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3,78

sur 695 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une héroïne en prise avec le mal qui étouffe une île bretonne dépeuplée... Des évènements dramatiques... Des disparitions mystérieuses... Des fous... Des trésors et des prophéties macabres qui font froid dans le dos... Voilà le pitch de L'île aux trente cercueils, une histoire publiée au début du siècle dernier par Maurice Leblanc et qui s'éloigne des univers policiers habituels de l'auteur. Si la première partie respecte toutes ses promesses et fait planer une atmosphère lourde et angoissante aux accents gothiques sur le récit de Virginie – décor à la fois sauvage et inquiétant, falaises menaçantes, menhirs, champs de fleurs étranges, passages secrets et scènes sanglantes qui flirtent avec l'étrange – la suite est malheureusement une légère déception. L'arrivée en fanfare d'un personnage bien connu de l'auteur vient malmener le récit et y apporter une touche de grotesque lors de la résolution de l'enquête. Ce qui, à mon sens, gâche un peu la recette et transforme le tout en farce indigeste.

Cependant, même si l'ensemble a mal vieilli et que les dialogues surannés peuvent rebuter, il est difficile de ne pas s'incliner devant l'imagination débridée de l'auteur (à défaut de maîtrise policière) – capable de construire des intrigues passionnantes très tordues, de vous immerger dans un univers gothique et violent, et de maintenir le suspense d'un bout à l'autre sans faillir.

Le fil du récit se déroule avec fluidité, l'écriture est belle (évidemment) et les personnages secondaires ne sont jamais en reste. Quant à Virginie, c'est agréable d'avoir affaire à une femme courageuse qui n'attend pas le secours des hommes pour survivre et affronter ses ennemis.

Chaque élément du décor est soigné, rien n'est oublié. C'est jouissif de suivre jusqu'au bout de l'enfer la malheureuse Virginie au destin maudit qui va enfin lever le voile sur les drames de son passé.
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Sarek, une île bretonne à la réputation sinistre, réunit déjà quelques âmes égarées lorsque Véronique d'Hergemont pose le pied sur cette terre hostile. A la recherche de son fils, enlevé quatorze ans plus tôt pour échapper aux griffes du violent et instable Vorski, notre héroïne se heurtera à une terrible prophétie. Trente cercueils. Quatre femmes en croix. La Pierre-Dieu qui donne mort ou vie. Les habitants de l'île croient dur comme fer à ce qui sonne comme une malédiction. Ils n'attendent qu'un geste, un signe, avant que la mécanique infernale se mette en branle.

L'île aux trente cercueils signe mes retrouvailles avec Maurice Leblanc et son héros emblématique : Arsène Lupin. Monocle, haut-de-forme et revolver en poche, celui-ci se montre volontiers gouailleur et séducteur pour parvenir à ses fins. Si je le trouve peu sympathique, je reviens toujours à lui tant j'apprécie son art de brouiller les pistes et son talent du déguisement. Charismatique en diable, c'est aussi un personnage de la littérature original et inoubliable.

Lupin n'apparaît ici que fort peu. L'accent est mis sur Véronique d'Hergemont, une jeune femme de la bonne société. Marquée au fer rouge par son passé, Véronique doit toute sa force à l'amour qu'elle porte à son enfant. Et si François était toujours en vie… Rien ne lui semble aujourd'hui impossible. Ses recherches vont la mener à Sarek, alors même que cette abominable phrase, révélée sous forme de prophétie à Alexis Vorski (son époux disparu) résonne impitoyablement à ses oreilles : “Vorski, fils de roi, tu mourras de la main d'un ami et ton épouse sera mise en croix.”

L'île aux trente cercueils (1919) est un roman étrange et glaçant. Violence, folie, combats à mort ou encore crucifixions, rien n'est épargné à nos personnages et l'on sentirait presque que ce roman a été rédigé peu après la fin de la Grande Guerre. Les derniers mots du récit prennent alors un autre sens avec cet espoir de reconstruction et de résilience après la tempête.

J'ai été surprise de découvrir dans ce roman des scènes ô combien violentes. J'ai accroché à l'atmosphère mystérieuse et surnaturelle du récit, avant que le soufflé finisse quelque peu par retomber (la faute à un enchaînement de péripéties parfois peu crédibles ; à un dénouement final tiré par les cheveux).

Le personnage d'Arsène Lupin reste pour autant toujours aussi intéressant. Après avoir montré quelques failles dans L'aiguille creuse, le voici qui cabotine et apparaît sous un déguisement qui prête à sourire. Toujours là où on ne l'attend pas ce Lupin ! Sans compter qu'il développe ici une nouvelle arme pour traquer le mal : inverser la vapeur en faisant tourner en bourrique, mais aussi en ridicule, le monstre du récit !

Malgré un ressenti en demi-teinte, je reste donc toujours autant sous le charme de notre héros imaginé par Maurice Leblanc. Il se réinvente tout le temps, réussit le tour de force de toujours nous surprendre. Nul doute que ma curiosité est relancée pour ce qui est de découvrir ses autres aventures.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Un de mes projets de l'été est de lire les 6 volumes de la collection Archipoche consacrée au célèbre personnage d'Arsène Lupin.
Le cinquième volume s'intitule L'île aux trente cercueils, roman publié en 1919.

C'est toujours un bonheur que de replonger dans l'ambiance de cette époque si bien dépeinte par Maurice Leblanc, dans un langage soigné quoiqu'un peu suranné, ainsi qu'au milieu de tant de mystères semblant insolubles et pourtant si simples quand on en connaît les dessous.
Depuis ma tendre enfance j'aime ce personnage d'Arsène Lupin que je connais sous les traits de l'excellent Georges Descrières. Et je ne peux m'empêcher de fredonner la chanson générique de Jacques Dutronc
Bref cette lecture appelle bien des souvenirs mais constitue également une découverte d'aventures et de détails sur ce personnage. J'apprécie la lecture chronologique me permettant de constater comment Arsène Lupin évolue au fil de l'écriture de l'oeuvre.

J'ai été cependant très surprise lors de la lecture de ce roman, très différent du reste de l'oeuvre ! Composé en deux parties, la première nous plonge dans une atmosphère mystérieuse et angoissante à souhait, où les croyances bretonnes s'entremêlent à des faits de plus en plus sordides. Vont avoir lieu des crimes odieux et d'une violence inouïe. Aucun personnage connu, aucun repère pour le lecteur qui découvre tout cela en même temps que le personnage principal, une jeune femme nommée Véronique.
Dans la deuxième partie, l'atmosphère est oppressante et sombre jusqu'à l'apparition d'un vieux druide sorti dont ne sait où. le lecteur vigilant reconnaîtra rapidement notre Lupin que l'on retrouve ensuite sous d'autres traits. Il utilise des expressions bien à lui qui le rendent irrésistible. Il s'amuse et le lecteur aussi ! Heureusement qu'il intervient enfin pour apporter un peu d'allégresse car le récit était trop noir. Toutefois son arrivée sur l'île est la moins crédible de toutes ses aventures, je dois l'avouer. Il voyage en sous-marin (nommé le « bouchon de cristal » ˄˄) et accoste non loin de l'île juste au bon moment. Il se posera en sauveur de la veuve et de l'orphelin, c'est bien le cas de le dire, et aura le rôle d'expliquer les faits qui semblaient si mystérieux.
Ce n'est pas l'histoire que je préfère, elle détonne vraiment dans le parcours d'écriture. Est-ce la période de la guerre qui provoque cela ? Une lassitude de l'auteur qui tente autre chose tout en se sentant obligé de garder son personnage ?
Il n'en reste pas moins que le style demeure excellent et c'est un réel plaisir que de lire la plume de Leblanc !
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Ayant envie de lire ce livre depuis longtemps, j'ai profité de la sortie de la série de France 2 pour le faire. Série qui s'est avérée très différente, avec une époque, des noms et des enjeux différents. Sympathique, même si ce n'est pas la série de l'année.

Mais revenons au roman… Je dois bien avouer avoir été déçue. Je n'ai pas réussi à me projeter, j'y ai trouvé une écriture vieillissante qui fait ressortir des personnages caricaturaux, des situations improbables et des éléments mal amenés (notamment le deus ex machina d'Arsène Lupin). L'atmosphère mystérieuse et les descriptions et légendes bretonnes de la première partie n'ont pas suffit pour que j'apprécie réellement ma lecture.

Peut être ai-je trop attendu pour lire ce roman, pour le coup le comparatif avec la série modernisée ne l'a pas mis en valeur.
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Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, pourtant le début était prometteur oui mais voilà, ensuite…. J'ai manqué de recul n'arrivant pas à me dire c'est un « vieux » roman, remets toi dans le contexte… Impossible et pourtant si j'avais pu, j'aurais à coup sûr, beaucoup apprécié. suspens, mythes bretons, druides, mystères, tout y était mais je n'ai pas vu.

J'ai vu une Véronique crédule qui suit la première venue comme si c'était sa meilleure amie, j'ai vu des raccourcis, j'ai lu en diagonale, je me suis perdue dans les explications, j'ai survolé sans rien voir.

C'est donc une déception mais c'est un peu ma faute je pense.

Lien : https://loeildesauron1900819..
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Assez déçu de cet Arsène Lupin qui n'en est un qu'à moitié. Tout le sens de la mise en scène de Leblanc ressort parfaitement dans la première partie, que j'ai adorée et qui m'a vraiment mis en haleine, mais dès que le voile est levé sur l'identité du tueur fou (et c'est assez tôt), j'ai trouvé l'intrigue très longuette et pour ainsi dire fatigante. Dommage, voilà un roman que l'arrivée du gentleman cambrioleur gâche presque.
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J'ai lu ce livre quand j'étais petite, je devais avoir 10 ans, il fait partie avec « Les Dix Petits Nègres » des romans « policiers » qui m'ont profondément marqué et qui ont donné naissance à mon amour du polar ! Ce sont des romans que j'ai toujours eu envie de relire mais dont la relecture me faisait peur ! J'ai le Agatha Christie dans ma PAL depuis trèèèès longtemps, j'ai relu tous les autres du coffret mais pas le fameux dix petits nègres ! Bref celui là m'a inspiré pour ce début novembre …

De quoi ça parle ? « L'Île aux trente cercueils (1919) mêle intrigue policière, fantastique et horreur. Venue retrouver son fils après quatorze ans d'absence, Véronique d'Hergemont prend la mer jusqu'à l'île bretonne de Sarek, défendue par trente récifs redoutés des marins. La jeune femme va apprendre à ses dépends que la malédiction attachée à cette terre n'est pas une légende. Quant à Lupin, il lui faudra arracher Véronique aux griffes de l'infâme comte Vorski. Mais saura-t-il empêcher que sa raison ne vacille ?»

Ce roman intriguait mon souvenir, notamment parce que je me souvenais pas du tout de la présence d'Arsène Lupin dans ce roman et pourtant il appartient à la collection Arsène Lupin ! Ceux qui l'ont lu comprendront pourquoi 30 ans après je ne me souvenais plus de l'apparition du fameux cambrioleur … Nous dirons qu'il apparaît qu'à la fin et que son intervention nous laisse un peu … Comment dire ? Dubitatif ?
J'ai bien gardé en tête durant ma lecture que ce roman datait de 1919, forcément 100 ans plus tard le texte a vieilli et puis moi j'ai lu beaucoup d'autres romans depuis et ne nous le cachons pas des bien meilleurs (et des bien moins bons aussi :D ) mais j'ai quand même eu un peu de mal …
Évidemment j'avais mis ce roman un peu sur un piédestal dans mes souvenirs, je le voyais comme le roman qui m'avait scotché tant par l'intrigue que par sa solution … Bon oui peut être que quand j'avais 10 ans c'était le must aujourd'hui malheureusement, même si je n'ai pas passé un mauvais moment, on est loin de mon souvenir.
J'ai été très captivée dès le départ, je ne me souvenais plus de l'intrigue en plus donc c'était une redécouverte totale, mais très vite j'ai trouvé des longueurs, j'ai commencé à m'ennuyer. Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages en plus ce qui forcément n'arrange rien !
Quand arrive finalement dans le récit Arsène Lupin j'ai trouvé ça tellement facile, il résout l'énigme presque d'un coup de baguette magique, les explications à chaque situation ne m'ont pas vraiment convaincue et j'ai au final eu du mal à aller au bout !
C'est un classique à lire mais si vous l'avez lu il y a longtemps et que vous en gardez un souvenir extraordinaire restez peut-être là-dessus. Cependant ça reste d'excellents livres policiers jeunesse à faire découvrir à nos enfants !!!!!
Note 6.5/10
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Mon premier "Arsène Lupin"...Dois-je avouer que ce choix trouve son origine dans le souvenir d'un feuilleton télévisé de mon enfance....Oui je l'avoue, la nostalgie fait toujours son retour.... Thierry La Fronde, Belphégor, Graine d'Ortie, Chéri Bibi, Jacquou le croquant, l'homme du Picardie...et puis le secret de cette île de Sarek. Ok. Nous sommes d'accord, cCela n'a pas vraiment d'interet , il est vrai... La curiosité donc de lire Maurice Leblanc ! Il faut l'avouer, le récit a, disons le, quelque pu vieilli..C'est un Arsène Lupin détective "patriotique" que l'on découvre. Il est vrai que l'action se déroule en 1917. "les sales boches" en prennent pour pour leur grade. Les personnages sont presque caricaturaux. Les situations improbables. le sous marin, la radium ne viendront pas au secours du récit...
La curiosité, est,... (tout le monde le sait)....je vous laisse devinez.
Astrid Shriqui Garain
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Adolescent j'ai eu ma période Arsène Lupin et L'île aux trente cercueils m'avait marqué par la quasi absence de Lupin mais surtout par son côté gothique, fantastique et sanglant proche de l'horreur qui détonait dans les aventures du gentleman.
Evidemment depuis j'en ai vu et lu bien d'autres et la frayeur se réduit à un agréable stress mais le roman se tient toujours et les multiples rebondissements fonctionnent.
Deux parties distinctes : la première entraîne la malheureuse Véronique d'Hergemont dans les pires tourments, les évènements diaboliques s'enchainent sans pitié avec la mort pour seule issue. Dans la deuxième, rassurons-nous, une intervention inattendue permettra de punir les méchants, de rendre son bonheur à Véronique et surtout d'expliquer au lecteur pantois tous les dessous de l'affaire.
Leblanc, on le sent, a dû s'amuser à écrire cette histoire pleine de fureur en s'appuyant sur de vieilles légendes druidiques pour jouer avec les nerfs du lecteur émotif dans les premiers chapitres, dans la fin du roman quand il se sent obligé de donner toutes les explications rationnelles il est moins convaincant, et finalement on regrette de ne pas refermer le livre avec quelques mystères à méditer.
Ce qui est intéressant aussi c'est de voir combien le roman est de son temps : l'écriture est surannée à peine sortie du XIXème mais ce n'est pas pour déplaire, la germanophobie est à son comble (la parution est de 1919) et l'abominable Vorski est bien sûr teuton, enfin le scientisme de l'époque est bien représenté en donnant la clé de l'énigme.
Bon divertissement dont les héros sont l'île imaginaire de Sarek et ses secrets ainsi que le lecteur lui-même qui doit mobiliser son imagination pour suivre cette aventure géographique

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