AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 59 notes
5
4 avis
4
12 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis

Malgré quelques lassitudes, j'ai adoré certaines de ses phrases comme souvent dans ses romans. (J'ai tellement adoré Ru et Malboire).

C'est dans l'ensemble un bon roman post-apocalyptique, même si quelques années plus tard, il fera beaucoup mieux avec Malboire.
On se laisse entraîner par Thomas et Sophie dans leur périple vers la gare, puis Félix, puis Carole, puis Etienne... Pour ma part, les passages dans la maison avec Carole et les autres étaient peut-être de trop... Mais pour un premier roman, on ne peut qu'affirmer la qualité et on sait ce qu'il écrira plus tard. de bonnes idées, de belles phrases, des personnages touchants.
Commenter  J’apprécie          755
Ce qui étonne de prime abord, c'est la maturité du récit et du propos. Oui, ça frappe venant d'un jeune auteur de tout juste 20 ans, qui nous propose son premier roman.
Impossible, en effet, de deviner ce fait, tant le récit est profond, maîtrisé et vraiment bien écrit.
Hommage assumé à "la route", c'est un roman tout en ambiance, porté par le style de l'auteur, tantôt descriptif, parfois sec, quelquefois absurde, également touchant, traversé de fulgurances poétiques.
Que les accros au "pourquoi du comment" passent leur chemin, jamais Leboulanger ne tente d'expliquer les causes de ce dérèglement qui nous entraîne dans cette atmosphère de fin du monde. Ce n'est pas le propos.
Le bouquin nous permet de suivre quelques personnages, dans un climat crépusculaire, propice au questionnement de soi et sur le monde.
Un roman d'atmosphère assez bluffant dans le genre, même s'il n'invente rien. La prose de l'auteur y est pour beaucoup.
(superbe couverture au passage)
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
Commenter  J’apprécie          290
C'est un petit livre que j'ai mis dans mon sac pour m'accompagner dans un petit voyage et qui n'a pas quitté mes mains depuis. Très simple, fluide, facile à lire, on suit... du moins on se laisse entraîner, dans ce road trip exsangue et désenchanté de ceux qui sont coincés dans un perpétuel crépuscule. L'écriture suffit à emporter le lecteur au gré des rencontres, des faits inexpliqués et des très fréquentes coïncidences, qui ne sont que le décor de ce récit hors norme.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai découvert l'auteur lors du salon Livre Paris sur le stand des éditions L'Atalante. Lorsque j'ai vu qu'il écrivait des romans post-apo, et vu que c'est un genre que j'adore, j'ai craqué pour son premier roman Enfin la nuit.

Dans ce roman, la nuit n'existe plus. Une lumière étrange et jaune a envahi le ciel et a plongé l'humanité dans le chaos. Comme dans tout roman de post-apo, la société a sombré dans l'anarchie et seule la loi du plus fort prévaut. Nous suivons Thomas qui, un jour, décide de quitter son appartement car les denrées se font de plus en plus. Il va marcher vers le sud sans but précis et va faire la rencontre d'une adolescente nommée Sophie qui va le suivre.

J'ai bien apprécié cette lecture que j'ai lu très vite. le roman est très court, de même que les chapitres qui s'enchainent. le côté survie est plutôt bien retranscrit même s'il ne révolutionne pas le genre. Au final on ne sait pas pourquoi il ne fait plus nuit et on ne sait rien de l'origine de cette lumière jaune. le roman ne cherche pas à expliquer le pourquoi du comment, mais cherche juste à suivre les deux personnages principaux.

L'auteur n'épargne pas ses personnages et quelques passages m'ont surpris car je ne pensais pas que ça irait si loin. Mais j'ai été déçue que l'auteur ne cherche pas à rendre ses personnages attachants. On n'éprouve aucune empathie pour eux. Il faut dire qu'ils sont tous plus ou moins désagréables et froids.

Et c'est le principal défaut de ce roman : le manque d'émotion. C'est dommage car dans un roman post-apo j'aime que les personnages s'attachent entre eux, cela rend les scènes dramatiques bien plus marquantes et émouvantes ! Dans un monde de chaos, on a envie d'aimer les personnages afin de stresser avec eux pour leur survie. Dans ce roman au final on se préoccupe assez peu de leur sort.

En bref : Enfin la Nuit est un roman post-apo sympathique mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. Il n'est pas vraiment original mais fait tout de même passer du bon temps en compagnie des personnages. Je suis déçue du manque d'émotion et d'empathie pour les personnages, mais je conseille tout de même ce roman aux amateurs du genre.
Lien : https://repairedeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          40
Enfin la nuit est un texte d'une absolue étrangeté, un roman post-apocalyptique qui lorgne du côté du fantastique et de McCarthy sans s'inscrire dans aucun genre bien défini. On est bien loin des ambiances post-apo à l'américaine.
Ici, rien ne s'explique, personne ne comprend rien ni ne cherche vraiment à comprendre. La violence y est omniprésente, mais comme un thème psychologique bien plus que comme un moteur d'action. La survie n'est en pas une chose organisée, collective - plutôt une histoire de hasard et d'errance personnelle.
Le rythme est lent, tissé d'événements absurdes et de petits riens, qui dans ce contexte prennent un poids tout particulier. Porté par un style sobre et précis, très évocateur, le lecteur est là comme dans un film ou dans un rêve. Comme dans ces films qui ressemblent à des rêves.
C'est absolument fascinant.

Je verrais bien David Lynch mettre cette histoire en images...
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
Commenter  J’apprécie          40
Pour commencer, j'aimerai faire une petite aparté pour dire tout le bien que je pense de cette couverture signée Leraf. A la fois sobre et magnifique (je sais, les gouts et les couleurs...), bref, j'adore! Maintenant place à la critique:
Hélas, hélas, trois fois hélas...j'attendais beaucoup de ce livre. Les premières critiques lors de sa sortie étaient assez élogieuses. Et lorsque j'ai lu à plusieurs reprise que ce livre était comparé au chef d'oeuvre de Cormac McCarthy, La route, je n'ai pas hésité une seconde. Ce livre m'a tellement marqué, que je voulais revivre si possible, les mêmes sensations. de plus, La route était le seul "Road Movie" lu et en ma Possession. C'était là une belle occasion d'augmenter ma collection dans ce genre.
Après lecture je peux dire qu'en effet, Enfin la nuit a beaucoup de ressemblance avec La route...trop? Pas assez? Un peu des deux. En fait je dirai qu'il ne prend que les bases de son homologue (une grosse partie du livre quoi) mais pas les petites subtilités qui en ont fait un grand roman.
Déjà, l'univers de ce livre m'a plutôt laissé de marbre. Pourtant j'aime la littérature dite "post-apocalyptique", mais là j'étais un peu perdu, je n'ai pas adhéré à l'idée de faire commencer cette histoire aussi tôt après les premiers évènements. Pourquoi? Parce que je trouve la réaction des gens un peu (trop?) excessive. C'est le chaos total, vols, meurtres, suicides, après seulement une semaine?! Que des gens paniquent, je comprend. Que le MONDE ENTIER cède à l'hystérie, là ça me pose problème. C'est dommage, car l'idée de la disparition de la nuit est sympa et j'imagine très bien les conséquences désastreuses au bout d'un moment. le réchauffement climatique, le manque d'eau...etc. Cette situation un an (au hasard) après le dérèglement du cycle jour/nuit, là oui, je comprendrais parfaitement le comportement des gens. le problème c'est que si cette incompréhension ne s'arrêtait qu'aux "gens" en général, ça pourrait passer (un PEU plus facilement), malheureusement elle s'applique aussi au héros de l'histoire, et là forcement, ça m'embête beaucoup plus.
je n'ai pas accroché au personnage principal car je n'ai tout simplement pas compris ses réactions., du moins pas toutes. Comment peut-on accepter le départ de sa femme sans s'inquiéter, sans partir à sa recherche, l'oublier purement et simplement, et en contre partie, s'enticher d'une gamine (inconnue) à peine majeur? Égoïste? Je veux bien...mais à ce point?! Au final, j'ai plus accroché aux personnes croisées au fil de l'aventure, qui eux, sont beaucoup plus "réalistes" et attachants (pour certains).
Dernière chose, le récit en lui même, c'est bien écrit, ça je n'ai rien à dire de ce côté là. Camille Leboulanger a une belle écriture, bourré de descriptions fluides (et ça j'aime) et sait nous mettre dans cette ambiance, oppressante, étouffante et inquiétante car le dangers est à chaque coin de rue, chaque maison abandonnée...etc. Ce qui assez contradictoire, c'est que malgré (encore une fois) la fluidité de son écriture, j'ai trouvé ça long...enfin, à partir du dernier tiers du livre. C'est simple, j'ai arrêté de le lire quelques temps, le laissant prendre la poussière sur ma table de chevet, avant de reprendre sa lecture deux mois plus tard, car je n'aime pas (surtout après avoir été aussi loin) ne pas connaître la fin d'une histoire. Et puis parfois, la fin justement peut réserver des surprises et rehausser ainsi l'opinion que l'on s'était faite du livre...ce qui n'est pas vraiment le cas ici. Il se termine aussi étrangement qu'il a commencer.
Même si ma critique est assez assassine, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé lire Enfin la nuit. Je pense simplement qu'il souffre de sa comparaison avec La route et que j'en attendais trop. Peut-être qu'en le lisant avant l'oeuvre de Cormac McCarthy mon avis aurait été différent...
Commenter  J’apprécie          40
Dans la lignée d'un « La route » de McCarthy ou d'un « Ravage » de Barjavel, Camille Leboulanger signe ici, pour son premier roman, une espèce de Road-Trip Post-apocalyptique. Si vous recherchez l'originalité, vous ne la trouverez pas ici. Mais à défaut de sortir des sentiers battus, ce jeune auteur sait manier la plume et nous offre un récit fort bien écrit (il en fait d'ailleurs parfois trop) et riche en émotions.


On est rapidement pris à la gorge par l'ambiance oppressante et solitaire de cette fin du monde. Une apocalypse qui ne se fait pas sans violence, ramenant souvent l'Homme à des comportements primaires. L'auteur ne nous épargne rien et n'hésite pas à bousculer un peu son lecteur.


« Enfin la nuit » doit donc plus sa force à la plume de son auteur qu'à son imagination. Deux points que j'ai retrouvé d'ailleurs dans son « Bertram le baladin », sorti quelques années plus tard.
Commenter  J’apprécie          30
En Résumé : J'ai passé un bon moment avec ce lire qui se sert de cette catastrophe où la nuit ne tombe plus pour nous offrir une réflexion intéressante sur l'Homme et la société le tout porté par des personnages souvent perdus qui doivent faire face. le style de l'auteur est vraiment soigné et nous plonge dans une ambiance sombre et prenant. Alors tout n'est pas parfait l'apocalypse manque quand même d'explication, l'auteur par son côté détaché n'arrive pas à nous plonger dans l'angoisse et des fois il en fait un peu trop dans ses figures de style. Mais au final ça reste un bon premier roman.

Retrouver ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Un jour, le soleil ne se couche plus. Des jours et des jours se succèdent sans la moindre trace de la nuit. Les gens s'organisent ou deviennent fou. le monde s'éloigne à chaque page du confort que l'on connait.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture aux allures post-apo'. L'ambiance du livre est très réussie : riche en suspense et souvent oppressante. En me renseignant sur l'auteur j'ai découvert que c'était son premier roman, publié lorsqu'il avait 20 ans, et cela m'a vraiment surprise car les comportements humains sont d'une justesse remarquable. Auteur à suivre 🕵
Commenter  J’apprécie          20
L'Atalante à la bonne idée de de nous proposer dans sa collection « La petite dentelle » une réédition du premier romande Camille Leboulanger « Enfin la nuit ».
J'ai donc pu mire ce livre pour la première fois. C'est peu de dire que j'ai ressenti un véritable choc à la lecture de roman post-apo.
Et pourtant ceux qui recherchent dans ce type de roman, les grandes scènes de panique, les effets «  Mad Max », risquent d'être déçus. Déjà si je devais choisir un fond musical aux aventures des héros de Camille Leboulanger , je choisirais un quator à cordes de Franz Schubert style «  La Jeune Fille à la mort' », tant on à l'impression tout au long ce livre où, plane une atmosphère de mélancolie résignée, de se glisser dans l'intimité des personnages ; Il s'agit de nous conter l'histoire de quelques sans-grades qui tentent leur opération survie.
L'auteur réussit à maintenir le suspens, à créer de l'empathie pour la quasi-totalité des protagonistes et à nous mener vers une conclusion qui en surprendra plus d'un et introduit un bouleversement sans pour cela se départir de son ton et d'une atmosphère endeuillée qu'il a adopter dés le début.
Le roman maintient jusqu'au bout le lecteur dans une angoisse si communicative que jamais on ne met en doute la probabilité des faits décrits. L'on se dit souvent : « Sans aucun doute, celà ressemblera à cela, l'effondrement ».
On reste admiratif sur la peinture de l'arrivée à la Gare, par exemple. On est admiratif devant la façon dont l'auteur rend comte de l'évolution des sentiments entre certains personnages. Une pudeur d'écriture s'allie à un style quai-journalistique qui laissera quelques traces de larmes sur la joue du lecteur.
Il est à noter que ce l sont souvent d'ailleurs des romans français qui réussissent ce type de récit. Les initiés penseront sans doute à Robert Merle, ou au J.-H. Rosny aîné de «  La Mort de la Terre ». Camille Leboulanger réussit à nous donner un roman fort original bien loin de ce que l'on a pu lire dans la SF anglo-américaine.de ce type .
Un livre à garder. Passionnant , émouvant , ne nous faisant pas l'économie de quelques coups de patte envers l'actuelle civilisation, mais toujours ans se départir d'une humanité qui suinte dans chaque page.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (153) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4923 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..