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Que lire après Montebourg dans la batailleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un vieux dicton normand dit : "qui tient Montebourg tient Cherbourg".
Le port en eaux profondes de Cherbourg devait assurer, en 1944, le succès du débarquement.
La petite ville de Montebourg, située sur son axe avec paris, en était le verrou.
Pendant qu'une multitude de transports maritimes et de cargos sillonnaient la mer de la manche en direction de nos côtes, pendant qu'un bombardement intensif allié visait les fortifications allemandes, des parachutistes tombaient du ciel afin de déclencher ce que l'on a appelé, dans la région de Sainte-Mère Église, "la bataille des Haies".
L'offensive générale sur la presqu'île du Cotentin commençait au matin du 6 juin 1944 ...
Ce livre, paru en 1945, a été écrit sur les ruines de Montebourg et raconte le combat de ses habitants contre la mort et le désespoir.
C'est un livre poignant.
C'est un témoignage qui, grâce à son apparente précision, se fait livre d'Histoire.
Guillaume Lecadet est aussi l'auteur de "Valognes, le Versailles normand aux heures tragiques".
Le débarquement des troupes alliées effectué, trois colonnes de libérateurs s'ébranlèrent en direction du nord de la presqu'île avec Cherbourg comme objectif.
La principale s'avançait en direction de Montebourg ...
C'est peut-être à Emondeville que furent tirés les premiers coups de feu.
Mais une bataille, plus terrible encore, était en cours pour la possession d'Azeville dont les blockhaus, armés de canons de marine, menaçaient toute la baie s'étendant de Saint-Vaast la Hougue à Grandcamp ...
Au matin du 8 juin, il semblait que Montebourg n'était plus dans l'objectif des bombardements alliés.
La veille, Valognes avait été bombardé et le centre-ville allait y être écrasé le matin-même.
Pourtant l'allemand n'était pas parti. Montebourg sera défendu.
La ville va devenir le point névralgique de la défense allemande dans le Cotentin.
Et ses habitants, coincés entre les deux lignes de combat, vont vivre des heures tragiques ...
Qu'il fuit sur la route de Quinéville, qu'il soit réfugié dans la cave de la maison Bazin, dans une tranchée recouverte de fagots ou dans les souterrains de l'abbaye, Guillaume Lecadet est pris, avec les siens, dans un déluge de fer et de feu.
Il raconte dans ce livre la tragédie vécue par les habitants restés dans la ville.
Le style de son écriture laisse passer l'émotion, faite de la joie et du soulagement d'être enfin libre mêlés au deuil et au désespoir d'avoir pour certains tout perdu.
Quelques passages de l'ouvrage sont d'une grande dureté.
Mais il est un bien précieux que l'auteur a offert à ses enfants, à sa ville et à la liberté ...

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Guillaume Lecadet a vu le premier Allemand traverser Montebourg par un matin de juin 1940. Il évoque dans ces pages les grands moments de l'occupation de la ville jusqu'à sa destruction, le 19 juin 1944.
Un après-midi de février 1944, un premier obus de DCA mal dirigé s'était déjà abattu sur Montebourg. le 5 juin 1944 les Cassins ( les habitants Montebourg en référence aux moines fondateurs de l'abbaye arrivés tout droit de « Monte Cassino » en Italie) vivent « la nuit fantastique ». Les maisons tremblent sur leurs bases. Des bombes de gros calibre pulvérisent les ouvrages allemands de la côte à La Pemelle, Morsaline, Saint-Marcourf-de-l'Isle. le D-Day, la bataille pour la libération commence.

Les Forces Alliées ont choisi l'extrémité de la baie des Veys, point de jonction entre les côtes de la Manche et du Calvados, pour mener leurs opérations sur deux fronts. Un au sud vers Caen, un vers l'Ouest, via Montebourg qui leur ouvrira l'accès à un port en eau profonde : Cherbourg.

Les parachutistes mèneront leur action dans ces deux directions. La bataille fait rage tandis que les habitants se réfugient dans des abris de fortune, souvent des tranchées recouvertes de fagots, des caves… Au soir du 8 juin 1944, le calme semble revenu et Montebourg. le lendemain, bombardée par l'aviation, il ne restera "debout" que la rue Verglais.

Guillaume Lecadet raconte jour après jour l'évolution de la bataille, depuis la cave à Bazin dans de « La Foulerie », en passant par la chapelle Saint-Clair et l'hospice : le11 juin, les Américains arrivent à Montebourg. Ils occupaient jusque là les hauteurs de Saint-Floxel. le 12, un immense incendie viendra à bout de ce qui est encore debout. le 19, au lever du jour, les Alliés libèrent Montebourg. le 20, le drapeau français flotte sur un champ de ruines…

Guillaume Lecadet fut l'instituteur de mon père ; et ce fut une grande émotion pour nous deux d'acquérir ce petit volume lors d'une "vendue" sur le trottoir, comme il s'en pratique encore en Cotentin, à la suite d'un décès… L'ouvrage n'est certes pas celui d'un universitaire, mais il sent tellement le vécu ; même s'il comporte quelques approximations, si j'en crois mon père, témoin de cet épisode. Il avait 15 ans…
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Montebourg n'est plus. J'ai vu des villes de France dévastées (Carentan, Isigny, Trévières), mais jamais une qui fût aussi détruite que Montebourg.
"La ville est morte, pas un signe de vie ; partout ce ne sont que décombres".
Je n'ai trouvé qu'un bâtiment relativement intact dans toute la cité ; par un concours de circonstance vraiment miraculeux, c'est l'hôpital.
Des 300 malades qu'il contenait, 50 seulement s'y trouvent actuellement sous la garde de 10 infirmières.
Au cours de ma tournée, je n'ai aperçu que 4 civils : tous morts.
Dans une tombe qu'on n'avait pas eu le temps de recouvrir, j'ai vu trois corps : un allemand, un américain et un ouvrier russe.
Quelques heures plus tard, je vis cependant deux ou trois enfants ; des enfants perdus qui ne savaient pas ce que leurs parents étaient devenus.
Était-ce vraiment une ville autrefois ?
Y avait-on vécu comme ailleurs ? ...
(extrait d'un reportage de Robert Reuben dans le journal anglais "Daily Mail", où il décrit ses impressions après avoir vu Montebourg libéré en juin 1944)
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Nous voyons venir vers nous un soldat américain : c'est donc que nous sommes toujours dans leurs lignes ; ceci nous rassure un peu.
Il est blessé au côté et semble beaucoup souffrir.
Le fermier lui donne du "Calvados", cela le remonte.
Il repart en direction de la bataille ....
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Le Frère Barthélémy s'en va, seul, sous la mitraille, vers l'Abbatiale, pour chercher le Ciboire et le Saint-Sacrement. Le voici dans le sanctuaire ; parmi les décombres, il se dirige vers l'autel. Les éclats frappent les colonnes, les balles claquent sur les pierres, les torpilles à ailettes miaulent. Le concert infernal de la guerre accompagne le Christ qui sort de son temple, porté par son religieux...
Le Frère fera station sous un couloir, derrière un mur, sous un arbre et, enfin, il arrivera aux abris du Moulin, où il est attendu avec angoisse.
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Au moment où j'écris ces lignes, la nature semble déjà vouloir effacer la souillure des combats, les clos sont à nouveau parés de leurs verts tapis, les pommiers rescapés chargés de fruits.
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Demain sur les tombeaux,
Les blés seront plus beaux...
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