De 1871 à 2008 et des poussières, sur les rives du St-Laurent, dans les terres gaspésiennes ou néo-brunswickoises, cinq générations de Levasseur vivent des amours difficiles, des morts naturelles mais prématurées ou tentent de fuir l'empreinte d'une pensée, d'une émotion ou d'une injustice qui s'est gravée dans le corps du premier de cette lignée : Joachim.
Avec beaucoup de poésie et de belle réflexions, ce livre se savoure et nous fait réfléchir sur la psychologie des familles. Ce que l'on porte en nous et se transmet jusqu'à l'acception ou la résolution du noeud de départ, dans le cas de situations difficiles ou problématiques. Pour qu'il y ait dans l'histoire familiale une certaine rédemption. Un livre vraiment intéressant à plein d'égards qui me semble-t-il, pourrait même se relire et faire découvrir d'autres trésors cachés!
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(à propos de l'écriture d'un livre)
Le plus dur, c'est la couvaison. Bien que malaisé, sortir un oeuf n'est pas une tâche impossible. C'est après que ça se corse, quand il faut le reconnaître comme sien et vivre avec, quand il faut l'aimer, le bichonner, le rouler jusqu'aux sommets où trône l'éditeur et ensuite, lorsqu'il est enfin prêt à faire sa vie, le jeter dans la fosse aux critiques. Tout cela demande davantage d'inconscience que de talent. [...] La capacité de lancer un livre ordinaire aux côtés de chefs-d'oeuvre - qui sont tout de même rares - dépend de la dose d'humilité qui vous habite, autrement dit de votre façon de brider le narcissisme. Une fois qu'on a vraiment, mais vraiment tout donné, il faut fermer les yeux sur les défauts de fabrication et être content.