Je creusais dans son cou avec mes dents , j'aspirais la nuit sous le col de sa robe :les racines d'un arbre frissonnèrent.Je la serre ,j'étouffe l'arbre ,je la serre ,j'étouffe les voix ,je la serre ,je supprime la lumière
Le frolement signifiait :je trahirai si vous trahissez ,je trébucherai si vous trébuchez ,je me consumerai si vous me consumez
J'ai trouvé en te rencontrant un sens à mon néant.
Je ramassai l'édredon, je luttai contre le fléau. Nous avions créé la fête de l'oubli du temps. […] J'entrais dans sa bouche comme on entre dans la guerre : j'espérais que je saccagerais ses entrailles et les miennes.
Ne bougez pas. Je vous vois, dis-je perdue en elle.
La muse secrète de mon corps c'était elle.
J’attends un déluge de pierres.
Si elle dort, c’est un rapt. Isabelle me chasse pendant qu’elle dort. Faites qu’elle ne dorme pas, faites que la nuit n’engendre pas la nuit.
— Je ne veux pas que le jour vienne, dit Isabelle.
Il vient, il viendra. Le jour fracassera la nuit sur un aqueduc.
Infiltrations de langueur, lézardes de délices, marécages de sournoiserie… Les feuilles de lilas déroulaient leur douceur, le printemps se mettait à l'agonie, la poussière des mots dansait dans ma lumière.
Enfin j'étais moi-même en cessant de l'être, enfin.