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3,42

sur 162 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Amateurs de huis clos oppressant, bonsoir !

Misery déchirait, Les Morsures de l'Ombre déchirait, Des Noeuds d'Acier déchirait, En Douce griffe et c'est déjà pas mal.

Le problème des situations déjà rencontrées, c'est le référentiel qu'elles induisent.
Ici, un mec pensant passer du bon temps avec une jolie p'tite nana et finalement séquestré, une bonne dose de fer dans la guibole, genre calibre 12, voué à se triturer les méninges sur le pourquoi du comment.
Déjà vu, déjà lu, mais peu n'importe le flacon pourvu...

Point d'ivresse à déclarer m'sieur l'agent, tout au plus une légère euphorie légitimée par un contexte anxiogène plutôt bien décrit et une vérité qui se fait jour progressivement qui tient la route, elle.

En règle générale, Ledun me botte.
Ici, je l'ai trouvé moins accrocheur, moins prompt à me prendre par la mimine pour ne plus me lâcher.
Bercé par un faux rythme qu'un TER lancé pleine bourre aurait fait pâlir d'envie, En Douce m'a fait l'effet d'un très honnête récit sans jamais que j'éprouvasse le besoin irrépressible de poursuivre et ce, malgré les douze coups de minuit tardivement carillonnés au fier clocher du village voisin et ça, c'est ballot.

Il aura manqué un je ne sais quoi pour en faire un grand bouquin cathartique.
Si je ne devais retenir qu'une seule chose, c'est ce final grandiose qui m'aura séché...trop tardivement.
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Elle danse bien, Emilie, et elle est sexy. Elle a envie de ramener un type chez elle, ce soir : Simon, un bûcheron qu'elle a repéré au feu d'artifice du 14 juillet et chauffé en boîte dans la foulée. Il est un peu tiède, il bosse tôt le lendemain, il aimerait bien rentrer dormir. Elle se fait câline. Il cède. Arrivé chez Emilie, le monsieur va avoir une drôle de surprise. Le terme 'partie de jambes en l'air' va prendre un tout autre sens.

Encore un thriller façon Karine Giébel, Pierre Lemaitre, Sandrine Collette - pour ne citer que ceux que je connais.
Découragement en découvrant ces thématiques (je n'avais pas lu la 4e de couv, « qui est encore un modèle du genre », comme dirait Lolokili) : je continue ou pas ? y aura-t-il du nouveau ? d'autres sujets de réflexion que dans les dizaines d'autres romans noirs que j'ai déjà lus sur ces sujets ?
En avançant, j'ai trouvé également des ressemblances avec les atmosphères sombres et les univers bouchés décrits par Pascal Dessaint, mais aussi avec certains personnages ruraux-rugueux de Franck Bouysse.

Plaisir et intérêt très fluctuants en cours de lecture. L'idée « dans quelle mesure les autres sont-ils responsables de nos échecs ? » m'a plu, mais l'intrigue et ses rebondissements m'ont souvent ennuyée.

• De cet auteur, j'ai aimé 'Les visages écrasés', mais pas du tout 'Dans le ventre des mères'.
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AVERTISSEMENT : Si vous voulez vraiment prendre du plaisir à la lecture de ce livre, ne lisez pas le résumé sur Babelio..

Quelques heures, il ne m'aura fallu que quelques heures pour venir à bout de mon premier voyage dans le monde littéraire de Marin Ledun.
Un auteur dont j'avais entendu parler mais dont je ne connaissais pas encore l'univers.
Dans son dernier opus, Ledun nous entraîne dans un roman à suspense.
En douce est une histoire de vengeance.
Une jeune femme, handicapée à la suite d'un accident, en veut à la terre entière.
Aveuglée par la haine, Émilie trouve un coupable.
Ledun nous pose cette question : Jusqu'où pouvons-nous aller lorsque notre vie bascule ?
L'auteur fait monter la tension, au fil des pages, au travers du regard de son héroïne torturée.
Pas d'effusion d'hémoglobine ni de violence gratuite, n'en déplaise aux lecteurs qui en sont friand, mais un bon suspense.
Je dirai, un bon petit roman noir pour l'été…
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Plus qu'un thriller, je dirais que "En douce" est un roman noir social, une critique acerbe de la société.
A la suite d'un accident de la route, Emilie est amputée d'une jambe. Un désir de vengeance sourd alors en elle. Un grand mal-être chez Emilie qui ne date pas de son accident mais qui est ravivé et accentué. Son besoin de vengeance va alors se traduire par la séquestration de Simon, auteur de l'accident. A travers ce huis clos , on comprend bien que Simon représente la société et qu'Emilie est perdue, elle veut sa revanche .
Je suis un peu perplexe devant ce livre qui aurait selon moi, mérité d'être plus incisif, moins en retenue, même si certains passages ne font pas de cadeau
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La vengeance est un ressort que l'on retrouve souvent dans les romans policiers. Celui-ci en propose une particulièrement terrible. Emilie, ex-infirmière, actuellement employée dans un chenil, séduit Simon et, en arrivant dans son logement au chenil, tire une balle à bout portant dans sa jambe, puis le séquestre dans un hangar. Rapidement elle lui explique qu'il est responsable de sa jambe en moins (elle porte une prothèse) puisqu'il conduisait la voiture qui l'a heurtée il y a cinq ans et a fichu sa vie en l'air ! Elle a perdu son travail d'infirmière, elle a du arrêter de danser (son loisir préféré) et elle vivote dans ce chenil sordide où elle habite dans une caravane. Jusqu'où ira-t-elle pour assouvir sa soif de vengeance ?

Marin Ledun nous a habitués à des polars particulièrement noirs et j'avais notamment beaucoup apprécié « Les visages écrasés (sur le harcèlement au travail) et « L'homme qui a vu l'homme » (sur l'ETA et le pays basque). Celui-ci ressemble plus à un thriller au mécanisme implacable. Je ne suis pas fan de ce genre de policier mais je reconnais que celui-ci est très efficace. A lire d'une traite mais à éviter si on a l'âme sensible ;-)

Merci à Babelio et à Ombres noires.

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En douce est une sorte de huis clos noir un peu oppressant qui ne te lâchera pas !

Simon Duez a de la chance ce soir, cette femme qu'il a repérée depuis quelques jours vient l'aborder. Les promesses d'une fin de soirée enivrante et sensuelle. Cette femme est belle et il l'a suit jusque chez elle. Mais les choses ne tournent pas vraiment comme il l'avait imaginé. Il se retrouve enfermé dans un chenil et cette femme n'est plus aussi sexy.

Elle pensa : « Voilà ma vie. » Bientôt quarante ans, célibataire, pas d'enfant, handicapée, payée mille cent trente-sept euros nets par mois, survivant dans une caravane miteuse entourée de quarante-sept clébards de toutes tailles et de toutes races. La misère ou presque.
Et depuis une heure, pénalement responsable des crimes d'enlèvement, de séquestration et de tentative d'homicide par arme à feu avec préméditation. Beau palmarès.
Dans ce roman, il n'y a pas de gentil ou de méchant, mais des êtres humains avec leurs failles, leurs détresses et leurs envies. Emilie se cherche et essaie de retrouver sa vie d'avant même si celle-ci ne lui convient pas non plus et Simon n'aime plus sa solitude, son quotidien. Deux âmes qui un jour se percutent. Mais il n'en ressortira pas quelque chose de bien.

Ce livre c'est une ambiance pesante , angoissante avec ce chenil où les chiens hurlent constamment. Une chaleur humide et la douleur augmentent cette sensation. L'auteur nous dépeint un environnement qui vous agrippera jusqu'à la dernière ligne.

C'est aussi un regard froid sur une société face à l'handicap, la différence.

Premier livre pour moi de Marin Ledun et je suis charmée par sa plume simple et efficace.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Dans l'univers de Marin Ledun, on ne rigole pas vraiment. Il n'a pas son pareil pour installer une atmosphère sombre, voire un peu glauque tant la misère sociale ou tout simplement les méandres de la vie imprègnent son texte. On le lit et on y est dans ce vieux mobil-home perdu au milieu de nulle part. On peut presque sentir la boue collée à nos chaussures , à moins que ce ne soit la chaleur moite de l'ennui et de la vacuité de la vie qui nous colle aux semelles...L'alcool, les cigarettes fumées à l'excès nous donneraient presque la nausée. On ne sait pas trop si on doit compatir au malheur d'Emilie ou lui en vouloir de s'être laissée emportée de la sorte dans ce no man's land.
Emilie, présentée comme une héroïne lumineuse dans la quatrième de couverture, m'est apparue bien différente au cours de la lecture. Certes le destin lui a joué un sale tour, elle en veut à la terre entière et préfère accuser les autres que de se regarder elle-même. Elle cultive sa misère comme d'autres leur jardin. Elle décide alors de prendre en otage celui qui a provoqué l'accident qui lui a coûté sa jambe. Mais à partir de ce moment-là, elle déchante vite. le soulagement tant attendu ne vient pas et fait émerger des questions plus profondes chez cette dernière. Dans sa quête de vérité, Emilie va découvrir la sienne et va devoir affronter sa part de responsabilités pour sortir de son enfer. Si Sartre pouvait dire "L'enfer, c'est les autres", il se peut aussi que parfois cela soit soi-même...
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Comme beaucoup j'étais très curieuse de découvrir le dernier M.Ledun, trop d'attentes peut être, toujours est-il que je n'ai pas spécialement apprécié ce bouquin.
Le sujet est périlleux, la séquestration a déjà pas mal été exploitée, mais à ce niveau l'auteur s'en sort plutôt bien puisqu'il va nous faire découvrir le point de vue de la geôlière et non celui du prisonnier. le fossé qui sépare Émilie de la vie sociale après son accident est bien exprimé, l'écriture est juste. Parler d'exclusion à travers la colère de cette femme est le point fort du roman.
En revanche je n'ai ressenti aucune empathie pour ce personnage, guère plus pour Simon qui pourtant subi la folie sans l'avoir mérité. Emilie est exclue oui, mais surtout insensée et deraisonnable ce qui m'a rendu insensible à son malheur. Un roman court, heureusement j'étais vraiment à la limite de l'ennui.
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Le 14 juillet 2015, Simon Diez a repéré une femme parmi la foule. Elle s'appelle Emilie. Dès le feu d'artifices terminé, elle lui demanda de la raccompagner.Au moment où il était bien excité, elle prit le révolver dessous l'oreiller et lui tira dans la jambe gauche. Il ne comprenait^pas pourquoi elle avait fait cela Elle essaya de lui expliquer comment l'accident _ Simon était rentré dans la voiture d'Emilie avec son pick-up_ avait été le début de sa descente aux enfers étant donnée sa jambe perdue remplacée par une prothèse. Depuis elle avait tout fait pour le retrouver et prendre enfin sa revanche. .
Elle le transporta dans le hangar isolé où personne ne pouvait entendre ses cris. Elle conduisit la voiture de Simon et la fit basculer dans l'étang proche de son mobile-home.
Emilie travaillait dans un chenil. D'un background d'ouvriers _ son père était ouvrier agricole et sa mère femme de ménage_ elle se rendit compte plus tard combien Simon lui ressemblait.
Mais, en attendant, sa jambe disparue _ marque de son infirmité _ était aussi une marque de domination_ les hommes étaient tous fascinés par son handicap et voulaient tous coucher avec elle. Elle en usa plus d'une fois et finit par le faire avec Simon, l'homme soit-disant coupable de tous ces maux.

Le lecteur voyage beaucoup dans le temps, avant et après l'accident , sans que ce soit indiqué explicitement. de même, la réalité se mêle aux hallucinations à certains moments.
Ce livre est bien écrit, sans que ce soit de la grande littérature. Pour mon premier Marin Ledun, je suis plutôt convaincue. D'une grande noirceur, ce huis-clos psychologique explore le moi intérieur d'Emilie, et puis aussi ce qui la fait vivre, avancer. Sans s'en rendre compte, elle ira vers une paix intérieur qui est le but ultime. La vie lui apprendra que la revanche n'est pas la solution, elle était dans la mauvaise direction.

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Une jeune femme, Emilie, est déclassée dans la société suite à un accident de la route où elle a dû être amputée, et doit désormais portée une prothèse. Ce roman noir, raconte la déchéance de cette femme qui prend la décision de retrouver l'auteur de l'accident et de se venger.

Le récit du mal-être d'Emilie, l'incohérence de ses réactions, les flashs-backs m'ont au fil de ma lecture ennuyés.

Il y manque pour ma part un véritable attachement aux personnages, je n'ai ressenti aucune empathie ni pour Emilie ni pour Simon qui subi la folie de sa geôlière.

Et même si je me suis demandée jusqu'où la folie d'Emilie la mènera t'elle, j'ai trouvé que ce roman noir souffrait malgré tout de quelques longueurs.
L'épilogue m'a laissé dubitative. Je ne suis pas parvenue à entrer, comme je l'aurai souhaité-dans cette histoire.
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