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sur 694 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1902, alors qu'elle n'est qu'une toute jeune fille, Virginie d'Hergemont est enlevée par Alexis Vorski, un comte polonais à la réputation sulfureuse. Ces deux-là s'aiment mais Antoine d'Hergemont, le père de Virginie ayant rejeté toutes les demandes du gentilhomme, celui-ci a inventé ce stratagème pour lui forcer la main. le mariage a donc lieu mais le père jure de se venger de cette ignominie. Aussi, un an plus tard, quand Virginie met au monde un petit garçon, Antoine l'enlève à son tour. Malheureusement, le yacht sur lequel il fuit sombre en mer et le grand-père et son petit-fils sont déclarés morts. Dévastée, Virginie quitte un mari joueur, violent et volage pour prendre le voile.
Quatorze années plus tard, la jeune femme n'est plus dans les ordres. Elle s'est installée à Besançon où elle mène une vie tranquille, se sachant veuve d'un Vorski mort à la guerre. Pourtant une découverte va venir bouleverser son quotidien. Au hasard d'une séance de cinéma, Virginie voit clairement ses initiales, V.d'H., dessinée sur une cabane quelque part en Bretagne. Aussitôt, elle part pour le Faouët où ce V.d'H apparaît ça et là, la conduisant vers l'île de Sarek, de sinistre réputation, qu'on appelle l'île aux trente cercueils. Folle de joie, elle apprend que son père et son fils François sont vivants. Mais les retrouvailles qu'elle espère de tout son coeur sont différées par une série d'évènements terribles. L'île est maudite et l'heure de la prophétie a sonné.

De L'île aux trente cercueils, on garde en mémoire la série des années 70 où Claude Jade incarnait à merveille une Virginie d'Hergemont aux prises avec les forces du mal planant sur Sarek. Il y a le même sentiment d'angoisse dans le livre de Maurice Leblanc, du moins dans sa première partie quand Virginie découvre l'île et qu'elle prend connaissance de la prophétie qui annonce trente morts pour trente cercueils et quatre femmes en croix, prophétie qui fait écho à une prédiction faite à son époux qui devait mourir de la main d'un ami tandis que sa femme serait crucifiée.
Île isolée, ambiance mystérieuse, vieilles légendes bretonnes, miracles, trésor caché, morts en série...tout est en place pour faire monter une tension extrême...Et puis plouf ! Alors que dans la série le personnage d'Arsène Lupin n'apparaissait pas, dans le livre il arrive, tel un deus ex machina, pour sauver tout le monde, enfin ceux qui ont réussi à échapper à la mort. Et là, l'aventure prend un tour grotesque. Vieux druide barbu ou noble italien, Lupin est un fat grandiloquent censé apporter une touche d'humour en se jouant du méchant mais il ne fait qu'enlever au charme d'une histoire qui jusque là flirtait avec le fantastique et le mythe, pour en faire une farce burlesque.
Une curiosité, à lire par nostalgie.
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Une île à la sinistre réputation, battue par les vents. Une brume propice à la résurgence de légendes d'un autre temps. Ajoutez quelques âmes égarées et voici le décor oppressant et mystérieux de L'Île aux trente cercueils, roman écrit par Maurice Leblanc en 1919.

Jeune fille de bonne famille, Véronique d'Hergemont se laisse abuser par le brillant comte Alexis Vorski, jusqu'à l'épouser et lui donner un fils. Elle découvre vite en son mari un mythomane doublé d'un escroc. le père de Véronique réussit à enlever l'enfant, mais tous deux s'abîment en mer au cours de leur fuite. Puis c'est au tour de Vorski de disparaître, et Véronique se retire dans un couvent. Mais en 1917, quatorze années après le drame, de troublants signes viennent semer le doute dans son esprit et ses recherches la mènent vers l'île bretonne de Sarek où court une terrible prophétie...

Véronique d'Hergemont est pour moi indissociable du visage lumineux de Claude Jade qui l'incarnait dans l'adaptation télévisée du roman. C'est en effet ce vieux feuilleton, avec son étrange atmosphère, qui m'avait donné envie de lire le roman, ce que j'ai fait assez récemment. À l'image de la couverture du livre, les dialogues ont un peu vieilli et certaines expressions prêtent à sourire, par exemple : « Écoute donc, bougresse ! Vorski parle. » En plus de son côté fantastique, voire ésotérique, ce qui fait l'originalité de ce roman de Leblanc, c'est qu'Arsène Lupin n'y tient qu'une place secondaire, intervenant peu avant le dénouement. D'ailleurs, dans le feuilleton, l'histoire est remaniée pour supprimer le personnage de Lupin, et le scénario s'en porte très bien.

L'Île aux trente cercueils ne me laissera pas un souvenir de lecture impérissable, mais j'ai apprécié le mystère qui se dégage de cette oeuvre mêlant aventure, légende et enquête policière.

Note touristique : l'île de Sarek séduira les vacanciers aimant séjourner dans la pierre humide et recherchant des animations nocturnes telles que cris déchirants ou processions de druides...
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Lecture dans laquelle je n'ai pas réussi à me projeter ni à adhérer. Je suis restée hermétique à cette histoire. Pourtant le titre me titillait.


En 1902, Antoine d'Hergemont refuse de donner en mariage sa fille Virginie au comte Alexis Vorski, personnage à la mauvaise réputation. Vorski force alors les choses en enlevant la jeune fille et en l'épousant contre la volonté du père. Un enfant naît un an plus tard de cette union. Mais le père de Virginie pour se venger de l'affront, enlève l'enfant. Malheureusement le grand père et l'enfant firent naufrage. Virginie folle de douleur entre dans les ordres, quittant un mari néfaste, violent et infidèle.
Quatorze ans plus tard, Virginie quitte les ordres et découvre par hasard au cinéma ses initiales dessinées sur une cabane en bretagne.

La jeune femme décide de mener l'enquête et se rend bientôt sur l'île de Sarek aussi appelée l'île aux trente cercueils. Là, elle apprend que son père et son fils François sont encore en vie. Malheureusement, de terribles événements se produisent sur cette île maudite. les cadavres s'accumulent rapidement sur fond de prophétie et de malédiction et de légendes bretonnes.


Trop de mystères pour moi. Trop de rancunes aussi et de vengeance que je n'ai pas trouvées très réalistes. le début de l'histoire m'a semblé un peu tirée par les cheveux. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Virginie.
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Un de mes projets de l'été est de lire les 6 volumes de la collection Archipoche consacrée au célèbre personnage d'Arsène Lupin.
Le cinquième volume s'intitule L'île aux trente cercueils, roman publié en 1919.

C'est toujours un bonheur que de replonger dans l'ambiance de cette époque si bien dépeinte par Maurice Leblanc, dans un langage soigné quoiqu'un peu suranné, ainsi qu'au milieu de tant de mystères semblant insolubles et pourtant si simples quand on en connaît les dessous.
Depuis ma tendre enfance j'aime ce personnage d'Arsène Lupin que je connais sous les traits de l'excellent Georges Descrières. Et je ne peux m'empêcher de fredonner la chanson générique de Jacques Dutronc
Bref cette lecture appelle bien des souvenirs mais constitue également une découverte d'aventures et de détails sur ce personnage. J'apprécie la lecture chronologique me permettant de constater comment Arsène Lupin évolue au fil de l'écriture de l'oeuvre.

J'ai été cependant très surprise lors de la lecture de ce roman, très différent du reste de l'oeuvre ! Composé en deux parties, la première nous plonge dans une atmosphère mystérieuse et angoissante à souhait, où les croyances bretonnes s'entremêlent à des faits de plus en plus sordides. Vont avoir lieu des crimes odieux et d'une violence inouïe. Aucun personnage connu, aucun repère pour le lecteur qui découvre tout cela en même temps que le personnage principal, une jeune femme nommée Véronique.
Dans la deuxième partie, l'atmosphère est oppressante et sombre jusqu'à l'apparition d'un vieux druide sorti dont ne sait où. le lecteur vigilant reconnaîtra rapidement notre Lupin que l'on retrouve ensuite sous d'autres traits. Il utilise des expressions bien à lui qui le rendent irrésistible. Il s'amuse et le lecteur aussi ! Heureusement qu'il intervient enfin pour apporter un peu d'allégresse car le récit était trop noir. Toutefois son arrivée sur l'île est la moins crédible de toutes ses aventures, je dois l'avouer. Il voyage en sous-marin (nommé le « bouchon de cristal » ˄˄) et accoste non loin de l'île juste au bon moment. Il se posera en sauveur de la veuve et de l'orphelin, c'est bien le cas de le dire, et aura le rôle d'expliquer les faits qui semblaient si mystérieux.
Ce n'est pas l'histoire que je préfère, elle détonne vraiment dans le parcours d'écriture. Est-ce la période de la guerre qui provoque cela ? Une lassitude de l'auteur qui tente autre chose tout en se sentant obligé de garder son personnage ?
Il n'en reste pas moins que le style demeure excellent et c'est un réel plaisir que de lire la plume de Leblanc !
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Mon premier "Arsène Lupin"...Dois-je avouer que ce choix trouve son origine dans le souvenir d'un feuilleton télévisé de mon enfance....Oui je l'avoue, la nostalgie fait toujours son retour.... Thierry La Fronde, Belphégor, Graine d'Ortie, Chéri Bibi, Jacquou le croquant, l'homme du Picardie...et puis le secret de cette île de Sarek. Ok. Nous sommes d'accord, cCela n'a pas vraiment d'interet , il est vrai... La curiosité donc de lire Maurice Leblanc ! Il faut l'avouer, le récit a, disons le, quelque pu vieilli..C'est un Arsène Lupin détective "patriotique" que l'on découvre. Il est vrai que l'action se déroule en 1917. "les sales boches" en prennent pour pour leur grade. Les personnages sont presque caricaturaux. Les situations improbables. le sous marin, la radium ne viendront pas au secours du récit...
La curiosité, est,... (tout le monde le sait)....je vous laisse devinez.
Astrid Shriqui Garain
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Ayant envie de lire ce livre depuis longtemps, j'ai profité de la sortie de la série de France 2 pour le faire. Série qui s'est avérée très différente, avec une époque, des noms et des enjeux différents. Sympathique, même si ce n'est pas la série de l'année.

Mais revenons au roman… Je dois bien avouer avoir été déçue. Je n'ai pas réussi à me projeter, j'y ai trouvé une écriture vieillissante qui fait ressortir des personnages caricaturaux, des situations improbables et des éléments mal amenés (notamment le deus ex machina d'Arsène Lupin). L'atmosphère mystérieuse et les descriptions et légendes bretonnes de la première partie n'ont pas suffit pour que j'apprécie réellement ma lecture.

Peut être ai-je trop attendu pour lire ce roman, pour le coup le comparatif avec la série modernisée ne l'a pas mis en valeur.
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Un roman policier à la limite de l'épouvante... Un très bon suspense sur une ïle bretonne d'une autre époque. Tout est fait pour donner la "chair de poule" au lecteur et c'est une reussite.
(Arsène Lupin pratiquement absent tout au long du livre... et c'est profitable à l'ambiance du roman)
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Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, pourtant le début était prometteur oui mais voilà, ensuite…. J'ai manqué de recul n'arrivant pas à me dire c'est un « vieux » roman, remets toi dans le contexte… Impossible et pourtant si j'avais pu, j'aurais à coup sûr, beaucoup apprécié. suspens, mythes bretons, druides, mystères, tout y était mais je n'ai pas vu.

J'ai vu une Véronique crédule qui suit la première venue comme si c'était sa meilleure amie, j'ai vu des raccourcis, j'ai lu en diagonale, je me suis perdue dans les explications, j'ai survolé sans rien voir.

C'est donc une déception mais c'est un peu ma faute je pense.

Lien : https://loeildesauron1900819..
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Une héroïne en prise avec le mal qui étouffe une île bretonne dépeuplée... Des évènements dramatiques... Des disparitions mystérieuses... Des fous... Des trésors et des prophéties macabres qui font froid dans le dos... Voilà le pitch de L'île aux trente cercueils, une histoire publiée au début du siècle dernier par Maurice Leblanc et qui s'éloigne des univers policiers habituels de l'auteur. Si la première partie respecte toutes ses promesses et fait planer une atmosphère lourde et angoissante aux accents gothiques sur le récit de Virginie – décor à la fois sauvage et inquiétant, falaises menaçantes, menhirs, champs de fleurs étranges, passages secrets et scènes sanglantes qui flirtent avec l'étrange – la suite est malheureusement une légère déception. L'arrivée en fanfare d'un personnage bien connu de l'auteur vient malmener le récit et y apporter une touche de grotesque lors de la résolution de l'enquête. Ce qui, à mon sens, gâche un peu la recette et transforme le tout en farce indigeste.

Cependant, même si l'ensemble a mal vieilli et que les dialogues surannés peuvent rebuter, il est difficile de ne pas s'incliner devant l'imagination débridée de l'auteur (à défaut de maîtrise policière) – capable de construire des intrigues passionnantes très tordues, de vous immerger dans un univers gothique et violent, et de maintenir le suspense d'un bout à l'autre sans faillir.

Le fil du récit se déroule avec fluidité, l'écriture est belle (évidemment) et les personnages secondaires ne sont jamais en reste. Quant à Virginie, c'est agréable d'avoir affaire à une femme courageuse qui n'attend pas le secours des hommes pour survivre et affronter ses ennemis.

Chaque élément du décor est soigné, rien n'est oublié. C'est jouissif de suivre jusqu'au bout de l'enfer la malheureuse Virginie au destin maudit qui va enfin lever le voile sur les drames de son passé.
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Adolescent j'ai eu ma période Arsène Lupin et L'île aux trente cercueils m'avait marqué par la quasi absence de Lupin mais surtout par son côté gothique, fantastique et sanglant proche de l'horreur qui détonait dans les aventures du gentleman.
Evidemment depuis j'en ai vu et lu bien d'autres et la frayeur se réduit à un agréable stress mais le roman se tient toujours et les multiples rebondissements fonctionnent.
Deux parties distinctes : la première entraîne la malheureuse Véronique d'Hergemont dans les pires tourments, les évènements diaboliques s'enchainent sans pitié avec la mort pour seule issue. Dans la deuxième, rassurons-nous, une intervention inattendue permettra de punir les méchants, de rendre son bonheur à Véronique et surtout d'expliquer au lecteur pantois tous les dessous de l'affaire.
Leblanc, on le sent, a dû s'amuser à écrire cette histoire pleine de fureur en s'appuyant sur de vieilles légendes druidiques pour jouer avec les nerfs du lecteur émotif dans les premiers chapitres, dans la fin du roman quand il se sent obligé de donner toutes les explications rationnelles il est moins convaincant, et finalement on regrette de ne pas refermer le livre avec quelques mystères à méditer.
Ce qui est intéressant aussi c'est de voir combien le roman est de son temps : l'écriture est surannée à peine sortie du XIXème mais ce n'est pas pour déplaire, la germanophobie est à son comble (la parution est de 1919) et l'abominable Vorski est bien sûr teuton, enfin le scientisme de l'époque est bien représenté en donnant la clé de l'énigme.
Bon divertissement dont les héros sont l'île imaginaire de Sarek et ses secrets ainsi que le lecteur lui-même qui doit mobiliser son imagination pour suivre cette aventure géographique

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