrive en Bretagne sur l'île de Sarek où elle retrouve son fils et son père . Mais bien sûr tout ne se passe pas au mieux car une terrible prédiction promet la mort aux habitants de l'île "en l'an quatorze et trois " donc en 1917, époque à laquelle se déroule l'intrigue. Désastres en tous genres sont donc au programme avec femmes en croix, chambres de mort, naufrages et autres joyeusetés...
La pauvre Véronique dévastée par le spectacle terrible auquel elle a dû assister dès son arrivée (son fils tuant son père !) court les plus graves dangers dans cette île où de terribles inconnus rôdent dans les souterrains mais courageusement, elle se lancera dans des investigations pour découvrir la fameuse "pierre qui donne mort ou vie" et surtout son enfant ...
Quelle histoire rocambolesque mais passionnante tout au moins dans la première partie. Il n'en fallait pas moins pour faire oublier aux lecteurs les horreurs de la guerre tout en rappelant la férocité des vaincus (Ah le méchant Vorski , le "superboche") . L'arrivée inopinée du bel Arsène à la fin du roman et sa façon désinvolte de résoudre une énigme millénaire tout en sauvant la veuve et l'orphelin, ne pourra absolument pas convaincre les lecteurs contemporains (elle a d'ailleurs été vivement critiquée à l'époque de la sortie du roman) et elle nuit, à mon sens, à la cohérence du récit.
Arsène Lupin intelligent, invincible , facétieux et sûr de lui, semble en fait plutôt caricatural .
J'imagine que la série TV contemporaine adoptera le même parti que celle de M. Cravenne en supprimant son intervention donnant ainsi à la narration une cohérence certaine.
Faut-il pour autant décourager la lecture du roman ? Ou plutôt rappeler que les adaptations sont rarement fidèles et que leur intérêt réside dans la confrontation avec l'oeuvre originale ?
J'ai pour ma part relu avec plaisir, mais avec quand même une certaine distanciation, ce roman populaire issu tout droit de la Belle Epoque qui fait sourire quand il aborde les thèmes scientifiques, restant ainsi le témoin fidèle d'un âge de confiance illimitée dans le progrès technique et les vertus de la science.
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Depuis qu'Arsène Lupin ou plutôt Lupin fait audience comble sur le petit écran, il me reprend de relire mes classique de Maurice Leblanc, surtout quand celui-ci se passe en Bretagne
1917. A la recherche de son fils et de son père déclarés morts en 1902, Véronique d'Hergemont débarque sur l'île de Sarek, surnommée l'île aux trente cercueils.
L'île bretonne de Sarek est habitée par les dieux, et les dieux réclament un sacrifice selon les rites anciens. C'est du moins ce que pensent les habitants, dont les légendes présagent depuis longtemps l'arrivée d'un drame : « Pour les trente cercueils, trente victimes, et quatre femmes en croix. » Superstition ou effroyable prophétie ? Nul ne sait. Mais pour la jeune Véronique, qui n'a jamais mis les pieds en Bretagne, quelle stupeur de se voir représentée sur un dessin au premier rang des crucifiées ! Cette découverte, faite au hasard d'un mystérieux jeu de piste, ravivera un passé violent et douloureux et la confrontera à d'invisibles forces surnaturelles... Sera-t-elle en mesure de conjurer le passé et d'échapper à son destin ?
Arsène Lupin vole au secours de la jeune femme qui fait face à de mystérieux messages, à une prophétie effrayante et aux superstitions des habitants, dans l'étrange atmosphère des légendes celtes.
C'est une oeuvre à part dans le paysage lupinien, qui convoque une mythologie provinciale, merveilleusement enracinée. Dieux et vivants se meuvent dans une nature sacrée, tout de granit, d'embruns, de falaises escarpées et d'arbres séculaires... Un roman à la confluence des genres, entre le fantastique et le policier, qui nous renvoie aux origines celtiques de notre Histoire. Car... Ici l'intrigue policière voisine alors avec l'horreur et l'épouvante. Et j'ai adoré

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les 4 énigmes au dos du miroir de Caligostro

In robore fortuna
La dalle des rois de Bohème (solution dans l'ile aux trente cercueils)
La fortune des rois de France
le chandelier à sept branches
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Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, pourtant le début était prometteur oui mais voilà, ensuite…. J'ai manqué de recul n'arrivant pas à me dire c'est un « vieux » roman, remets toi dans le contexte… Impossible et pourtant si j'avais pu, j'aurais à coup sûr, beaucoup apprécié. suspens, mythes bretons, druides, mystères, tout y était mais je n'ai pas vu.

J'ai vu une Véronique crédule qui suit la première venue comme si c'était sa meilleure amie, j'ai vu des raccourcis, j'ai lu en diagonale, je me suis perdue dans les explications, j'ai survolé sans rien voir.

C'est donc une déception mais c'est un peu ma faute je pense.

Lien : https://loeildesauron1900819..
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Les romans d'horreur ou d'épouvante doivent être très bien conçus et écrits pour me faire peur, mais l'île aux trente cercueils avec son synopsis inattendu et pas crédible une seconde si on y regarde de près me fait toujours le même effet après 3 lectures : une peur irrépressible, du genre à ne pas dormir la nuit. A part les 7 boules de cristal (le Tintin avec la momie inca), il n'y a jamais d'autre lecture aussi effrayante pour moi...
Je rassure ceux qui hésiteraient, la plupart des lecteurs s'en sortent mieux que moi avec ce roman...!
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Une héroïne en prise avec le mal qui étouffe une île bretonne dépeuplée... Des évènements dramatiques... Des disparitions mystérieuses... Des fous... Des trésors et des prophéties macabres qui font froid dans le dos... Voilà le pitch de L'île aux trente cercueils, une histoire publiée au début du siècle dernier par Maurice Leblanc et qui s'éloigne des univers policiers habituels de l'auteur. Si la première partie respecte toutes ses promesses et fait planer une atmosphère lourde et angoissante aux accents gothiques sur le récit de Virginie – décor à la fois sauvage et inquiétant, falaises menaçantes, menhirs, champs de fleurs étranges, passages secrets et scènes sanglantes qui flirtent avec l'étrange – la suite est malheureusement une légère déception. L'arrivée en fanfare d'un personnage bien connu de l'auteur vient malmener le récit et y apporter une touche de grotesque lors de la résolution de l'enquête. Ce qui, à mon sens, gâche un peu la recette et transforme le tout en farce indigeste.

Cependant, même si l'ensemble a mal vieilli et que les dialogues surannés peuvent rebuter, il est difficile de ne pas s'incliner devant l'imagination débridée de l'auteur (à défaut de maîtrise policière) – capable de construire des intrigues passionnantes très tordues, de vous immerger dans un univers gothique et violent, et de maintenir le suspense d'un bout à l'autre sans faillir.

Le fil du récit se déroule avec fluidité, l'écriture est belle (évidemment) et les personnages secondaires ne sont jamais en reste. Quant à Virginie, c'est agréable d'avoir affaire à une femme courageuse qui n'attend pas le secours des hommes pour survivre et affronter ses ennemis.

Chaque élément du décor est soigné, rien n'est oublié. C'est jouissif de suivre jusqu'au bout de l'enfer la malheureuse Virginie au destin maudit qui va enfin lever le voile sur les drames de son passé.
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